Journal C'est à dire 313 - Février 2025
PLATEAU DE MAÎCHE
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Régis Ligier dévoile sa feuille de route pour l’année Maîche
Dans un an, en mars 2026, les urnes auront parlé. Le maire de Maîche préfère se concentrer sur les chantiers en cours et se confie sur ce second mandat.
munauté de communes qui va y établir son nouveau siège. Plu sieurs autres achats fonciers de moindre mesure ont été réa lisés afin d’y aménager l’espace urbain. “Le plan d’investisse ment de ces trois prochaines années s’élève à 4 millions d’eu ros et inclut la reconstruction des ateliers municipaux, chan tier qui me tient à cœur et va m’occuper au long de cette der nière année de mandat” , sou ligne le maire. Il est vrai que l’école a conduit
R égis Ligier est à la tête d’une petite ville qui comptait 4369 habi tants en 2019 (source I.N.S.E.E.). Les résultats du recensement en cours seront connus dans les prochaines semaines et devraient révéler une augmentation de la popu lation. “Nos nouveaux lotisse ments fonctionnent bien et la Suisse attire toujours malgré le contrecoup actuel de son indus trie” , confie Régis Ligier. La reconnaissance de Maîche comme centre-bourg dans le cadre du S.C.O.T. (Schéma de Cohérence Territoriale) permet tra d’alléger les contraintes au niveau de nouveaux lotisse ments. “Depuis 2014, nous avons travaillé sur l’attractivité de notre ville qui doit aller au-delà de la disponibilité du foncier” , ajoute-t-il. L’accompagnement des citoyens restera une priorité.
La parution de l’agenda culturel en fait partie, ainsi que la force d’un milieu associatif excep tionnel qui offre de nombreuses et fréquentes activités et mani festations. “L’attractivité passe aussi par le développement éco nomique industriel et commer cial et la ville doit saisir les occa sions qui se présentent” , poursuit le premier édile.
Régis Ligier, maire de Maîche, dévoile ses plans d’action pour l’année.
la commune en 2023 à un niveau d’endette ment de 8,3 millions d’euros, montant à comparer à l’année 2012 où il atteignait 6,7 millions d’euros
Une halle couverte qui pourrait accueillir le marché.
Via l’E.P.F. du Doubs (Établissement Public Financier), la ville s’est portée acquéreuse de l’ancien bâtiment du Crédit Agricole. Le pro
Régis Ligier, candidat pour un troisième mandat ? Le 11 janvier dernier, le sénateur Jacques Grosperrin s’était rendu à la cérémonie des vœux de la Ville de Maîche pour honorer Marie Rose Frossard et Yves-Marie Parent pour leurs longues années de bénévolat à la Jeanne d’Arc. Il en profitait pour décorer Régis Ligier de la médaille d’or du Sénat, récompensant son travail de maire bâtisseur. “C’était une réelle surprise et m’a-t-il dit une façon de me remercier pour 11 ans de travail et l’aboutissement de notre belle école inclusive qui fait beaucoup parler d’elle, bien au-delà des limites de la commune” , pointe Régis Ligier. Est-ce un signe annonciateur d’un troisième mandat ? “J’aime ce que je fais, ma concentration et ma motivation sont intactes, mais il faut avouer que c’est un inves tissement prenant et une sollicitation permanente” , poursuit-il. Il confirme également que les rapports tendus avec les conseillers d’opposition l’attristent, mais n’interféreront pas dans sa décision finale. Certains élus aimeraient qu’il poursuive et sont prêts à l’ac compagner pour un nouveau mandat. “J’ai encore ce gros dossier des ateliers municipaux à mener à bien et j’annoncerai ma décision en temps utile” , conclut Régis Ligier. n
tout seul et j’aimerais remercier adjoints et conseillers qui font à mes côtés un formidable tra vail, ainsi que l’équipe d’agents techniques toujours présents auprès de nos concitoyens même dans les périodes plus difficiles” , conclut Régis Ligier. n Ph.D.
