Journal C'est à dire 308 - Septembre 2024
PLATEAU DE MAÎCHE
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Environnement “Eau cœur du Massif du Jura”, une journée dédiée au changement climatique
Réchauffement climatique : les projections concrètes si rien ne change
L’agriculture et la gestion fores tière vont être profondément modifiées dans les prochaines années. Selon l’I.N.R.A.E. (Ins titut National de Recherche pour l’Agriculture et l’Environnement), la production de fourrage va bais ser progressivement entraînant à l’horizon 2050 une baisse du cheptel bovin entre 35 et 66 %. Le stress hydrique favorisant l’attaque des parasites va aug menter la mortalité des arbres. “Nous devons nous adapter et limiter ce réchauffement. Chaque gramme de carbone qui n’est pas émis, sauve nos enfants” , alerte Daniel Gilbert. Certains économistes plaident pour un investissement massif immédiat. Chaque euro investi au début du problème est efficace, car il faut toujours décider avec 10 ou 20 ans d’avance (exemple des replantations d’arbres). Or, fondamentalement, seule une minorité agissante de la popu lation se sent concernée. Nos res ponsables politiques français et européens auront-ils le courage d’imposer une transition effi ciente et urgente permettant de s’en sortir avec le moins de dégâts possibles ? n Ph.D.
Scientifiques, élus et décideurs locaux se sont réunis à La Chenalotte à la fin de l’été pour échanger sur l’avenir de la ressource en eau dans notre territoire dans ce contexte de réchauffement.
“U ne journée pour parler de sciences mais aussi de nos réalités de ter rain. En France, le massif juras sien est l’endroit où le changement climatique a le plus d’impact. En tant que scientifiques nous mettons en avant les faits uni quement !” , prévient d’emblée Daniel Gilbert, directeur de la “Zone Atelier Arc Juras sien”. humaines le modifient drasti quement depuis un siècle. La production de dioxyde de carbone (CO2), de méthane et de pro toxyde d’azote (entre autres) a plus que doublé depuis 1960. “Il y a désormais un consensus scien tifique à 100 % établissant que réchauffement et changement cli matique en sont les conséquences” , assène le chercheur. Ce phéno mène se poursuivra au moins Il est impossible de parler d’eau sans parler de cli mat. Les activités
jusqu’en 2050. “L’objectif d’aug mentation de 1,5 °C de Paris est une escroquerie, ce chiffre a déjà été atteint en 2024” , poursuit-il. La modification du cycle de l’eau est une des conséquences les plus visibles. Sécheresse et inonda tions sont les deux faces d’un même problème! On distingue deux types d’eau. “L’eau verte” (95 % de la ressource) est celle dans les lacs et rivières. La nature est conçue pour garder l’eau afin qu’elle aille le plus lentement possible en Méditerranée. Or, l’humain a tout fait pour rectifier les cours d’eau et dégrader forêts, haies et milieux humides. La précieuse ressource va donc très vite à la mer provoquant ici des inondations et là des phases de sécheresse à cause de son éva poration. contenue dans les sols, les zones humides et la biomasse (arbres, plantes et animaux). “L’eau bleue” est celle que l’on peut voir
La tourbière “Sur Les Seignes” à Frambouhans, zone humide essentielle restaurée dans sa fonction naturelle originelle (photo Mairie de Frambouhans).
À Besançon (altitude 260 mètres), la tempé rature moyenne augmentera de 1 à 1,5 °C d’ici à 2030, soit le climat actuel de Lyon. En 2050 l’augmentation sera de 2 à 2,5 °C attei gnant la réalité actuelle du centre de l’Italie. Vers 2080, les habitants devront s’habituer au climat actuel du nord de la Grèce (+ 3,5 à 4 °C). Aujourd’hui, la limite actuelle pluie-neige s’établit à 1 100 mètres. Sans changement drastique, ce palier s’élèvera de 10 mètres par an, condamnant à court terme toutes les activités de glisse hiver nale. Dans les 15 ans à venir, le sud de l’Espagne en désertification ne sera pratiquement plus viva
“Un réel consensus scientifique.”
