Journal C'est à dire 320 - Octobre 2025

Le journal gratuit du Haut-Doubs

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27 octobre 2025 N° 320

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

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S OMMAIRE

Élections : trois listes à Morteau ? Les prochaines municipales s’annoncent moins tran quilles qu’en 2020 pour le maire sortant Cédric Bôle qui devra peut-être affronter deux listes concurrentes. (page 4) Violences contre élu au tribunal. Le maire de Morteau se défendait aux côtés d’un de ses policiers municipaux devant le tribunal judiciaire de Besançon suite à une agression qu’ils ont subie. (page 6) Pas de bus pour les élèves. Plusieurs enfants d’un hameau de Charquemont sont ignorés par la Région qui organise les services de ramas sage scolaire. Les parents montent au créneau. (page 28) Gilles Robert s’apprête à raccrocher. Après 37 ans de mandat, le président de la commu nauté de communes du Plateau du Russey annonce son départ prochain. (page 43)

Un nouveau mode de scrutin est prévu pour les communes de moins de 1 000 habitants (comme ici à Mont-de-Laval).

(Le dossier en pages 19 à 25)

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RETOUR SUR INFO

L’hôpital de Morteau victime aussi de la cyberattaque

Le radar de Fuans a fini dans le décor

ÉDITORIAL

Sur le département, 56 dégra dations ont été constatées, soit 23 % de plus que l’année dernière, “ce qui est considé rable. Ce sont des agissements irresponsables, et très graves” , fustige le directeur de la D.D.T. Sans vouloir faire de corrélation directe, Benoît Fabbri relève ce point intéressant: “Il y a une augmentation des dégra dations de radars de 23 % quand le nombre d’accidents augmente de 22 %. Cela pro cède des mêmes effets. Il y a des incivilités sur les radars, il y a des incivilités sur les routes. Nous sommes à 4 personnes tuées sur la route de plus que l’année dernière à la même période.” Le directeur de la D.D.T. prévient toutefois: la mise hors service des radars chantier est palliée par des contrôles mobiles et des radars embarqués. Systématiquement, une plainte est déposée. En cas de flagrant délit, le mis en cause encourt une peine allant jusqu’à 5 ans de prison et 75000 euros d’amende. n Depuis septembre, le radar installé dans le raccourci de Fuans est renversé, tagué, endom magé. Il est en attente de pièces pour réparation.

Affront Loin des soubresauts de la vie politique parisienne et du spectacle affligeant offert par la plupart des partis - L.R. en tête - dans un psychodrame qui pourrait être haletant s’il ne jouait pas avec l’avenir des Français et la crédibilité du pays, les maires des petites communes ont bien d’autres préoccupations.L’assemblée générale de l’association des maires ruraux du Doubs le 8 novembre devrait confirmer la tendance avec des maires qui continuent à ployer sous la charge des responsabilités et qui estiment que l’État les méprise.Dernier épisode en date : la réforme du mode de scrutin qui s’appliquera dès les prochaines élections municipales en mars 2026 aux communes de moins de 1 000 habitants.Jusqu’à présent, dans ces communes rurales, les candidats aux élections pouvaient constituer des listes incomplètes, ou alors comportant plus de noms que le nombre de conseillers municipaux nécessaire, et n’avaient pas l’obligation de trouver autant d’hommes que de femmes pour boucler leurs listes.Les électeurs, eux, avaient la possibilité de panacher les listes, c’est-à-dire sélectionner celles et ceux qui à leurs yeux avaient les meil leures capacités pour faire le job. Doré navant, ces très petites communes - lar gement majoritaire en nombre -, seront soumises au même régime électoral que les plus grandes, c’est-à-dire avec des listes qui doivent être complètes et qui soient paritaires, avec autant de femmes que d’hommes. Si la parité et l’encoura gement des femmes à s’engager en poli tique est évidemment à saluer, dans la réalité, les maires (qu’ils soient femmes ou hommes d’ailleurs) craignent de ne pas pouvoir boucler leurs listes.À quelques mois du scrutin, certains s’ar rachent déjà les cheveux pour trouver assez de candidats, et suffisamment de femmes. Cette réforme, imposée d’en haut par le législateur, est accueillie par beaucoup de maires ruraux comme un nouveau coup dur et une entorse à leur légitimité, comme une nouvelle tentative d’immixtion dans la bonne gestion de leurs petites collectivités, comme un nou vel affront. Ce nouvel épisode vient encore aggraver la défiance qui s’est installée entre Paris et la ruralité.Avant cette réforme hâtive du mode de scrutin, les maires ruraux, corvéables à merci, avaient d’autres demandes légitimes : celle d’un véritable statut de l’élu local qui attend, elle, dans les cartons depuis plusieurs années. Les maires ruraux sont las. n Jean-François Hauser

C’ est une attaque d’une ampleur inédite. Dans la nuit du 18 au 19 octobre, le Centre hospitalier de la Haute Comté a été victime d’une cybe rattaque “de type cryptolocker” , ayant conduit au chiffrement d’une partie de ses données informa tiques, informe l’hôpital pontissa lien. Par mesure de précaution et afin d’éviter toute propagation, la direction de l’établissement a décidé la mise à l’arrêt complet de son système informatique dès la détection de l’incident. Le centre hospitalier Paul-Nappez à Morteau n’a pas non plus été épargné par la cyberattaque car ses données informatiques sont hébergées par le C.H.I.H.C. “Les logiciels de soins ainsi que l’en semble des messageries profes sionnelles sont inutilisables pour une durée indéterminée. Les ser vices ont en conséquence recours à des procédures adaptées pour maintenir une continuité d’activité, la traçabilité et les correspondances (retour au “tout papier”). La situation est particulièrement inconfortable

avec une charge de travail supplé mentaire très importante pour l’en semble des métiers, ainsi que des modes de communication très ralentis” , explique le directeur Thi bault Euvrard dans un communi qué. Le 22 octobre, le standard télé phonique avait été remis en fonc tionnement. Pour autant, il n’est pas impossible qu’une panne reprenne. Dans ce cas-là, pour des hospitalisations ou consultations à venir, le centre hospitalier fonc tionne de la même manière, c’est à-dire via le médecin traitant qui oriente les patients. Les patients hospitalisés peuvent contacter les services car les lignes internes fonctionnent. “Pour le moment, il n’y a pas eu d’appel de renforts de personnel, les congés sont main tenus, précise le directeur. La direc tion tient à préserver le personnel afin d’assurer la continuité des soins dans la durée.” L’incertitude demeure en effet sur la date du rétablissement du système. Une chose est sûre: cela va prendre du temps. n

