Journal C'est à dire 314 - Mars 2025

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24mars 2025 N° 314

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

4, RUE DU BIEF - 25500 MORTEAU - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr INFORMATION - RÉDACTION - PUBLICITÉ - ANNONCES

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S OMMAIRE Le restaurant de la Grotte repris. C’est une institution de Remonot longtemps tenue par Annie Pichot qui s’apprête à retrouver une nouvelle vie avec Elsa et Sylvain Julliard, les actuels traiteurs de L’affûteur de crocs à Morteau. (page 4) Un conseil des jeunes à Morteau. Plusieurs jeunes mortuaciens âgés de 11 et 12 ans se sont portés volontaires pour monter des projets pour le bien vivre ensemble dans leur ville et s’impliquer dans cette démarche citoyenne. (page 4) Grande vente de montres vintage. Mortima, Yema, LOV, Bulova, mais aussi des dizaines de montres Lip: tous ces modèles historiques sont mis en vente aux enchères. (pages 12-13) Une maison de santé à Bonnétage. En lien avec la communauté professionnelle territo riale de santé, la commune de Bonnétage mène à bien un projet de maison de santé. De quoi éloigner un peu plus le risque d’un désert médical. (page 24)

(photo Maxime Naegely - Happiness production)

(Le dossier en pages 15 à 20)

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RETOUR SUR INFO

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Les éleveurs du Haut-Doubs n’ont pas démérité à Paris

Léo Carlier fait le plein de médailles aux mondiaux de biathlon jeune

ÉDITORIAL

Outrance Donald Trump, Vladimir Poutine, et on peut aisément y associer ici en France Jean-Luc Mélenchon : le paysage poli tique semble avoir définitivement basculé dans le monde des outrances, des pro vocations et de la violence. “Le regard moderne sait voir la gamme infinie des nuances” affirmait en son temps Guy de Maupassant pour souligner la capacité de certains - son héros du roman Le Horla en l’occurrence - à saisir les subtilités du monde qui nous entoure. C’était il y a près de 150 ans et cette apologie de la nuance semble bien périmée de nos jours. On cite Donald Trump dont l’art de la nuance consiste, comme il le faisait quand il était promoteur immobilier à New York à tenter d’étrangler son inter locuteur (ici les autres pays avec ses droits de douane délirants) pour mieux négocier ensuite un accord dont il sortira forcément gagnant. Sans encore se ren dre compte que sa méthode nuira en premier lieu aux concitoyens qu’il dirige. On évoque dans la même veine un Vla dimir Poutine dont l’art de la nuance consiste cette fois à écraser un peuple voisin en tentant aujourd’hui de reprendre le plus de terrain possible pour pouvoir, quand bon lui semblera, négocier un accord de paix avec l’Ukraine qu’il aura entre-temps ruiné et qu’il compte bien tenter de reconquérir un jour. Si on asso cie Jean-Luc Mélenchon à ces deux maî tres du monde qui font vaciller la sécurité en imposant systématiquement les rap ports de force à toute discussion, c’est que lui non plus - mais comme quelques autres sur l’échiquier politique français - serait bien inspiré d’apprendre à manier l’art de la nuance en politique. La dernière sortie de route de son parti concernant les caricatures visant clairement la com munauté juive en France donne la nau sée. Et dans ce contexte où la moindre réaction qu’on attend d’un chef est de battre sa couple devant un tel dérapage passible de sanctions pénales graves, M. Mélenchon ne trouve d’autres parades que l’attaque en règle de ceux qui tentent de lui faire prendre conscience de la dérive autoritaire dans laquelle il sombre, son parti avec. Et qu’on ne dise pas que sa formation n’appartient pas aux extrêmes car il en a désormais tous les attributs, le rejet de l’autre et le culte du chef en premier. Dans le contexte inter national comme dans le débat français, l’outrance ne fera jamais une bonne poli tique. L’époque imposerait plus que jamais le temps de la réflexion et du débat serein pour aborder avec sérieux les défis actuels. On en est loin… n Jean-François Hauser

A près un bon début de saison en I.B.U. Cup junior marqué par une médaille d’or en relais mixte obtenue avec Amandine Men gin et une troisième place en sprint, Léo Carlier pensait se distinguer aux championnats d’Europe avant d’espérer être retenu aux championnats du Monde. Objectifs atteints voire dépassés pour l’espoir nor dique du Ski-Club Val de Mor

sund, en Suède. “Je savais que je pouvais jouer devant et que j’avais le niveau pour faire des podiums. J’étais bien pré paré.” Léo Carlier est monté en puissance en commençant par du bronze sur l’épreuve individuelle et le relais mixte. À l’arrivée du sprint, il a terminé à la seconde place. Une mise en bouche avant de finir en or sur la mass-start et le relais. “Cette victoire en mass-start est la plus belle des récom penses. Comme il y avait beau coup de vent, tous les coureurs ont fait des fautes au tir” , explique celui qui en a fait un peu moins que les autres. Bilan avec deux cibles manquées au tir couché puis deux autres au tir debout, le jeune biathlète limite la casse et prends beau coup d’avance sur ses pour suivants pour franchir seul en tête la ligne d’arrivée. “Le tir, c’est mon point fort et je vais de plus en plus vite au ski.” Une combinaison gagnante qu’il espère pouvoir maintenir jusqu’aux championnats de France qui termineront une saison en tout point remar quable. n

teau. Après avoir remporté une Coupe de France en mass start, Léo Carlier a été retenu pour les championnats d’Eu rope organisés fin janvier à Altenberg. Il est revenu avec une médaille d’argent partagée avec Célia Henaff en relais mixte. Il s’est ensuite qualifié pour les championnats du Monde qui se sont déroulés du 26 février au 5 mars à Öster

Les éleveurs sélectionnés du Haut-Doubs sont fiers de leurs performances à Paris.

