La Presse Bisontine 101 - Juillet-Août 2009

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 101 - Juillet-août 2009

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EN BREF Bibliothèques Horaires d’été pour

ÉCONOMIE

Coup dur pour l’économie

La zone franche de Planoise est moins rentable Menaces sur la zone franche urbaine (Z.F.U.) de Planoise qui pourrait perdre ses avantages économiques. Près de 800 entreprises sont concernées !

les bibliothèques municipales de Besançon. Du 29 juin au 29 août, les bibliothèques municipales de Besançon prennent leurs horaires d’été. Bibliothèque municipale de Palente : Mardi, jeudi vendredi 14 h à 18 h, mercredi et samedi 9 h à 12 h Médiathèque de Montrapon : du mardi au samedi 14 h à 18 hMédiathèque Nelson Mandela : du mardi au samedi de 14 h à 18 h Médiathèque Pierre Bayle : du mardi au vendredi 14 h à 19 h, samedi 10 h à 12 h et 14 h à 18 h La bibliothèque d’étude et de conservation ferme du 29 juin au 13 juillet. Horaires d’été du 15 juillet au 29 août : du lundi au vendredi de 14 h à 18 h et samedi 10 h à 12 h et 14 h à 18 h. adjoint au maire de Besançon Jacques Vuillemin édite l’ouvrage “Les maires” (www.edilivre.com). L’auteur s’interroge sur l’avenir de la fonction de maire et sur le rôle de la commune. Maires L’ancien premier

“S i je suis installé à Pla- noise depuis trois ans, ce n’est pas pour les avantages économiques liés à la Zone Franche”. Robert Debo- nouvrier, gérant du magasin de fleurs “La cabane de fleurs” n’est visiblement pas inquiet lors- qu’on évoque le futur devenir des zones franches urbaines (Z.F.U.) et la possible dispari- tion des avantages économiques. Le gérant de cette boutique dit que la Z.F.U. lui permet de

SM2E et tout le quartier d’habitat social avec ses trois centres commerciaux - a connu une croissance exponentielle grâce aux avantages indéniables qu’elle procure. De 300, le nombre des entreprises qui sont venues s’installer est passé à près de 800 rapporte le service amorçage de projets. La Z.F.U. n’est d’ailleurs plus pilotée par la mairie de Besançon mais par la communauté d’agglomération du Grand Besançon (C.A.G.B.). La loi de finance 2009, appuyée par un décret du 10 mars der- nier, va donc modifier les condi- tions d’exonération des cotisa- tions sociales pour toutes les entreprises. Un gérant d’une société toulousaine a d’ailleurs saisi le Conseil d’État pour demander l’abrogation de ce décret. L’enjeu est de portée nationale. Les exonérations de charges sociales restent néan- moins inchangées pour les salaires ne dépassant pas 1,4 fois le S.M.I.C. mais disparais- sent entièrement lorsqu’ils attei-

gagner 200 euros sur ses charges sociales par mois. Ce n’est tout de même pas rien ! Initiée par Clau- de Girard en 2004, alors dépu- té du Doubs, la Z.F.U. de Planoi- se de 153 hec- tares - qui regrou- pe la Zone La Fayette, les Hauts de Chazal, l’ancien site

“200 euros par mois.”

Fleuriste à Planoise, Robert Debonouvrier n’est pas inquiet des menaces qui pèsent sur les Z.F.U.

gnent 2,4 fois le S.M.I.C. La remise en cause de l’indemnisation des charges sociales payées par les entre- prises des 79 Z.F.U. de France devrait permettre à l’État d’économiser 70millions d’euros. Pour certaines grandes entre- prises bisontines installées à Planoise, l’enjeu est de taille

puisque l’exonération pour un salarié peut monter jusqu’à 800 euros. Conscient de ce problème, le ser- vice amorçage de projets devrait

communiquer à ces entreprises les futures directives. Pas sûr que les patrons soient ravis d’apprendre cette nouvelle… E.Ch.

