Journal C'est à dire 314 - Mars 2025

ÉCONOM I E

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Le bien-être au travail selon Axon’Nanotech Villers-le-Lac La société de Villers-le-Lac spécialisée dans les micro-composants multiplie les actions pour promouvoir les exercices physiques et le sport-santé à destination de ses 80 salariés.

A ctuellement, une bonne quin zaine de salariés d’Axon’Na notech (ex-I.S.A. France) gar dent précieusement à la main ou dans une poche leur portable. Depuis le 12 mars et jusqu’au 2 avril, ils sont engagés dans un challenge lancé par leur employeur. À l’équipe qui effectue le plus de pas reviendra la première place, une appli sur leur portable (bap tisée Kiplin) permet de compter chaque pas effectué, au sein des 10 000 m² de l’entreprise, ou alors le week-end. Cette nouvelle action fait suite à une autre initiative prise le mois dernier avec l’intervention au sein de l’usine

Plusieurs équipes sont engagées dans ce nouveau challenge “Jouez,

villérienne d’un ex-champion de canoë kayak, Étienne Hubert, venu montrer aux salariés les bons gestes à adopter au travail et les bonnes habitudes à prendre pour une hygiène de vie et une activité physique améliorée. “Une bro chure de toutes les bonnes postures qu’Étienne Hubert nous a montrées va être éditée et distribuée aux salariés. Ce genre d’initiatives donne de la cohé sion au sein des équipes” précise Émilie Déprez, responsable du site de Villers le-Lac. Au sein du groupe Axon’Cable, la mai son-mère d’Axon’Nanotech, l’incitation au sport n’est pas nouvelle. “L’histoire

marchez, bougez”.

un des événements que nous mettrons en place tout au long de l’année pour fêter notre jubilé de diamant” note le patron qui participe lui aussi au chal lenge. Ce matin-là, vers 11 heures, il avait déjà fait 3 135 pas au sein de l’usine… n J.-F.H. Le groupe Axon’Cable en bref Axon’Nanotech est une des trois entités françaises du groupe Axon’Cable. 80 salariés travaillent à Villers-le-Lac, 140 dans une autre filiale à Quimper, et 800 au siège du groupe dans la Marne. Axon’Cable possède 24 filiales dans le monde (États-Unis, Japon, Alle magne, Chine, Angleterre…). Le groupe emploie au total 2 500 salariés. n

ou des coaches sont intervenus et un comité de salariés s’est créé autour de cette thématique. Et depuis, nous essayons de transposer l’idée dans nos autres filiales. Villers-le-Lac est désor mais concernée et nous espérons que le plus de salariés possible adhère à notre démarche” développe le P.D.G.

remonte à 2014 au sein de notre filiale mexicaine, raconte Joseph Puzo, le P.D.G. du groupe qui emploie 2 500 salariés à travers le monde. L’État mexicain s’était rendu compte que les Mexicains étaient en moyenne beaucoup plus gros que les Américains, notam ment parce qu’ils buvaient encore plus

L’initiative du groupe Axon’Ca ble a d’ailleurs inspiré l’A.F.N.O.R. qui a créé une spé cification “Activité physique et sportive en entreprise”, remarquée il y a deux ans par la ministre des Sports de

de Coca… Au sein de notre filiale mexicaine, on a donc lancé une action baptisée “Axionate”. Des médecins du travail sont venus au sein de l’entreprise et ils ont immé diatement demandé l’inter

Le nouveau challenge lancé pour fêter les 60 ans du groupe.

Émilie Déprez, responsable du site

l’époque Roxana Maracineanu venue pour l’occasion visiter le siège du groupe Axon’Cable. Le nouveau challenge mis en place au sein d’Axon’Nanotech à Villers-le-Lac intitulée “Jouez, marchez, bougez” a été lancé pour fêter les 60 ans du groupe Axon’ fondé en 1965 et que préside depuis 1980 Joseph Puzo. “Ce défi est

diction du Coca et du grignotage entre les repas tout en recommandant aux salariés de faire de l’activité physique le week-end. Quelques mois après, lors d’une visite dans cette usine mexicaine, une employée m’a dit qu’elle avait perdu 11 kg depuis le lancement de cette action de santé. J’ai alors importé l’idée au siège du groupe à Montmirail (Marne)

Axon’Nanotech à Villers-le-Lac, et Joseph Puzo, le P.D.G. du groupe Axon’Cable.

Armées

Attiser le feu de l’engagement militaire Le centre d’information et de recrutement des forces armées (Cirfa) a rouvert un accueil physique à Besançon pour recevoir des jeunes qui ont l’envie de s’engager dans une des trois armées (Terre, Air et Marine). Des permanences ont également lieu à Morteau, Maîche et Valdahon. L’occasion de casser les stéréotypes et l’image d’Épinal qui collent à l’armée.