D ès son installation en mai dernier, il a fait l’ob jet de dégradations répétées. Le radar chantier, installé dans le raccourci de Fuans - sur cette portion de route accidentogène, où la vitesse est souvent élevée - est cette fois-ci bien endom magé. Il avait d’abord été poussé pour qu’il ne puisse plus être en mesure de flasher. Mais depuis plus d’un mois et demi, il gît carrément sur le

bas-côté, renversé et tagué. “Très vite, il a fait l’objet de dégradations qui ont été remé diées rapidement. Mais au mois de septembre, la dégradation a été plus importante, l’opé ration de maintenance est plus lourde. Les pièces sont en commande, ça devrait inter venir prochainement. L’objectif est bien de le remettre en état” , explique Benoît Fabbri, direc teur de la D.D.T. (Direction départementale des territoires).

Les remorques Querry aux couleurs d’Octobre rose

Une partie des bénéfices de la vente de la remorque est reversée à l’association Aventur’Roses qui regroupe 11 filles touchées par le cancer du sein.

L a remorque rose fabriquée par les Établissements Querry à La Chaux-de-Gilley a fait sensation lors de sa présentation au dernier Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand. Une initiative originale pour soutenir la lutte contre le cancer du sein. Le bâtiment des Établissements Querry s’illumine en rose depuis plusieurs années dans le cadre d’Octobre rose. “C’est notre façon de participer à l’événement. Tout simplement. Des amis ont fini par nous suggérer d’aller plus loin en fabriquant une remorque peinte en rose. C’était plutôt dit sur le ton de la plaisanterie, mais on s’est pris au jeu” , explique Pierre Querry, le gérant de l’entreprise. Soucieux de donner du sens au projet, il apprend l’existence d’Aventur’roses. Basée aux Fins, cette association accompagne onze femmes du Haut-Doubs tou chées par le cancer du sein. Ensemble et sous l’impulsion de leur kiné, elles ont décidé de relever le défi de participer fin octobre à

un raid solidaire au Maroc. Au pro gramme de cette aventure humaine et sportive : dépassement de soi, challenge personnel et réussite collective. Pierre Querry et toute son équipe se lancent alors dans la fabrication de cette remorque agricole d’un rose éblouissant. “Nous l’avons présentée au Sommet de l’élevage qui se tenait à Clermont-Ferrand début octobre. Elle a fait sensation. On n’a pas trouvé d’acheteur sur place mais des contacts ont été pris et elle devrait partir dans les semaines à venir.” Décision a été prise de reverser une partie des bénéfices au profit de l’association Aventur’Roses. Pierre Querry en profite pour saluer ses salariés qui se sont investis à fond dans ce challenge. Il remercie aussi ses fournisseurs Alperpaint en peinture, Sterem Équipements pour les roues et Pikaprint pour les stickers. “ Tous nous ont donné un coup de pouce précieux pour donner vie à cette belle initiative, source de solidarité et d’espoir.” n

édité par Publipresse Médias 4, rue du Bief

25500 MORTEAU Tél.: 03 81 67 90 80

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. A collaboré à ce numéro : Philippe Duprez. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N.: 1275-8825 Dépôt légal : Octobre 2025 Crédits photos: Càd, AACT+, Andgelo Mombert, Archives Pathé, Centre Athénas, Cie des Chimères, Département de la santé des forêts, Pamela Pershke. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

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VAL DE MORTEAU

Que les tombes des Morts pour la France ne deviennent pas des soldats inconnus Commémorations À l’occasion de la commémoration du 11 novembre et des soldats morts pour la France, le Souvenir Français soulève la question de la pérennité des tombes des soldats. Ces dernières sont intrinsèquement liées au devoir de mémoire et de l’identité française. Pourtant, des vols sont régulièrement commis sur les sépultures.

importante : les communes ne peuvent pas ignorer la mention “Mort pour la France” sans en informer les autorités compé tentes, notamment le Souvenir Français et l’O.N.A.C.V.G. (les anciens combattants). Pour autant, “il n’existe pas de per pétuité automatique du seul fait de la mention “Mort pour la France”, sauf si la commune ou l’État a accordé expressément une concession perpétuelle ou un statut spécifique, comme c’est le cas dans certains carrés mili taires ou cimetières nationaux” , précise Jean-Michel Blanchot. À Montbenoît, la tombe de Ber nard Faivre de La Longeville, mort en Algérie, est tombée dans le domaine public grâce à une concession à perpétuité accordée par la mairie. “C’est un très bel exemple à suivre, rare aussi. Il s’agissait d’une demande de la famille, qui se posait la question du devenir de la tombe de leur frère” , souligne le président du Souvenir Français. Autre levier à activer pour la préservation des tombes des sol dats : la création de carrés mili taires. Montlebon et Remonot en disposent d’un. “Un carré militaire, plus personne ne peut y toucher, même le maire, il tombe dans le domaine public et natio nal. C’est vraiment sanctuarisé, et sacré sur le plan républicain” , éclaire Jean-Michel Blanchot. Pour ce professeur d’histoire, l’entretien et la conservation des tombes est étroitement liée à celle de la transmission du

L’ affront a été réparé le 10 octobre dernier. En présence des descen dants de Paul Roussel de Villers-le-Lac, mort pour la France en juin 1915, la plaque commémorative a été installée à nouveau sur le monument aux morts des Écorces. Cette der nière, fruit d’un bel ouvrage datant de 1915, avait été volée puis vendue aux enchères. Le Souvenir Français au niveau national effectue des veilles mémorielles informatiques. L’as sociation a ainsi pu identifier le voleur et récupérer la plaque. Une plainte en gendarmerie avait été déposée. “Le devenir des plaques sur les sépultures qui sont volées, puis vendues aux enchères fait partie de notre veille mémorielle. On assiste à de plus en plus de vols, explique Jean Michel Blanchot, président du comité du Souvenir Français Val de Morteau-Saugeais. Nous sen

sibilisons aussi les élus pour qu’ils ne fassent pas n’importe quoi avec les tombes des morts pour la France. Dans notre sec teur, nous avons des élus très sensibles à cette question, ils nous sollicitent souvent. Mais toutes les communes ne mani festent pas un intérêt mémoriel.”

rectement entretenues, etc. C’est compliqué” , admet Jean-Michel Blanchot. L’association planifie également une action de rénovation de sépultures. “On ne peut pas inter venir directement. La grosse dif ficulté est d’identifier les ayants droits, reprend l’historien.

