La Presse Bisontine 101 - Juillet-Août 2009

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 101 - Juillet-août 2009

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CULTURE Du 8 au 11 octobre Sonorama, l’événement (im)populaire ? Après les fanfares, les arts électro ! Besançon change de registre avec Sonorama, le nouvel événement culturel bisontin. Test à l’automne.

QUARTIERS Palente recherche une activité Palente n’est pas à court d’idées Avant la sortie d’un livre sur Palente et son histoire, l’association “Palente village” veut fédérer le quartier. Lui redonner de la vie en créant un journal de quartier. Rencontre avec le nouveau président.

P alente aspire à une nouvelle renom- mée. Non, ce quartier de Besançon situé à l’entrée de la ville n’est pas uni- quement connu par l’intermédiaire du boulevard qui le traverse de part en part. Palen- te a des atouts, des habitants, un territoire (la forêt de Chailluz en fait partie), des forces vives et il entend bien le prouver par la voix de son association “Palente village”, recom-

posée autour du nouveau président Jean-Pier- re Andréosso, jadis actif dans le désormais feu conseil de quartier. Le but de l’association : fédérer la population. Autour de plusieurs axes : l’animation (confé- rences, cinéma plein air), les propositions (envi- ronnement de demain, infrastructures) et la communication (livre et journal). À l’heure actuelle, les membres du bureau mettent sur pied le journal de quartier. “Ce genre de sup- port manque. Les gens ont envie de savoir ce qui se passe à côté de chez eux” résume le pré- sident, assisté de Denis Roy (vice-président), Renée Guyard (trésorière), Marcel Hoeuillard (trésorier adjoint) et Michel Jeannin (secré- taire). Il pourrait sortir d’ici à la rentrée. Autre projet, de taille, la réalisation d’un livre sur l’histoire du quartier. “Ce sera un livre de 240 pages avec des illustrations. Nous avons travaillé avec d’autres associations comme le club photo de Palente ou l’association de pein- ture” explique le président. La sortie est pré- vue pour Noël 2010. D’ici là, les 60 adhérents de “Palente village” vont se montrer vigilants quant à la future arrivée du tramway ou à l’extension des Vaites. Avec 6 % de la population bisontine, le quar- tier a besoin de retrouver un souffle notam- ment en matière de jeunesse. Plus facile à dire qu’à faire d’autant que la reconversion des immeubles anciens tarde à intervenir. n Jean-Pierre Andréosso, nouveau président de l’association Palente Village.

“I l n’y a pas de politique culturelle sans risque.” Par ce commentaire lâché lors de la pré- sentation de Sonorama, Yves- Michel Dahoui semblait venir au-devant des critiques. Il faut dire que l’adjoint à la culture est attendu au tournant avec ce nouvel événement qui rem- place Musiques de Rue. Besan-

éclectique. Les partenaires esti- ment avoir mis toutes les chances de leur côté pour “apporter de la surprise aux Bisontins” indique Christian Godet, le directeur du Casino. Ce rendez-vous, c’est d’abord un casting de choc de quatre directeurs artistiques :Vincent Carry, Jérôme Delormas, Phi- lippe Franck et Jérôme Songy. Tous sont des pointures d’envergure nationale qui ont fait leurs preuves dans les arts numériques, les arts de la rue ou les musiques électroniques. “Nous avons chacun nos spé- cificités. Maintenant il faut que l’on s’accorde” estime Jérôme Delormas, actuel directeur de la Gaîté à Paris. “Pour l’instant, c’est du free-jazz . On tricote quelque chose qui devrait per- mettre un vrai croisement entre différents secteurs artistiques” complète Philippe Franck. Les quatre compères ont du mal à accorder leurs violons et n’ont pour l’instant qu’une vague idée de la manière dont va s’organiser Sonorama. La programmation n’est d’ailleurs

pas totalement arrêtée. On nous promet des installations plastiques numériques, sonores, des concerts électro, rock, hip- hop, des spectacles de rue, tout cela sur trois sites principaux : la friche des Prés-de-Vaux, la place de la Révolution et Gran- velle. À première vue, Sonorama s’adresse à un public initié à cette culture électronique plus qu’à un public populaire et familial. C’est un festival nou- velle génération qui a tout à prouver. La collectivité a pris un risque en s’aventurant dans cette voie. Un risque à 1 mil- lion d’euros. T.C. Éric Van Osselaer, artiste belge et ses drôles d’instruments végétaux, est notamment au programme.

çon tâtonne depuis longtemps pour trouver le show qui fera de la capitale régio- nale “une vitrine nationale et inter- nationale de la culture et de la musique” insiste le maire Jean- Louis Fousseret. Proposée par la Ville, la Commu- nauté d’Agglomération et le Casino Bar- rière, et soutenue par le Conseil régional, Sono- rama est plus

“Il faut que l’on s’accorde.”

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