Journal C'est à dire 320 - Octobre 2025

ÉCONOM I E

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Simon Saveurs se diversifie à Besançon Morteau

la fin de l’année le zonage avec les zones d’intervention prioritaire. D’autres mesures existent aussi plus spécifiques à la Bourgogne-Franche-Comté. Comme le plan d'attractivité pour les profession nels de santé en lien avec le Conseil régio nal et la Préfecture. Càd: En quoi consiste ce plan? M.M. : Il y a la mise en place de la pre mière année d’études de santé dans plu sieurs départements, y compris dans des antennes délocalisées. On finance aussi dans la région des dispositifs pour favo riser l’accès à des soins de spécialistes via la télé-expertise. 20 spécialités comme la dermatologie sont concernées dans la région. Cela permet de favoriser les échanges médecins-médecins. Par exem ple, vous consultez un généraliste et il peut avoir facilement accès à l’avis d’un spécialiste, ce qui permet d’optimiser le recours à un spécialiste. Cela existe éga lement entre les établissements de santé. Càd: La région est-elle attractive pour les professionnels de santé? M.M. : D’une part, on a un enjeu démo graphique de la population de la région. Les professionnels de santé, notamment médicaux, sont vieillissants. C’est un vrai sujet de préoccupation dans la plupart des départements. Le Doubs est dans une situation un petit peu différente. C’est le seul département de la région qui continue à gagner de la population. Et il a la spécificité de la bande frontalière qui rend difficile le recrutement des para médicaux avec la concurrence de la Suisse. On a un plan d’action avec le conseil

régional qui consiste à communiquer sur les métiers et susciter des vocations, avec la mise en place de bourses d’études pour favoriser l'inscription dans les études de santé. Nous avons aussi les premières années d’études de santé délocalisées. Nous venons d’inaugurer à Chalon-sur Saône qui accueillera ses premiers étu diants l’année prochaine. Càd: Concrètement, comment cette délocalisation s’applique? M.M. : Vous habitez à Chalon-sur-Saône, vous n’avez pas d’université dans votre ville, vous avez accès à une première année d’études dans votre ville avec des cours à distance. Des étudiants qui habi tent à proximité de Chalon-sur-Saône, plutôt que de devoir déménager, peuvent suivre leur cours directement dans des locaux à Chalon-sur-Saône avec un sys tème de tutorat des étudiants et des médecins. L’idée est de faciliter l’entrée dans le système avec une première année qui est difficile, mobilisatrice de temps. Cela permet aussi une transition entre le lycée et la suite des études. Il s’agit aussi de démocratiser l’accès à certaines filières. Autre initiative locale qui favorise les étudiants, la maison des internes et des soignants à Morteau pour l’héberge ment des étudiants. Il y a aussi toutes les dynamiques territoriales pour que les professionnels et étudiants aient envie de travailler à un endroit, que ce soit les C.P.T.S. (communautés professionnelles territoriales de santé), les maisons de santé. Il y a une grosse dynamique dans le Doubs. n Propos recueillis par L.P.

I l s’y trouve tellement bien qu’il va désormais y travailler tous les dimanches matin et apprécie à sa juste valeur l’ambiance des halles bisontines au centre-ville qui avaient perdu en fin d’année dernière un de ses deux bouchers. L’enseigne Simon Saveurs a donc comblé le vide laissé par le départ de l’ancien boucher et même si “Besançon n’était pas du tout pour moi un axe de développement envi sageable ou envisagé, je ne regrette en aucun cas d’y être présent” commente Le boucher-charcutier-traiteur mortuacien a ouvert il y a quelques semaines une boutique aux halles beaux-arts de Besançon. Un choix que le responsable Anthony Simon ne regrette pas.

Anthony Simon ici dans sa boutique de Morteau.

trepreneur mortuacien qui emploie au total une quinzaine de personnes, treize à Morteau et donc désormais deux à Besançon. “Aux halles de Besançon, on retrouve cette clientèle traditionnelle du centre-ville et cette ambiance marché qui reste assez unique. C’est très plai sant.” Avant de s’y installer, l’équipe de Simon Saveurs a intégralement rénové le stand du marché couvert bisontin. Ce dernier semble retrouver des couleurs après avoir traversé une période plus com pliquée. Deux des quatre dernières cel lules qui restaient vides sont sur le point de retrouver preneur. Une bonne nouvelle à l’approche des fêtes de fin

d’année. Une période que le boucher mortuacien aborde avec une légère pointe d’appréhension pour sa première expérience bisontine. “Il faudra qu’on assure bien sur le plan des approvision nements, mais c’est un beau challenge !” dit-il. Dans sa boutique de Morteau, Anthony Simon s’apprête à assurer ses neuvièmes fêtes de fin d’année. Pour son implication dans le domaine de l’apprentissage - il a déjà formé une bonne quinzaine d’ap prentis -, le traiteur mortuacien avait reçu l’an dernier le trophée “Stars et métiers” créé par les Banques Populaires et les Chambres de métiers. n J.-F.H.

avec quatre mois de recul Anthony Simon. Après la fermeture de la boucherie des

Il emploie une quinzaine de personnes.

halles beaux-arts en novembre dernier, suivie de près par celle du traiteur Bon net, le paysage bisontin de la boucherie avait été sérieusement terni. “On m’a alors sérieusement incité à venir repren dre le stand aux halles, j’ai fini par dire oui. Deux collaborateurs qui auparavant travaillaient dans notre ancienne bou cherie de Valdahon tiennent désormais cette boutique bisontine” poursuit l’en

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