Journal C'est à dire 306 - Juin 2024

PLATEAU DE MAÎCHE

L’épatante histoire de la brasserie C.H.L. Soulce-Cernay Passionné depuis longtemps par la bière, Vivian Minet concocte dans son laboratoire les breuvages qu’il fait produire en Belgique.

V ivian est Belge, originaire de Celles. Ce village, parmi les plus beaux de Wallonie, recèle un patrimoine historique riche, dont le dernier tank allemand abattu durant la fameuse bataille des Ardennes. Féru de l’histoire et de la culture de son pays natal, il a aussi

grandi dans la région qui produit, entre autres spécialités, la blanche de Namur, les trappistes de Chimay ou de Roche fort. Son oncle construit des brasseries dans le pays et produit de la bière arti sanale. “J’ai choisi professionnellement la voie de l’horlogerie et j’ai eu l’op portunité de quitter ma Belgique pour venir travailler en Suisse en 2008” , confie-t-il. Il se lie alors d’amitié avec un collègue. “Ironie de la vie, il m’a formé à la bras serie pendant que je lui enseignais l’hor logerie et nos premières productions plaisaient aux amis” , constate Vivian. Ils créent ensemble la “Brasserie des mini-bulles” et commercialisent une bière ambrée de type I.P.A. “La Divinité”. Puis son associé décide d’arrêter et la

Vivian Minet de la brasserie “Cervoise des hommes libres”.

Libres”. Avec son nouvel associé, Rémi Leclerc, ils changent alors le nom de la brasserie en “Cervoise des Hommes Libres”, explication du mystérieux acro nyme C.H.L.

arrivée d’une bière brune. “Nous avons demandé à un designer suisse, Thierry Matthey, de nous concevoir les étiquettes dans un style B.D., d’ailleurs les trois bières côte à côte, racontent une histoire que nous laissons découvrir à nos clients” , s’amuse Vivian. C.H.L., c’est avant tout une bande de copains qui font des choses qu’ils aiment, mais redeviennent extrêmement sérieux quand il s’agit de production. “Nous n’utilisons que des levures liquides et des orges et houblons de qualité. Nos bières sont chauffées à trois températures différentes et non filtrées. Nous prati

quons une double fermentation sans adjonction de gaz carbonique, c’est la méthode artisanale belge” , précise-t-il. La fabrication est assurée dans la bras serie de son oncle en Belgique, pour des quantités allant de 3 000 à 6 000 litres permettant une constance dans la qualité et la saveur des produits. “C.H.L. c’est une histoire d’amitié. Notre intention n’est pas forcément de vivre de cette activité mais cela fait toujours un immense plaisir de retrouver nos produits dégustés sur des sites Internet spécialisés” , conclut Vivian Minet. n Ph.D.

vie lui joue un tour. “C’était pendant la période du Covid, nous sommes retrouvés à trois copains, quittés par nos femmes respectives. On s’est collective ment remonté le moral, bons

Deux nouvelles spécialités rejoignent “La Divinité”, ins pirée par Ninkasi, la déesse de la mythologie sumérienne. À l’époque (4100-1750 avant notre ère), les brasseurs étaient

C.H.L., c’est avant tout une

bande de copains.

petits plats maison, arrosés de bières de ma production” , se rappelle-t-il. Ils se font une raison et décident de créer leur propre “Club des Hommes

essentiellement des femmes. “La S’kouée” (bière blanche) et “L’Hop’sédé” (blonde houblonnée de type belge) com plètent la gamme avant l’imminente

Les trois produits actuels commercialisés.

Le camping “Les Grands Champs” retrouve sa deuxième étoile Saint-Hippolyte Refuge pour randonneurs aguerris, le lieu offre un cadre naturel sur les hauteurs du village et un accès direct aux grands circuits balisés.

O ubliez jacuzzi, piscine et buffets à volonté des campings de luxe ! Ici, c’est une clientèle plu tôt sportive qui fréquente les lieux et cherche une halte confor table, mais simple. Malgré l’exé crable météo du printemps, le camping est régulièrement fré quenté depuis le 1 er mars. Situé sur le trajet du G.R. 5 et de la G.T.J. (Grande traversée du Jura), il est également label lisé “HexaTrek”, parcours exi

geant de plus de 3 000 kilomètres des Vosges aux Pyrénées. Une grosse partie de la clientèle vient d’Europe du Nord (Allemagne, Pays-Bas et Belgique) et de Suisse, mais il n’est pas rare de croiser d’autres nationalités plus exotiques (Canadiens, Vietna miens, voire Kenyans). Une cin quantaine d’emplacements (pour tentes, caravanes et camping cars) ainsi que 10 chalets sont disponibles du 1 er mars au 31 octobre. Une grande salle de

convivialité est mise à disposition pour manger chaud et au sec, en cas d’intempéries. Des bar becues collectifs permettent aux clients de se rencontrer et les loisirs ne sont pas oubliés (tennis de table, jeux pour enfants et terrain de pétanque). Nathalie Paroz est depuis un an aux com mandes du lieu. “J’ai beaucoup travaillé dans l’agriculture et la restauration et je retrouve ici tout ce que j’aime au contact d’une clientèle agréable.”

Nathalie Paroz, la chef d’orchestre du camping “Les Grands Champs”.

lundis et mardis pour certains. Nathalie s’est assuré de la pré sence de food-truck au camping pour simplifier la vie de ses clients. Un couple prend son

Véritable chef d’orchestre des “Grands Champs”, elle accueille, gère les emplacements, tient la buvette-épicerie, vend les cartes de pêche, conseille les usagers

gements de ce type sur les cir cuits de randonnée. Le camping est communal mais sa gestion relève d’une délégation de service public (D.S.P.). “Nous avons conclu cette convention avec deux entrepreneurs locaux avec l’objectif déjà atteint de retrouver une deuxième étoile qui rassure les utilisateurs poten tiels” , note Boris Loichot, maire de la commune. “Le camping est devenu rapidement un super outil bien géré et au-delà de nos espérances” , poursuit-il. Sans oublier qu’une belle affluence rejaillit sur l’activité des com merces et restaurants de Saint Hippolyte ! n

petit-déjeuner sur la ter rasse d’un chalet. “Nous marchons beaucoup et profitons de ce long week-end pour faire la boucle de 130 kilomètres autour du pays de Mont béliard, depuis Selon

et assure l’entretien du lieu et des équipements. Elle peut compter sur l’aide de quelques chè vres pour débroussailler et de poules pour man ger les restes et réduire les déchets. “Le respect

“Une belle adresse conviviale dans une nature préservée.”

Les chalets du camping disséminés

court” , précise Hugo. “Nous sommes déjà venus ici. C’est une belle adresse conviviale dans une nature préservée” , ajoute Vanessa. Tous deux regrettent d’ailleurs qu’il y ait peu d’héber

de la nature compte beaucoup pour nous, le tri sélectif est de rigueur et tous les éclairages sont en lampes à Led.” Pendant la saison d’été, les restaurants de Saint-Hippolyte sont fermés les

dans la nature.

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