Journal C'est à dire 300 - Décembre 2023

LE PORTRAIT

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Dans l’œil de Maud&Anne Audiovisuel

d’un documentaire qui met en lumière ce métier d’auxiliaire de vie. Maud, de son côté, après trois ans passés au conservatoire libre du cinéma français à Paris, a obtenu un diplôme d’assistant réalisateur. Si la Villérière a tou jours gardé dans un coin de sa tête l’envie de raconter des his toires et n’a pas oublié le cinéma, elle s’est épanouie pendant 12 ans en tant qu’infirmière à domi cile, son métier de cœur. “J’ai commencé comme aide à domi cile, je me sentais bien dans ce métier, je revenais à quelque chose d’utile. Un jour, j’ai été confrontée à quelqu’un qui faisait une attaque, ça a été le déclic pour devenir infirmière.” Aujourd’hui, si Maud n’exerce plus ce métier, elle continue de prendre soin des autres en enseignant le yoga en parallèle de la vidéo. Elle aimerait à l’avenir réaliser un documentaire sur le monde de la surdité, une thématique qui lui tient à cœur. Mais pour l’heure, Maud et Anne se concentrent sur un nouveau projet, musical cette fois, où elles sont passées devant la caméra pour les clips. Elles assurent le rôle de choristes pour Xadd, musicien et chanteur, qui se trouve être Xavier, le mari de Maud (et cousin d’Anne par ail leurs). En parallèle de son métier d’ingénieur environnement, Xavier Drezet a écrit et composé un album de 12 titres, “Barbare”, dont le premier single sort le 15 décembre sur la plateforme Spotify. n L.P. Prochaine projection du documentaire Notre belle forêt, le 5 janvier à L’Éco’lette au Bizot, et le 23 janvier à l’espace Donzel à Gilley

Entre Anne Chopard-Lallier et Maud Drezet, c’est une histoire de rencontre, de famille aussi, et surtout une même envie de raconter la vie à travers la caméra. Si les deux jeunes femmes du Val de Morteau ont un par cours hétéroclite, elles se rassemblent autour de deux points communs : la passion pour l’image et une sensi bilité pour prendre soin des autres. U ne fois n’est pas cou tume, celles qui s’épa nouissent derrière une caméra ou un objectif se font tirer le portrait. Si l’une s’ouvre plus facilement sur son parcours, la seconde reste plus prudente. Reste qu’entre Anne Chopard-Lallier et Maud Drezet, l’osmose et l’amitié trans paraissent à chaque mot échangé. Le duo qui co-crée des clips et des documentaires sous le nom Les films de Maud&Anne s’est rencontré en 2017 pour réaliser le clip de Ella/Foy, Rock in my shoes. “C’était notre premier pro jet ensemble, on s’est trouvées. On avait 12 heures pour faire le clip, on s’est tout de suite très bien entendues pour co-créer” , se souvient Maud. Ensemble, elles ont réalisé (entre autres) les clips de Min-Deed (Dolls) et de Pauline Silvant (Faire le bon choix), ou encore

Maud et Anne, un duo de réalisatrices du Val de Morteau qui se complètent (photo L’empreinte d’un instant).

a lancé son auto-entreprise de photographies en 2014. En paral lèle, elle continue d’exercer le métier d’auxiliaire de vie. “Être auxiliaire de vie, c’est prendre soin des gens, un peu comme avec la photo” , observe Anne. Elle a mêlé ses deux aspects profes sionnels dans une exposition qui s’est tenue à Charquemont en 2022. “J’ai photographié des per sonnes âgées dans leur quotidien en créant des mises en scène avec leurs rêves, leur passé.” Depuis 2015 trotte dans sa tête l’idée

avant de se rencontrer, elles par tagent, outre la passion pour l’image, l’envie de prendre soin des autres. Anne, la spécialiste de l’image, s’épanouit derrière la caméra tout autant que derrière un objectif d’appareil photo. Baignée depuis son enfance dans l’univers de l’image, avec une maman férue de photos et un papa, l’œil souvent collé à son caméscope pour capturer des moments de vie, Anne décroche des diplômes en photo et en audiovisuel. Elle

filmé le festival Le Chant du gros en Suisse voisine. Derniè rement, leur premier documen taire “Notre belle forêt” a été projeté à L’Atalante à Morteau.

crire le réel avec les documen taires. Et avec les clips, on sort du réel, on s’en éloigne et on va chercher la folie, ça permet de nous évader” , renchérit Maud.

Car avec les deux amies, comme pour la vidéo, tout est une question de balance et d’équilibre. Elles co-imaginent le projet

Les co-réalisatrices ont suivi Éloïse Olli vier, pédagogue par la nature, de l’asso ciation “Il Forêt V”, qui pratique des ate

Retranscrire le réel avec les documentaires.

et se complètent grâce à leur expérience respective et leur parcours hétéroclite. Si chacune a suivi des voies bien différentes

liers pédagogiques en forêt. “L’être humain nous captive, et on a aussi un petit grain de folie” , relève Anne. “On aime retrans

Toute l’équipe du journal C’est à dire vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année !