Journal C'est à dire 317 - Juin 2025

Le journal gratuit du Haut-Doubs

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30 juin 2025 N°317

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

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Qui va repartir aux municipales ? Les élections municipales n’ont lieu que dans neuf mois mais elles sont déjà dans les têtes des élus. Com ment se présente le scrutin dans les communes du Val de Morteau ? (page 4) La solidarité paysanne à l’œuvre. 55 familles d’agriculteurs en difficulté ont été soute nues l’an dernier par l’association Solidarité Paysan. Le soutien concerne aussi les producteurs de lait. (page 14) Les éoliennes vont tourner. Le projet d’implantation de plusieurs éoliennes sur les communes de Rosureux et Plaimbois-du-Miroir est acté. (page 27) Les temps forts de l’été. De Maîche au Saugeais en passant par le Val de Mor teau, associations et collectivités ont programmé un calendrier d’animations très varié. (pages 34 à 42)

(Le dossier en pages 15 à 24)

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RETOUR SUR INFO

Une douanière de Morteau défile le 14 juillet à Paris

Quel intérêt de réguler la population de chamois dans le Doubs ?

pèce se régule pratiquement naturellement. La pression cyné gétique pourrait donc mettre en péril cette population. On nous parle sans arrêt de pré servation de la biodiversité, la protection du chamois en serait une belle illustration. L’A.S.P.A.S. a demandé d’appliquer un moratoire de trois ans pour voir ce qui se passe et permettre la reconstitution des populations existantes.” D’une année sur l’autre, le plan de chasse est pourtant révisé à la baisse. Maigre consolation qui ne reflète malheureusement qu’une baisse logique des effec tifs. “Dans les années soixante, le chamois était une espèce protégée dans le Doubs. Avec l’augmentation des effectifs, les chasseurs ont demandé une régulation dans les années 75 80. C’est très compliqué de changer une décision, d’où l’im portance de donner une dimen sion médiatique à notre combat. Le cas du chamois n’est pas isolé. On pourrait évoquer éga lement le tir du renard.” En 5 ans, 2 500 chamois ont été abattus dans le Doubs. n La moitié des chamois abattus sont des jeunes de moins de 3 ans (photo Jean Chapuis).

ÉDITORIAL

Tact En organisant sciemment une cérémonie pour apposer un drapeau palestinien au fronton de la mairie de Besançon, sa maire Anne Vignot a clairement donné un signal politique. Faussement naïf, ce geste qui a été rapidement recadré par le préfet du Doubs réaffirmant la néces saire impartialité et de neutralité des services publics en s’appuyant un arrêt du Conseil d’État qui indique clairement que “le principe de neutralité des services publics s’oppose à ce que soient appo sés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d’opinions politiques, religieuses ou philosophiques” n’a rien d’anodin. Si Mme Vignot militait pour la paix et pour la cohabitation de deux États voisins, Israël et la Palestine, suspendre deux drapeaux aurait été vu comme un vrai signe de paix. À partir du moment où la cause fait consensus au sein de la société, alors il n’y aurait pas de débat. C’est le cas de l’Ukraine, Besançon avait également manifesté son soutien à ce pays par le déploiement d’un drapeau bleu et jaune. Mais si la cause est sujette à caution comme c’est le cas du dramatique conflit actuel au Proche Orient, alors les élus devraient agir avec davantage de tact. Ce conflit israélo-palestinien est éminemment complexe et dramatique. Il le reste, que l'on condamne avec autant de force les attaques du Hamas que la riposte israé lienne. Même s’il est sincère jusqu’au bout, on n’a sans doute pas besoin de ce genre d’acte militant qui n’a eu d’autre effet que de cliver davantage une société française qui l’est déjà par le commu nautarisme. En agissant ainsi, la maire de Besançon voulait affirmer aussi, dans la continuité des propos du président de la République, que la reconnaissance d’un État palestinien n’est pas simple ment un devoir moral, mais une exigence politique, insistant sur la nécessité d’ap porter une réponse à la hauteur de la situation humanitaire dramatique que traversent la bande de Gaza et le peuple palestinien et estimant que cette position dépasse le cadre d’une simple opinion politique. L’intention est peut-être mora lement louable, la méthode sans doute moins. Les maires de France pourraient être dans leur rôle s’ils affichaient “naï vement” sur le fronton les deux drapeaux, palestinien et israélien avec un message de paix nécessaire. Comme la maire de Besançon l’a déjà fait auparavant pour l’Ukraine ou pour l’Iran en défendant la juste cause des femmes oppressées par le régime des mollahs. n Jean-François Hauser

tembre, avec une bonne douzaine d’associations participantes au centre-ville de Morteau ainsi que le grand retour du défilé des confréries. “Le public a répondu présent pour les deux précédentes éditions, nous espérons que cette dynamique se confirmera pour cette troisième édition” observe Anthony Personeni, le président de l’association V.D.O. (Val Délire Organisation) à la manœuvre pour l’organisation de cette fête popu laire qui reçoit le soutien de la Ville de Morteau. Mais dans un contexte écono mique devenu plus tendu, il n’est pas toujours évident pour les asso ciations de boucler le budget d’un événement. C’est la raison pour laquelle l’association V.D.O. a fait fabriquer une série de peluches à l’effigie de leur mascotte grand format qui se balade sur le festival pendant les deux jours. “Nous avons fait fabriquer 500 peluches, elles seront vendues au prix de 15 euros et nous permettront de compléter le budget de la mani festation. Nous offrons un événe ment 100 % gratuit au public tout la région, qu’elle apprend à connaî tre et dont elle est “en train de tom ber amoureuse” , en ayant été sélectionnée pour défiler le 14 juillet sur les Champs-Élysées aux côtés d’une cinquantaine d’autres agents de douane. À 33 ans, Angéline a effectué une reconversion profes sionnelle et s’est formée aux métiers de la douane. Sortie de l’école, elle fait ses armes à la bri gade de Morteau. C’est lors de la formation qu’elle rencontre des défilants du 14 juillet de l’année dernière lors de leurs entraîne ments. “Ils avaient l’air hyper-inves tis, l’ambiance était super, ça m’a motivée” , explique Angéline. Une autre motivation, plus personnelle, l’a poussée à passer les sélections. “Je suis issue d’une famille de mili taires. Mon grand-père a défilé en 1950, mon oncle en 1980” , explique-t-elle. Si elle est la seule à s’être tournée vers les douanes, elle s’est sentie attirée par ce métier. “Je suis curieuse, j’aime bien cher cher, ça me correspond bien.” Avant le 14 juillet, Angéline part E lle est arrivée il y a à peine 9 mois à la brigade de Mor teau. Et déjà, elle représente

