Journal C'est à dire 294 - Mai 2023

VAL DE MORTEAU

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En bref…

pérennité. Les amateurs d’horlogerie ne s’y trompent pas, tout comme les revendeurs qui ne l’ont jamais abandonnée. La plupart des autres entreprises françaises qui existaient dans les années soixante dix, elles, ont presque toutes disparu… “Ce

a été immédiat” se souvient l’entrepreneur. Les années 70 et 80 ont été celles de l’en chaînement des succès au fil des collections et des modèles personnalisés. C’est aussi l’époque où Émile Péquignet, cavalier pas sionné, a commencé à sponsoriser des

chologue de Salomon qui assistait à l’en tretien d’embauche m’a dit : “Peut-être que vous manquez un peu de culture générale, mais vous avez le profil d’un vrai chef d’en treprise.” Cette phrase a sans doute fait tilt dans ma tête.” Automne 1972 : Émile Péquignet pose sa démission chez Cupillard-Rième. Commence alors un long parcours du combattant. Pour monter sa propre entreprise, Émile Péqui gnet doit apporter un capital de départ de 20 000 francs. Il ne les a pas. Et les banques, l’une après l’autre, lui ferment la porte au nez. Bien sûr, elles avaient eu des consignes… C’est finalement la Société Générale, (une banque qui ne travaillait pas avec Cupillard-Rième) qui lui accordera son premier prêt non sans qu’il ait aupa ravant fait la tournée des amis et des proches pour rassembler les garanties nécessaires. “Cette période été très compli quée. Mais j’y croyais tellement ! Je n’avais aucun doute sur mon projet !” dit-il. Sentant qu’il y avait un vrai créneau à développer dans la création horlogère, il se lance. Et c’est aux fabricants suisses qu’il s’adresse dès le départ pour lui fabri quer les modèles qu’il avait lui-même créés. “Ils ont accepté une échéance de paiement à 120 jours. C’est comme ça que j’ai pu démarrer.” La première collection des montres Péqui gnet est ainsi présentée en janvier 1973, en même tant qu’Émile Péquignet crée offi ciellement son entreprise. “Je suis monté à Paris le 15 janvier avec 600 montres. J’ai tout écoulé en une semaine…” La success-story pouvait alors démarrer. Les Drugstores Publicis ont présenté les montres Péquignet dans leurs vitrines. “J’avais à ce moment-là le produit qui cor respondait à une nouvelle attente. Le succès

l Bois Le week-end des 16 et 17 sep tembre est organisé au Gardot (Montlebon) la fête du bois, de la nature et du sport. Afin de préparer et organiser au mieux cet événement inédit sur le Val de Morteau qui met à l’honneur les métiers du bois, l’association A.P.P.A.T. (association pour le partage avec tous) à l’initiative de la manifestation, recherche des bénévoles. Une réunion a lieu le jeudi 15 juin à 19h30, salle des jardins à la mairie de Montlebon. Contact: appat montlebon@gmail.com l Gazette Le numéro 12 de la gazette réalisée par Yves Droz de Vil lers-le-Lac vient de sortir. Elle est en vente à la Maison de la Presse, à Villers-le-Lac, à la librairie les Trois Souhaits, à Morteau, à l’imprimerie Chopard à Maîche, et à la mairie de Vil lers-le-Lac. Dans ce nouveau numéro notamment un long chapitre sur Grand’Combe-Cha teleu, l’histoire du monument aux morts de Morteau (désor mais inscrit aux monuments historiques), le quartier du Mon dey à Morteau ou encore l’école des Fins.

qui a contribué en partie au déclin des entreprises horlogères locales, c’est qu’elles n’ont pas eu de poli tique de marque, ni de politique de marketing. Et une fois que les mou vements se sont mis à être fabriqués par des grands groupes interna tionaux soutenus par les grandes

concours hippiques internationaux. “La notoriété de la marque a été poussée au plus haut grâce à ce genre de partenariats.” Et c’est en 2004, trente et un an après s’être lancé dans cette aven ture qu’Émile Péquignet se résout à vendre son entreprise. Malgré

Les banques, l’une après l’autre, lui ferment la porte au nez.

banques, ils ne leur restaient plus que les yeux pour pleurer…” estime aujourd’hui Émile Péquignet. Cinquante ans plus tard, depuis sa ferme du Pré-Oudot, en jetant son œil bleu dans le rétroviseur, Émile Péquignet est évidem ment fier de son parcours, mais sans doute trop modeste pour clamer cette fierté. n J.-F.H.

les soubresauts qu’a connus ensuite la marque avec le premier repreneur, c’est un nouvel investisseur qui a repris récem ment en main les destinées de la marque. 50 ans après sa création, Émile Péquignet se félicite de voir que la saga perdure. Sans doute que l’aventure humaine qui se cache derrière cette marque devenue ico nique a inconsciemment contribué à sa

C’est dans sa ferme du Pré-Oudot, à Fournets

Luisans, qu’Émile Péquignet coule une retraite heureuse, au milieu des chevaux.

important, “mais ça ne se plaisait pas. Je suis donc revenu chez Cupillard. Mais ça sentait un peu le réchauffé pour moi…” admet-il. Bon skieur, passionné de sports d’hiver, Émile Péquignet posera alors sa candida ture chez Salomon à Annecy. L’équipemen tier cherchait son directeur commercial France. “Je n’ai pas été pris, mais le psy

Émile Péquignet dans les années soixante-dix, quand tout a démarré.

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