Le Souvenir Français, créé en 1870 pour don ner une sépulture décente aux Morts pour la France, est confronté, comme les communes,

Lorsqu’un “Mort pour la France” est inhumé dans un cimetière communal, sa sépulture est soumise au régime général des concessions funéraires.

18 nouveaux noms au monument aux Morts.

Le devenir des tombes Morts pour la France, pose question.

à la problématique de la place dans les cimetières et à la ques tion de la déshérence. Leur mis sion d’entretien des tombes des soldats français s’en trouve com pliquée. “Depuis plusieurs mois, nous avons commencé un état des lieux, dans toutes les com munes du Val de Morteau et du Saugeais. Il faut faire l’inventaire de toutes les tombes, identifier les ayants-droits, les tombes cor

Cela signifie que, sauf disposition particulière, la tombe est consi dérée comme une concession pri vée, dont l’entretien et le renou vellement incombent aux familles ou ayants-droits. En l’absence de renouvellement ou d’entretien, la commune peut engager une procédure de reprise pour état d’abandon, conformément aux règles applicables à toutes les concessions funéraires.” Précision

travail de mémoire. “C’est un respect civique et républicain pour nos devanciers qui sont morts, c’est un patrimoine qui témoigne des guerres passées, qui fait partie à part entière de notre histoire et de notre identité. Le devoir de mémoire est consubstantiel aux idéaux de la République. Mais le devoir de mémoire ne passe pas que par

la pierre, celle-ci est un des sup ports de la mémoire villageoise et des familles.” Toujours évolutif, le travail de mémoire a permis de rajouter 18 noms au Monument aux morts de Morteau. Des soldats déportés, oubliés du S.T.O. (ser vice du travail obligatoire en Allemagne) ou encore des tirail leurs sénégalais. n . L.P.

Du changement en vue dans le Val de Morteau Municipales 2026

penche dangereusement à droite. Il est temps de changer de cap… C’est même une urgence pour une partie de la popu lation qui peine à vivre dans une ville où tout est hors de prix. La mixité sociale et culturelle de notre ville s’affirme. Elle doit être prise en compte pour que cha cun et chacune se sente chez soi. Nous rêvons d’une ville où les gens se parlent, s’enrichissent de leurs différences, s’in tègrent sans se renier” développe ce nouveau collectif en appelant les bonnes volontés à le rejoindre. Mais la principale surprise à Morteau vient d’un autre candidat potentiel, Pierre Melot-Cupillard, qui devrait avec le maire sortant et se dit légitime à proposer une autre offre, en dehors de toute démarche partisane. Cet ancien adhérent L.R. a justement quitté le parti en désaccord avec ses orientations suite à l’affaire Fillon. “Ma démarche se situe justement en dehors des partis, je compte bien rassembler des femmes et des hommes de toute sen sibilité, sans que ces candidats s’enga gent pour leur intérêt personnel” avance t-il en laissant entendre que la tête de cette future liste sera sans doute une jeune femme de moins de 30 ans. Pierre Melot-Cupillard se dit aussi en rupture avec l’action d’Annie Genevard et sou haite que la liste qu’il est en train de finaliser apporte “un souffle nouveau à Morteau.” n J.-F.H. dévoiler plus largement ses intentions début décembre. Ce Mortuacien à qui pourtant Cédric Bôle avait proposé d’in tégrer sa future liste avoue quelques points de désaccord

Seuls deux maires sortants, ceux de Grand’Combe-Châteleu et de Morteau, brigueraient un nouveau mandat, les six autres arrêteraient. À Morteau, trois listes pourraient s’affronter.

été élue. À l’autre bout du Val, aux Gras, Bernard Jacquet qui n’a égale ment fait qu’un mandat ne rempilera pas non plus (voir également notre arti cle en page 24). Même chose à Villers le-Lac où Dominique Mollier maire depuis 2014 a annoncé son retrait après deux mandats de maire. Le scénario est identique à Montlebon, où Catherine Rognon, également après deux mandats à la tête de sa commune, a finalement décidé de passer la main. Au Bélieu, Jean-Noël Cuenot devrait faire de même après trois mandats. Il est maire du village depuis 2008. Aux Combes enfin, la décision d’arrêter est également celle

du maire Jean-Louis Mougin qui avait pris la succession d’André Pichot aux précédentes élections de 2020. À Morteau, si la décision de Cédric Bôle - il est maire depuis 2017 où il avait pris la suite d’Annie Genevard, puis réélu en 2020 - de briguer un nouveau mandat est assurée, la surprise vient plutôt de la configuration du prochain scrutin au cours duquel le maire sortant devra peut-être affronter deux listes

L e maire sortant de Morteau, ce n’est pas trahir un secret que de l’annoncer, souhaite repartir pour un nouveau man dat à la tête de la commune, il devrait l’annoncer officiellement d’ici un mois. De son côté, Christelle Vuillemin la maire de Grand’Combe-Châteleu pour rait elle aussi briguer un second mandat à la tête des Beugnons. Pour le reste, les électeurs des six autres communes

de la C.C.V.M. devraient avoir un ou une nouvelle maire au soir des 15 ou 22 mars prochains. Aux Fins, après avoir assez longuement hésité, Élisabeth Redoutey a finalement choisi de ne pas briguer de second man dat. “J’avais en effet dit en 2020 que je ne ferais qu’un mandat. Je me tiens à cette parole, je ne me représenterai pas” annonce-t-elle, estimant avoir bien fait le travail pour laquelle son équipe avait

concurrentes, chose inédite dans la cité horlogère et pour lui qui n’avait eu aucune concurrence en 2020. Ancien élu mortuacien porte drapeau de la gauche locale,

“Ma démarche se situe en dehors des partis.”