L a gestion du chamois dans le Doubs est vive ment contestée par l’As sociation de Protection des Ani maux Sauvages (A.S.P.A.S.) qui avait déposé un recours l’an dernier contre le plan de chasse qu’elle juge illégitime et par trop destructeur. “On connaîtra le résultat de ce recours prochai nement. On saisira à nouveau la justice si les choses restent en l’état. Dans le Doubs, on est totalement hostile au fait de tirer des chamois. Ils n’occa sionnent pas de dégâts avec un effectif raisonnable régulé naturellement par le lynx. Je trouve scandaleux qu’on puisse encore tuer chaque année entre 300 et 500 chamois dans le Doubs. Seul le loisir chasse pré

vaut” , indique Jean Chapuis, délégué départemental de l’A.S.P.A.S. Au plan de chasse 2024-2025, la Préfecture avait proposé d’en abattre 595, chiffre réduit à 470 par la Fédération de chasse avec au final 360 individus tués sur la campagne 2024-2025 qui se terminait en janvier 2025. Trop, beaucoup trop pour l’A.S.P.A.S. qui regrette aussi que cette régulation sans fon dement concerne pour moitié des jeunes chamois avec un âge moyen de 3 ans. “Les effec tifs actuels sont estimés à 1 500 individus. La croissance natu relle est de l’ordre de 15 % par an dans les écosystèmes du Doubs et la prédation du lynx touche 10 % des individus. L’es

pour trois semaines d’entraîne ment. Si sa présence au défilé per met de susciter des vocations, c’est bien ce qu’elle espère, elle qui a découvert la douane sur le tard. n Angéline a débarqué en fin d’année dernière à Morteau, alors que la ville était recouverte d’une belle neige (photo D.R.).

Des peluches “saucisses” pour soutenir le Festival de la Morteau L e Festival de la Morteau pré pare sa troisième édition. Elle aura lieu les 6 et 7 sep

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en permettant aux associations qui ont un stand de faire des béné fices. La vente de ces peluches est un coup de pouce à l’organi sation, c’est une manière de sou tenir l’événement” résume le pré sident de V.D.O. Ces peluches n’ont pas encore de petit nom. “Nous inviterons les gens à voter sur un nom via les réseaux sociaux.” Si leur succès est au rendez-vous, il n’est pas exclu que ces peluches soient produites à plus grande échelle et devenir, pour les salaisonniers ou les autres magasins de Mor teau, un souvenir à vendre pour les touristes de passage par le Haut-Doubs. n Anthony Personeni, de l’asso ciation V.D.O., présente les peluches du Festival. Reste à leur trouver un petit nom!

édité par Publipresse Médias 4, rue du Bief

25500 MORTEAU Tél.: 03 81 67 90 80

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80

Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Philippe Duprez, Émina Kacar, Camille Odille, Ninon Vilette. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N.: 1275-8825 Dépôt légal : Juin 2025 Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

Crédits photos: Càd, Abo Energy, Astro Club, Jean Chapuis, Nastasya Debraize, Hugo Deforêt, D.R.A.A.F.-B.F.C., Sigried Dube ros, Éric Marin, Patrice Mazzotti, B.F.C. Tourisme, Twin Studio.

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VAL DE MORTEAU

Ils veulent remettre “Villers en mouvement” Villers-le-Lac

Un collectif d’habitants de Villers-le-Lac est en train de construire un programme et une liste en vue des municipales de 2026. Soucieux de créer l’alternance. Ce qui n’est pas arrivé depuis 1983.

ce petit groupe se retrouve pour affiner ce qui sera son pro gramme municipal en vue des échéances de mars prochain. Cette “équipe citoyenne” comme ils la nomment eux-mêmes compte aussi sur la remontée d’informations des habitants de la commune pour affiner son futur programme. “Notre méthode se veut innovante dans le sens où le programme sera construit à partir des préoccu pations des habitants. Nous croyons beaucoup au fait qu’une commune doit être un espace de démocratie participative et sur ce point, l’actuelle équipe aurait beaucoup de progrès à faire” observe Corinne Grenouillet, une des porte-parole de ce col lectif. “D’autant plus que la population de Villers-le-Lac a beaucoup changé. Les nouveaux habitants ne se sentent vraiment pas intégrés, nous souhaitons une méthode beaucoup plus inclusive, de nombreux habitants disent ne pas se sentir concernés par les affaires municipales” estime de con côté Samuel Caron, l’autre porte-parole de la future liste qui espère aussi lutter contre le fléau de l’abs tention à l’occasion de ces pro

“Q uelles sont les choses que vous appréciez le plus à Villers ?” “Que pensez-vous de la façon dont est gérée la commune?” Ou encore, “Si vous étiez maire, quelles seraient vos priorités ?” Voilà quelques-unes des ques tions que le groupe “Villers en mouvement” a posées aux habi

tants de la commune à qui a été adressé dans les boîtes à lettres ce mois-ci un petit tract présen tant rapidement la démarche. Ce petit groupe de citoyens, pour l’instant constitué d’environ 25 personnes, prépare l’alternance à Villers-le-Lac, après deux man dats tenus par la maire sortante Dominique Mollier. Chaque mois depuis le début de l’année,

Corinne Grenouillet et Samuel Caron, les porte-parole de la future liste “Villers en mouvement”.

chaines élections municipales. Même si le programme est en cours de préparation - les pre mières lignes seront partagées dès la rentrée à travers l’orga nisation de réunions publiques et de réunions de quartier -, l’équipe de “Villers en mouve ment” compte parmi ses prio

porte-parole. On y trouve tout de même quelques personnes de l’actuelle minorité municipale ainsi que des personnalités comme Thierry Munier, ex-tête de liste opposante. Quant à la tête de liste de ce groupe (voire sa composition initiale ci-des sous), elle ne sera officiellement

deux mandats effectués par Alix Girardot, Villers-le-Lac n’a pas connu d’alternance, avec un maire qui laissait traditionnel lement la place à un de ses proches adjoints. Ce fut le cas en 1995 quand Jean Bourgeois a succédé à Claude Vermot après deux mandats et en 2014 quand Dominique Mollier s’est instal lée dans le fauteuil de son pré décesseur qui avait aligné trois mandats consécutifs. Son suc cesseur désigné pourrait être Romain Vermot qui attendait son investiture officielle par son parti Les Républicains. Romain Vermot, qui n’est autre que le petit-fils de Claude Vermot élu en 1983! n J.-F.H.