(année de la réalisation du Pôle Santé de la Rasse). “C’est un cycle normal de la vie d’une com mune avec de gros investisse ments qui s’étalent sur plusieurs années et je sais que nous aurons des tombées significatives de dettes en 2026 et 2027” , rassure l’élu. “Un maire ne travaille pas
jet n’est pas encore finalisé, mais le maire souhaiterait à terme une halle couverte qui pourrait accueillir le marché du samedi matin et diverses manifestations. Parallèlement l’ensemble du site de l’ancienne école (rue Pasteur) sera cédé à trois acquéreurs, dont la com
Le sénateur Jacques
Grosperrin remet les médailles d’or du Sénat aux bénévoles de la Jeanne d’Arc, ainsi qu’à Régis Ligier (de gauche à droite : Yves-Marie Parent, Régis Ligier, Marie-Rose Frossard et Jacques Grosperrin).
Julien Klinguer, 22 ans au service de la commune Maîche
L’homme quittera ses fonctions à la tête des services techniques de la ville en juillet prochain pour rejoindre à temps plein la C.C.P.M. (Communauté de Communes du Pays de Maîche).
O riginaires de Belfort, Julien Klinguer et son épouse se sont installés à Blamont avec leurs trois enfants. “Ma femme travaille à l’hôpital, comme vous voyez nous avons le sens du service public dans la famille !
a obtenu deux B.T.S. et une licence dans ces domaines. Arrivé à Maîche en 2002 pour y effectuer un stage dans le cadre de ses études, il s’est retrouvé immédiatement confronté à la réalité du terrain. “Le maire de l’époque Joseph
Jura, rénovation de la gendarmerie, édification de la caserne des pompiers, complexe sportif, développement de la Maison de santé et du Pôle Famille à la Rasse, et le nouveau quartier de l’Europe qui il y a quelques années n’était qu’une vaste prairie. “La trans formation de Maîche a été intense pen dant toutes ces années et c’est une immense satisfaction d’œuvrer pour le devenir de la cité et le bien-être de ses habitants” , note Julien Klinguer. En 2018, la loi N.O.T.R.E. (Nouvelle Organisation Territoriale de la Répu blique) vient bousculer l’équilibre du territoire. “La C.C.P.M. reprend les compétences des communes sur l’eau et l’assainissement qui sont mes cœurs de métier. On passe alors de 5 à 43 communes avec un service qu’il faut gérer et uniformiser” , pointe-t-il. Il devient alors directeur des services techniques de la C.C.P.M. tout en gar dant ses fonctions à la ville de Maîche.
Julien Klinguer
quittera ses fonctions de directeur des services techniques de la Ville de Maîche, pour rejoindre à temps plein la C.C.P.M. en juillet.
Nous résidons à mi-chemin de nos deux lieux de travail et je dois dire que nous avons la chance d’avoir une super qua lité de vie dans cette région” ,
Parrenin réfléchissait à une nouvelle station d’épuration dépassant les limites de la com mune en fédérant d’autres vil lages. Cette réflexion m’a amené
“Il faut savoir rester humble.”
constate-t-il. Contrairement à nombre de ses collègues qui restent deux ans dans un endroit puis partent pour une nouvelle expérience, Julien Klinguer mise sur la durée. “Je n’ai jamais éprouvé l’envie d’aller dans une plus grosse ville car humainement, il y a quelque chose de fort dans le Haut Doubs. A Maîche, j’ai la chance de trai ter des dossiers allant d’un bout de trottoir à une école coûtant plusieurs millions d’euros, c’est cela qui me plaît.” Formé à l’eau et à l’assainissement, il
à prendre la direction du syndicat inter communal de l’eau et de l’assainisse ment du plateau” , se souvient-il. De fil en aiguille, il prend la tête des services techniques de la ville en 2006. “On apprend beaucoup sur le terrain et on avance au contact des femmes et hommes de nos équipes. Il faut savoir aller sur tous les fronts et rester hum ble.” De grandes étapes ont sillonné sa car rière maîchoise : nouvelle école, réamé nagement du centre, rond-point du
avant son départ. “J’ai accepté avec plaisir de remplacer la directrice géné rale des services pendant son congé de maternité avant de quitter définitive ment mes fonctions à la Ville” , confie Julien Klinguer. Une ultime expérience pour conclure en beauté ces 22 années. n
Cette nouvelle mission l’amène à traiter également les problèmes d’urbanisme et de gestion des déchets. “Rien ne me plaît plus que de mettre en œuvre les mesures décidées par les élus avec qui j’ai toujours eu d’excellentes relations” , ajoute-t-il. Régis Ligier, maire de Maîche, lui a offert un dernier challenge
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