Claude Faivre annonce travailler à la constitution d’une liste tout en précisant qu’il n’en sera pas la tête. “On essaie en effet de constituer une liste, on espère y parvenir, des réunions sont en cours, d’autres sont programmées. Le but est bien de parvenir à constituer une liste pour mars prochain” dit-il. Pour cela, il a lancé avec d’autres citoyens un col lectif baptisé “Morteau en commun”. “L’absence d’opposition au conseil muni cipal de notre ville ne peut ni ne doit durer argumente-t-il. Notre A.D.N. à nous, c’est la justice sociale, la justice environnementale, la solidarité, l’en traide et l’engagement citoyen. Ces valeurs nous constituent, nous distin guent et nous engagent. Depuis trop longtemps, de maire en maire, le cap reste le même: le bateau mortuacien

Cédric Bôle, à la tête du conseil municipal de Morteau depuis 2017, devrait préciser ses intentions et ses grandes orientations d’ici un mois en vue des prochaines municipales.

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VAL DE MORTEAU

Des menaces sur le maire et un policier municipal jugées au tribunal Morteau

L e procureur Cédric Logelin avait prévenu : les agressions et menaces contre les élus ne resteront pas impunies. Le 13 octobre dernier, le tribunal de Besan çon a jugé une habitante de Valdahon, ancienne Mortuacienne, pour menace de crime ou délit contre le maire Cédric Bôle et un policier municipal. Les faits remontent à février 2024. La prévenue

plainte déposée contre le maire, à la suite d’un différend. La femme explique avoir été expulsée de son logement, puis de sa voiture sur un parking alors qu’elle dormait dedans. Lors de la pro cédure, une expertise psychiatrique indique que Madame A. souffre de délire paranoïaque, soit d’un délire passionnel, soit d’un trouble délirant persistant avec une idée de persécution.

menaces n’est pas impossible, mais minime. “Madame A. n’habite plus Morteau. Et elle n’a pas été en contact directement mais par personnes inter posées avec le maire et le policier muni cipal” , rétorque son avocate. Du fait de l’abolition de son discerne ment, la prévenue ne peut pas être condamnée pénalement. Le vice-pro cureur Julien Babe requiert tout de même une mesure de sûreté, ou une interdiction de contact pendant deux ans au bénéfice du policier municipal et du maire. Le tribunal suit les réqui sitions du procureur. Seul le policier municipal s’est porté partie civile, en raison d’une agression précédente avec insultes en 2018 de la même personne, pour laquelle il n’avait alors pas sou haité être partie civile. La prévenue est déclarée par le tribunal responsable du préjudice subi et doit verser 100 euros de dommages et intérêts au policier municipal. Aucune des parties n’était présente à l’audience, la prévenue étant repré sentée par son avocate. n L.P.

En février 2024, le maire Cédric Bôle et un policier municipal ont fait l’objet de menaces de la part d’une habitante. L’affaire a été jugée au tribunal le 13 octobre. L’abolition du discernement a été retenue.

se rend en mairie une pre mière fois demandant à voir le maire. Elle lance à l’agent d’accueil : “Le jugement der nier est proche.” La femme de 55 ans appelle dans un

Selon l’expert, l’infraction pour laquelle elle est jugée relève directement de sa pathologie. Au moment des faits, la prévenue était dans une phase délirante. Le dis

La prévenue ne peut pas être

condamnée pénalement.

second temps le service de l’état civil, souhaitant parler avec le policier muni cipal. Alors que le ton monte avec l’in terlocuteur de l’état civil, la prévenue aurait à nouveau affirmé : “Le jugement est proche pour D* et Cédric. Ouvrez bien vos oreilles, je ne vais pas le répéter trois fois, le jugement est proche.” Des plaintes sont déposées en gendar merie. La prévenue reconnaît avoir dit “le jugement est proche” , faisant référence à une procédure et une

cernement était aboli. Sa dangerosité est considérée comme modérée tant qu’existe une prise en charge psychia trique. Très fragile sur le plan social et psy chologique, comme le plaide son avocate Maître Marion Hyvron, Madame A. a été hospitalisée sous contrainte pen dant quatre mois au centre hospitalier de Novillars. Sa prise en charge psy chiatrique continue en extérieur. L’ex pert estime que la réitération de ses

Un des policiers munici paux ainsi que le maire ont fait l’objet de menaces (photo d’il lustration).

Il défend l’idée d’une horlogerie sans frontière Morteau

demain” poursuit le passionné. Au fil de l’ouvrage, il liste, à des sein sans les catégoriser dans leur nationalité, des dizaines de personnages qui ont écrit au fil de l’histoire la grande histoire de l’horlogerie franco-suisse, de Daniel Jean-Richard à Abraham Louis Breguet, de Frédéric Japy à Louis Leroy, de Nicolas-Georges Hayek à Richard Mille, Philippe Stern, François-Paul Journe ou Alain-Dominique Perrin. “Si j’ai écrit ce manifeste, c’est aussi pour inciter les acteurs actuels de l’hor logerie à inventer les coopérations de demain. Pourquoi ne pas créer un poinçon franco-suisse qui vien drait en parallèle du Swiss made ?” interroge par exemple M. Viennet. Un peu à la manière d’un lanceur d’alerte, Jean-Pierre Viennet livre ses réflexions qu’il destine aux acteurs du secteur horloger, aux élus locaux et même au grand public. Pour que se ren

Ancien cadre dans l’industrie horlogère, Jean-Pierre Viennet édite un “Manifeste pour une horlogerie franco-suisse”. Ou comment réhabiliter l’idée que la France a autant apporté sa contribution que la Suisse dans l’essor de l’horlogerie locale.