Zoom Les membres du groupe “Villers en mouvement” Autour de Corinne Grenouillet de Samuel Caron, on trouve pour l’instant Isabelle Baillod, Patrick Baillod, Laurie Cabrera, Damien Chanlon, Mohamed El Asaass, Thierry Ème, Emmanuel Grandvillain, Katell Kerivel, Flora Lecourt, Camille Lefevre, Stéphane Lemel, Denis Maillard, Thierry Munier, Jean-Marc Peroumalnaik, Pierre Ponnelle, Yann Pugin, Nathalie Titus, Pascal Viennet. Ce dernier pourrait être, selon nos informations, la fameuse tête de liste “mystère”. n

rités, “la jeunesse et les mobilités. Deux grandes thématiques sur lesquelles il y a beaucoup de choses à proposer” notent les deux représentants. Cette équipe “Villers

dévoilée qu’à la ren trée de septembre. “La future tête de liste ne tient pas à se dévoiler tout de suite. Il le fera le samedi 20 septem bre, à l’occasion d’une journée qui lancera

“La future tête de liste sera dévoilée le 20 septembre.”

en mouvement” assure être “sans étiquette. Nous avons dans ce groupe des gens de différents horizons” assurent ses deux

véritablement la campagne pour nous” indique Corinne Grenouil let. Depuis mars 1983, après les

Élections

La situation à neuf mois des municipales Si les prochaines élections municipales sont déjà dans les têtes de tous les maires sortants, aucun ne souhaite encore s’avancer sur cette prochaine échéance. La situation se décantera dès la rentrée dans la plupart des communes du Val de Morteau.

I nterrogés sur leur intention de repartir ou pas pour un nouveau mandat de six ans, la plupart des maires du Val de Morteau bottent encore en touche. S’il ne semble faire aucun doute que le maire de Morteau reparte pour un nouveau mandat, l’in téressé se contente pour l’instant de dire qu’à ce jour, “aucune décision n’a

Genevard. Cette dernière sous-entend d’ailleurs que la candidature du maire de Morteau à sa réélection ne comporte “aucun suspense” avance-t-elle. Si M. Bôle se représentait, aurait-il une opposition en face de lui ? “Rien n’est encore confirmé, mais je pense et j’espère que les choses s’organiseront dès la rentrée pour préparer une liste” commente un des piliers de la gauche mortuacienne. dats consécutifs, ne s’est toujours pas prononcée officiellement sur son inten tion de ne pas briguer un troisième mandat. “Le temps est encore au travail des dossiers en cours, je me prononcerai en temps voulu” se contente-t-elle de réaffirmer. Si Mme Mollier ne se représente pas, ce qui est plus que probable, les ins tances de L.R. accorderaient pour Vil lers-le-Lac une prime à la jeunesse en donnant leur investiture à Romain Ver Le suspense est un peu plus fort du côté de Villers-le-Lac où la maire sortante Domi nique Mollier, après deux man

À Villers-le-Lac, les L.R. donneront leur investiture officielle à Romain Vermot (à gauche de la photo) si la maire sortante Dominique Mollier (à droite) décide de ne pas se représenter.

À Morteau, Cédric Bôle devrait sans surprise briguer un nouveau mandat.

mot, un des actuels adjoints de M me Mol lier. “Si Dominique Mollier souhaite arrêter, Romain Vermot aura tout notre soutien, il ferait un excellent candidat pour Villers confirme Annie Genevard. Mais il faut d’abord laisser à Dominique Mollier le soin de se positionner” ajoute avec sa prudence habituelle la prési dente départementale des L.R. Dans la commune frontalière (on l’a vu plus haut), une opposition s’organise bel et bien. Pour les plus petites communes du Val de Morteau, c’est encore le calme plat. À Grand’Combe-Châteleu, la maire Christelle Vuillemin se contente de répondre qu’il faut “revenir vers moi en septembre. Pour l’instant, c’est trop

tôt” dit-elle, même si dans l’entourage de la maire on affirme que M me Vuil lemin repartira pour un nouveau man dat. La maire de Montlebon Catherine Rognon dit aussi vouloir “d’abord dis cuter de cette question avec mes élus et on organisera cette discussion en sep tembre” , laissant entendre qu’elle hésite quand même à solliciter un nouveau mandat “parce qu’un mandat de maire, ça prend énormément de temps.” Selon nos informations, elle aurait fait le choix d’arrêter. Aux Fins, Élisabeth Redoutey explique que sa “décision n’est pas encore arrêtée. Et je n’ai pas encore fixé de timing pour une annonce.” Avant de prendre sa déci sion de repartir éventuellement, elle

souhaiterait être assurée d’avoir une équipe toujours solide autour d’elle. Aux Combes, Jean-Louis Mougin dit lui aussi que “nous en saurons plus en septembre.” Seul le maire des Gras Ber nard Jacquet n’a pas donné suite à nos sollicitations, estimant sans doute aussi que c’est encore un peu tôt pour se posi tionner. Mais selon une source proche, une grande partie de l’équipe en place aux Gras, dont le maire, aurait décidé d’arrêter. Une telle décision de se représenter, ou pas, ne se prend pas à la légère, les responsabilités qui pèsent sur un maire étant de plus en plus lourde à assumer selon eux. n J.-F.H.

été prise. Avec la municipalité, nous sommes concentrés sur la concrétisation de nos projets. Nous ferons un point avec les élus municipaux cet automne sur les motivations et les aspi

Pas encore de liste d’opposition à Morteau.

rations de chacun” commente Cédric Bôle, élu pour la première fois maire de Morteau en 2017 suite à la démission d’Annie Genevard de ce poste pour cause de nouvelle loi sur le non-cumul des mandats. M. Bôle a été réélu pour un premier mandat entier en 2020. S’il confirme son intention de se repré senter, il ne fait aucun doute non plus qu’il aura l’investiture de sa famille politique, Les Républicains, dont la présidente départementale reste Annie

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VAL DE MORTEAU

Il y a quelques mois, le conseil municipal a voté l'acquisition du site historique de Plastivaloire. Après dépollution, le site commence à être démoli. Il devrait accueillir à terme la future maison de santé pluridisciplinaire, entre autres. La réhabilitation du secteur poursuit sa lancée. Morteau Le secteur de la rue Leclerc poursuit sa mue

U ne nouvelle étape est franchie dans la réha bilitation du secteur de la rue Leclerc. Le site historique de Plastivaloire est en passe d’être racheté par la Ville. Si la vente opérationnelle ne devrait intervenir qu’à la fin du premier trimestre 2026, un compromis de vente est en cours. D’un montant de 520 000 euros, cette acquisition foncière devrait permettre, entre autres, l’érection d’ici deux-trois ans de la maison de santé pluridisciplinaire. Sur

tout, elle finalise l’aménagement et la réhabilitation de tout le quartier. “Nous avons réhabilité une ancienne friche industrielle et complètement requalifié le sec teur non pas en logement mais dans une volonté de garder des activités économiques et de ser vices à la population” , souligne le maire Cédric Bôle. Outre le parking paysager réa lisé, un terrain a déjà été vendu à l’entreprise A.B.C. Swiss Tech spécialisée dans le polissage haute définition. Côté rue du