D epuis le début de l’année, le centre d’information et de recrutement des forces armées propose un accueil physique rue Bersot à Besançon aux jeunes souhaitant s’engager dans l’ar mée ou à la recherche d’informations. Mais les militaires tiennent également des permanences mensuelles sur le territoire, notamment à Morteau, Maîche et Valdahon. Les trois armées ont toujours un fort besoin de recru tement : 16 000 postes au niveau natio nal pour l’armée de Terre, 4 000 per sonnes par an pour l’armée de l’Air, 4 200 pour la Marine. Pour ces deux dernières armées, cet objectif de recru tement a été atteint. Sur la Franche Comté, le major Sébastien Obser, chef du bureau air du Cirfa a procédé à 54 signatures, ce “qui est très bien.” La capitaine Alice Chagneau, chef du Cirfa pour l’armée de Terre, a, quant à elle, recruté entre 200 et 250 personnes, un beau chiffre également. Le Cirfa accueille les jeunes entre 17 et 30 ans* (32 ans pour l’armée de terre, 27 ans pour devenir pilote), avec ou sans diplôme. Une limite d’âge

repoussée pour intégrer des personnes en reconversion professionnelle. Après un premier rendez-vous d’information, des épreuves de sélection ont lieu (apti tudes physiques, médicales et psycho techniques). Puis le jeune passe un entretien de sélection propre à chaque armée. Cirfa interarmées depuis 2009, la structure offre la possibilité de passer trois entretiens pour chaque spécialité. premier-maître Joël Échenoz pour la Marine veulent aussi casser les sté réotypes qui collent à l’armée. “On peut concilier vie professionnelle et vie per sonnelle, souligne la capitaine Cha gneau. L’armée de Terre compte 117 spécialités, le métier de militaire de rang en est seulement une.” L’armée de Terre compte 16 grands domaines et 500 métiers. De la même manière, l’armée de l’Air ne recrute pas que des pilotes. “Le militaire défend l’outil de travail qui est la base aérienne. Si la base ne fonctionne pas, l’avion ne décolle Le choix final d’intégrer l’Air, la Terre ou la Marine lui appar tient. Le capitaine Alice Chagneau, le major Sébastien Obser et le

pas” , explique le major Obser. Une cin quantaine de métiers dans 14 grands domaines composent cette armée, qui est la plus féminisée. “25 % des effectifs sont des femmes” , se félicite le major. L’effectif féminin est de 20 % dans la Marine, et 11 % dans l’armée de Terre. La Marine forme à 80 métiers. “Nous recrutons pour alimenter des écoles, on va former les jeunes. Il y a l’école des mousses à partir de la 3ème, l’école des matelots, de la 3 ème jusqu’au Bac, puis l’école de maistrance pour les sous-officiers pour un Bac + 2” , souligne le premier-maître Échenoz. Si toutes les recrues suivent une for mation militaire élémentaire (ancien nement les classes), la formation occupe 20 % du temps dans la carrière, ce qui offre la possibilité de changer de métier au sein de l’armée. Enfin, si autrefois l’argument des contrats longs faisait mouche et l’ob jectif était de devenir le plus rapidement possible militaire de carrière, ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui. “Les contrats sont de 5 ans en moyenne, ils peuvent être de 9 ans ou plus courts, 3

Le major Obser, la capitaine Chagneau et le premier-maître Échenoz, chefs du bureau Cirfa pour leur armée.

*ll faut également être de nationalité française, avoir effectué sa journée défense et citoyenneté et avoir un casier judiciaire vierge. l L’accueil du Cirfa à Besançon est ouvert du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 heures et de 13 heures à 17 h 30. l Permanence à Morteau, le 4 ème mercredi du mois sur rendez-vous de 9 heures à 17 h 30 l Permanence à Maîche, le 2 ème mer credi du mois sur rendez-vous de 9 heures à 12 heures l Permanence à Valdahon le 2 ème mercredi du mois sur rendez-vous de 14 heures à 17 h 30

ans voire un an pour des cas particu liers. 70 % des militaires sont en C.D.D. longs” , illustre la capitaine Chagneau. Une manière de s’adapter à la géné ration zapping, où l’engagement peut être un frein. Pour convaincre les jeunes de s’engager, le major Obser use de cette formule : “Il s’agit d’exercer un métier ordinaire dans un cadre extra ordinaire. L’Armée est un escalier social, pas un ascenseur car il faut faire des efforts. Mais un non-diplômé peut gravir les échelons pour finir officier.” L’Air, la Terre, la Marine… Les trois armées veulent attiser le quatrième élément : le feu de l’engagement chez les jeunes. n L.P.

L’armée, un escalier social.

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