Jean-Pierre Viennet a passé 40 ans de sa vie pro fessionnelle en tant que technico- commercial en horlogerie, en France et en Suisse.

I l sait que sa thèse peut bous culer quelques certitudes, notamment de l’autre côté de la frontière. Mais lui qui a sillonné pendant plusieurs décennies le territoire français comme suisse en tant qu’ancien cadre dans l’horlogerie a décidé, cette fois qu’il est en retraite, de se lancer en publiant ce “Mani feste pour une horlogerie franco suisse”. Dans ce fascicule d’une trentaine de pages, Jean-Pierre Viennet a remonté le fil d’une longue his toire qui mêle sans cesse les deux pays voisins dans la construction d’un savoir-faire unique au monde, d’ailleurs reconnu depuis quelques années par l’Unesco sur la liste du patrimoine imma

tériel de l’humanité. “À travers ce travail que je souhaiterais dif fuser le plus largement possible, j’ai voulu un peu remettre l’église au milieu du village, n’en déplaise à certains. J’ai souhaité apporter une autre vision de l’horlogerie que je voudrais aujourd’hui par tager avec le plus grand nombre” développe l’auteur qui est aussi administrateur de l’Association Française des Amateurs d’Hor logerie Ancienne et rédacteur en chef de la revue Horlogerie Ancienne. Dans son manifeste, Jean-Pierre Viennet dit vouloir “faire recon naître l’horlogerie franco-suisse comme étant une entité singulière hors frontière. Il ne s’agit pas de défendre un héritage figé, mais

de proposer une réflexion inédite où patrimoine et créativité se conjuguent pour inventer l’avenir.” S’il reconnaît logiquement que “la Suisse est aujourd’hui le pays des montres, une lecture de son passé horloger, à l’aune du clas sement par l’Unesco des savoir faire horlogers franco-suisses en 2020, nous fait découvrir une autre histoire, celle de l’horlogerie franco-suisse. Horlogerie singu lière, portée depuis plus de trois cents ans par des personnages français et suisses hors du com mun. Connaître cette histoire, qui vient bousculer le récit horloger traditionnel, s’avère être indis pensable pour comprendre l’hor logerie d’hier et d’aujourd’hui afin d’appréhender celle de

forcent encore les liens qui ont uni, dès la naissance du savoir faire horloger, entrepreneurs, créateurs et techniciens suisses et français sur le chemin de la perfection horlogère. n J.-F.H. Le “Manifeste pour une horlogerie franco-suisse” est disponible via ce lien :

LA CARTE AU BUREAU MORTEAU PASSE À L’HEURE D’HIVER ! Dès le 5 novembre, vous êtes invités à venir découvrir la nouvelle carte de votre restaurant pub-brasserie AU BUREAU de Morteau. Au menu : nouveaux burgers, nouvelles flammekueches, nouveaux desserts, et toujours des produits de la région.

Le restaurant pub-brasserie AU BUREAU à Morteau vit au rythme des saisons. Alors que l’automne est déjà bien installé, c’est le moment de changer de carte ! Dès le 5 novembre, vous pourrez découvrir les nouveautés à croquer de l’apéro au dessert. Lorsque la météo est plus fraîche et que les jours sont plus courts, vous apprécierez de vous attabler dans ce restaurant où la décoration chaleureuse et accueillante rappelle celle des pubs anglais. Un cadre dans lequel les clients se sentent bien, qu’ils viennent entre amis, en famille, pour un déjeuner pro fessionnel ou pour prendre un verre tranquille ment installés dans les fauteuils-clubs. La nouvelle carte cultive les saveurs de saison automne-hiver. Parmi les nouveautés, il y a le Fondue Burger, gourmand à souhait, entre sa poitrine fumée et ses trois fromages (emmental, gruyère, beaufort) fondus. Dans la catégorie des burgers dégoulinant de fromage fondu, on retrouve le Raclette Burger avec son fromage à raclette aux trois poivres, sa galette de pommes

de terre et son steak haché de bœuf. Les gourmands qui veulent goûter aux saveurs du Nord, le Chicken Maroilles Burger est fait pour eux, avec son poulet mariné croustillant HW GX JpQpUHX[ PDURLOOHV $ 2 3 /HV ÁDP mekueches prennent l’accent ch’ti avec la Flam’ au Maroilles.

Un festival de nouveaux burgers au fromage fondu de saison.

Le restaurant pub-brasse rie AU BUREAU Morteau fait toujours une place aux produits régionaux dans sa carte. Ainsi, du côté des suggestions régionales, les clients pourront se laisser tenter par la Petite Morteau, une saucisse de Morteau servie avec des pommes de terre rôties, de la cancoillotte et de la sa

LE PLAISIR EST DANS L’ASSIETTE, MAIS AUSSI DANS L’AMBIANCE.

PHQW OD )ODP· FRPWRLVH XQH ÁDPPHNXHFKH composée de saucisse de Morteau, de comté, de pommes de terre rôties et de roquette. Par mi les incontournables de la carte qui font leur JUDQG UHWRXU ÀJXUHQW OH &RUGRQ EOHX GX SXE HW le Croque montagnard. Évidemment, on ne peut pas terminer le repas au AU BUREAU de Morteau sans jeter un coup d’œil au dessert. Deux nouveautés font leur en trée dans la catégorie des desserts signature : le Pain perdu by AU BUREAU, avec sa glace façon sundae vanille-caramel-cacahuètes, et le Tira’Cacahuètes, un crémeux tiramisu aux ca cahuètes. Dans ce restaurant, le plaisir est dans l’assiette, mais aussi dans l’ambiance. Si la carte vit au rythme des saisons, l’équipe du AU BUREAU Morteau décore le lieu selon les fêtes. En ce mo ment, l’établissement a pris les couleurs d’Hal loween ! Citrouilles, toiles d’araignée, sque lettes et ambiance légèrement frissonnante. Le 31 octobre, l’équipe joue le jeu à fond, costumes FRPSULV SRXU RͿULU DX[ FOLHQWV XQH H[SpULHQFH à la fois festive et décontractée. D’ailleurs, les petits et les grands qui viendront manger ce jour-là sont invités, eux aussi, à jouer le jeu du déguisement s’ils le souhaitent. C’est ça, l’am biance de la grande famille AU BUREAU : de la bonne humeur et du plaisir partagé. O

lade. Ou alors, ils pourront tester l’Escalope jurassienne, mêlant poulet et comté, poitrine fumée et pommes de terre rôties. Il y a égale

EMPLOI

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VAL DE MORTEAU

La force T est en marche Les Fins La prochaine édition du Téléthon se prépare. Avec l’ambition affichée de la nouvelle équipe organisatrice de donner un nouveau souffle à la manifestation populaire. Rendez-vous les 5 et 6 décembre aux Fins.