Tremplin, un hôtel d’entreprises va voir le jour d’ici 2027. Ce der nier accueillera une entreprise qui déménage, un centre de for mation post-bac et une maison d’entreprises, sorte “de France services pour les entreprises” , illustre le premier édile. L’hy pothèse d’un incubateur est aussi lancée. Enfin, la maison de santé pluridisciplinaire, très attendue par les professionnels de santé, complétera un pôle de santé, avec la proximité de l’hôpital, de la radiologie et de la maison

des internes et des soignants. “C’est un vrai projet d’aména gement sur 1 hectare, c’est la reconstruction d’une ville sur la ville, poursuit Cédric Bôle. Depuis 7 ans, on accompagne et on travaille avec Plastivaloire pour requalifier tout le secteur.” Globalement, l’investissement pour la totalité des acquisitions foncières se porte à 1,8 million d’euros. L’hôtel d’entreprises est porté par Aktya-immobilier d’en treprises dont le Val de Morteau est actionnaire. La maison de santé pluridisciplinaire, en revanche, sera un portage com

Le futur hôtel d’entreprises dans le quartier du tremplin (image D.R.).

munal. “Ce quartier du Tremplin et de la rue Leclerc est un nœud important pour la ville, observe Cédric Bôle. Il s’agit ici d’une vision à long terme de la Ville, quelles que soient les municipa lités passantes.”

La première pierre de l’hôtel d’entreprise est posée dès le début de l’été. D’ici la fin de l’an née, le site historique de Plas tivaloire devrait avoir disparu après dépollution et démolition. n L.P. Rock Tribute festival, vendredi 14 novembre à 19 h 30 : Muse tribute avec Full muse, Lenny Kravitz Tribute avec Lenny -K. Samedi 15 novembre à 19 h 30 : Céline Dion Tribute avec D’Eux, Johnny Hallyday Tribute avec Merci Johnny. pass une soirée 29 euros, pass deux soirées 49 euros. rocktributefestival.com prendre le meilleur, on ne veut pas être dans l’imitation et dans la parodie d’un groupe” , précise Arnaud pour qui la sélection des groupes pour une édition 2026 et 2027 est déjà faite. “L’idée est d’installer ce festival sur trois éditions.” Soutenu par la Ville de Morteau, le Rock Tribute festival peut compter aussi sur le comité des fêtes. L’association Band for Event qui vit sur ses fonds pro pres recherche des mécènes pour l’installation d’un grand écran lors des concerts. Des animations et des stands de “merch” sont également prévus. La jauge est fixée à 800 places dont plus de 200 places assises. La billetterie est déjà ouverte. n L.P. *un tribute est un groupe de musique qui rend hommage à un artiste ou à un groupe en reprenant ses chansons et son univers

Morteau Un festival de Tribute, une grande première Pour la première fois, un festival de tribute* va se tenir à Morteau les 14 et 15 novembre prochains à l’Escale. L’association franco-suisse Band for Event programme quatre groupes de musique tribute, deux suisses et deux français, dont un local de l’étape : Full Muse. Coup de projecteur sur le Rock Tribute festival qui a bien l’intention de s’enraciner sur le territoire.

Un des bâtiments du site historique de Plastivaloire

commence à être démoli.

L a graine vient tout droit de Suisse, de Montreux plus exactement, où elle s’épanouit depuis trois éditions maintenant. Le Rock Tribute Montreux s’exporte pour la première fois hors Suisse pour s’implanter à quelques pas de la frontière, à Morteau. “Mon

tribute, ce n’est pas le même public que dans un festival clas sique, on peut aller jouer des morceaux un peu moins connus.” La seconde soirée mise un peu plus sur la chanson française sans se départir pour autant de tonalités rock. Les Suisses de Merci Johnny produiront un tri

treux-Morteau, il n’y a qu’une frontière qui nous sépare” , souligne Arnaud Michelagnoli. Avec son compère Sébastien Joly, il a créé l’association franco suisse Band for Event,

bute de Johnny Hally day. Les Toulousains de D’eux feront revivre les notes de Céline Dion. “Pour Johnny, il y a clairement une nos talgie des gens, et pour Céline Dion, une

L’association qui vit sur ses fonds propres recherche des mécènes.

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instigatrice des deux événe ments. “On aurait pu faire le festival sur Besançon, Belfort, Baume-les-Dames… Mais j’ai toujours eu cette sensibilité avec le Val de Morteau. Je trouve qu’il est plus facile de faire monter les gens du bas vers le Haut Doubs” , reprend Arnaud. Le Rock Tribute festival s’installe donc à l’Escale pendant deux jours, les 14 et 15 novembre. Quatre groupes sont program més, deux par soir à raison d’un concert d’1 h 30 chacun. Le ven dredi soir aura des saveurs plus rock avec le groupe de Mortua ciens Full Muse et les Suisses romands Lenny K, tribute de Lenny Kravitz. Pour l’occasion, Full Muse tribute réadapte un show d’1h30 pour le festival. “Ce sera un show sur mesure, souligne Édouard, qui compose le groupe avec ses potes Elliot et Adrien. Dans un festival de

attente” , souligne Arnaud Miche lagnoli. “Le tribute marche parce que les gens connaissent les mor ceaux” , complète Édouard. Quatre concerts live avec des bêtes de scène, promet l’asso ciation Band for event. “On veut

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Le groupe Full Muse est notamment composé du Mortuacien Édouard Dornier.

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VAL DE MORTEAU

“Il faut redonner la parole aux habitants de ce territoire” Politique

Après une petite période de diète avec le parti Les Républicains, Denis Leroux a décidé de rejoindre à nouveau sa famille politique mais avec un objectif clair : mieux prendre en compte les préoccupations des habitants du territoire. Interview.

C’ est à dire : Vous aviez quitté les L.R. au moment où Éric Ciotti que vous accusiez de dérive droitiste avait tenté de garder la main sur le parti. Vous y revenez quelques mois plus tard. Pour quelle raison? Denis Leroux: Oui je reviens au bercail! (rires). Je n’avais pas toléré en effet que nos ins

Càd: Vous comptez donc jouer un rôle important dans les échéances politiques à venir? D.L. : Je veux en effet travailler à ce que ce parti soit capable de retrouver ses bases qu’on a per dues (les agriculteurs, les pro fessions libérales, le monde de l’entreprise notamment) et loca lement, à réunir tous ces acteurs locaux, élus ou non élus, pour

remonter les idées du terrain.

