Journal C'est à dire 318 - Juillet-Août 2025
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LA PAGE DU FRONTALIER
Fiscalité “La France est en train de devenir un cauchemar”
Frontaliers Le G.T.E. en proie aux difficultés
N os confrères de la presse helvétique ont fait état au début de l’été de la situation délicate dans laquelle se trouve le Groupement Transfrontalier Européen (G.T.E.), un des deux principaux acteurs, avec l’Amicale des frontaliers, du soutien admi nistratif aux travailleurs frontaliers. Si l’Amicale se porte toujours bien, ce n’est plus le cas du G.T.E. qui traverse une mauvaise passe, au point d’avoir demandé au tribunal d’ouvrir une procédure de sauvegarde. En cause, selon nos informations, la chute importante du nombre de ses adhérents depuis que le contrat qui liait le G.T.E. à l’assureur M.M.A. a été rompu par ce Le Groupement transfrontalier européen, la deuxième association de défense des frontaliers du secteur, traverse de sérieuses difficultés financières. Elle a lancé un plan de restructuration.
dernier il y a un an. Cet accord entre les deux partenaires prévoyait qu’en souscrivant une com plémentaire santé à la M.M.A., les travailleurs frontaliers adhéraient automatiquement au G.T.E. Ce n’est donc plus le cas et le Groupement a ainsi perdu plus de 8 000 adhérents. Le président du G.T.E. René Deléglise fait état d’une perte sèche de plus de 650 000 euros entre 2023 et 2024, expliquant une grande partie de ces difficultés. Les comptes du G.T.E. ont basculé dans le rouge en 2024 avec un déficit de près de 400 000 euros. Avec le pan de sauvegarde et la nomination d’un administrateur judiciaire, le Groupement espère retrouver l’équilibre d’ici 2026. Pour cela, l’asso ciation dont le siège est à Annemasse en Haute Savoie a dû se résoudre à se séparer de plusieurs salariés - une bonne dizaine sur la trentaine qu’emploie l’association -, et à fermer certaines de ses agences pour réaliser des économies de fonctionnement. n J.-F.H.
Analyste financier et ancien trader, le Français Olivier Delamarche, installé en Suisse, prodigue des conseils aux familles fortunées. Il porte un regard sévère sur le système français…
C’ est à dire : Vous gérez un family office depuis Genève. Votre métier consiste-t-il à inciter les Français à venir s’instal ler en Suisse ? Olivier Delamarche : Non, mon métier est de gérer de l’ar gent au bénéfice de mes clients, pas de les inciter à s’expatrier. Mais j’ai un réseau de profes sionnels avec qui je travaille et qui offrent en effet la possibilité à certains qui ont des velléités de partir de trouver des solutions ici en Suisse. Mon métier n’est pas de faciliter l’expatriation mais de gérer l’argent différem ment. Vous avez le droit d’avoir un compte n’importe où dans le monde dans la mesure où vous le déclarez. Càd : Vous sous-entendez que c’est risqué de garder son argent en France ? O.D. : Je connais beaucoup de
personnes qui gardent un compte courant en France mais qui mettent leur épargne à l’abri dans des comptes privés en Suisse car oui, avec la dette abys sale que cumule la France, il se peut qu’un jour, notre président n’ait d’autre moyen que de blo quer et saisir l’épargne des Fran çais. Comme cela s’est passé en Grèce il y a une quinzaine d’an nées. La dette est abyssale, elle ne s’effacera pas d’un coup de Tipp-Ex, et le gouvernement n’a pas d’idée plus intelligente que de supprimer deux jours fériés. Ça en dit long sur sa décon nexion. Càd : La Suisse serait donc un paradis fiscal que vous conseillez ? O.D. : Non, la Suisse n’est pas un paradis fiscal car on paie là bas beaucoup d’impôts. La seule différence, c’est qu’on voit à quoi ils servent et on n’attend pas
trois heures sur un brancard dans un couloir d’hôpital quand on va aux urgences… En Suisse, on ne passe pas non plus pour un escroc dès qu’on gagne un peu d’argent. Sur le plan bud gétaire et fiscal, la France est en train de devenir un cauche mar. C’est dix fois plus agréable et dix fois moins stressant de vivre en Suisse. n Propos recueillis par J.-F.H. Olivier Delamarche a longtemps tenu une chronique sur la chaîne BFM Business (photo D.R.).
Le Groupement Transfrontalier Européen dispose encore
de bureaux à Morteau.
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