C’ est une nouvelle équipe d’organisa tion à la manœuvre qui reprend les com mandes du Téléthon du Val de Morteau. Alain Renaud, le pré sident de l’association organi satrice, entouré de Jean Gar reau, Yves Neuville et Christian Devillers, et les nombreux béné voles impliqués, sont déterminés à faire de cette édition 2025 celle

tiendront leurs stands de réjouis sances gastronomiques (huîtres, champagne, bière, saucisse…) tandis que se succéderont sur la grande scène des animations tout au long de la manifestation. “Le Téléthon débute officielle ment le vendredi à 19 heures, il se poursuivra jusqu’au samedi dans la nuit.” Côté animations, il y en aura pour tous les goûts : Magali Cuenin et son accordéon,

du renouveau. “Le Téléthon a désormais une vocation inter communale. Nous comptons donc sur l’implication des 8

le groupe de rock Fuzion, le groupe Route 70, du cor des Alpes, Daniel Girard, les Tchylou’s, et “pour le samedi soir, deux

Le fil rouge animé par Jean-Charles Gigon.

communes du Val de Morteau et de leurs forces vives pour faire de cette édition un grand succès populaire” observe Alain Renaud. La salle polyvalente des Fins servira cette année de centre névralgique du Téléthon. Fidèles à leurs habitudes, les associa tions - une vingtaine au total -

groupes qui plairont au plus grand nombre” ajoute le prési dent. Deux marches sont organisées : le vendredi soir avec une boucle dans Les Fins, et une marche nordique de 12 km le samedi matin à 9 heures. Le fil rouge sera animé par le sportif Jean Charles Gigon et ses amis qui

De gauche à droite, Jean Garreau, Alain Renaud (le président), Yves Neuville et Christian Devillers, les chevilles ouvrières de cette édition 2025.

emmèneront sur des joëlettes (une sorte de fauteuil roulant adapté au sport) des malades atteints de myopathie ou autre maladie génétique, des Fins jusqu’à Frasne où une délégation attendra les sportifs.

L’an dernier, la mobilisation avait permis de reverser 26 880 euros à l’Association fran çaise des myopathies. “On doit faire beaucoup mieux cette année !” note Jean Garreau. Les organisateurs comptent faire

de ce Téléthon 2025 (parrainé au niveau national par la chan teuse Santa) une réussite. Cette réussite dépend uniquement de la mobilisation locale. Le Téléthon retrouve cette année ses dates habituelles du premier

week-end de décembre. Une date cochée dans l’agenda des habi tants du Val de Morteau depuis ce fameux week-end de décem bre 1996 qui avait lancé l’in croyable dynamique. n J.-F.H.

À la découverte des trésors du patrimoine des Combes Les Combes Le Parc naturel régional du Doubs Horloger a inauguré un nouveau concept de valorisation du patrimoine local. Ce projet baptisé “Sur les traces du temps - Les Combes” comprend 21 éléments avec des Q.R. codes de présentation numérique.

En bref…

l Résidence d’artistes Dans le cadre du dispositif porté par le département du Doubs inti tulé Résidences d’artistes, la Com munauté de communes Loue Lison accueillera l’association À demain j’espère (théâtre) du 1er au 12 décembre et la Commu nauté de communes du Plateau du Russey accueillera Advaïta L Cie (danse) du 6 au 14 décem bre. l Jeunesse Près de 350 000 jeunes de 18 à 29 ans vivent en Bourgogne Franche-Comté. C'est 130 000 de moins que dans les années 1980. Les jeunes adultes sont de moins en moins nombreux car la natalité baisse et une partie d’entre eux quittent la région pour leurs études ou leur emploi. Dans les campagnes, les jeunes adultes se retrouvent particulièrement éloignés des services dont ils ont besoin, comme les agences France Travail, les écoles de conduite, les terrains et salles de sport ou les cinémas. Notre région pourrait compter encore 50 000 jeunes de moins dans une ving taine d’années selon l’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche-Comté.

“C e projet émane de la commission culture et patri moine du P.N.R. du Doubs Horloger qui est, par exemple, en train de revoir toute la signalétique patrimoniale. Il reste encore beaucoup de pan neaux Pays Horloger qui était

Par chance, l’un des membres de la commission, Gérard Mar chant, deuxième adjoint des Combes, s’intéresse beaucoup au patrimoine de sa commune. “On manque d’informations sur l’histoire de la commune car une grande partie des archives sont parties en fumée dans un

grottes, fontaine, belvédère, murgers… Chaque Q.R. code renvoie à un texte de présen tation. “C’est plus économique et plus évolutif que des supports texte” , estime Gérard Marchant. Au niveau du financement, ce projet a été mené en partenariat avec la commune des Combes, le Parc naturel régional du Doubs Horloger, la Région Bour gogne-Franche-Comté et le Commissariat à l’aménagement du Massif du Jura. “Sur les traces du temps - Les Combes” est reproductible dans d’autres communes du parc. “On va attendre un peu pour avoir des retours et identifier ce qui peut être amélioré. Ce projet a fonc tionné car on a pu s’appuyer sur une personne-ressource du village. Le P.N.R. du Doubs Hor loger sera là pour accompagner et encadrer la réalisation” , nuance Océane Vincent. n F.C.