Càd : Il manque donc encore les idées? D.L. : Les idées, elles viennent de notre travail sur les terri toires. Les questions d’environ nement, par exemple, sont essen tielles à prendre en compte. Je m’investis sur ces questions depuis plusieurs années au sein du Parc naturel régional du Doubs Horloger. Un grand parti comme les L.R. ne peut plus ignorer ces questions. La ques tion du climat, des transports publics, du logement sont des thématiques essentielles à tra vailler pour nos territoires. On le fait déjà avec d’autres élus locaux comme Cédric Bôle. Je n’ai pas repris ma carte aux L.R. juste pour prendre ma carte. Si le parti redonne la parole à la base, ça m’ira bien, et il faut qu’il le fasse. Càd : Vous avez en vue de pro chaines échéances électo rales ? D.R. : Non, je ne me mets pas dans cette perspective. Après trois mandats de maire de Grand’Combe-des-Bois, je céde

Un temps en froid avec sa famille politique, Denis Leroux s’investit à nouveau au sein des L.R. où il compte jouer un rôle majeur dans le

tances nationales et même locales avec le secrétaire départe mental Matthieu Bloch aient “fricoté” avec Éric Ciotti et le R.N. et j’en voulais un peu aux instances de ne pas suffisamment

travailler depuis la base à ce que devront être des pro positions construc tives pour bâtir les prochaines années. Les élus locaux et le monde socio-écono mique local ont sans

“Je n’ai jamais caché à Christine Bouquin mon intérêt pour le Département.”

l Gazette Yves Droz, le passionné d’histoire habitant Villers-le-Lac, vient de sortir de numéro 17 de sa dés ormais traditionnelle Gazette. Elle est en vente à la Maison de la Presse à Villers-le-Lac, à la librairie les Trois Souhaits, à Mor teau et à l’imprimerie Chopard à Maîche. Également à la mairie de Villers-le-Lac. Au sommaire ce numéro notamment, plusieurs pages sur la race montbéliadre et les comices agricoles, et un grand reportage sur les Établis sements Frainier de Morteau, la plus importante fabrique euro péenne de boîtes de montres à l’époque. l Cyclo-cross Le député bisontin Laurent Croi zier a officiellement déposé la candidature de Besançon pour l’accueil de l’épreuve de cyclo cross aux J.O. d’hiver de 2030, en lien avec Christine Bouquin, présidente du département du Doubs et Pascal Orlandi, prési dent de l’Amicale Cycliste Bison tine. Ils ont invité Edgar Grospiron, président du Comité d’Organi sation des Jeux Olympiques et Paralympiques Alpes Françaises 2030, à venir découvrir le site de la Malcombe à Besançon. clarifier leur position par rapport à cette dérive. Je suis revenu au sein des L.R. au moment de la campagne de l’élection interne entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau car, même si je ne partage pas toutes les idées de Bruno Retailleau, son dis cours consistant à nous appeler à retrousser nos manches et à repartir du terrain pour faire remonter les idées m’a bien plu. En bref…

doute des choses à dire, je veux qu’on les entende, sur le terrain. Le nombre d’adhérents à L.R. a doublé avec l’élection de Bruno Retailleau, les sympathisants attendent cette fois qu’on tra vaille et je souhaite clairement redire ma disponibilité pour tra vailler localement sur ces attentes de nos concitoyens. Et je veux prendre également pa part au sein du comoté dépar temental des L.R. pour faire

Haut-Doubs notamment.

rai mon fauteuil aux prochaines municipales de mars 2026, il y aura des gens compétents pour prendre la suite. Je veux rester très impliqué dans mon terri toire du Haut-Doubs et souhaite y reconstituer une base de réflexion avec les habitants de ce territoire. Pour moi, faire de la politique, c’est cela que ça doit

signifier: redonner la parole aux territoires. Càd : Certains vous verraient tout de même faire un bon président du Conseil dépar temental du Doubs… D.R. : Cette question ne se pose pas actuellement. Je n’ai jamais caché à Christine Bouquin mon

intérêt pour ce genre de respon sabilité, mais je reste très loyal vis-à-vis d’elle dont le mandat court jusqu’en 2028, et elle fait un travail formidable avec les territoires. Nous avons donc encore le temps de nous poser cette question! n Propos recueillis par J.-F.H.

Les Montagnards sont là ! Morteau L’Hôtel des Montagnards a rouvert ses portes pour la saison touristique avec à la tête de l’établissement Pierre-Laurent Girardin, à l’aise comme un poisson dans l’eau dans ses nouvelles fonctions.

C’ est sans doute le poste qu’in consciemment, Pierre-Lau rent Girardin attendait. Après des années passées dans l’in dustrie suisse, dans le domaine de la logistique et du recrutement notamment, et quelques très belles années en tant que facteur dans le Val de Morteau, le natif d’Arc sous-Cicon et Mortuacien de toujours a eu l’opportunité de racheter le fonds de commerce de cet hôtel emblématique à Morteau : Les Montagnards, place Car not, en plein centre-ville.

L’établissement qui avait fermé ses portes en septembre 2024 pour une grosse opé ration de remise aux normes a ainsi pu rouvrir en avril avec ce nouveau directeur

à sa tête. “Ce métier réunit en fait toutes mes passions. L’hô tellerie, c’est en partie de la logistique, c’est avant tout de l’accueil des clients et du rela tionnel, tout ce qui me pas

“On devait être complet tous les jours cet été.”

sionne. Je suis arrivé à la tête de cet éta blissement, comme si la place m’attendait !” sourit le nouveau patron qui fait de la bienveillance et du sens de l’accueil ses vertus cardinales. Sa maîtrise

Pierre-Laurent Girardin, le nouveau directeur des Montagnards, sur la belle terrasse de l’hôtel qui s’ouvre sur le Val de Morteau.

de l’anglais qu’il a appris auprès d’un de ses précédents employeurs (un groupe américain basé en Suisse) est un autre atout pour lui. L’hôtel Les Montagnards a donc rouvert ses portes le 3 avril et s’apprête à aborder sa première saison estivale. Une période que M. Girardin appréhende avec opti misme. “De mi-juin à mi-septembre, je pense qu’on sera complet tous les jours. Même si une partie de la clientèle réserve à la dernière minute, on est parti pour faire une très belle saison” dit-il. Le nou veau patron compte notamment sur une clientèle étrangère de plus en plus nom breuse à venir parcourir la région en iti nérance sur les G.R. ou la G.T.J. et qui font donc étape à Morteau. Pierre-Laurent Girardin ne manque jamais de distiller à ses clients - beaucoup de motards éga

lement - ses petits conseils pour découvrir les petits coins plus méconnus du secteur, hors des sentiers battus. Seule ombre à ce tableau : l’hôtel sera contraint de fermer ses portes du 11 au 20 juillet pour cause de fête foraine place du Champ-de-Foire, une manifestation incompatible avec le respect du sommeil des clients. “C’est bien sûr une perte de chiffre d’affaires, mais on n’a pas le choix...” L’hôtel Les Montagnards classé 2 étoiles dispose de 18 chambres et 2 meublés de tourisme pour familles ou groupes. Après une phase de reprise et si l’activité reste à la hauteur des espérances du nouveau directeur, il n’est pas exclu que l’hôtel mortuacien vise à moyen terme une troi sième étoile. Il en aura sans doute le potentiel. n J.-F.H.

