Journal C'est à dire 320 - Octobre 2025
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RETOUR SUR INFO
L’hôpital de Morteau victime aussi de la cyberattaque
Le radar de Fuans a fini dans le décor
ÉDITORIAL
Sur le département, 56 dégra dations ont été constatées, soit 23 % de plus que l’année dernière, “ce qui est considé rable. Ce sont des agissements irresponsables, et très graves” , fustige le directeur de la D.D.T. Sans vouloir faire de corrélation directe, Benoît Fabbri relève ce point intéressant: “Il y a une augmentation des dégra dations de radars de 23 % quand le nombre d’accidents augmente de 22 %. Cela pro cède des mêmes effets. Il y a des incivilités sur les radars, il y a des incivilités sur les routes. Nous sommes à 4 personnes tuées sur la route de plus que l’année dernière à la même période.” Le directeur de la D.D.T. prévient toutefois: la mise hors service des radars chantier est palliée par des contrôles mobiles et des radars embarqués. Systématiquement, une plainte est déposée. En cas de flagrant délit, le mis en cause encourt une peine allant jusqu’à 5 ans de prison et 75000 euros d’amende. n Depuis septembre, le radar installé dans le raccourci de Fuans est renversé, tagué, endom magé. Il est en attente de pièces pour réparation.
Affront Loin des soubresauts de la vie politique parisienne et du spectacle affligeant offert par la plupart des partis - L.R. en tête - dans un psychodrame qui pourrait être haletant s’il ne jouait pas avec l’avenir des Français et la crédibilité du pays, les maires des petites communes ont bien d’autres préoccupations.L’assemblée générale de l’association des maires ruraux du Doubs le 8 novembre devrait confirmer la tendance avec des maires qui continuent à ployer sous la charge des responsabilités et qui estiment que l’État les méprise.Dernier épisode en date : la réforme du mode de scrutin qui s’appliquera dès les prochaines élections municipales en mars 2026 aux communes de moins de 1 000 habitants.Jusqu’à présent, dans ces communes rurales, les candidats aux élections pouvaient constituer des listes incomplètes, ou alors comportant plus de noms que le nombre de conseillers municipaux nécessaire, et n’avaient pas l’obligation de trouver autant d’hommes que de femmes pour boucler leurs listes.Les électeurs, eux, avaient la possibilité de panacher les listes, c’est-à-dire sélectionner celles et ceux qui à leurs yeux avaient les meil leures capacités pour faire le job. Doré navant, ces très petites communes - lar gement majoritaire en nombre -, seront soumises au même régime électoral que les plus grandes, c’est-à-dire avec des listes qui doivent être complètes et qui soient paritaires, avec autant de femmes que d’hommes. Si la parité et l’encoura gement des femmes à s’engager en poli tique est évidemment à saluer, dans la réalité, les maires (qu’ils soient femmes ou hommes d’ailleurs) craignent de ne pas pouvoir boucler leurs listes.À quelques mois du scrutin, certains s’ar rachent déjà les cheveux pour trouver assez de candidats, et suffisamment de femmes. Cette réforme, imposée d’en haut par le législateur, est accueillie par beaucoup de maires ruraux comme un nouveau coup dur et une entorse à leur légitimité, comme une nouvelle tentative d’immixtion dans la bonne gestion de leurs petites collectivités, comme un nou vel affront. Ce nouvel épisode vient encore aggraver la défiance qui s’est installée entre Paris et la ruralité.Avant cette réforme hâtive du mode de scrutin, les maires ruraux, corvéables à merci, avaient d’autres demandes légitimes : celle d’un véritable statut de l’élu local qui attend, elle, dans les cartons depuis plusieurs années. Les maires ruraux sont las. n Jean-François Hauser
C’ est une attaque d’une ampleur inédite. Dans la nuit du 18 au 19 octobre, le Centre hospitalier de la Haute Comté a été victime d’une cybe rattaque “de type cryptolocker” , ayant conduit au chiffrement d’une partie de ses données informa tiques, informe l’hôpital pontissa lien. Par mesure de précaution et afin d’éviter toute propagation, la direction de l’établissement a décidé la mise à l’arrêt complet de son système informatique dès la détection de l’incident. Le centre hospitalier Paul-Nappez à Morteau n’a pas non plus été épargné par la cyberattaque car ses données informatiques sont hébergées par le C.H.I.H.C. “Les logiciels de soins ainsi que l’en semble des messageries profes sionnelles sont inutilisables pour une durée indéterminée. Les ser vices ont en conséquence recours à des procédures adaptées pour maintenir une continuité d’activité, la traçabilité et les correspondances (retour au “tout papier”). La situation est particulièrement inconfortable
