Journal C'est à dire 314 - Mars 2025

POUR TOUS VOS PROJETS DE A À Z

PLATEAU DE MAÎCHE

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Ils défendent une vision d’avenir de l’agriculture Les Écorces Élodie et Charly Nicod s’associent à Lucile Duchaine et Cyril Brisebard dans un projet de production bio-raisonné et de tourisme rural.

MAICHE 50, rue Saint Michel 03 81 64 39 89

Livraison sur chantier

Matériaux

Outillage Aménagement extérieur

Carrelage

Salle exposition

É lodie et Charly Nicod exploitent le G.A.E.C. du Grand Frêne sur 62 hectares. “Nous pro duisons annuellement 220 000 litres de lait que nous livrons à la coopérative bio de Cerneux

Monnot, regroupant une dou zaine d’exploitants” , indique Charly. Cette activité leur permet de se verser deux salaires décents, même si le choix du bio implique des dépenses de fonc tionnement supplémentaires

par rapport à la production conventionnelle. Depuis plusieurs années, ils sui vaient le parcours de Lucile et Cyril dont le projet était de reprendre ou de créer une chè vrerie. Lui, ingénieur électro

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minées présentes dans plusieurs pièces de cette ferme” , pointe Lucile. Une grande pièce à vivre, d’une jauge de 50 personnes et dotée d’une cuisine, pourra accueillir des événements asso ciatifs ou des séminaires. “Des visites et des goûters seront aussi organisés avec les élèves des écoles qui le souhaitent. D’ailleurs ceux des Écorces ont participé l’année dernière à la remise en place de plus d’1 kilomètre de haies arbo rées sur notre exploitation” , note Élodie. Nul doute que la place existe pour une agriculture bio, raisonnée, coopérative, respec tueuse de l’environnement et de la biodiversité et bien sûr rému nératrice pour ses acteurs. Élo die, Lucile, Charly et Cyril en sont persuadés et pourraient faire des émules. n Ph.D.

ancienne ferme à 150 mètres de chez nous dont l’activité avait cessé en 1996. L’endroit était parfait pour y abriter l’élevage de chèvres, la production de fro mage 100 % bio et y créer un gîte de 15 couchages avec une partie accessible aux personnes à mobi lité réduite” , précise Charly. Limiter l’usage du foncier et réhabiliter un bâtiment existant leur semblait être une évidence. Les travaux de rénovation glo baux sont en cours pour accueillir les premières chèvres en novem bre prochain. La production de fromage devrait démarrer en mars 2026 et la vente de viande de cabri le mois suivant. Un petit poulailler complétera l’offre de produits en vente directe à la ferme. “Nous souhaitons garder l’esprit authentique du lieu et mettre en valeur les belles che

technique, et elle, juriste de pro fession, rêvaient d’un retour à la terre. “Nous avions besoin d’une dizaine d’hectares, mais la pression du comté et le manque de foncier disponible rendaient cette activité impossible” , regrette le couple. Tous les quatre se connaissent depuis de nom breuses années, c’est donc tout naturellement qu’Élodie et Charly ont accueilli Lucile et Cyril sur l’exploitation pour y effectuer leur formation profes sionnelle “Start’Agri”. “L’idée est bien sûr qu’ils rejoignent le G.A.E.C., ce qui nécessite d’as surer deux salaires complémen taires” , ajoute Élodie. Le terrain pour l’élevage caprin étant disponible sur l’exploita tion, il était quand même néces saire d’adjoindre une autre acti vité. “Nous disposions d’une

Cyril Brisebard, Lucile Duchaine, Charly Nicod, Joey, Tim et Élodie Nicod dans la grande salle de la ferme en rénovation.

La création d’une maison de santé est en bonne voie Bonnétage

La commune de Bonnétage a acquis les locaux d’une ancienne usine au centre du village pour y aménager une maison de santé pluridisciplinaire. Plusieurs professionnels sont déjà intéressés.

S ur le territoire de la commu nauté de communes du Plateau du Russey - 6800 habitants environ - il ne reste plus que deux médecins généralistes, qui sont à quelques années de la retraite. Ce constat a poussé les élus locaux à réflé chir à une solution pour que ce secteur rural ne se transforme pas en désert médical. Valérie Pagnot, maire de Bon nétage, a donc pris le taureau par les cornes et, en lien étroit avec le Contrat local de santé (C.L.S.) et sa coordinatrice Marie Nézet, a lancé le projet de créa tion sur sa commune d’une maison de santé pluridisciplinaire (M.S.P.). “Nous ne voulions pas attendre d’être au pied

du mur pour engager un tel projet” note Valérie Pagnot, la maire de la Bonnétage. Plus qu’un cabinet médical, une M.S.P. peut regrouper en un même lieu des médecins et des professions paramédicales (kinésithérapeutes, infirmières, orthophoniste, sage-femme, etc.). Pour mener à bien ce projet, la mairie de Bonnétage a fait l’acquisition d’une ancienne usine située au centre du vil lage bas, à proximité de la fromagerie. “C’est un bâtiment de 1000 m 2 qui abritait autrefois l’usine F.F.B., puis plus récemment l’entreprise Actemium qui a déménagé au Russey. Nous avons racheté les murs cet automne, et nous

La maison de santé serait idéalement placée sur un axe passant (image NAB Architecture).

tation, une douzaine de professionnels ou futurs praticiens se sont dits inté ressés par l’installation. Un kinésithé rapeute et un ergothérapeute ont déjà confirmé à 100 % et s’installeront dans des locaux provisoires avant d’intégrer cette future maison de santé. La commune et le C.L.S. se sont donnés l’année 2025 pour finaliser la rédaction du projet de santé pour l’A.R.S., puis les travaux de réhabilitation du bâti ment seraient engagés l’an prochain, pour une ouverture espérée de cette M.S.P. courant 2027. L’investissement global serait d’environ 2 millions d’eu ros. n J.-F.H.

la moindre chute de neige, sourit la maire. C’est la raison pour laquelle nous avons d’abord ciblé des enfants du pays actuellement en fin d’études, des jeunes qui ont envie de rester dans

prévoyons de réhabiliter ce bâtiment. Dans l’intervalle, en lien avec le C.S.L., nous travaillons sur la labellisation de cette future M.S.P., ce qui permettra aux professionnels de santé d’obtenir des aides à l’installation” résume Valérie Pagnot.

le Haut-Doubs, et nous avons ainsi repéré plusieurs candi dats à l’installation. Il y a un vivier local” se réjouit l’élue. Les professionnels de cette maison de santé travaille raient également en relation avec les établissements de

“Nous n’avons pas l’intention d’attirer des mercenaires de la santé.”

Avant de confirmer ce projet, la mairie s’est mobilisée pour tenter de repérer, dans le vivier des actuels étudiants en médecine, ceux qui seraient susceptibles d’être

Le bâtiment abritait autrefois l’usine F.F.B., et plus récemment l’entreprise Actemium.

santé de proximité (E.H.P.A.D. de Bon nétage, hôpitaux de Morteau, Pontar lier, Trévenans, etc.). Après les premières réunions de concer

intéressés par une installation à Bon nétage. “Nous n’avons pas l’intention d’attirer des “mercenaires de la santé” qui viendraient et qui repartiraient à