teau, une instance composée d’élus et de citoyens a pris l’ini tiative de sensibiliser le public aux dangers de la route en organisant, samedi 19 avril, le Forum de la Sécurité routière à la salle L’Escale à Morteau. “Ce forum est ouvert à tous. C’est une sensibilisation générale sur l’ensemble des risques routiers. Le samedi matin, nous ciblons essentiellement les familles. On invite notamment les parents à emmener leurs enfants pour voir la désincarcération grandeur nature réalisée par les pompiers à 11 heures. Il y aura aussi des par cours d’agilité cyclo assez ludiques… L’occasion d’aller rouler un peu aussi sur la nouvelle vélo route” déroule Léa Guillaume, la directrice du C.C.A.S. de Morteau qui coordonne l’événement. Durant cette journée de sensibili sation, des stands de prévention s’adresseront à tous les usagers de la route : conducteurs voiture, cyclistes, motards, piétons, trot S i les éleveurs du Jura ont raflé la mise pour les grands prix, ceux du Haut-Doubs n’ont pas fait le voyage à Paris pour rien lors du dernier salon de l’agriculture. Parmi eux, Marian Journot du G.A.E.C. des Saveurs à Fournet-Blancheroche avec sa vache Onholiday qui décroche une belle première place en section 5 ème lactation et plus. De quoi satis faire l’éleveur de retour dans sa ferme du Haut-Doubs. “C’est vrai ment une grosse satisfaction pour nous et mes premiers remercie ments vont à mes deux associés Lucas Chartier et Robert Sandoz” se réjouit Marian Journot. Pour l’éleveur de Fournet, c’est encore mieux que les deux fois précédentes où une de ses vaches s’alignait au salon de Paris : Oliday (la mère d’Onholiday) avait fini 2 ème

tinettes… Au programme, sensi bilisation au port de la ceinture de sécurité avec la voiture “tonneau” de la ligue contre la violence rou tière, tests des réflexes lors de l’utilisation du téléphone au volant ou en cas d’alcoolémie, parcours agilité vélo avec l’école de V.T.T. du Val de Morteau, sensibilisation à l’entretien de son vélo par la Roue carrée, rappel de la régle mentation et des contraventions par les polices municipales, sen sibilisation à la tenue du motard par la Fédération Française des Motards en colère, sensibilisation aux trajectoires pour les motards proposée par la Brigade motorisée de gendarmerie, bar pédagogique, quiz Code de la route… Plus ludique, Morteau Morille et son équipe présenteront leur savoir-faire de skaters et ini tieront les volontaires à cette pra tique. Pour aller plus loin, la C.C.V.M. proposera des sensibilisations plus approfondies et ciblées au cours du printemps. Pour en savoir plus : 03 81 68 56 86. n en 2017 tandis qu’Olloween ter minait 3 ème l’an dernier. “Tout cela nous donne envie d’aller encore plus loin. En plus d’être belles, elles sont très faciles ces vaches, c’est un vrai plaisir de travailler sur cette souche” ajoute l’éleveur qui a particulièrement apprécié cette édition 2025 du salon. Toujours pour le Haut-Doubs, Claire et Jérémy Degois de Man cenans-Lizerne sont repartis avec une première place sur le podium des 3 èmes lactations. “C’était la troi sième année de suite qu’on venait à Paris. Réelle avait déjà eu le prix de la meilleure mamelle, puis avait fini première de section l’année suivante. Là, on visait la cham pionne, mais c’est un concours très relevé, le moindre détail compte le jour J” note le couple d’éleveurs. n

Léo Carlier est revenu avec cinq médailles des derniers championnats du monde juniors.

C’est le printemps de la sécurité routière ! L e Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance du Val de Mor

édité par Publipresse Médias - 4, rue du Bief 25500 MORTEAU - Tél. : 03 81 67 90 80

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. A collaboré à ce numéro : Philippe Duprez. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Mars 2025 Crédits photos : Càd, Estelle Chaigne, G.C.C., E.P.A.G.E. Doubs Dessoubre, IlÉtaitUnFilm, Maxime Naegely, Christophe Ratnaud Lage, Océane Vincent, S.M.M.O., S.O.S. Loue et rivières comtoises.

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VAL DE MORTEAU

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Le restaurant de la grotte de Remonot repris par L’affûteur de crocs Les Combes

Elsa et Sylvain Julliard, couple de traiteurs mortuaciens qui tient L’affûteur de crocs, ont décidé de poursuivre leur parcours dans la cuisine en succédant à Annie Pichot à la tête du célèbre restaurant de la Grotte.

nement au développement de leur affaire baptisée L’affûteur de crocs. Soucieux de proposer une cui sine de qualité avec des produits de saison ou locaux, le couple Julliard acquiert vite une bonne réputation. la clientèle suit. “On prépare chaque semaine entre 250 et 300 repas” , estime Sylvain Julliard. Ayant allègrement passé le cap de la cinquantaine, le cuisinier mortuacien ne se voit pas, malgré tout, continuer à maintenir un tel rythme de travail dans les années à venir. D’où l’idée de continuer à cui siner mais de façon différente, en tenant un restaurant. “On

“À ce qui paraît, vous allez reprendre le restaurant de la grotte ?” Cette question, Elsa comme Sylvain Julliard l’ont déjà entendue bien des fois ces derniers mois en confirmant en retour que ce n’est pas qu’une rumeur. “On a sou vent fréquenté ce restaurant du temps d’Annie Pichot. Sans par ler de coup de foudre, c’est un lieu qui correspond bien à ce que

l’on a envie d’être et de faire. On aimerait garder l’esprit du lieu et entretenir ce côté bistrot, guin guette” , explique Elsa Julliard. Avec Sylvain son mari, ils se sont lancés dans l’activité trai teur il y a 12 ans. D’abord sous statut auto-entrepreneur en continuant à travailler en paral lèle. Deux ans plus tard, ils fran chissent le cap d’une vraie ins tallation en s’installant rue de l’Helvétie pour se consacrer plei

Elsa et Sylvain Julliard espèrent

accueillir début juin les premiers clients au restaurant de la Grotte à Remonot.

menu: jambon à l’échalote, tripes, plats mijotés… Sans oublier la tradition des gre nouilles au printemps. “On aura une carte brasserie-restaurant. Si tout se passe dans les délais, on devrait ouvrir début juin” , note Elsa Julliard. Cette reprise implique de former une équipe salariée de trois ou quatre personnes. Quid de L’af fûteur de crocs ? Pour l’instant, rien n’est fixé mais le couple reste à l’affût d’un éventuel can didat intéressé pour reprendre le fonds de commerce. n F.C.

ment disposera d’un nouvel espace cuisine complètement réaménagé. Trois salles de res taurant pour une capacité glo bale de 70 places seront à la dis

est sur ce projet de reprise du restaurant de la Grotte à Remo not depuis plusieurs années mais on a attendu qu’Annie soit prête à rendre son tablier.” C’était

position des clients. “On n’a pas encore prévu de destination pour les espaces situés dans les étages qui accueillaient jadis les 24 chambres

toute sa vie. Les repre neurs ont signé un bail avec les propriétaires, à savoir l’association des Amis de Notre Dame de Remonot.