l’entité de ce territoire avant la création du parc. Ils sont appelés à disparaître. Anthony Cuenot le vice-président de la commission sou haitait travailler sur un

incendie. J’ai rencontré des anciens et d’autres passionnés d’histoire locale et des Combes. Sans oublier d’aller aux archives départemen tales” , explique celui qui

Près de deux ans de travail.

projet expérimental pour évo quer le patrimoine : édifice public, religieux, belvédère… Tout ce qui participe à l’identité d’un lieu. Il se trouve que la commune des Combes cochait toutes les cases” , explique Océane Vincent, chargée de communication au P.N.R. du Doubs Horloger et qui a piloté ce projet.

n’a pas ménagé de son temps. Près de deux ans de travail. N’étant pas originaire du Haut Doubs en général et des Combes en particulier, il a, de ce fait, beaucoup appris. “C’était très enrichissant.” Le projet comprend 21 éléments du patrimoine répartis entre Les Combes et le hameau de Remonot : croix, églises, mairie,

“Ce travail était très enrichissant”, explique Gérard Marchant, adjoint aux Combes et qui a effectué toutes les recherches sur les trésors du patrimoine local présentés aux Combes et à Remonot.

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VAL DE MORTEAU

Collisions mortelles de lynx : “Il faut sensibiliser les automobilistes” Association Pour lutter contre les collisions routières souvent mortelles pour le lynx, l’association Protect the lynx installe des silhouettes de l’animal sur les bords de route, comme entre Morteau et Pontarlier.

En bref…

l Ciné-concert Un “Ciné Concert” organisé par les Amis des concerts d’orgue du Locle est programmé le dimanche 16 novembre à 17 heures au Temple du Locle. Avec la projection de For Hea vens’ Sake (Pour l’amour du ciel), un film muet comique de Sam Taylor (1926) avec Harold Lloyd, avec Benjamin Guélaz à l’orgue. Plus d’infos sur www.acolelocle.ch et sur Face book et Instagram : Amis des concerts d’orgue du Locle. l Gazette Le numéro 18 de la Gazette du Val de Morteau et de Suisse voisine éditée par l’historien Yves Droz de Villers-le-Lac vient de sortir. Elle est en vente à la Maison de la Presse, à Villers le-Lac, à la librairie les Trois Souhaits, à Morteau et à l’im primerie Chopard à Maîche, ainsi qu’à la mairie de Villers le-Lac. 220 pages d’histoire et d’anecdotes locales. l Pad’panics La troupe les Pad’panics joue sa nouvelle pièce à Gilley du 7 au 23 novembre, les vendredis, samedis et dimanches.

A ussitôt installées, aussitôt volées… Début octobre, des silhouettes de lynx sont appa rues sur les bords de la route entre Mor teau et Pontarlier. Une initiative portée par l’association haut-doubienne Protect the Lynx. “On a déposé des silhouettes là où deux lynx avaient été percutés il y a quelques semaines” , explique Julie Giraud, présidente de l’association. Cette portion est particulièrement reconnue comme dan gereuse pour le lynx. Un lynx a d’ailleurs été mor tellement percuté fin septembre à l’entrée de Mor teau sur la R.D. 437. Pour l’heure, 15 collisions sont recensées dans le Doubs. Le braconnage et la circulation routière

Le centre Athénas propose gratuitement aux communes des panneaux “Attention Lynx” (photo centre Athénas).

La liste “Villers en mouvement” a lancé sa campagne Villers-le-Lac

Menée par Pascal Viennet, la liste qui fera face à celle tirée par Romain Vermot dévoile ses premières priorités. La tête de liste prône une autre méthode de travail pour Villers-le-Lac.

B ientôt libéré de ses fonctions professionnelles - gérant du Surabaya et des Calèches du Saut du Doubs -, Pascal Viennet aura tout loisir de consacrer une bonne partie de son temps à la campagne des municipales et à la mairie s’il devait être élu à la tête de la commune. Il compte aussi sur sa longue expérience dans le domaine du tourisme et des relations publiques pour apporter des idées neuves. Officialisé récemment en tant que tête de liste, il se dit “surpris de voir à quel point les gens se mobilisent autour de notre projet. Je pense que cet engouement répond à des attentes et à des besoins qui ne sont pas suffisamment pris en compte par l’équipe actuelle” estime Pas cal Viennet.

L’attelage que Pascal Viennet conduit se veut “transpartisan. Chacun dans l’équipe a sa sensibilité politique, que je respecte, mais aucun des futurs candidats n’est encarté, c’est une liste ouverte et diverse qui sera représentative de toutes les catégories socio-professionnelles de la commune” note M. Viennet. La com position des 29 noms de la liste baptisée “Villers en mouvement” sera dévoilée avant les fêtes. Avant de dérouler ses propositions concrètes dans les mois à venir, la liste prône en priorité “une autre méthode de travail. Nous sommes une équipe citoyenne et nous nous engageons à ouvrir différentes commissions de travail à la société civile,

Pascal Viennet

accompagné par Corinne Grenouillet qui deviendrait sa première adjointe en cas de victoire en mars prochain.

à des personnes qui ne seraient pas élues. Nous travaillerons aussi avec l’opposition” promet M. Viennet qui se projette déjà dans la perspective d’une victoire au soir du 22 mars. La priorité de la liste conduite par Pascal Viennet sera en direc

“Nous reprendrons le projet, tout cela manque de concertation.”