L’hôtel Les Montagnards a rouvert ses portes après sept mois de fermeture.

VAL DE MORTEAU

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La municipalité s’empare de la problématique des cimetières Morteau

Une nouvelle commission municipale a vu le jour. Son objectif est de se pencher sur la problématique des cimetières, leur réhabilitation, leur extension et de lancer une réflexion autour des nouveaux besoins des citoyens.

ble, et le plus au Nord possible, ce qui permet une meilleure décomposition des corps” , souligne Amandine Perrot-Minot. L’autre question centrale porte sur les nouveaux besoins des citoyens. De plus en plus de cré mations sont réalisées, le taux est de 55 % à Morteau, au-dessus de la moyenne nationale. “Qu’est ce que veulent nos citoyens ? Dans la future extension, est-ce qu’on met majoritairement des caveaux, tent cher. Il y aura un espace dédié aux incinérations, comme un jar din du souvenir par exemple.” Un cimetière plus arboré, plus pay sager, est également évoqué. Aujourd’hui, Morteau compte 1 500 emplacements dans ses cimetières. Et il n’est pas rare de constater que les urnes contenant les cendres du défunt sont scellées ou inhumées dans les concessions familiales. À noter qu’il est pos sible de disperser les cendres sur cavurnes, columba riums ? interroge Læti tia Renaud. Les mœurs changent, les monu ments funéraires coû

un lieu unique mais qu’une décla ration doit auparavant être rem plie. Or, peu pensent à remplir le papier. Si la commune voit tous les ans de nouvelles créations de conces sions, elle est aussi confrontée à l’épineux problème des conces sions arrivées en fin de droits. “Aujourd’hui, les familles vont de moins en moins au cimetière, elles ne voient pas que la concession arrive à échéance. On fait des recherches de notre côté, mais c’est très compliqué de retrouver des ayants droit” , observe Amandine Perrot-Minot. 44 % des conces sions sont perpétuelles, rallon geant et compliquant encore plus les procédures. “On a beaucoup de concessions en état d’abandon mais faute de temps, faute de moyens, on ne peut rien faire pour le moment” , déplore la responsable de l’état civil. n L.P.

M orteau comme d’au tres communes com mence à être confron tée à une problématique majeure dans la vie d’une commune : le manque de places dans les cimetières. “On arrive à un taux de saturation critique” , confirme Amandine Per rot-Minot, responsable de l’état civil et chargée des cimetières. La commission municipale, nou vellement créée, a donc lancé un travail autour des deux cimetières de la ville, celui de l’église et celui du Bois Robert. “Cela nous sem blait important de se pencher sur ce sujet des cimetières parce qu’on s’est rendu compte qu’ils vieillis sent, explique Lætitia Renaud, première adjointe. Ils ont besoin d’un entretien régulier. Au cime tière de l’église, on a besoin de rénover des enceintes et des monu

ments. On constate des infiltra tions d’eau. Certains font l’objet d’un patrimoine architectural d’intérêt, il faut que l’on travaille avec les bâtiments de France en raison de l’église qui est classée.”

Réhabilitation, exten sion, oui, mais de quel cimetière ? Quid d’un troisième cimetière ? Autant de pistes qu’ex

Quid de l’idée d’un troisième cimetière ?

plore la commission municipale. “Le plus simple serait une exten sion du Bois Robert par rapport au foncier disponible, constate la première adjointe. Quant à créer un troisième cimetière, on n’a pas forcément le foncier.” Il faut aussi compter sur une réglementation extrêmement précise et rigou reuse. “La réglementation impose qu’un cimetière soit le plus en hauteur possible afin de ne pas se trouver dans une zone inonda

Les cimetières de Morteau arrivent à saturation (ici, celui de l’église).

Elle a la recherche dans le sang Santé Francine Garnache-Ottou est devenue la présidente du comité du Doubs de la Ligue contre le cancer. Originaire des Gras, la pharmacienne-biologiste est spécialisée en hématologie (cancers du sang, leucémies et lymphomes) au C.H.U. de Besançon et à l’université.

R ien ne la prédestinait à la recherche médicale. Née aux Gras, dans le Val de Morteau, Francine Garnache-Ottou grandit dans une famille où le métier du bois est roi avec la construction de chalets. Pour autant, dès ses études de pharmacie et biologie réalisées à Besan çon, Francine est attirée par l’héma tologie. Inconsciemment, son histoire familiale a peut-être joué un rôle. À 12 ans, la sœur de son papa meurt d’une leucémie aiguë. “À l’époque, on mourait beaucoup de leucémie. Aujourd’hui,

activité clinique au laboratoire de bio logie du C.H.U. de Besançon et la recherche au sein de l’Unité mixte de recherche (U.M.R.) R.I.G.H.T. située à l’Établissement français du sang. Le laboratoire de biologie et d’immu nologie du C.H.U. est chargé entre autres des analyses spécialisées des patients du Groupement hospitalier (Besançon, Pontarlier, Vesoul, Dole, etc.) et parfois de centres extérieurs. “Le laboratoire caractérise les hémato pathies” , explique Francine Garnache Ottou.

