Journal C'est à dire 297 - Septembre 2023

DOSS I ER

Agence immobilière

Dans un marché tendu, les prix se stabilisent Si le Val de Morteau reste encore et toujours une niche immobilière avec des prix très élevés, l’agence Stéphane Plaza, nouvelle installée depuis 4 mois, reste positive malgré un marché qui se tend.

l Des achats de raison Quiconque côtoie le Val de Morteau le ressent : dans cet écrin de verdure à quelques kilomètres de la Suisse, les prix de l’immobilier restent hauts. À l’image de certaines annonces de biens sur Montlebon d’une maison de 95 m 2 à près de 352 000 euros ou de cet appar tement de 168 m 2 à Morteau à 546 000 euros. “Ici, nous restons dans une niche immobilière, même s’il est vrai que le marché se tend. Si les prix

l’un de leurs critères principaux réside dans la performance énergétique, au même titre qu’un garage ou une troi sième chambre. “Les gens revoient leurs critères à la baisse, estime Marie Berger, et certains s’éloignent du côté de Maîche ou de Valdahon pour trouver des biens moins chers.” l Le financement avant les visites Avec des conditions de prêt qui se dur cissent, et un apport de 10 % du mon

Julie Bouriot etMarie Berger gèrent avec Loïc Beraux l’agence Plazade Morteau, ouverte en mai dernier.

tant total, le rapport entre visite de biens et obtention de prêt s’inverse. Aujourd’hui, l’agence s’assure en amont que les clients ont estimé leur budget et sont presque sûrs d’obtenir le financement, avant de lancer les visites. “Cela évite des espoirs déçus

ne baissent pas encore, ils ont tendance à se stabiliser, en tout cas ils arrêtent de grimper, souligne Marie Ber ger, de l’agence mortua cienne Stéphane Plaza Immobilier. Pour autant, nous ne sommes pas forcé ment alarmés car se loger

Moins d’acheteurs malgré de plus enplus de biens en vente.

l Un marché locatif saturé Véritable point noir du Val de Morteau, le marché locatif est complètement saturé, d’où l’envolée des prix. “Nous sommes sur un territoire attractif car les gens travaillent en Suisse. Or, les trois quarts passent par la case location, du moins au début. Et puis, il y a les étudiants du lycée de Faure qui cher chent un logement en location.”

l Sortir du tableau noir régulièrement dépeint

et de perdre du temps” , replace Marie Berger. Car l’agence le voit bien : des biens à vendre, ils en ont toujours mal gré un foncier restreint, car de plus en plus de propriétaires cherchent à ven dre. Mais derrière, il y a moins d’ache teurs. Car là où ça coince, c’est le finan cement, plus que le prix élevé des biens du Pays Horloger.

reste un besoin primaire. Simplement, on revient à des achats de raison, plus que les années précédentes.” Le taux d’emprunt à 4,5 % contre 1 % il y a quelques années ainsi qu’un pou voir d’achat réduit, influe fortement. Conséquence observée par l’agent immobilier : les futurs acquéreurs deviennent très exigeants. Fait nouveau,

Malgré tout, Marie Berger reste opti miste. “Il faut sortir du tableau sombre qui est dépeint, ce sont des crises qui vont s’arrêter à un moment. Aujourd’hui, c’est possible de devenir propriétaire, il ne faut pas baisser les bras. Chaque dossier est particulier, on peut trouver des solutions. Et si ça n'est pas possible maintenant, ça le sera peut-être dans

six mois. Si on ouvre une nouvelle agence, c’est que l’on n’est pas inquiet. Il y a du travail, on est confiant sur les perspectives.” Autre signe prometteur, l’agence recrute comme beaucoup d’au tres secteurs. Mais ça, c’est un autre sujet épineux dans le Val de Morteau. n L.P.

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