Journal C'est à dire 313 - Février 2025

PLATEAU DE MAÎCHE

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La Jeanne d’Arc change de gouvernance Maîche

L’association, dont la création remonte à 1910, se dote d’une nouvelle équipe et entend poursuivre l’œuvre engagée par ses prédécesseurs.

tiendrons cet état d’esprit. Si nos équipes sont performantes, on leur donne les moyens, mais on n’est pas là pour faire de la compétition à outrance” , confirme Didier Durand. Licencié au club en tennis de table à la fin des années 1970, il continue à

L a Jeanne d’Arc est une véri table institution, dont l’in fluence dépasse largement les limites territoriales de Maîche. “Nous avons 700 licenciés dans 11 dis ciplines différentes, encadrés par 120 bénévoles et 4 salariés. Un tiers de nos pratiquants sont maîchois, 47 % ori ginaires du reste de la communauté de communes, mais 20 % d’entre eux vien nent du Russey, Morteau, Vercel, Pier refontaine…” , déclare Didier Durand,

le nouveau président du club. Le handball est bien sûr l’activité phare, qui a produit des talents essaimés bien au-delà des limites du territoire. “En

pratiquer le vélo, la course à pied, la natation et le yoga. “Ce qui m’a défini tivement convaincu de prendre le relais, c’est ce

revanche, nous avons tou jours souhaité que les 11 disciplines soient traitées au même niveau, c’est le principe et la force de notre

Une association multisport et intergénérationnelle.

côté multisport et intergénérationnel. Nos adhérents ont entre 3 et 91 ans et apprécient l’accompagnement et la pédagogie que nous leur apportons” , poursuit-il. La nouvelle équipe compte 18 admi nistrateurs et chaque activité peut compter sur un vice-président. Les anciens, présents dans l’association depuis une vingtaine d’années en moyenne, ont assuré un passage de témoin en douceur. Ils ont vécu une période extrêmement difficile pendant la crise sanitaire et il a fallu déployer des efforts énormes pour relancer la machine. Didier Durand et son équipe héritent d’une structure saine : “Nous remercions sincèrement tous nos prédécesseurs qui ont fait un travail remarquable, ainsi que les collectivités et nos sponsors qui n’ont jamais cessé de soutenir notre travail.” Bien sûr tout n’est pas rose et des problèmes sont apparus ces der nières années : limites du bâtiment

institution” , ajoute Yves-Marie Parent, qui quitte sa fonction de président après 11 années de service. “Nous main

Passage de témoins entre une partie de l’ancienne équipe et le nouveau président. De gauche à droite, Annie Vuillin, Patrick Joly, Marie-Rose Frossard, Pascal Vallat, Yves-Marie Parent, Christianne Michel et Didier Durand.

gouvernement. “Nous nous sentons aussi une responsabilité vis-à-vis des jeunes du territoire afin de les occuper et de leur proposer des activités attrac tives et saines” , complète-t-il. Ce panorama ne serait pas complet sans le volet de l’inclusion des publics souffrant de handicap dans certaines des activités proposées par la structure, comme le tir à l’arc adapté. “La devise de notre nouvelle gouvernance se résume en deux mots : poursuivre et améliorer” , conclut Didier Durand. n Ph.D.

actuel, difficulté de recrutement de nouveaux bénévoles, baisse probable à venir des moyens financiers des col lectivités et des réglementations qui changent trop souvent. “Il va falloir également répondre aux nouveaux besoins du territoire liés par exemple au vieillissement de la population” , note le nouveau président. L’offre santé loisirs et prévention s’est d’ailleurs fortement développée. La Jeanne d’Arc entend trouver un axe de développe ment dans le réseau des “Maisons Sport-Santé” récemment créé par le

Un bel exemple de sport adapté avec le tir à l’arc.

