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2 Retour sur info - Besançon
La Presse Bisontine n°269 - Novembre 2024
Le Tour de la France solidaire pour un Bout de vie
“Rencontres… et vous” prend racine à Besançon
D es kilomètres contre des euros, c’est le principe du nouveau projet sportif et solidaire de Frédéric Parise. En duo, le Bisontin va entreprendre en mai 2025 un tour de la France à vélo, sans assistance. Le trajet longe les côtes et marque notam ment des arrêts sur les 12 sites majeurs de Vauban, alors que le départ se fera depuis la Citadelle de Besançon. Le périple, long de 6 500 km, doit rapporter 13 000 euros, à raison de 2 euros le kilo Pour s’entraîner à son futur défi, Frédéric Parise a réalisé le G.R. 20 en Corse, une des randonnées réputées les plus difficiles.
mètre. Les fonds récoltés sont reversés à l’association Bout de vie, chère au cœur de Frédéric Parise. Cette dernière vient en aide aux personnes amputées en leur proposant notamment des périples sportifs pour prendre confiance en elles. “Tous les deux ans, je me lance un défi pour récolter des fonds pour l’association Bout de vie” , explique le sportif. Le Bisontin n’en est pas à son coup d’essai. Il a déjà derrière lui quatre défis : Le Marathon des sables, l’Ultra Marin Golfe du Morbihan, l’Ascension du Mont-Blanc et le Groenland. Si le départ est fixé au 1 er mai, le duo de cyclistes devrait arriver le 14 juillet après deux mois et demi à sillonner les routes de France. ■
La Bisontine Valérie Chameau, organisatrice des “Rencontres… et vous”, et son dernier invité Nicholas Moscovitz.
L e concept de ces soirées thé matiques, lancé par Valérie Chameau, créatrice de la Boîte à interview, fait de plus en plus d’adeptes. L’idée : recevoir un invité de marque sur une scène de théâtre et échanger avec lui sous la forme d’une interview-confidences. Le 15 octobre, Au Scènacle de Besan çon, dans un décor chic et intimiste, c’est l’artiste multidimensionnel, comédien et thérapeute Nicholas Moscovitz qui a répondu aux ques tions de Valérie Chameau. La dis cussion fait ensuite place aux échanges et aux questions du public. Sur la scène, deux fauteuils, des sabliers qui égrènent le temps, et c’est parti pour une heure d’entretien en tête à tête en face d’un public attentif et, il faut le dire, essentiel lement féminin. Pourquoi ? “C’est surtout en lien avec les thématiques abordées. Les femmes sont bien plus enclines à se pencher sur leurs blessures, sur leur histoire et sur la spiritualité. Les quelques hommes présents sont soit des curieux ouverts d’esprit, soit des hommes
qui ont travaillé sur eux et leurs bles sures” analyse l’organisatrice dont le concept est séduisant. “Au fil des rendez-vous, je sème des graines. Je sais que j’ai un concept original, novateur, et que j’aborde des sujets un peu hors cadre. Ce qui me rend la plus fière et la plus heureuse, ce sont les témoignages unanimes que je reçois lorsque les participants me disent qu’ils ont adoré ou que je présente des personnalités incroya bles” note Valérie Chameau. La 6 ème édition de “Rencontres… et vous”, la dernière de l’année, aura lieu le mardi 17 décembre, toujours au Scènacle avec comme théma tique : “L’invité, c’est vous !” En 2025, Valérie Chameau a déjà prévu plusieurs rencontres avec des invités aussi divers qu’un spécialiste de la prise de parole en public et de l’art oratoire, un spécialiste de l’I.A., et une spécialiste de la synergologie, une discipline dont l’objet est de mieux décrypter le fonctionnement de l’esprit humain à partir de son langage corporel. Plus d’infos en contactant la conceptrice sur vale rie@laboiteainterview.com ■ Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Acollaboré à ce numéro : Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Éloïse Perrot. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité: 0381679080 E-mail: redaction@publipresse.fr Crédits photos : La Presse Bisontine, C.A.F.C., E. Chatelain - J.-C. Sexe - G.B.M., E.F.S., Go Upper, Léo Guinchard - Région B.F.C., Pierre Gondard, S.L.R.C. équipe commerciale : Virginie Girardot, Anthony Gloriod. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N.: 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2024 Commission paritaire : 0225 D 80130
Fabrication de bio-médicaments à Besançon : bientôt une réalité ?
