Journal C'est à dire 314 - Mars 2025
VAL DE MORTEAU
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Opération sauvetage d’amphibiens Le Bélieu La L.P.O. Bourgogne-Franche-Comté en partenariat avec le P.N.R. du Doubs Horloger a mis en place un dispositif de sauvetage routier des amphibiens installé sur la R.D. 329a près du hameau Sous Réaumont.
S achant qu’un crapaud (sportif) met 20 à 30 secondes pour traverser une route, ses chances de survie face à un véhicule sont bien maigres. C’est l’objet même de ce dispositif à triple vocation. “Il s’agit de limiter l’écrasement de façon à favoriser la reproduc tion. On en profite aussi pour faire un inventaire des espèces” , indique Cyrille Parratte qui coor donne l’une des six opérations de sauvetage déployées sur le Doubs. Aidé par une vingtaine de béné voles, il gère le dispositif mis en place le long de la R.D. 329a, à
femelles. On vérifie également l’état sanitaire.” Le nombre d’am phibiens récupérés varie d’une année sur l’autre : 816 en 2022, 1 480 en 2023 et 991 en 2024. “Rien que pour ça, cela vaut le
quelques hectomètres après le hameau Sous Réaumont au Bélieu. “C’est un couloir de migration pour les amphibiens qui quittent leurs zones d’hiver nage : bois, haies, fourrés pour
coup de se mobiliser” , estime Cyrille Parratte. 90 % de l’effectif rentre dans la famille des tri tons. Quatre espèces sont inventoriées : triton
se rendre dans les zones de reproduction, à savoir, les tourbières des Seignes.” Installé au début du mois, l’équipement prend la forme de deux filets de
Également le très rare triton crêté.
alpestre, triton palmé, le rare triton ponctué et le très rare tri ton crêté. “Le fait d’avoir ces qua tre espèces encore présentes mon tre bien l’intérêt de se mobiliser. Le groupe des batraciens avait déjà subi d’énormes pertes lors de la canicule de 2003. Les effec tifs n’ont jamais été reconstitués.” Deux autres espèces sont recen sées lors de ces sauvetages : le crapaud commun et la grenouille rousse. La L.P.O. essaie tant bien que mal de sensibiliser les pou voirs publics à ces enjeux de bio diversité. Ce dispositif de sau vetage bénéficie d’une autorisation du Conseil dépar temental et d’une dérogation de capture par la D.D.T. “Tout le matériel est fourni par le Dépar tement. Une limitation de vitesse à 50 km/h au lieu de 80 km/h est normalement imposée pen dant toute la durée du dispositif opérationnel jusqu’en mai. Sauf qu’on s’est fait voler les panneaux de limitation !” n F.C.
400 m déployés de chaque côté de la route avec des seaux enter rés tous les 15 m pour récupérer les amphibiens. “On va relever les seaux chaque matin. On dif férencie les espèces, les mâles des
Les bénévoles vont chaque matin transférer le contenu des seaux d’un bord à l’autre de la route (photos Océane Vincent).
Espèce remarquable sensible à la qualité de son milieu, la grenouille rousse fait par tie des espèces inventoriées lors des sauvetages routiers.
90 % des amphibiens récupérés dans les seaux font partie de la famille des tritons.
Alimentation
Des yaourts goûteux et goûtés Les collèges de Morteau et Villers-le-Lac, mais aussi ceux du premier plateau (Valdahon et Pierrefontaine-les-Varans), soucieux du circuit court et de produits de qualité, se fournissent en yaourts à la ferme de la Vie de fer, à Saône, près de Besançon. Rencontre avec la productrice Caroline Bernard.
D ans l’espace de vente directe, les rayon nages débordent de yaourts brassés ou aromatisés. Ils côtoient la fais selle, les bouteilles de lait pas teurisé, la tomme, le fromage blanc, le beurre ou encore le skyr. Caroline Bernard a lancé ce yaourt au lait écrémé islan dais il y a trois ans. Si au départ l’objectif était d’éviter de jeter le lait écrémé issu de sa produc tion de beurre, le skyr a su séduire les clients. “Je me suis lancée au moment du confine ment. Très vite, j’ai dû adopter un rythme de grosse production, les gens voulaient du beurre. Mais je jetais le lait écrémé.” Outre le trou de 20000 euros dans le budget du G.A.E.C., le gaspillage de ce lait chiffonnait l’agricultrice. “J’ai pensé à arrê ter la production du beurre mais
mes clients m’ont dissuadé de le faire” , sourit Caroline. Elle se lance alors dans le skyr, nature ou aux fruits. “Les gens jouent le jeu. Le beurre est qua siment réservé d’avance. Lorsque le skyr est écoulé, je relance la production de beurre.” Car pour 3 kg de beurre, 80 kg de skyr sont produits.
des pairs, une récompense aussi pour tout le G.A.E.C., souligne Caroline. Les garçons (Romain et Quentin, ses associés, N.D.L.R.) produisent du lait à comté. Le cahier des charges est contraignant, mais il apporte un goût supérieur aux produits. Le lait à comté est un gros plus dans ma production de produits laitiers.”
Force est de constater que la recette a pris. Caroline a reçu une médaille d’or au concours international des pro duits laitiers de Lyon
À l’année, Caroline trans forme dans son labora toire 40 000 litres de lait. La moitié est consacrée à la production de yaourts,
Que du lait et des ferments.
Caroline transforme 40000 litres de lait à l’année dont la moitié pour les yaourts.
présente sur la plateforme Loca vore. “On peut montrer qu’en fermier, on peut faire des pro duits bons. Et ça marche.” Sans compter que les tarifs sont tout à fait abordables. Pour 3 euros les six yaourts nature, le bon goût du local est à portée de main. Et ça n’a pas de prix. n L.P.
teurs.” Les yaourts de la ferme de la Vie de fer sont dégustés par de nombreux collégiens du Doubs : à Saône, Saint-Vit, Ornans, Val dahon, Morteau, Villers-le-Lac, Pierrefontaine-les-Varans, Besançon, etc. Caroline fournit également les restaurants d’entreprises et est
elle a fabriqué un yaourt man darine-spéculoos. L’année der nière, elle s’est essayée à une recette avec des fleurs de sureau. “Pour cet été, je travaille sur un parfum Mojito” , dévoile la jeune femme. Dans ses yaourts, il n’y a “que du lait et des ferments et rien d'autre. Je ne mets pas de poudre de lait ni de conserva
14 yaourts brassés, 7 aromatisés sans morceaux. Toujours ouverte aux idées nouvelles, Caroline Bernard propose des goûts éphé mères et souvent originaux selon les fruits de saison. Ses yaourts citron vert-cactus, ou encore châtaigne-mangue séduisent particulièrement. Pour Noël,
pour son skyr myrtille. Cette médaille au métal précieux n’est pas la seule. En 2025, la faisselle de la ferme de la Vie de fer s’est vue attribuer, elle aussi, une médaille d’or. Les yaourts mangue et myrtille ont été dis tingués par une médaille d’ar gent “C’est une reconnaissance
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