DÉPLACEMENTS Après Vélo-Cité, Auto-Cité La ville va tenter l’expérience de l’auto-partage, un système de location de véhicules à moteur calqué sur le système Vélo-Cité. Essai à l’automne. G râce à un abonnement, louez une voiture pour une heure ou plus, en libre-service près de chez vous, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Forte du succès de Vélo-Cité, le service de location de vélos qui fonctionne au centre-ville de Besançon, la vil- le réfléchit au lancement d’un système d’auto-partage. Le principe, dans un premier temps : une douzaine de véhicules à moteur (qui ne seraient pas pour autant électriques), disséminés à quelques endroits straté- giques de la ville, mis à disposition des utilisateurs sur le même principe d’abonnement mis en place pour Vélo- Cité. Ce service, dans la droite ligne de la politique de la vil- le en matière de limitation du trafic, serait destiné à ceux qui n’ont qu’un besoin occasionnel d’une voiture,

VOIRIE

Des commerçants contre une piste cyclable Ça coince rue de l’Épitaphe La piste cyclable rue de l’Épitaphe ne fait pas le bonheur de tous. Notamment des commerçants. La mairie répond. Difficile cohabitation entre poussettes,

D éveloppement des quartiers et acces- sibilité ne font visiblement pas bon ménage. C’est le cas rue de l’Épitaphe à Besançon (quartier Montrapon) où certains commerçants et habitants se plaignent que la piste cyclable recouvre l’ensemble du trottoir. “Les clients ne peuvent pas s’arrêter devant l’officine. Je sais qu’il faut de la place pour les cyclistes mais je ne demande qu’un arrêt minute” déclareAnnick Beauvais, titulaire de l’officine installée depuis quelques mois dans cette

piétons et cyclistes, rue de l’Épitaphe

à Besançon, non loin du boulevard. Le manque de place est évident.

rue perpendiculaire au bou- levard et attenante au quar- tier deMontrapon. L’opposition municipale s’est d’ailleurs sai- sie de ce dossier. Les com- merçants jugent ce tracé dan- gereux autant pour les cyclistes qui peuvent percuter un pié- ton, et inversement. Le problème est que le pro- moteur (Néolia) a construit un immeuble flambant neuf à deux pas du trottoir. Une ques- tion d’optimisation de la pla- ce qui se répercute aujourd’hui sur la piste cyclable obligée de manger du trottoir. Les

pour aller faire ses courses par exemple. “Pour certaines familles, cela peut même remplacer la seconde voiture” juge Jean- Louis Fousseret qui a dévoilé l’intention de la ville de se doter de cet outil dès la rentrée. L’objectif de départ est de s’équiper d’une douzaine de voitures et “d’atteindre les 500 abonnés.” Ce service existe dans plu- sieurs villes de France. À Strasbourg notamment depuis 2001 où la société “Auto’trement” gère ce service sous for- me de société coopérative d’intérêt col- lectif qui associe à son capital des parti- culiers, des collectivités locales, des associations et des entreprises. J.-F.H.

“Rien avant la fin des travaux.”

“Remplacer la seconde voiture.”

clients sont donc priés de venir à pied ou en bus. Reste une autre solution : se garer sur les trottoirs. La boucherie estime avoir “perdu de la clientèle” en raison de cette absence de parkings. Interrogée, la mairie de Besançon répond : “Nous envisageons de créer 8 à 10 places de stationnement avec une à deux places pour les handicapés devant la boucherie. Il y aura également un arrêt livraison mais nous ne ferons rien avant la fin de création de l’immeuble. Ce qui est dom- mage, c’est de créer des commerces sans pen- ser aux places de parkings. Ce n’est pas de

notre ressort” explique Nicole Weinman, adjointe aux déplacements urbains. Besançon qui compte environ 102 km de voie cyclable ne souhaite pas remettre en cause cette liaison cyclable rue de l’Épitaphe qui permet de rejoindre la cité universitai- re ainsi que Temis. Bref, il faudra attendre la mue définitive du quartier situé en face d’un supermarché et du boulevard pour espérer une parfaite cohabitation entre pié- tons, automobilistes, cyclistes… et com- merçants. E.Ch.

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