“On aimerait garder l’esprit du lieu.”

de l’hôtel. On va dans un premier temps se concentrer sur le déve loppement du bar-restaurant.” Le couple proposera une cuisine de pays, une cuisine de famille privilégiant le fait maison. Au

Laquelle a engagé d’importants travaux de rénovation dans le bâtiment. L’entrée par l’ancienne cuisine sera conservée de façon symbo lique sachant que l’établisse

L’association des Amis de la grotte de Remonot a engagé d’importants travaux de rénovation et de mise aux normes à l’intérieur du bâtiment. Les apprentis citoyens ont la parole Morteau La Ville de Morteau vient de lancer un conseil des jeunes. L’instance qui réunit quelques élèves de 6 ème et de 5 ème des deux collèges mortuaciens doit proposer un projet pour la ville d’ici la fin de l’année.

P our Apolline, Léony, Syrine et Nahel, c’est une grande première en ce 17 mars. Assis dans la grande salle d’honneur de la mairie, ils semblent d’abord un peu perdus, répondant timide

les pieds. Le maire leur a aussi ouvert les portes de son cabinet, leur endossant tour à tour l’écharpe tricolore, attribut officiel des élus lors des cérémonies. Un peu impressionnés, ces quatre élèves de 6 ème et de 5 ème faisaient

ment aux questions du maire Cédric Bôle qui les questionne sur les symboles de la Répu blique, avant de progressivement s’approprier les locaux de l’hôtel de ville dans lesquels sans doute la plupart n’avaient jamais mis

Les premiers membres de ce conseil municipal des jeunes ont découvert les locaux de l’Hôtel de ville de Morteau pour leur première séance.

l’élu municipal à la jeunesse. Chacun de ces jeunes s’est porté volontaire pour s’impliquer dans cette démarche citoyenne. On peut seulement regretter la faible mobilisation de départ. Mais peut-être que ces premiers mem bres du conseil des jeunes sau ront devenir des ambassadeurs de la citoyenneté dans leurs classes respectives et convaincre d’autres de leurs camarades de s’impliquer aussi. Un premier bilan de cette initiative sera tiré en fin d’année. n J.-F.H.

séances par an, ce conseil des jeunes travaillera sur un vrai projet que ces élèves proposeront et que le conseil municipal adop

là leurs premiers pas en tant que membres du conseil des jeunes. Cette instance non officielle a

tera et mettra en appli cation” explique Cédric Bôle. “Avec eux, nous tra vaillerons sur plusieurs thématiques comme les commémorations, le déve loppement durable, les fêtes et cérémonies, la jeu

été voulue par la munici palité pour donner la parole à ces futurs citoyens. Et même s’ils ne sont que quatre ce jour là, ce conseil est amené à voir progressivement gon fler ses effectifs. “C’est une

“Ce conseil des jeunes travaillera sur un vrai projet.”

nesse. Mais on veut avant tout que les idées viennent d’eux, on ne veut rien leur imposer” pour suit Martial Bournel-Bosson,

première étape dans notre volonté d’inciter des jeunes, futurs citoyens, à s’impliquer pour leur commune. À raison de 4 ou 5

Certains ont même ceint l’écharpe du maire.

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VAL DE MORTEAU

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La station d’épuration se dote d’une unité de déshydratation des boues Morteau La communauté de communes du Val de Morteau investit dans une unité de déshydratation des boues de sa station d’épuration et dans l’installation de panneaux photovoltaïques. Coût global : 1,580 million d’euros hors taxes.

Jean-Louis Mougin,

vice-président de la C.C.V.M. en charge de l’eau et de l’assainisse ment, Élodie Collardey, technicienne Gaz et Eaux et Pierre Gurtner,

P lutôt que de faire venir une centrifugeuse mobile toutes les 10 semaines pour déshy drater les boues issues de l’épu ration des eaux usées, une solu tion finalement coûteuse et énergivore, la C.C.V.M. a choisi d’investir dans la construction d’un bâtiment qui abritera un nouveau système de déshydra tation des boues, plus économe

en énergie, basé sur un procédé de presse à vis doublé d’un épaississeur hersé. Pour ce nouveau bâtiment et les équipements qui l’accompa gnent, la collectivité investit 1,455 million d’euros hors taxes, auxquels elle a choisi d’ajouter 125000 euros pour la pose de 216 panneaux photovoltaïques qui seront installés sur le toit du futur bâtiment et sur celui

Zoom Une nouvelle station à Villers-le-Lac C’est le gros morceau du point de vue des investissements futurs pour la C.C.V.M. : les travaux de construction d’une nouvelle sta tion d’épuration en lieu et place de l’actuelle sur la route de Chail lexon sont programmés à partir du début de l’année 2026. Mon tant de l’investissement: près de 10 millions d’euros. Sa construction se fera au fur et à mesure de la démolition de l’ac tuelle, sans rupture de service. Cette nouvelle station est censée répondre aux besoins d’une com mune dont la population est en forte augmentation. La nouvelle station de Villers sera calibrée pour 8 200 équivalents-habitants, contre 5600 pour l’actuelle. n

technicien assainisse ment à la C.C.V.M.

mune et une quatrième, la plus récente, est située aux Combes pour traiter les eaux du village. 90 % des habitants de la com munauté de communes sont aujourd’hui reliés à un système d’assainissement collectif. Il reste environ un millier de loge ments, souvent situés dans les hameaux plus isolés, qui sont toujours en assainissement indi viduel, avec des fosses septiques. Le prix de la redevance assai nissement en vigueur sur la C.C.V.M. est de 90 euros par an et par foyer (plus la part variable à 2,25 euros par m 3 ). Soit, sur une base de consommation de 120m 3 , un tarif de la redevance assainissement de 3,30 euros T.T.C. par m 3 . n J.-F.H.

vers une plateforme de compos tage située en Haute-Saône dans le secteur de Gray. Chaque année, la station de Morteau produit 861 tonnes de boues

des actuelles installations. “Ces panneaux permettront à la sta tion de produire et consommer 15 % de ses besoins en électricité” précise Jean-Louis Mougin, le

brutes, soit 172 tonnes de matière sèche. Mélangées à de la matière végétale, ces boues servent ensuite d’engrais pour les cul tures. Sur le territoire de la C.C.V.M., il existe quatre

vice-président de la C.C.V.M. chargé de l’eau et de l’assainissement. Le permis de construire de ce bâtiment qui sera édifié au fond du terrain de l’actuelle station est sur le point d’être déposé. Le démarrage

La station de Morteau produit 861 tonnes de boues brutes par an.

stations d’épuration. Celle de Morteau traite les eaux usées de Morteau, des Fins et du Bélieu. Celle de Grand’Combe Châteleu les eaux de Grand’Combe, de Montlebon et des Gras, celle de Villers-le-Lac uniquement les eaux de la com

du chantier devrait intervenir en septembre pour une mise en service fin 2026 après une bonne année de travaux. Les boues déshydratées pro duites à partir des eaux usées de la station d’épuration de Mor teau sont ensuite acheminées

Le nouveau bâtiment qui abritera la presse à vis sera couvert de panneaux photovoltaïques.