ble. Périodes de fortes chaleurs de plus en plus fréquentes, baisse des réserves d’eau douce en sous-sol et du niveau des rivières, problèmes d’accès à l’eau potable, multiplication des évé nements climatiques extrêmes et baisse de la qualité de l’air deviendront notre lot quotidien. Le déclin de la production agricole deviendra iné luctable. Enfin, la fragilisation des habitats naturels conduira à une inexorable disparition d’espèces vivantes et à une transformation de nos paysages. “Notre maison brûle et nous regardons ailleurs !” (Jacques Chirac - Sommet de la Terre à Johan nesburg - 2 septembre 2002). n
Le fort engagement de “Familles Rurales” à Charquemont Charquemont
L’association créée en 2002 développe toute une palette de nouvelles activités en marge de sa mission de gestion du périscolaire, pour le compte de la commune.
L’ association est membre d’un collectif national, se définissant comme pluraliste, indépendant et laïc. Elle porte un projet huma niste et social fondé sur la famille, le territoire et la vie associative. “Périscolaire et accueil de loisirs restent la base de notre activité, mais, nous conti nuons depuis la rentrée 2023 à proposer de nouvelles pistes” , explique Delphine Cazin, direc trice de la structure. C’est un conseil d’administration bénévole de 6 personnes, repré
sentant les 15 membres engagés de l’association, qui s’est chargé de la rédaction de ce projet asso ciatif. En premier lieu, le “Café Bibli” est ouvert au public un mercredi par mois à la Maison des services (de 15 heures à 18 heures). On peut y profiter de la bibliothèque, discuter autour d’un café ou participer à un atelier. “Le lieu est ouvert à tous et nous cherchons des per sonnes qui ont un savoir-faire pour animer un atelier de travaux manuels et souhaitent transmet tre leur expérience” , poursuit Del
Un mercredi après-midi au “Café Bibli”.
chata tous les jeudis. Il initie également les couples à la Kizomba, une danse marchée d’origine angolaise. Enfin les nostalgiques de l’ouest américain se retrouvent un vendredi sur 2 pour y pratiquer les danses country avec Sébastien. Le pro gramme est donc éclectique et devrait drainer beaucoup d’ama teurs. “Notre but est de dynami ser Charquemont et le territoire avoisinant en créant par nos acti vités associatives du lien social pour tous” , conclut Delphine Cazin. n
lement à la Maison des Services et les horaires sont adaptés à la population active. On peut y pra tiquer des disciplines plus clas siques comme le Pilates à des tination des seniors (plus de 65 ans) ou la Zumba (à partir de 15 ans). Le Hip-Hop largement popularisé par les récents Jeux Olympiques de Paris risque d’af ficher complet assez vite, aussi bien pour les adultes que pour les 8 à 12 ans. Les aficionados des danses sud américaines n’ont pas été oubliés. Gil Pirès enseigne Salsa et Bat
l’intergénérationnel sur des loi sirs comme la création de mobiles ou la réalisation de calendriers de l’Avent et de cartes de Noël. La participation est libre et cha cun peut contribuer comme il le veut à la bonne marche de ces ateliers. “Familles Rurales” offre également une possibilité de transport aux personnes qui auraient besoin d’aide. Dans un deuxième temps, l’as sociation a concocté pour cette année 2024-2025 un programme plus sportif. Ces activités payantes avec inscription annuelle sont animées par des formateurs professionnels. Les sessions se déroulent principa
phine Cazin. Les sessions peu vent accueillir entre 15 et 20 personnes encadrées de 3 ou 4 bénévoles. L’idée est de favoriser
L’équipe de “Familles Rurales”, bénévoles et animateurs.
Informations : al.charquemont@famillesrurales.org ou 0381682443.
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