ciblées.” Du fait de la rareté de la leu cémie pDC, il n’existe pas actuellement de consensus quant à son traitement mais il faut souligner le travail du Pro fesseur Éric Deconinck, chef du service hématologie au C.H.U. qui établit des recommandations en France. L’équipe du Professeur Garnache-Ottou a développé une expertise nationale sur cette maladie et a créé le réseau national R.O.M.I. (tumeuRs à cellules dendritiques plasmOctoïdes et HéMo pathIeS avec pDC), un laboratoire de biologie médicale de référence au C.H.U. de Besançon pour le diagnostic et le suivi des patients atteints de ces mala dies. Dans le même temps, elle travaille sur les médicaments de thérapie inno vants et en particulier le développement d’un C.A.R.-T cell. “Nous espérons pou voir porter ce projet jusqu’à son éva luation dans un essai clinique chez l’homme au C.H.U. de Besançon, d’ici un an ou deux” , souligne Francine Gar nache-Ottou. Investie dans la recherche, la scienti fique a bien conscience du rôle et de l’aide apportée par la Ligue contre le cancer. À 58 ans, elle a accepté de pren dre la présidence du comité du Doubs à la suite de Jean-François Bosset. C’est la première fois qu’elle s’engage dans l’associatif. “J’avais envie de don ner du temps personnel pour une cause importante à mes yeux. La Ligue aide

beaucoup de patients sont gué ris après une leucémie, ça a beaucoup évolué ces 20 der nières années” , glisse de sa voix douce Francine Gar nache-Ottou. Ce qui lui plaît dans l’hématologie, c’est le côté humain et manuel: “Il

Au sein de l’U.M.R. R.I.G.H.T., dirigée par le Professeur Oli vier Adotevi, elle assure la fonction de directrice adjointe. Elle pilote aussi une équipe bisontine de 7 personnes (cher cheurs, ingénieurs, doctorants) qui travaillent sur une leucé

“J’avais envie de donner du temps pour une cause importante.”

Le microscope, le principal outil de travail de Francine Garnache-Ottou dans son métier de pharmacien-biologiste.

beaucoup la recherche. Huit à 10 projets de l’U.M.R. R.I.G.H.T. sont financés chaque année par les comités départe mentaux Grand Est et la Ligue natio nale. Donc c’est une façon de remercier la Ligue, au nom de toute l’U.M.R. La Ligue est un relais régional qui permet par exemple d’initier de nouveaux pro jets de recherches, obtenir des résultats qui permettront ensuite de candidater à de plus de gros financements.” Dans les prochains mois, elle souhaite développer avec les équipes de la Ligue contre le cancer 7 à 8 nouvelles activités

de soins supports pour les patients atteints de cancer: le sport adapté avec par exemple du running et de la marche nordique, renforcer les soins socio-esthétiques, la sexologie, la dié tétique… Dans son métier comme dans son engagement associatif, la Haut Doubienne de naissance préfère tou jours mettre en avant son équipe et celles de la Ligue contre le cancer. Dis crète et profondément humaine, Fran cine Garnache-Ottou a le souci de l’au tre dans le sang. n L.P.

faut que le biologiste regarde au micro scope les cellules dans la moelle osseuse et le sang et analyse ce que les cellules expriment en immunologie. C’est le bio logiste avec ses yeux, son expérience, ses connaissances qui propose un diagnostic, ce n’est pas une machine qui le fait, c’est l’humain.” Professeure d’université et praticien hospitalier en hématologie-biologie, la scientifique assure trois fonctions : l’en seignement de l’hématologie à l’Uni versité Marie et Louis Pasteur, une

mie particulière : la leucémie pDC. Rare et parmi les plus agressives, cette leu cémie touche une cinquantaine de cas par an en France. Depuis 2004, son équipe a publié plus de 25 articles internationaux. “Nous avons défini les critères de diagnostic et de suivi de cette leucémie, nous recher chons les molécules les plus efficaces car elle est très agressive, nous tentons de comprendre pourquoi elle échappe aux traitements conventionnels afin de développer de nouvelles approches

VAL DE MORTEAU

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En bref…

Crémations

Pas de crématorium à Levier, extension de celui d’Avanne-Aveney Le Doubs dispose pour l’heure de deux crématoriums basés dans le Grand Besançon. Celui d’Avanne-Aveney va faire l’objet de travaux nécessitant sa fermeture. Le projet de crématorium à Levier est abandonné quand celui du Grand Pontarlier s’accélère.

l Fête du pain Le pain est en fête le 20 juillet dans le petit village de Provenchère. Depuis 1997, tous les deux ans, le four à bois de l’ancienne cure de Provenchère est remis en service et propose de belles fournées de pains et gâteaux de ménage. Thomas Vernier, professionnel reconnu, est tombé dans le fournil dès l’âge de 12 ans et sera aux commandes, secondé par Enzo et Thibault. Ils feront découvrir, tout au long de la journée ce métier ancestral. Les boulangers des villages environnants seront asso ciés à cette journée: ils offriront les pains de dégustation à l’apéritif, après la messe célébrée à 10 h 30. Un repas sur réservation s’ensuivra (03 81 44 23 93). Animations diverses et moments musicaux ponctueront la journée qui finira en apothéose par la vente aux enchères des pains spéciaux fabriqués par les boulangers, au profit d'une association caritative.

La réalité économique et sans doute bancaire aura finalement eu raison de l’enthousiasme et de la détermination affichée il y a encore quelques mois par Marc Saulnier, le maire de Levier et Maxime Warie, des pompes funèbres Maire à Levier. Le montant de l’in vestissement avait été estimé à 2 millions d’euros. Le chantier devait démarrer ce prin temps pour une mise en service en 2026. Mais l’initiative de Levier a surtout eu pour effet de réactiver le projet qui dormait depuis des années dans les tiroirs de la S.P.L. du funérarium intercommunal du Grand Pon tarlier. “Ce n’est pas tant une question de Levier ou de Pontarlier mais de centralité à l’échelle de tout le Haut-Doubs en prenant aussi en compte le poids démographique du Grand Pontarlier, justifie Didier Chauvin, l’élu du Grand Pontarlier qui préside la S.P.L. du funérarium intercommunal du Grand Pontarlier. Le nombre de crémations varie aujourd’hui entre 350 et 550 par an. Ce qui permet d’atteindre un seuil de renta bilité.” n

A fin de répondre aux besoins de plus en plus importants de crémations, Grand Besançon Métropole a lancé des travaux d’extension du créma torium d’Avanne-Aveney. Mis en service en 2000, ce dernier est composé d’une salle de cérémonie de 60 places sous-dimensionnée par rapport aux besoins. L’agglomération compte un deuxième crématorium à Saint Claude à Besançon. En 2000, le nombre de crémations sur les deux crématoriums était de 849. Contre 2 366 en 2024, selon l’asso ciation des crématistes de Besançon. Les travaux d’extension du crématorium d’Avanne prévoient une salle de convivialité de 50 m 2 , et la capacité de la salle de céré monie doublera pour passer à 130 places. Il sera possible de retransmettre à l’extérieur la cérémonie. Enfin, le four datant de 2001 sera remplacé. Le nouvel équipement sera plus performant avec 1 500 crémations par an (contre 1 100 actuellement). Le rempla cement du four aura lieu en septembre. Il nécessite une fermeture du site entre 2 et 3 mois. Les crémations se feront à l’établis sement de Saint-Claude. Le crématorium de Vesoul, prévu pour 2025,

sera peut-être mis en service d’ici là. Côté Haut-Doubs, un crématorium verra finalement le jour à Pontarlier dans la zone des Gravilliers. Sous réserve du feu vert du préfet, il sera construit sur une parcelle de 4 000 m 2 . Un projet à 3 millions d’euros. Le site disposera d’un parking de 50 places. Le crématorium abritera des locaux techniques, une salle de cérémonie de 100 places, une salle de retrouvailles. Le début des travaux est espéré pour 2026. À Levier, en revanche, le projet est enterré.