Environnement Vers un nouvel espace naturel sensible le long du Doubs ?

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Une étude pour la création d’un espace naturel sensible (E.N.S.) dans la plaine alluviale du Val de Morteau devrait être lancée prochainement. Les espaces naturels sensibles ont pour vocation la protection d’un patrimoine naturel remarquable mais vulnérable.

les E.N.S.) doit servir à poser un diagnostic sur l’espace natu rel. Elle s’appuie sur les inven taires des milieux humides déjà réalisés, et inclut des relevés et inventaires floristiques et fau nistiques. Elle mentionne aussi l’élaboration d’un plan de gestion et d’un schéma de valorisation du site. Des réunions avec les usagers sont également prévues courant 2025. “C’est un beau projet, reprend Valérie Lamanthe. Mais ce n’est pas une protection contraignante type réserve naturelle. Il s’agit plutôt d’une connaissance des milieux et de leur valorisation. Il est plus question de vulgarisation par rapport au grand public, mon trer en quoi cet espace est sensible et pourquoi il faut le protéger.” Certains milieux reconnus comme patrimoine naturel pay sager ou géologique peuvent être menacés par l’urbanisation, le développement d’activités ou des intérêts privés. La sensibi lisation auprès de tout public est un axe majeur dans les E.N.S. n L.P.

S i le projet d’un espace sensible naturel (E.N.S.) dans la plaine alluviale du Val de Morteau remonte à 2021, les élus com munautaires ont validé le 12 février dernier le lancement d’une étude et de son périmètre. À savoir le long du Doubs, de Grand’Combe-Châteleu à Vil lers-le-Lac, “les espaces de débor dement du Doubs” , précise Valé

rie Lamanthe, directrice géné rale des services à la commu nauté de communes du Val de Morteau. Le futur E.N.S. irait jusqu’au Saut du Doubs. Des démarches sont aussi en cours pour label liser ce site touristique et naturel Grand site de France. L’étude portée par l’E.P.A.G.E. Haut Doubs Haute-Loue, (en déléga tion du Département qui gère

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Le futur E.N.S. s’étendrait le long du Doubs, dans la plaine alluviale de Morteau.

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AU BUREAU TRAVAILLE AVEC DES FOURNISSEURS LOCAUX Le restaurant pub-brasserie Au Bureau de Morteau est une franchise, mais une franchise qui s’approvisionne auprès de fournisseurs locaux. À cette adresse, les fruits et les légumes viennent de chez Jacoulot Primeurs, les saucisses de Morteau de Aux Produits Saugets et le comté de Les Fins Comté ! Cela donne du goût à nos assiettes !

Clotilde Jacoulot à propos des circuits courts : “C’est en plus une façon de remettre de l’humain, du relationnel, dans les échanges.”

T ant que possible, le restaurant pub-brasserie Au Bureau de Morteau privilégie les circuits courts pour s’approvisionner en denrées ali mentaires nécessaires à son fonctionnement. Après tout, pourquoi aller chercher ailleurs les bons produits que l’on trouve sur place ? Ainsi, l’établis sement a tissé des partenariats avec des enseignes

jourd’hui qui s’accorde avec notre façon de travailler” remarque Clotilde Jacoulot, gérante de Jacoulot Pri meurs. La collaboration entre les deux enseignes va dans l’ordre des choses. Privilégier le circuit court, les coopérations de proximité, c’est bon pour l’éco nomie locale. “Cela fait sens. C’est en plus une façon de remettre de l’humain, du relationnel, dans les échanges” , ajoute-t-elle.

comme Jacoulot Primeurs, Aux Produits Saugets, Les Fins Comté et Intermarché. Ces échanges sont d’autant plus impor tants qu’une partie de la carte met en avant les produits du terroir du Haut Doubs à commencer par la saucisse de Morteau. C’est auprès du salaisonnier

Le restaurant Au Bureau s’approvisionne quotidiennement en fruits et légumes frais.

Le restaurant Au Bureau s’approvi sionne chaque jour en fruits et légumes frais de saison. Parmi les produits locaux régulière ment utilisés en cuisine et que l’on retrouve également sur la table du res

“IL Y A UNE VRAIE VOLONTÉ DE RESPECTER LA SAISONNALITÉ.”

de Maisons-du-Bois-Lièvremont que le chef cuisinier Kévin Flament a trouvé ce qu’il cherchait : des mi ni-saucisses de Morteau savoureuses et du jambon fumé cuit, qui l’est tout autant. Elles sont cuisinées et servies avec un accompagne ment de légumes. Là encore, c’est auprès de Jacou lot Primeurs à Morteau que le chef fait ses courses quotidiennement. Il achète auprès de ce fournisseur tous les fruits et les légumes servis au restaurant. “Il y a une vraie volonté de respecter la saisonnalité dans ce restaurant, avec un changement de carte régulier. Cela correspond à la manière d’envisager la restauration au

WDXUDQW SXE EUDVVHULH GH 0RUWHDX j OD ÀQ GH UHSDV LO \ D OH FRPWp (Q HͿHW O·pWDEOLVVHPHQW O·DFKqWH DXSUqV de la fruitière Les Fins Comté qui le fournit en comté IUXLWp GH PRLV G·D΀QDJH Ce partenariat avec des acteurs locaux ne se résume pas à une simple question de qualité, même si elle est indéniable. Il s’agit aussi de valoriser les savoir-faire régionaux, de réduire l’empreinte carbone et de soutenir une économie plus responsable. S’installer à une table chez Au Bureau à Morteau, c’est l’assu rance d’une assiette qui a du sens. Voilà une brasserie qui fait rimer convivialité avec authenticité ! O

EMPLOIS

Nous recrutons, rejoignez l’équipe d’Au Bureau Morteau Vous êtes passionné(e) par le service, par la cuisine, vous aimez le contact avec les clients et vous cherchez un environnement où professionnalisme rime avec conviviali té ? Alors bienvenue à Au Bureau à Morteau. Si vous voulez participer à nouvelle aven ture et rejoindre une équipe dynamique, contactez-nous dès maintenant ! C’est avec plaisir que nous vous rencontrerons pour vous faire découvrir notre univers. O Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à nous contacter par mail : direction@aubureau-morteau.fr

Les saucisses de Morteau proposées à la carte du restaurant viennent du salaisonnier Aux Produits Saugets.

