Journal C'est à dire 313 - Février 2025
VAL DE MORTEAU
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L’inusable Dédé Millot Morteau À 95 ans, ce sportif invétéré enfourche encore régulièrement son vélo pour effectuer en matinée et dans l’après-midi des sorties d’une vingtaine de kilomètres dans le Val de Morteau. D’une hygiène de vie irréprochable, cet ancien cheminot fut aussi dans sa jeunesse un plongeur de haut vol. Rencontre.
l Recensement Petit rectificatif suite à notre arti cle consacré au recensement à Morteau, paru dans notre pré cédente édition. Concernant la rémunération des agents recen seurs et de la coordinatrice de l’opération Véronique Redoutey, cette dernière a tenu à préciser qu’elle a renoncé à la rémuné ration à laquelle elle pouvait prétendre. “Je me suis engagée gratuitement dans cette mission de coordonnatrice, j’ai renoncé à la perception de toute rému nération” indique M me Redoutey. La Ville de Morteau a déployé cette année des efforts subs tantiels pour attirer les candidats à cette opération fastidieuse consistant à faire du porte-à porte. Le recensement s’est achevé le 15 février. l Le Bélieu Le nouveau quatuor à vent Excursions fondé par Hubert Valente et ses amis donne un concert le 2 mars à 15 heures à l’église du Bélieu. Entrée gra tuite, quête à la fin du concert. Cet ensemble a été créé en juin dernier, il est composé de Mali Zivkovic et Hubert Valente aux trompettes, Julien Lhuillier au sax ténor et Rémy Malavaux au sax baryton. Son répertoire est essentiellement basé sur les musiques du XX ème siècle. en 2h21, à près de 40 km/h! De quoi forcer l’admiration de toutes celles ou ceux qui ont eu l’occasion d’effectuer ce grand classique des parcours cyclistes, aussi somptueux qu’exigeant. “J’aimais beaucoup la compéti tion. Je me sauvais toujours devant pour éviter les accidents. On m’avait baptisé le taureau du Haut-Doubs” , se souvient André Millot, intarissable sur ces souvenirs. Des courses, des victoires, des places d’honneur il en a accumulé par dizaines, celui qui affectionnait tout par ticulièrement le format brevet routier sur 100 et 200 km. Né le 1 er octobre 1930 à Besançon, il a grandi dans la capitale com toise. “Pendant la seconde guerre mondiale, j’ai réussi à me bri coler un vrai vélo.” C’est aussi sous l’Occupation qu’il connaît son premier accident, il en aura En bref… I l détient toujours le record du parcours Morteau-Pon tarlier tour du lac Saint Point, soit 100 km effectués
guerre, on avait peu de distrac tions si ce n’est de pouvoir nager dans le Doubs à Besançon. J’ai commencé à vraiment plonger en 1947 avec l’abbé Simon au rocher de la Casquette dans les bassins du Doubs.” Avec le célè bre curé volant, il fera des plon geons de 20 à 30 m, participera
beaucoup d’autres, en rentrant avec son vélo dans un véhicule conduit par des Allemands. “Ils ont pris le temps de me déposer à la pharmacie” se souvient-il. Sa dernière chute remonte à l’automne dernier en voulant évitant un enfant au passage à niveau de Doubs sur la voie du
à de nombreuses com pétitions en décrochant plusieurs fois le titre de champion de Franche-Comté. Une discipline à risque qui
train. “Je suis quasi ment tombé à l’arrêt.” Le Haut-Doubs l’a tou jours attiré. Ce chemi not-électricien a effec tué l’essentiel de sa
“Sur un vélo, je me sens très bien, comme dans mon lit!”
Dès les premiers rayons de soleil, Dédé Millot va se promener à vélo.