Le Haut Doubs n’est pas encore pourvu de crématorium. Ce sera chose faite avec l’actuel projet mené à Pontarlier.

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VAL DE MORTEAU

Histoire L’épisode mortuacien du Tacot

Hervé Monney vient de sortir le 5ème tome de sa saga “Avez-vous connu le Tacot ?” où il va à la rencontre des habitants qui ont connu ce train et raconte des souvenirs du temps passé.

de 1905 à 1952. Le tacot a tra versé la seconde révolution industrielle à sa vitesse de croi sière de 15 km/h. Ce qui fait dire à M. Fernand, “C’était trois fois plus vite qu’un marcheur et deux fois plus rapide qu’une calèche mais il laissait encore une chance aux enfants insouciants !” D’un tome à l’autre, Hervé Mon ney a toujours suivi la même méthode de travail en prenant le temps d’aller à la rencontre des habitants. “Ce n’était pas forcément les plus connus. Quand l’entretien se terminait, je deman dais d’autres contacts à la per sonne pour aller recueillir d’au tres témoignages et ainsi de suite.” Une vingtaine de per sonnes d’un certain âge dirons nous se sont prêtées au jeu. Cer taines n’ont pas des souvenirs personnels du Tacot mais toutes en ont entendu parler. Le livre prend la forme d’une compilation d’entretiens sans organisation particulière. Sa force réside dans cette sponta néité et les multiples anecdotes des uns et des autres. “Entre Morteau et les autres recueils, on sent très nettement le côté urbain des témoignages avec des souvenirs en lien avec l’horlogerie, le commerce. On est beaucoup moins sur des préoccupations agricoles.” Hervé Monney a tra

Q uelle était la couleur du Tacot ? Lancée comme une boutade à l’occasion d’un son et lumière en 2015, cette question va donner naissance à une inso lite collection de fascicules écrite par Hervé Monney avec la com plicité de collectionneurs de cartes postales anciennes comme François Mottet ou Patrice Maz zotti qui ont apporté leur contri

Hervé Monney a été accompagné ou aidé dans son projet par Angélique Perret, André Bono,

bution à ce nouvel ouvrage axé sur le Tacot à Morteau. “Au lieu de se lancer dans une recherche historique fondée sur la consul tation des archives et des docu ments d’époque, on a préféré aller chercher des témoignages d’ha bitants qui ont connu l’époque du Tacot” , explique Hervé Mon ney. Ce petit train à voie métrique a circulé de Morteau à Trévillers

et Patrice Mazzotti.

vaillé un mois et demi pour col lecter toute l’information et l’ico nographie de son fascicule mor tuacien auquel il associe le Musée de la Vie d’Antan à Mon tlebon et la photographe Angé lique Perret pour ses deux photos sur le thème Mortes Eaux. Sans oublier en quatrième de couver ture, le court mémento des mots

francs-comtois : caboulot, quin quet, chazal, triangle qu’on retrouve plusieurs fois évoqués dans le texte. Le prochain tome axé sur le tacot

à Maîche sortira d’ici la fin de l’année et la collection s’achèvera par un ultime chapitre à Trévil lers, terminus de la ligne. n F.C.

Avez-vous connu le tacot ? Morteau En vente chez les buralistes mortuaciens, librairie les Trois souhaits et l’Encrier à Maîche Prix : 8 euros

Morteau L’espace France Services retrouve ses locaux Après un an et demi de fermeture suite à un dégât des eaux, l’espace France Services rénové a rouvert ses portes. Tout beau, tout neuf, avec de nouveaux horaires et services.

position du public trois postes informatiques en libre accès pour les démarches administra tives. “À partir du mois de sep tembre, nous proposerons un ser vice supplémentaire avec un point justice pour des conseils juridiques” note Maud Luthi. Lors de l’inauguration de cet espace rénové, Cédric Bôle n’a pas manqué de rappeler au sou venir des personnes présentes le rôle joué par le directeur adjoint des services techniques Jean-Marc Dornier (récemment décédé), dans le suivi de ce dos sier au long cours. Avec sa réouverture, l’espace France Services de Morteau pro pose de nouveaux horaires : du lundi au mercredi de 8 h 30 à 12 heures et de 14 heures à 18 heures, le jeudi de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures, et le vendredi de 9 heures à 17 heures. Le fonc tionnement de ce service public de proximité pris en charge en partie par les partenaires publics coûte 200 000 euros par an, dont 100 000 restent à la charge de la communauté de communes du Val de Morteau. n J.-F.H.

De gauche à droite : la douane, la gare P.L.M. qui deviendra S.N.C.F. et la gare du Tacot Réseaux de Franche-Comté (photo collection P. Mazzotti).

U n dégât des eaux sur venu en décem bre 2023 avait ravagé les locaux de l’espace France Services ainsi qu’une partie des loges du théâtre de Morteau. Il aura fallu plus d’un an pour que les experts et les assurances terminent leur tra

termes de fréquentation, après celui de Besançon-Planoise” se félicite le président de la C.C.V.M. Cédric Bôle. Avec quatre conseillères France services - Maud Luthi, Céline Bez, Lætitia Taillard et Domi nique Autran - cet espace à voca tion intercommunale dispose de

vail, et à peine trois mois de chantier pour remettre à neuf ces locaux de 163 m². 120 000 euros, en grande

deux postes pour l’en registrement des dos siers de passeports et de cartes d’identité, et de plusieurs bureaux

Le deuxième plus fréquenté du département.

partie couverts par les assu rances, ont été nécessaires pour rénover ce service public qui reçoit chaque année plus de 18 000 administrés, “ce qui en fait le deuxième espace France Services du département en

où une dizaine de services admi nistratifs reçoivent le public sur rendez-vous (C.A.F., C.P.A.M., Maison de l’habitat, conciliateur de justice, France Travail, Urssaf, A.N.A.H., etc.). L’espace France Services met également à dis

L’espace France services de Morteau a rouvert ses portes après trois mois de

travaux. À gauche, ses

quatre conseil lères dédiées.

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