Au Bureau ne prend plus de réservations le vendredi soir et le samedi

Pour + d’avantages :

www.aubureau.fr Tél. : 03 81 44 44 04 21 Rue du Bief - 25500 MORTEAU

Au Bureau à Morteau est toujours ouvert, sans interruption, de 10 heures à 22 heures tous les jours et de 10 heures à 23 heures le vendredi et le samedi.

VAL DE MORTEAU

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Parents et adolescents ouvrent la discussion Morteau

Zoom Le programme de l’année l Mardi 8 avril, 20 heures, salle des fêtes de Morteau: Conférence de Gérard Vallat, psycho logue sur le thème: être parent d’un adolescent aujourd’hui… une relation à (re)construire. Les temps d’échange mensuels entre parents et adolescents (11-15 ans), salle des fêtes à 19 heures. l 6mai : L’adolescence, une tempête d’émotions l 3juin: Qu’est-ce qu’une soirée réussie pour nos adolescents? l 1 er juillet : Passer du temps avec ses parents, nos ados ont-ils passé l’âge ? l 2 septembre : Les années collèges, entre épanouissement et stress l 7octobre : Réseaux sociaux et socia bilité vont-ils de pair? l 4 novembre : Ados et sexualité : entre respect de l’intimité et prévention l 2 décembre : Les ados d’aujourd’hui sont-ils plus libres que les ados d’avant ? Entrée libre

L a genèse de ce projet axé sur la relation parents-adolescents remonte à plusieurs années, et à un travail de la M.J.C.-Centre social et de ses partenaires, le C.C.A.S. de Morteau et Rés’Ado, mené avec les adolescents du territoire. “On s’est aperçu qu’il y avait du travail autour de la rela tion parents-ado, souligne Alain Vau chier, directeur de la M.J.C.-Centre La M.J.C.-Centre social de Morteau, le C.C.A.S. et Rés’Ado lancent un cycle d’actions sur la thématique de la relation entre parents et ado lescents. Une conférence est orga nisée le 8 avril à la salle des fêtes.

Angélique Charnay, référente famille à la M.J.C. de Morteau, et Alain Vauchier, le directeur.

social de Morteau. Depuis 4 ou 5 ans, un travail est en train d’être mené avec ces jeunes. Il y a eu la mise en place d’un point Info

Intervenir en amont pour désamorcer des situations.

En préambule de ces temps d’échange, une conférence est organisée le 8 avril. Elle est animée par le psychologue Gérard Vallat et porte sur la relation à (re)construire avec son ado. Toutes ces actions s’inscrivent dans un projet de soutien à la parentalité de la M.J.C.- Centre social et rentrent dans le pro gramme national “Tous famille” porté par la Caisse d’allocations familiales. n L.P.

de chaque mois jusqu’en décembre (sauf en août). Plusieurs thématiques sont abordées : les émotions, la sexualité, les réseaux sociaux, la liberté, etc. (voir ci contre). “Il y aura un premier temps assez ludique sur ces thématiques-là, puis un moment de convivialité pour poursuivre la discussion” , reprend Alain Vauchier. Enfin, du 16 au 22 novembre aura lieu un match d’impro avec les participants.

parfois plus d’un an d’attente pour une consultation médicale pour la santé mentale, certains besoins signalés par les adolescents pourraient être résolus avec plus de communication avec les parents, en se comprenant mieux. “L’idée est d’intervenir en amont, de désamorcer des choses” , reprend Alain Vauchier. Cette année, les partenaires lancent donc une série de temps d’échanges parents-adolescents les premiers mardis

Jeune, une antenne du C.R.I.J. (centre régional d’information jeunesse). Nous avons conduit des enquêtes dans les éta blissements scolaires.” Stéphanie Bon jour, de Rés’Ado, un lieu d’accueil, d’écoute, d’accompagnement et d’orien tation des adolescents destiné aux ado lescents et aux familles (une antenne du centre hospitalier de Novillars), a fait le constat suivant: alors qu’il y a

Renseignements et inscriptions: contact@mjcmorteau.com 03 81 67 04 25

Au chevet du ruisseau de la Tanche Les Fins L’établissement public d’aménagement et de gestion des eaux (E.P.A.G.E.) Haut-Doubs Haute-Loue a entrepris des travaux de restauration du ruisseau de la Tanche qui prend sa source au hameau Chez le Roi.

En bref…

l Industrie La communauté de communes du Val de Morteau organise en collaboration avec la Mission Locale Haut-Doubs et France Travail les Journées de l’Industrie les 7 et 8 avril à Morteau, de 8 h 30 à 17 heures (salle L’Es cale). Cette journée est destinée à promouvoir les savoir-faire locaux et développer l’attractivité des métiers de l’Industrie auprès principalement des collégiens et lycéens mais aussi des demandeurs d’emploi. Anima tions sur place, et visites d’en treprises possibles sur inscription (Brademont aux Fins, V.P. Plast aux Fins, Préfa 25 aux Fins, Axon’Nanotec à Villers-Le-Lac, Klaus à Morteau et S.B.M. au Bélieu) Également des visites des ateliers de formation du Greta et du lycée. Plus d’infos sur cc-valdemorteau.fr l Code de la route Vous souhaitez faire le point sur les ronds-points, les nouveaux panneaux ou encore la nouvelle réglementation ? La M.S.A. de Franche-Comté organise une révision du Code de la route avec l’intervention de Centaure Grand Est vendredi 28 mars à 14 heures, salle Ducreux à Maîche. Plus d’infos et inscrip tions au 07 88 80 56 49.