lui vaudra de beaux faux plats et surtout de se percer deux fois les tympans heureusement sans perdre l’audition. Celui qui a fait les beaux jours du club de la Nautique ou du V.C.C.M.M. était, entre autres, capable de marcher sur les mains sur 30 à 40 m. “Jamais d’alcool, jamais de tabac!” , annonce Dédé Millot en évo quant sans doute l’un des secrets de sa longévité. Auquel on pour rait sans doute ajouter le souci
carrière professionnelle à Mor teau où il était chargé d’entre tenir tous les postes et passages à niveau sur la ligne entre Besançon et Le Locle. Il effec tuait d’ailleurs la plupart de ses inspections à vélo. Rien ne l’ef frayait, que ce soit pour aller à Strasbourg ou à Lyon. Si les conditions s’y prêtaient et qu’il avait le temps, il s’en allait à bicyclette. Avec le vélo, il cultivait aussi une autre passion autour des plongeons. “Pendant la
moins compliquée. Car si de tels lieux existent, les loyers afférents sont exorbitants. Pas de quoi faire baisser les bras à Marie Bonnet, élue aux affaires sociales à la ville de Morteau. “On essaie de soutenir largement ce type d’associations. La pau vreté existe sur notre territoire. Depuis des années, on met à dis position gratuitement leurs locaux actuels mais qui ne sont plus adaptés. Il y a plus de den rées, plus de bénéficiaires et une forte circulation avec le bureau de Poste juste à côté. On a étudié pas mal de locaux. On continue nos investigations.” “Il y a du soutien, j’apprécie, reprend Édith Bournez. Car gérer tout ça, c’est lourd.” Depuis le début de la campagne d’hiver, les bénévoles voient arri ver toutes les semaines de nou Pas du genre à se morfondre devant la télévision, il a toujours besoin de s’occuper. Quand il n’est pas en selle, il confectionne avec des cageots des sacs de petits bois qu’il donne, bien sûr, à ses connaissances pour allu mer des barbecues, cheminées, poêles et compagnie. Le vélo, ça conserve ! n F.C. les semaines, on fait des inscrip tions. La plus grosse croissance concerne les familles monopa rentales.” Petite note positive, le Doubs est un département où les Restos du cœur collectent énormément : 140 tonnes sont collectées sur le département, 9 tonnes sur le Val de Morteau. Les Restos du cœur ont faim d’un local. Il reste à espérer une fin savoureuse pour l’association avec un local qui les comble de satiété. n L.P. la peur de se faire renverser par un conducteur imprudent. veaux bénéficiaires. À l’ouverture de la cam pagne mi-novembre, ils étaient 98 bénéficiaires. Aujourd’hui, ce nombre se porte à 146. “Toutes
montres, il cultive une précision de tous les instants, consignant sur ses carnets cyclistes les moindres sorties et courses. Rien ne lui échappe. Au meilleur de sa forme, le cheminot mortucien parcourait entre 12000 et 14000 km par an. En 2024, le compteur affichait encore 7912 km en roulant environ 200 jours par an. “Sur un vélo, je me sens très bien, comme dans mon lit.” Son seul souci actuel,
permanent de bien se nourrir, analysant tout ce qu’il mange, se pesant plusieurs fois par jour. “Quand il voulait tester ses ali ments, il les faisait goûter à ses oies et se soumettait au pronostic de ses volailles de compagnie” , se souvient Gilbert Garnache, autre passionné de vélo qui côtoie toujours ce Dédé Millot qui l’a si souvent devancé sur la ligne d’arrivée. Même s’il n’a jamais réparé de
Les Restos du cœur ont faim d’un local Morteau
I ls croyaient avoir enfin trouvé la perle rare, un local où stocker le fruit des col lectes et assurer les distri butions. Las, les bénévoles des Restos du cœur du Val de Mor teau ont déchanté. La Ville leur
Depuis plusieurs mois, l’antenne de Morteau des Restos du cœur cherche un nouveau local de stockage. Malgré les efforts de la municipalité, dénicher cette perle rare n’est pas une mince affaire. D’autant que les bénéficiaires sont de plus en plus nombreux.
avait proposé la maison Bize, rue Payot. Une solution provi soire mais qui malgré de beaux atouts, ne convenait pas. “Dans la maison Bize, il y a de grandes pièces, une belle cuisine avec une terrasse. Mais il n’y avait pas d’espaces de stockage ni de pos sibilités de faire un ou deux bureaux séparés” , explique Édith Bournez, bénévole depuis cinq ans. Elle s’appuie sur l’exemple de la collecte nationale qui rem plit jusqu’au plafond les deux tiers de leur garage actuel. “Là bas, la maison entraînait trop de manutention. On est tous des retraités, avec plus ou moins des problèmes de santé. Il faut pren sibilité de faire deux ou trois pièces avec une bonne capacité de stockage et facile d’accès. “On n’a pas besoin d’un local pour habiter” , reprend Édith Bournez. L’association est prête à investir pour des travaux, et paiera les charges. Pour autant, elle ne peut se passer d’une mise à dis position du local. Malheureusement dans le contexte tendu du logement du Haut-Doubs frontalier, la mis sion de dénicher un tel endroit est presque impossible, ou du dre soin de nos béné voles !” , reprend-elle. Les quelques critères des Restos du cœur sont sim ples : un espace style entrepôt avec une pos
Le Doubs champion de la collecte.
Les bénévoles de l’antenne de Morteau ne comptent pas leurs heures pour faire tourner l’association.
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