avec une charge de travail supplé mentaire très importante pour l’en semble des métiers, ainsi que des modes de communication très ralentis” , explique le directeur Thi bault Euvrard dans un communi qué. Le 22 octobre, le standard télé phonique avait été remis en fonc tionnement. Pour autant, il n’est pas impossible qu’une panne reprenne. Dans ce cas-là, pour des hospitalisations ou consultations à venir, le centre hospitalier fonc tionne de la même manière, c’est à-dire via le médecin traitant qui oriente les patients. Les patients hospitalisés peuvent contacter les services car les lignes internes fonctionnent. “Pour le moment, il n’y a pas eu d’appel de renforts de personnel, les congés sont main tenus, précise le directeur. La direc tion tient à préserver le personnel afin d’assurer la continuité des soins dans la durée.” L’incertitude demeure en effet sur la date du rétablissement du système. Une chose est sûre: cela va prendre du temps. n
D ès son installation en mai dernier, il a fait l’ob jet de dégradations répétées. Le radar chantier, installé dans le raccourci de Fuans - sur cette portion de route accidentogène, où la vitesse est souvent élevée - est cette fois-ci bien endom magé. Il avait d’abord été poussé pour qu’il ne puisse plus être en mesure de flasher. Mais depuis plus d’un mois et demi, il gît carrément sur le
bas-côté, renversé et tagué. “Très vite, il a fait l’objet de dégradations qui ont été remé diées rapidement. Mais au mois de septembre, la dégradation a été plus importante, l’opé ration de maintenance est plus lourde. Les pièces sont en commande, ça devrait inter venir prochainement. L’objectif est bien de le remettre en état” , explique Benoît Fabbri, direc teur de la D.D.T. (Direction départementale des territoires).
Les remorques Querry aux couleurs d’Octobre rose
Une partie des bénéfices de la vente de la remorque est reversée à l’association Aventur’Roses qui regroupe 11 filles touchées par le cancer du sein.
L a remorque rose fabriquée par les Établissements Querry à La Chaux-de-Gilley a fait sensation lors de sa présentation au dernier Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand. Une initiative originale pour soutenir la lutte contre le cancer du sein. Le bâtiment des Établissements Querry s’illumine en rose depuis plusieurs années dans le cadre d’Octobre rose. “C’est notre façon de participer à l’événement. Tout simplement. Des amis ont fini par nous suggérer d’aller plus loin en fabriquant une remorque peinte en rose. C’était plutôt dit sur le ton de la plaisanterie, mais on s’est pris au jeu” , explique Pierre Querry, le gérant de l’entreprise. Soucieux de donner du sens au projet, il apprend l’existence d’Aventur’roses. Basée aux Fins, cette association accompagne onze femmes du Haut-Doubs tou chées par le cancer du sein. Ensemble et sous l’impulsion de leur kiné, elles ont décidé de relever le défi de participer fin octobre à
un raid solidaire au Maroc. Au pro gramme de cette aventure humaine et sportive : dépassement de soi, challenge personnel et réussite collective. Pierre Querry et toute son équipe se lancent alors dans la fabrication de cette remorque agricole d’un rose éblouissant. “Nous l’avons présentée au Sommet de l’élevage qui se tenait à Clermont-Ferrand début octobre. Elle a fait sensation. On n’a pas trouvé d’acheteur sur place mais des contacts ont été pris et elle devrait partir dans les semaines à venir.” Décision a été prise de reverser une partie des bénéfices au profit de l’association Aventur’Roses. Pierre Querry en profite pour saluer ses salariés qui se sont investis à fond dans ce challenge. Il remercie aussi ses fournisseurs Alperpaint en peinture, Sterem Équipements pour les roues et Pikaprint pour les stickers. “ Tous nous ont donné un coup de pouce précieux pour donner vie à cette belle initiative, source de solidarité et d’espoir.” n
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