L e chemin rendu boueux par le passage des engins venus préparer le chantier rend difficile l’accès au lit du ruisseau en contrebas. Les travaux propre ment dits devraient démarrer à partir de la mi-avril. Ils consis teront, sur 1,2 km du ruisseau entre son secteur source jusqu’en amont du hameau du Moulin des Combes, à restaurer le cours d’eau en procédant notamment à un reméandrement. Le ruis seau avait en effet été modifié par la main de l’homme il y a plus d’une centaine d’années pour les besoins de l’agriculture. Il s’agit aujourd’hui d’aider la

son aspect physique au ruisseau” résume Jennifer Millat-Carus, chargée de mission à l’E.P.A.G.E. Certains tronçons de ce cours d’eau ont en effet été déportés de quelques mètres, d’autres subissent une érosion trop forte, certains méandres se creusent trop à cause d’un débit irrégulier, parfois les berges sont trop larges… Tout le chantier consiste donc à redonner un aspect phy sique optimal à ce ruisseau qui abrite des insectes aquatiques et une timide population de truites. “Nous agissons sur l’as pect physique du ruisseau, mais hélas pas sur la qualité de l’eau qui est dépendante d’autres fac

nature à reprendre ses droits. Le chantier d’un coût de 327 000 euros hors taxes (sans les études préalables) a été confié à l’E.P.A.G.E. qui cofinancera l’opération avec l’Agence de l’eau et le programme européen Life Climat. “Ces travaux engagés sous la houlette de la commu nauté de communes ont été ins pirés par les actions d’associa tions locales comme le Collectif de sauvegarde du marais de la Tanche. Cette première phase de restauration du cours de ce ruisseau s’étalera sur environ six semaines à partir de mi-avril si les conditions météo le per mettent. L’objectif est de redonner

Élisabeth Redoutey, maire des Fins, et la technicienne de l’E.P.A.G.E., sur la partie amont de ce ruisseau de la Tanche qui termine sa course quelques kilomètres plus loin au niveau du pont de la Combe Geay.

des Fins. Après cette première phase de travaux sur 1,2 km de linéaire, l’E.P.A.G.E..espère pouvoir enga ger des travaux au niveau du marais de la Tanche, à l’approche de Morteau. “À terme, grâce à ce programme de travaux, on espère ramener un maximum de faune dans ce ruisseau grâce à l’apparition de caches à pois sons supplémentaires et au rehaussement de la nappe d’eau que ces travaux tendront à favo riser, tout en permettant de réhu midifier les terres alentour” ajoute la technicienne. n J.-F.H.

teurs” ajoute la spécialiste. Sur ce point, un élément d’in certitude demeure par rapport au parcours du ruisseau de la Tanche. Quelques centaines de mètres après sa source, le ruis seau traverse un talus qui ser vait autrefois de décharge publique. Un laboratoire mis sionné par la C.C.V.M. est en train d’étudier l’impact éventuel de cet ancien site aujourd’hui comblé sur la qualité de l’eau du ruisseau. “On attend les résul tats de cette étude avec impa tience pour savoir si nous devrons engager d’autres actions” note Élisabeth Redoutey, maire

Le ruisseau traverse une

ancienne décharge.

Une analyse est en cours sur d’éven tuels impacts.

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Opération sauvetage d’amphibiens Le Bélieu La L.P.O. Bourgogne-Franche-Comté en partenariat avec le P.N.R. du Doubs Horloger a mis en place un dispositif de sauvetage routier des amphibiens installé sur la R.D. 329a près du hameau Sous Réaumont.

S achant qu’un crapaud (sportif) met 20 à 30 secondes pour traverser une route, ses chances de survie face à un véhicule sont bien maigres. C’est l’objet même de ce dispositif à triple vocation. “Il s’agit de limiter l’écrasement de façon à favoriser la reproduc tion. On en profite aussi pour faire un inventaire des espèces” , indique Cyrille Parratte qui coor donne l’une des six opérations de sauvetage déployées sur le Doubs. Aidé par une vingtaine de béné voles, il gère le dispositif mis en place le long de la R.D. 329a, à

femelles. On vérifie également l’état sanitaire.” Le nombre d’am phibiens récupérés varie d’une année sur l’autre : 816 en 2022, 1 480 en 2023 et 991 en 2024. “Rien que pour ça, cela vaut le

quelques hectomètres après le hameau Sous Réaumont au Bélieu. “C’est un couloir de migration pour les amphibiens qui quittent leurs zones d’hiver nage : bois, haies, fourrés pour

coup de se mobiliser” , estime Cyrille Parratte. 90 % de l’effectif rentre dans la famille des tri tons. Quatre espèces sont inventoriées : triton

se rendre dans les zones de reproduction, à savoir, les tourbières des Seignes.” Installé au début du mois, l’équipement prend la forme de deux filets de

Également le très rare triton crêté.

alpestre, triton palmé, le rare triton ponctué et le très rare tri ton crêté. “Le fait d’avoir ces qua tre espèces encore présentes mon tre bien l’intérêt de se mobiliser. Le groupe des batraciens avait déjà subi d’énormes pertes lors de la canicule de 2003. Les effec tifs n’ont jamais été reconstitués.” Deux autres espèces sont recen sées lors de ces sauvetages : le crapaud commun et la grenouille rousse. La L.P.O. essaie tant bien que mal de sensibiliser les pou voirs publics à ces enjeux de bio diversité. Ce dispositif de sau vetage bénéficie d’une autorisation du Conseil dépar temental et d’une dérogation de capture par la D.D.T. “Tout le matériel est fourni par le Dépar tement. Une limitation de vitesse à 50 km/h au lieu de 80 km/h est normalement imposée pen dant toute la durée du dispositif opérationnel jusqu’en mai. Sauf qu’on s’est fait voler les panneaux de limitation !” n F.C.

400 m déployés de chaque côté de la route avec des seaux enter rés tous les 15 m pour récupérer les amphibiens. “On va relever les seaux chaque matin. On dif férencie les espèces, les mâles des

Les bénévoles vont chaque matin transférer le contenu des seaux d’un bord à l’autre de la route (photos Océane Vincent).

Espèce remarquable sensible à la qualité de son milieu, la grenouille rousse fait par tie des espèces inventoriées lors des sauvetages routiers.

90 % des amphibiens récupérés dans les seaux font partie de la famille des tritons.

Alimentation

Des yaourts goûteux et goûtés Les collèges de Morteau et Villers-le-Lac, mais aussi ceux du premier plateau (Valdahon et Pierrefontaine-les-Varans), soucieux du circuit court et de produits de qualité, se fournissent en yaourts à la ferme de la Vie de fer, à Saône, près de Besançon. Rencontre avec la productrice Caroline Bernard.