Son équipe mise sur l’écoute des habitants de tous les quartiers de Villers-le-Lac. Le bus avec lequel les futurs co-listiers font étape chaque week-end dans les quartiers en est le symbole. “Si

crèches. Pour les adolescents, nous créerons un club de parrains pour les épauler dans leurs recherches de stages. Même chose pour la zone de la Griotte : elle doit devenir un espace intergénérationnel. Nous crée rons aussi des parcs de jeu pour les enfants” énumère-t-il. Autre point de divergence avec l’équipe actuelle : le projet de maison des asso ciations qui devrait voir le jour à proximité de la salle des fêtes. “Nous reprendrons le projet à la base. Il ne concerne que 5

ou 6 associations alors que la commune en compte une cinquantaine. Tout cela manque de concertation” pointe-t-il. Même chose pour la vente de l’ancienne usine Parrenin : “Nous reverrons complètement la copie, ce bâtiment ne peut pas être sim plement transformé en logements.” Parmi les idées défendues par la liste “Villers en mouvement” figure aussi la création d’un cheminement piéton amé nagé pour gagner le Saut du Doubs à pied depuis Villers-le-Lac, “en complément

avec l’offre bateau qui hélas, est réguliè rement entravée par les sécheresses.” Le redéploiement des services techniques est également à l’ordre du jour du pro gramme de M. Viennet. S’il est élu maire, Pascal Viennet s’engage également à consacrer un samedi par mois à un quar tier de la commune en particulier, à la rencontre de ses habitants. La liste “Vil lers en mouvement” a encore cinq mois pour convaincre. n J.-F.H.

nous avons mis en place ce bus qui s’ar rêtera dans tous les quartiers, c’est pour écouter réellement ce dont ont besoin les habitants de cette commune, et notamment ceux qui y arrivent pour travailler. C’est ce qui manque vraiment ici, l’écoute” insiste le candidat à la succession de Dominique Mollier.

tion de la jeunesse. “Il y a une urgence vis-à-vis de notre jeunesse estime le can didat. La santé mentale des jeunes doit être une priorité. Pour les élèves de l’école du Centre, nous nous engageons à aug menter les effectifs d’A.T.S.E.M. et d’agents de restauration. Pour les tout-petits, nous soutiendrons les projets privés de micro

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VAL DE MORTEAU

En bref…

“Il est primordial de prendre des mesures” , insiste le directeur du centre Athénas. Depuis plusieurs années, la structure milite pour une signalétique routière sai sonnière, de septembre à mars. À cette période, la saison de chasse puis du rut du lynx favorise les déplacements de l’ani mal. Un mâle a un territoire de 300 km 2 , une femelle entre 200 et 250 km 2 . “On ne peut pas envisager des protections ou des passages à faune. Le lynx peut traverser partout, il est un peu imprévisible. Le vrai moteur d’une diminution des collisions est la sensibilisation des automobilistes et faire ralentir le flux de véhicules” , appuie Gilles Moyne. Le centre Athénas offre des panneaux “Attention lynx” à installer aux entrées et sorties de communes. Là aussi, certains sont volés. 50 communes sur le massif ont accepté ces panneaux. “On espère une vraie prise de conscience des élus. À la suite des dernières collisions, nous avons reçu 5 demandes supplémentaires, souligne Gilles Moyne. S’il y a des dégradations, on remplace les panneaux. On est dans une démarche proactive. C’est une asso ciation qui subventionne les communes puisque le panneau est gratuit pour elles.” Pour autant, certaines communes restent frileuses et ne veulent pas de ces pan neaux. Quant au braconnage, il est difficile de le quantifier. “On ne retrouve jamais rien” , reprend Julie Giraud de Protect the Lynx. Cette dernière pratique aussi la spéléo logie. Avec son mari, elle a découvert des ossements de lynx dans un gouffre à côté de Mouthe. Une enquête est en cours, un collier G.P.S. appartenant au centre Athé nas a été récupéré sur les lieux. n L.P.

l Protoxyde d’azote L’usage détourné du protoxyde d’azote est un phénomène en forte augmentation chez les jeunes. La consommation de ce gaz présente de nombreux risques. Le préfet du Doubs a pris un arrêté le 26 sep tembre dernier interdisant sur tout le territoire départemental, du 1er octo bre 2025 au 1er février 2026, la consommation du protoxyde d’azote sous toutes ses formes par les mineurs et majeurs dans l’es pace public. Le dépôt ou l’abandon dans l’espace public de tout réci pient contenant ou ayant contenu ce gaz est également prohibé. l Humour La Bajon débarque au Théâtre de Morteau pour son one-woman show. L’humoriste présente son nouveau spectacle “Zen”, samedi 29 novembre à 20 heures. Com ment aujourd’hui faire une blague sans avoir sur le dos les féministes, les masculinistes, les wokistes, les religieux, les conspirationnistes, les parapentistes…? La Bajon s’en fout, elle a le dos assez large pour tous les accueillir. Faire des vannes est devenu un sport extrême, elle invite les spectateurs à faire le grand saut. Réservations au 0381681853.

L’association Protect the Lynx, présidée par Julie Giraud, installe des silhouettes de lynx pour sensibiliser les automobi listes.

restent les principales menaces pour ces félins. D’où l’installation des silhouettes pour attirer l’attention des automobilistes. Seulement, quelques jours plus tard, ces silhouettes avaient déjà disparu. “Les

Le massif jurassien compte entre 100 et 150 lynx. L’espèce fait face à une surmor talité liée à la route et au braconnage, selon Gilles Moyne du centre Athénas. En cinq ans, 100 collisions sur le massif jurassien ont été comptabilisées. “Ce qui est énorme rapporté à la population de 150 lynx. Cela veut dire que 8 % passent sous les roues de voitures” , observe Gilles Moyne. Sur ces 100 collisions, 22 lynx ont été pris en charge par le centre Athénas. 6 ont survécu, soit un taux de survie de 6 % par rapport aux 100 collisions sur 5 ans.

que feraient ces personnes-là s’ils voient un lynx sur la route ? On va remettre d’au tres silhouettes” , reprend Julie Giraud. Créée il y a 7 mois, l’association Protect the Lynx regroupe une trentaine d’adhé

rents. Spécialisée dans le lynx, la structure a pour objectif la surveillance de zones fréquentées par l’animal, le comptage, l’iden tification, et la sensibilisation à sa protection, via notamment

gens sont opposés au lynx. Nous, on veut vraiment sensibiliser les automobilistes. Il y a des passages fréquentés par l’animal, on sou haite faire passer le message aux conducteurs de lever le pied et

Des ossements de lynx dans un gouffre.

des actions dans les collèges. L’association travaille de concert avec le centre Athé nas.

être attentifs dans les zones boisées. Les silhouettes sont symboliques. Les voler, je trouve ça stupide. C’est à se demander ce

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