Journal C'est à dire 308 - Septembre 2024
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“Il n’y a pas de volonté politique de favoriser le transport des frontaliers par le rail” F.N.A.U.T.
tique de la Région et de son vice-pré sident de favoriser les déplacements des frontaliers par le train. Cela se véri fie aussi sur les autres lignes trans frontalières. Càd: Le train pour soulager les axes routiers ? P.N. : 10 000 véhicules passent chaque jour au Col des Roches. À Vallorbe, on n’ose même plus en parler. C’est révé lateur de l’intensité du trafic trans frontalier. Il faudrait mettre en corres pondance le potentiel et le matériel. En lisant ces chiffres, on se dit qu’il y a vraiment une possibilité de transfert modal des frontaliers de la route vers le rail sous réserve de mettre assez de trains avec des horaires et des corres pondances adéquats. La F.N.A.U.T. envi Càd: Vous semblez très inquiet pour les autres lignes trans frontalières… P.N. : Entre Frasne et Les Verrières, il y a aussi des travaux à faire. Comme la Région refuse d’intervenir, cette ligne pourrait être menacée de fermeture. La ligne des Hirondelles du côté de Saint-Claude est, elle aussi, pratique ment condamnée car il faudrait investir sage de se rapprocher des frontaliers sur le secteur de Pontarlier pour faire des actions.
Très impliqué sur la question des mobilités transfrontalières, la F.N.A.U.T. (Fédération nationale des associations d’usagers des transports en commun), si elle se félicite des travaux engagés pour conforter la ligne des Horlogers estime néanmoins qu’il faudrait plus développer le cadencement pour encourager les frontaliers à circuler davantage en train. Entretien avec Patrick Noblet, vice président de la F.N.A.U.T. Bourgogne-Franche-Comté.
P.N. : Tout à fait. On distingue trois niveaux d’utilisation entre Besançon et Valdahon, entre Besançon et Morteau et entre Morteau-Le Locle-La Chaux de-Fonds. Pour chaque niveau, on estime que l’offre proposée ne corres pond pas aux besoins. Entre Morteau et La Chaux-de-Fonds, il serait sou haitable d’avoir un cadencement toutes
C’ est à dire: Ces travaux sont-ils une bonne chose? Patrick Noblet: On est sur une ligne de montagne à voie unique avec une exploitation compliquée. Il était néces saire d’intervenir en faisant des travaux. Plus de 100 millions d’euros ont été injectés en deux phases. La ligne est sauvée au niveau de l’infrastructure même s’il faut encore engager une troi sième phase pour vraiment la péren niser. Cette dernière opération n’est pas encore programmée. Càd: Quelle est la position de la F.N.A.U.T. sur cette ligne ? P.N. : Travaux ou pas, le problème des dessertes se pose toujours. On ne connaît pas encore la grille horaire pour l’année 2025, mais on suppose qu’il n’y aura pas d’amélioration. Càd : La fréquentation sur l’ensemble de la ligne est loin d’être homogène?
les 30 minutes en sachant aussi la difficulté de s’insérer sur les réseaux suisses déjà bien remplis.
“On se heurte toujours à la Région”, déplore Patrick Noblet, vice-président de la F.N.A.U.T. Bourgogne-Franche-Comté.
“Le problème des dessertes se pose toujours.”
Loue-Lison, Portes du Haut-Doubs, Val de Morteau et côté suisse, les villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds. Cette résolution mettait déjà l’accent sur trois points : l’adaptation de la desserte, la communication à destination des usagers, et la complémentarité de la ligne des Horlogers avec les autres offres régionales et avec les dessertes locales assurées dans les territoires signataires. n Propos recueillis par F.C.
entre 60 et 100 millions d’euros. La F.N.A.U.T. demande que cette ligne his torique soit inscrite au patrimoine de l’Unesco. Càd : La F.N.A.U.T. est-elle la seule à réclamer une desserte plus soutenue sur la ligne des Horlogers? P.N. : Cette demande avait déjà fait l’objet en 2021 d’une résolution signée par les six territoires directement situés sur la ligne, à savoir : Grand Besançon,
Càd: Qu’est-ce qui vous dérange dans la position de la Région ? P.N. : Michel Neugnot, le vice-président de la Région en charge des transports estime qu’il y a peu de demande sur cette ligne et on lui rétorque que la demande est suscitée par l’offre. Les Suisses raisonnent différemment. ils adaptent l’offre au potentiel de la demande. Il n’y a pas de volonté poli
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