D ans l’espace de vente directe, les rayon nages débordent de yaourts brassés ou aromatisés. Ils côtoient la fais selle, les bouteilles de lait pas teurisé, la tomme, le fromage blanc, le beurre ou encore le skyr. Caroline Bernard a lancé ce yaourt au lait écrémé islan dais il y a trois ans. Si au départ l’objectif était d’éviter de jeter le lait écrémé issu de sa produc tion de beurre, le skyr a su séduire les clients. “Je me suis lancée au moment du confine ment. Très vite, j’ai dû adopter un rythme de grosse production, les gens voulaient du beurre. Mais je jetais le lait écrémé.” Outre le trou de 20000 euros dans le budget du G.A.E.C., le gaspillage de ce lait chiffonnait l’agricultrice. “J’ai pensé à arrê ter la production du beurre mais

mes clients m’ont dissuadé de le faire” , sourit Caroline. Elle se lance alors dans le skyr, nature ou aux fruits. “Les gens jouent le jeu. Le beurre est qua siment réservé d’avance. Lorsque le skyr est écoulé, je relance la production de beurre.” Car pour 3 kg de beurre, 80 kg de skyr sont produits.

des pairs, une récompense aussi pour tout le G.A.E.C., souligne Caroline. Les garçons (Romain et Quentin, ses associés, N.D.L.R.) produisent du lait à comté. Le cahier des charges est contraignant, mais il apporte un goût supérieur aux produits. Le lait à comté est un gros plus dans ma production de produits laitiers.”

Force est de constater que la recette a pris. Caroline a reçu une médaille d’or au concours international des pro duits laitiers de Lyon

À l’année, Caroline trans forme dans son labora toire 40 000 litres de lait. La moitié est consacrée à la production de yaourts,

Que du lait et des ferments.

Caroline transforme 40000 litres de lait à l’année dont la moitié pour les yaourts.

présente sur la plateforme Loca vore. “On peut montrer qu’en fermier, on peut faire des pro duits bons. Et ça marche.” Sans compter que les tarifs sont tout à fait abordables. Pour 3 euros les six yaourts nature, le bon goût du local est à portée de main. Et ça n’a pas de prix. n L.P.

teurs.” Les yaourts de la ferme de la Vie de fer sont dégustés par de nombreux collégiens du Doubs : à Saône, Saint-Vit, Ornans, Val dahon, Morteau, Villers-le-Lac, Pierrefontaine-les-Varans, Besançon, etc. Caroline fournit également les restaurants d’entreprises et est

elle a fabriqué un yaourt man darine-spéculoos. L’année der nière, elle s’est essayée à une recette avec des fleurs de sureau. “Pour cet été, je travaille sur un parfum Mojito” , dévoile la jeune femme. Dans ses yaourts, il n’y a “que du lait et des ferments et rien d'autre. Je ne mets pas de poudre de lait ni de conserva

14 yaourts brassés, 7 aromatisés sans morceaux. Toujours ouverte aux idées nouvelles, Caroline Bernard propose des goûts éphé mères et souvent originaux selon les fruits de saison. Ses yaourts citron vert-cactus, ou encore châtaigne-mangue séduisent particulièrement. Pour Noël,

pour son skyr myrtille. Cette médaille au métal précieux n’est pas la seule. En 2025, la faisselle de la ferme de la Vie de fer s’est vue attribuer, elle aussi, une médaille d’or. Les yaourts mangue et myrtille ont été dis tingués par une médaille d’ar gent “C’est une reconnaissance

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L’Agglomération Urbaine du Doubs passe à l’action Coopération Initié depuis une vingtaine d’années, ce groupement local de coopération transfrontalière associant huit communes françaises et deux suisses a travaillé à l’élaboration d’un plan d’actions 2025 2027 autour de trois thématiques : environnement, loisirs, culture, tourisme, et cadre de vie. Décryptage.

I l faudra sans doute encore du temps et pas mal de réalisations concrètes pour que les habitants du Val de Morteau et du pôle urbain La Chaux-de-Fonds-Le Locle s’approprient le concept d’Agglomé ration Urbaine du Doubs (A.U.D.). Seu lement 207 habitants ont répondu à l’enquête publique organisée dans le cadre du Plan territorial intégré de

vocation à faire des investissements mais de les accompagner et de les sou tenir. Elle permet d’identifier ce qui pourrait être concrétisé à court et moyen terme. Le budget global, on ne le connaît pas. Il faut faire les actions les unes après les autres” , explique Jean-Daniel Jeanneret, conseiller communal de La Chaux-de-Fonds et actuel président de l’A.U.D. Il devrait être remplacé

Élus français et suisses travaillent de concert à la mise en place des actions de l’A.U.D.

patrimoine horloger, organisation de balades gourmandes et de randonnées thématiques… Le plan d’actions pré voit une gouvernance renforcée avec un suivi rigoureux des actions et une mobilisation des financements euro péens locaux, notamment via le pro gramme Interreg France-Suisse. L’A.U.D. pourrait favoriser la concer tation sur des enjeux d’avenir. “On partage des espaces forestiers en conti nuité entre nos territoires. Qu’advien drait-il si des incendies touchaient ces zones boisées ? Comment organiser les secours? On peut aussi se poser la même question sur la ressource en eau. L’A.U.D. a vocation de mettre les gens autour de la table pour aborder ces sujets d’avenir” , se projette Cédric Bôle. n F.C.

vaille avec les deux parcs naturels régionaux situés de chaque côté de la frontière et qui sont aussi engagés dans la réalisation d’un P.I.C.T. Ce dernier sera plus axé sur la préservation de la nature” , détaille Cédric Bôle. Se donner les moyens d’avoir un cadre de vie commun passe par l’organisation d’événements culturels ou sportifs fédérateurs comme ce fut le cas quand Morteau a accueilli l’étape du Tour de Romandie partie de La Chaux-de Fonds. Cette thématique inclut aussi le développement des échanges sco laires, d’où l’idée de proposer un pass culturel permettant d’accéder à toute l’offre muséographique de l’A.U.D. Tout reste à faire et à créer sur le front de la coopération touristique. Les idées ne manquent pas: création d’un agenda transfrontalier, promotion du

engagée dans la réalisation d’un Plan Territorial Intégré de Coopération. Étalée sur une année, cette démarche s’articulait en trois phases : diagnos tic-enquête publique, ateliers de concer tation et scénarios d’actions pour finir en octobre-novembre 2024 par l’éla boration du plan d’actions 2025-2027. “Ce P.I.C.T. traduit la volonté d’aller sur des projets de proximité qui collent à une réalité de terrain” , apprécie Jean Daniel Jeanneret. Six actions prioritaires ont été iden tifiées dans trois thématiques princi pales : environnement, loisirs-culture tourisme, cadre de vie. “Plusieurs projets sont à l’étude ou en cours sur le plan environnemental. Je pense à la labellisation Grand Site national qui vise à promouvoir et protéger les bassins et le Saut du Doubs. On tra

prochainement à ce poste par Cédric Bôle, le maire de Mor teau. Créé en 2006, l’A.U.D. a adopté le statut de Groupe ment Local de Coopération Transfrontalière en 2014.