Quand les grandes écoles rencontrent les territoires Bonnétage

l C.C.I. La Chambre de commerce et d’industrie Saône-Doubs organisera plusieurs soirées “Open Business” au cours de l’année. La première aura lieu le mardi 11 mars à 19 heures au siège de la C.C.I. à Besançon avec une conférence de Pascal Boni face, expert en relations internationales sur le thème “Géopolitique : la nouvelle donne mondiale.” L’arrivée de Donald Trump à la Mai son Blanche pourrait bou leverser la scène interna tionale, redéfinissant les relations des États-Unis avec le reste du monde. Cela installe une nouvelle donne mondiale. Comment se définissent ces nouveaux rapports de force ? Quelles marges de manœuvre pour la France dans ce paysage stratégique bouleversé ? Quels impacts pour les entreprises ? Avec son ana lyse éclairée, Pascal Boni face apportera des clés de compréhension sur ces enjeux et leurs répercus sions économiques pour nos territoires et nos entre prises. Plus d’infos et ins criptions en ligne sur saone doubs-cci.fr En bref…

Une vingtaine d’étudiants de l’Institut Agro Rennes Angers et de l’École d’urbanisme de Paris ont planché à Bonnétage sur l’aménagement du territoire rural.

C’ est sous l’égide du P.N.R. (Parc Naturel Régional du Doubs Horloger) et de la C.C.P.R. (Communauté de Com munes du Plateau du Russey) que la commune de Bonnétage recevait cet “atelier hors les murs”. L’objectif ? Réaliser un diagnostic paysager et urbain et proposer des perspectives d’évo lution, d’aménagement et d’amé but était d’avoir une meilleure connaissance du territoire en s’immergeant dans la commune et au fil d’entretiens avec les acteurs locaux… et aussi d’ap précier votre délicieux comté” , déclare Sybille de l’E.U.P. (école d’urbanisme de Paris). “Cette impressionnante présence de la forêt offre des paysages paisibles et calmes. Nous logeons au cou vent des Fontenelles où les sœurs nous ont fait un accueil incroya ble” , ajoute Valentine de la même école. “C’est un territoire rural unique et super dynamique de par sa position frontalière. Pour lioration du cadre de vie tout en tenant compte des enjeux environnementaux, économiques et sociaux du lieu. “Notre premier

nous, c’est une situation et des enjeux nouveaux” , constate Emmy, en cycle de formation d’ingénieur et paysagiste-concep teur à l’Institut Agro Rennes Angers. “Bonnétage est dispersé en plusieurs hameaux et manque de centralité. La voiture y est prépondérante et rend difficile les déplacements pédestres ou cyclistes. Enfin, nous avons tous constaté que les gens roulaient semaines, mais de grands axes de réflexion se sont déjà dégagés. “Ce travail réalisé à Bonnétage sera parfaitement exploitable par l’ensemble des 94 communes du P.N.R.” , souligne Franck Ville main, le vice-président du Parc. La pression frontalière en matière de besoin de foncier et de déve loppement démographique a très bien été perçue par les étudiants. Même s’ils ressentent le besoin de développer un centre-bourg par un apport d’urbanité, ils pro posent une préservation du carac tère rural et du bâti existant pour favoriser une meilleure qualité vraiment trop vite dans vos villages” , complète Anne de la même école. Leur travail sera rendu sous forme d’un libre blanc d’ici quelques

“Nous espérons trouver dans leurs travaux des idées.”

Les étudiants de l’École d’Urbanisme de Paris et de l’Institut Agro Rennes Angers lors de la remise de leurs premières observations.

prêtée au jeu, en témoigne la cin quantaine de personnes qui s’était pressée à cette première réunion. “La commune souffre d’un habitat dispersé et nous espérons trouver dans leurs tra vaux des idées pour développer un meilleur esprit de village” , conclut-elle. n

concrètes seront proposées. “Nous attendons d’être surpris par leurs conclusions, car leur vision est forcément différente de la nôtre. Ils apportent un regard extérieur et professionnel très pointu” , remarque Valérie Pagnot, maire de Bonnétage. La population du village s’est

de vie, un développement durable et un cadre propice au tourisme. Ils sont également extrêmement concernés par les problèmes de mobilité et de sécurité pour tous les usagers. Ce diagnostic va déboucher sur une période de réflexion à l’issue de laquelle des solutions