Journal C'est à dire 313 - Février 2025

VAL DE MORTEAU

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Un nouveau programme de 32 logements au centre-ville Morteau

Le groupement S.M.C.I.-Sedia va construire rue du Collège à Morteau un collectif de 32 logements sur les anciens terrains appartenant à la famille Renaud. Début des travaux à l’automne.

la réalisation des immeubles la Canopée 1 et 2 face au magasin Netto rue du Clos-Jeune. “Nous souhaitons un immeuble qui

la place de l’Hôtel de Ville. “Ce nouveau programme qualitatif prévoit la création de 32 loge ments en R + 2 + attique. Nous

Zoom Un autre projet à Maîche

vieillit bien, raison pour laquelle nous utiliserons des matériaux de haute qualité, pérennes. Les façades seront recou vertes de pierre” illustre

prévoyons également 30 places de stationnement en sous-sol et 26 station nements extérieurs. Les appartements iront du T1 au T5” résume

“Les travaux de sous-sol s’avèrent un peu complexes.”

C onstruire de nouveaux logements à Morteau est devenu une gageure tant le nombre de ter rains disponibles est devenu res treint et l’extension foncière de plus en plus difficile. C’est donc sur un terrain existant au cœur

du centre-ville que la société bisontine S.M.C.I. avec la société d’aménagement Sedia s’apprête à construire un nouveau collectif plutôt haut de gamme sur les terrains vendus par la famille Renaud, au 3, rue du Collège, à quelques dizaines de mètres de

M. Jeannot. Purgé du recours des tiers, le permis de construire est donc confirmé. Après la signature de l’acte authentique de vente du terrain au printemps, la com mercialisation pourra démarrer, et les travaux débuter à l’au tomne. “Les travaux de sous-sol s’avèrent un peu complexes, nous devrons utiliser des pieux et des berlinoises. Nous travaillerons avec des entreprises locales” ajoute le promoteur. La construction de ce nouveau programme immobilier à Mor teau répondra aux récentes normes R.E. 2020. Son architec ture a été validée par l’architecte des bâtiments de France. Au rez de-chaussée de ce futur ensem ble, les aménageurs proposeront 220 m² de surfaces pour des com merces ou des activités de bureau. n J.-F.H.

Fabrice Jeannot, le président de la société S.M.C.I., un promoteur présent depuis longtemps à Mor teau et qui a signé récemment

Un nouveau programme de 17 logements à Maîche également signé S.M.C.I. L à, c’est la S.M.C.I. seule qui mène le projet pour tenter de répondre, ici aussi, à des peu dans l’esprit ferme comtoise” en lieu et place d’une vieille mai son vouée à la démolition. S.M.C.I. annonce “des prix abor dables” pour ce programme qui comprendra un ascenseur et des stationnements en sous-sol. Le démarrage de ce chantier maî chois est prévu, lui, début 2026. n besoins toujours présents de nou veaux logements. Ce programme sera situé au 5, rue du Square, non loin de l’église et du château Montalembert. 17 logements du T1 au T4 seront construits “un

Les façades de l’immeuble seront parées de pierres. Les concepteurs ont voulu un programme qualitatif.

Les soutiens au peuple ukrainien ne lâchent rien Solidarité

Commentaire “Près d’une quarantaine de camions en trois ans”

M ême si les espoirs de paix se rap prochent, la solidarité est toujours de mise en faveur du peuple ukrainien déchiré par une guerre qui a débuté il y a tout juste trois ans. Le 29 janvier au matin, les bénévoles mor tuaciens étaient à nouveau sur le pont pour charger un camion qui prenait ensuite la direction de Besançon pour compléter son chargement, avant de filer en Ukraine. Trois ans après le début du conflit, ces bénévoles répondent toujours présents chaque vendredi dans leur hangar de la rue René-Payot mis à disposition par la Ville. “Nous continuons en effet tous les vendredis après-midi à recevoir les dons. Ces dons sont ensuite acheminés en Ukraine dans les hôpitaux, les orphelinats et sur le front. Nous essayons d’apporter surtout des vêtements chauds aux soldats, ainsi que du matériel médical… Ce mouvement de solidarité ne doit pas cesser, il y a encore tant à faire !” souligne Jean-Claude Cho pârd, une des chevilles ouvrières locales de cette chaîne de solidarité. Une fois à moitié rempli à Morteau, le camion conduit par un chauffeur ukrainien prend la direction de Besançon. Là-bas, en début d’après-midi, c’est aussi la mobi lisation générale avec une dizaine de bras, souvent présents depuis le démarrage de cette opération solidaire en mars 2022. Les bénévoles mortuaciens mobilisés en faveur de l’association Ukraide se sont une nouvelle fois retrouvés fin janvier pour remplir un camion de matériel destiné aux hôpitaux d’Ukraine.