Coopération qui a abouti à l’élaboration du plan d’actions 2025-2027. Une participation très faible sur un territoire qui compte 68 000 habitants et 37000 emplois. “Les gens ont été sollicités en ligne. Il y

Des projets de proximité qui collent à une réalité de terrain.

“Cela permettait d’avoir une person nalité juridique. L’A.U.D. constitue la plus grande agglomération entre Genève et Bâle” , précise Pierre Vaufrey, le vice-président, en retraçant l’histo rique d’une structure qui a intégré dans ses membres la com’com du Val de Morteau en 2018. Depuis décembre 2023, l’A.U.D. s’est

a davantage de Français que de Suisses. On a un échantillon faible mais ceux qui ont répondu sont très investis” , explique Anthony Saillard, secrétaire général de l’Agglomération Urbaine du Doubs. La raison d’être de l’Agglomération Urbaine du Doubs n’est pas immédia tement perceptible. “L’A.U.D. n’a pas

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550 montres de marques locales mises aux enchères Horlogerie La commissaire-priseure Astrid Guillon met en vente la collection d’un amateur qui a souhaité rester anonyme. Dans sa collection, plus de 250 montres Lip, mais aussi des Yema, des Mortima, des Difor et bien d’autres anciennes marques françaises devenues des symboles de la gloire horlogère passée ou présente. Revue d’inventaire.

N ul doute que certains ama teurs d’horlogerie du Haut Doubs ont prévu de faire le voyage à Besançon les 26 et 27 mars à la Maison de vente aux enchères d’Astrid Guillon, commissaire priseure installée au 3, rue de la Liberté, dans le quartier des Chaprais. La salle des ventes risque d’ailleurs d’être un peu exiguë. Ces deux jours-là seront consacrés à la vente exceptionnelle de la collection d’un amateur européen qui a souhaité rester anonyme. Au catalogue, un ensemble de 550 mon tres essentiellement des années soixante et soixante-dix, apogée de l’horlogerie dans notre région, dont près de 275 mon tres Lip d’époque. Et à côté des Lip, d’au cée) mais qui restent présentes dans l’inconscient collectif local seront en vente le lendemain. “Nous proposons notamment une belle collection d’une soixantaine de montres Yema.” Et d’au tres marques comme Électra, Difor, Sarda, Mortima, Jaz, Bulova, LOV, Mon dia, MOD… Elles seront plus de 250 en vente aux plus offrants. “Nous attendons beaucoup de monde ces deux jours-là, plusieurs dizaines de personnes dans notre salle, et sans doute plusieurs cen taines en direct sur Internet, de France ou de l’étranger” observe Astrid Guillon. Le premier jour de vente sera consacré à Lip, avec des incontournables comme des chronographes des années 1960 et 1970, des Lip “design”, des créations de Roger Tallon, Michel Boyer, François Électra, LOV, Sarda, Mortima, Jaz, Bulova… tres marques dont la plupart ont aujourd’hui disparu (ou alors leur licence rachetée et relan

dont un modèle appartenant au Général De Gaulle a été vendu plus de 500 000 euros lors d’une vente à Paris à l’automne dernier ! L’horlogerie bisontine et haut-doubienne sera à l’honneur le second jour de vente

de Baschmakoff, des Lip Nautic-Ski, CaLIPso, Lip Stop, Lip Alarme, Lip Ther momètre, Lip Mémo, des Lip à heures sautantes ou encore des Grand Pavois et des Navyking de Genève, et des R27 en or jaune ou chromées. La même R27

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Jean-Pierre Saug Sauge

AGENT

NT GÉNÉRAL EXCLUSIF

Au total, 250 montres Lip seront vendues aux enchères.

ENTREPRISES - PROFE PARTICULIERS - ASSO

ESSIONNELS - COLLECTIVI OCIATIONS

TÉS

.

Dont la montre de plongée CaLIPso inspirée du commandant Cousteau.

Ou encore cette montre de courtoisie, prêtée par les réparateurs.

VAL DE MORTEAU

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En bref…

l Montlebon Jeudi 1 er mai, grand vide-greniers à Montlebon à l’occasion de la 33 ème foire du 1er mai. Inscriptions au 06 17 03 05 24. l Fibre Une permanence consacrée à la fibre optique dans le Doubs organisée par Dioptic est pro grammée jeudi 27 mars à Vaufrey (en mairie) de 14 heures à 16 heures à destination des habi tants de Vaufrey et de Montjoie le-Château. Réservations de cré neaux en ligne possible sur https://www.dioptic-fibre.fr/ren dez-vous-accueil/, ou sans ren dez-vous à la permanence. l Pizzas Le pizzaïolo Geoffray Guérin de la société Pizz’acro à Avoudrey a été sélectionné pour participer aux championnats de France de Pizza sur le Salon Parizza à Paris les 2 et 3 avril. Cette épreuve est organisée par l’as sociation des pizzerias Fran çaises. La compétition réunira 130 pizzaïoli sélectionnés parmi les meilleurs de France et d’Ou tre-mer.

Astrid Guillon, commissaire priseure à Besançon est également une passionnée d’horlogerie.

Car la passion n’a pas de prix. Astrid Guillon avait déjà organisé en novem bre 2021 une première vente de 250 mon tres Lip qui avait totalisé près de 100 000 euros de recettes, avec 100 % de lots vendus. “On avait alors doublé l’es Le célèbre chronographe “Arc-en-ciel” avec son bracelet marqué Lip.

Et cette célèbre montre à heures sautantes rétrogrades.

timation globale” note la commissaire priseure. Le catalogue complet de ces prochaines ventes est en ligne sur www.astridguillon.com n J.-F.H.

plaisir pour quelques dizaines d’euros, estimations les plus basses, à quelques centaines d’euros et jusqu’à 2 000 pour certains modèles. Mais les enchères peu vent monter plus haut pour certains modèles iconiques.

avec une majorité des montres fabriquées localement par des générations d’horloger(ère)s. D’autres marques enfin figurent au catalogue de ces deux jours de vente, notamment suisses, dont Lon gines, Nivada, Tissot. De quoi se faire

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