N ous avions révélé ce sujet il y a quelques mois dans nos colonnes, il commence à se concrétiser par le lancement officiel du projet BioIMP le 14 octobre dernier à BioInnovation (au pôle santé de Besançon) par l’E.F.S. de Bourgogne-Franche-Comté, chef de file de ce projet d’en vergure pour l’optimisation de la fabrication des bio-médica ments. L’établissement est en effet très impliqué et reconnu pour son expertise dans ce domaine. Ce projet, très ambi tieux, disposera d’un budget à l’avenant : 20,051 millions d’eu ros avec un large financement des fonds européens pour plus de 17 millions. “Le développe ment de biomédicaments,
médicaments dont le principe actif est d’origine biologique, est en plein essor, présente l’E.F.S. Un enjeu de santé publique a émergé ces der nières années face au coût de production de ces médicaments innovants, limitant leur déploie ment malgré des premiers résul tats scientifiques probants. La souveraineté de la France pour produire ses propres biomédi caments est également un enjeu majeur.” Le projet BioIMP, porté par un consortium d’acteurs acadé miques et industriels locaux, vise donc in fine à développer et déployer des solutions tech nologiques et biotechnolo giques innovantes, afin d’op timiser les procédés de
Le projet BioIMP a été officiellement lancé le 14 octobre dernier (photo E.F.S.).
fabrication des bio-médica ments. Ce projet ambitieux per mettra aux entreprises déve loppant, fabriquant ou exploitant des bio-médicaments de béné ficier de l’expertise de cher cheurs experts locaux en micro
techniques et en immunologie afin de “conjointement déve lopper les solutions de demain nécessaires à la production de biomédicaments sur le territoire de la Bourgogne-Franche Comté.” ■
B aisser les dépenses, ou augmenter les impôts, le choix était cornélien pour le nouveau gouvernement de Michel Barnier. Alors ce dernier a choisi de faire les deux, et pas à moitié. Certains diront qu’il est courageux, le pre mier sans doute depuis des décennies à tenter de s’attaquer au mur de la dette, sans quoi la France risquerait de connaître la potion amère que la Grèce avait dû s’in fliger pour survivre. Et d’autres penseront qu’il ne va pas assez loin dans la hausse des impôts, prônant un matraquage fiscal qui risquerait de briser la fragile croissance du pays. Il y a aussi ceux qui estiment qu’on ne doit en aucun cas augmenter la fiscalité, espérant que la baisse des dépenses suffira à redresser les comptes de la France. Eux se fourvoient sans doute aussi, tant il est devenu quasiment impossible de nos Éditorial Magicien
rement à l’État qui a le droit d’emprunter pour financer sa dette, les territoires ne peuvent le faire que pour investir. Pour notre seule Région, les efforts que demande l’État sont de 60 millions d’euros. Soit l’équivalent des dotations de fonctionnement habituellement versées aux 128 lycées publics de Bourgogne-Franche-Comté. Même colère chez le président des maires du Doubs Patrick Genre qui n’accepte pas, dit-il, “que les collectivités soient mises au banc des accusés” , réclamant en matière de dotations de l’État, “de la visibilité et de la stabilité dans ses engagements.” Alors qu’ils débutent à peine, les débats autour du budget 2025 de la France n’ont pas fini de faire des remous. Situation inédite en France : on risque de s’acheminer vers une guerre ouverte entre l’État et les collectivités locales ajoutant une crise institutionnelle à la crise sociale. Michel Barnier devra se muer en magicien pour résoudre cette impossible équation du budget. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
jours d’imposer des cures d’austérité à des secteurs de l’économie qui agonisent déjà faute de moyens (la santé, la justice, l’école… ). Le grand plan d’économies annoncé par le Premier ministre devrait avant tout se heurter dans les jours à venir à la fronde unanime des collectivités territoriales à qui M. Barnier a demandé 5 milliards d’eu ros d’économies. Les associations d’élus (maire, présidents de Départements, de Régions, d’intercommunalités…) n’admet tent pas que l’État qui a dépensé sans compter ces dernières années - le fameux “quoiqu’il en coûte” -, avec une dette qui a été creusée de 1 000 milliards d’euros depuis 2017, demande aux territoires de se serrer eux aussi la ceinture. La présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté Marie-Guite Dufay l’a dit haut et fort lors de la récente séance publique de la collec tivité, rappelant que 70 % des investisse ments publics en France sont le fait de ces collectivités territoriales et que, contrai
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