C’est lui, avec son collège Pierre Charles Henry, qui lançait il y a trois ans les tout premiers convois remplis de matériel médical avec l’association Ukraide créée pour l’occasion. C’est à dire : Comment a com mencé cette belle aventure soli daire ? Patrice Gayet : J’étais depuis deux décennies chirurgien de guerre pour Médecins sans frontières. Quand j’ai vu qu’à 1 750 km de chez nous à peine, sur le sol euro péen, des catholiques se faisaient bombarder, mon tropisme huma nitaire a évidemment ressurgi et dès le début du mois de mars 2022 on se rendait là-bas avec mon col lègue Pierre-Charles Henry. Ce qui m’a motivé immédiatement à bouger, c’est cette guerre qui faisait rage aux portes de l’Europe, avec des dizaines d’hôpitaux qui avaient été bombardés. Càd : La solidarité s’est rapide ment organisée ? P.G. : Très vite des E.H.P.A.D. nous ont donné l’ensemble de leur ancien mobilier, le C.H.U. a donné du matériel, la clinique Saint-Vincent et la P.F.C., les plus petits hôpitaux, d’autres associations, des particuliers, et rapidement on a pu mettre en

Un nouveau camion chargé de matériel est encore parti de Morteau le 29 janvier, direction Besançon, puis l’Ukraine.

route le premier convoi. Y aller était très important en tant que chirurgiens, cela nous a permis de rencontre nos homologues, de serrer des mains, d’échanger des regards. Depuis le premier convoi, il y a un suivi très précis, nous savons où va le matériel qu’on envoie. Càd : Quel est le bilan chiffré en trois ans ? P.G. : C’est près d’une quaran taine de camions qui ont fait le voyage depuis Besançon, avec un relais notamment depuis Mor teau. À raison de quasiment 10 tonnes de matériel par voyage, on a déjà envoyé plus de 300 tonnes de matériel d’une valeur marchande globale de près de 5 millions d’euros. n Recueilli par J.-F.H. Le D r Patrice Gayet, initiateur de l’association Ukraide.

centralise les demandes en fonction des besoins de tel ou tel hôpital ou de telles familles” résume Pierre-Charles Henry, vice-président de l’association Ukraide qu’il a fondée avec un de ses amis médecins Patrice Gayet (voir plus bas). Ensuite, ce sont donc les bénévoles qui prennent le relais en réceptionnant les dons, venus des établissements de la région (hôpitaux, E.H.P.A.D., etc.) et de particuliers. “Une dame vient de nous faire un don de 10 000 euros, c’est la deuxième fois. Il y a un vrai élan de générosité depuis trois ans, il faut essayer de le maintenir tant que la paix promise n’est pas une réalité.” Les dons servent avant tout à payer l’affrètement du camion ukrainien qui vient charger à Besançon. Son coût : 3 000 euros par voyage. Ce jour-là, c’était le 36 ème semi-remorque qui met le cap à l’est depuis Morteau et Besançon. Et peut-être pas le dernier. n J.-F.H.

Sur le quai de chargement, un geste, un regard suffisent souvent à se comprendre entre le jeune chauffeur ukrainien et les bénévoles de l’association Ukraide pour savoir comment remplir au mieux le 38 tonnes qui repartira dès le milieu d’après midi en direction de l’Ukraine. Sa première destination : Berdytchiv, une ville située quelques dizaines de kilomètres à l’ouest de la capitale Kiev, quasiment sur le front d’une guerre qui s’éternise depuis bientôt trois ans et qui continue à épuiser la popu lation. Armoires à pharmacie, lits médicalisés, fauteuils roulants, chaises percées, mais aussi du matériel de puériculture pour quelques familles dans le besoin. Ainsi qu’une trentaine d’ordinateurs. La benne du camion est remplie à ras bord. Outre ces bénévoles présents ce jour-là, à cette mécanique désormais bien rodée par ticipe également une Bisontine franco ukrainienne qui fait le relais entre Besançon et l’Ukraine, Daria Cadalen. “C’est elle qui

Plus d’infos sur www.ukraide.fr

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