Journal C'est à dire 293 - Avril 2023
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PLATEAU DE MAÎCHE
Charquemont
Barbara Prablowska sublime la danse
classique et contemporaine
“La danse est pour tout le monde”, résume la philosophie de la professeure. Elle y pratique la méthode d’enseignement de la “Royal Academy of Dance” de Londres.
P ar ce glacial et pluvieux matin de printemps, les dan seuses arrivent. Inès, 15 ans, pratique depuis 10 ans et n’a jamais arrêté pendant
les longs mois de confinement et de fermeture. “J’aime tout dans la danse, les pointes, la magie du tutu blanc, les paillettes. Même si je pratique d’une manière ludique, il faut beaucoup tra
vailler” , déclare la jeune fille. Inès a convaincu Solène, sa meilleure copine de la rejoindre cette année. “Je pratique la plongée et l’équitation, mais la danse me permet de me dépenser physique
ment et de me changer les idées” , pré cise-t-elle. Gabrielle, 13 ans et 4 ans de pratique nous rejoint. “C’est le dessin animé Ballerina en 2016 qui a éveillé ma passion pour la danse. J’ai fait de la gymnastique mais maintenant j’adore tout dans la danse et je conti nuerai” , se confie-t-elle. “Je suis très fière. J’avais envoyé 7 danseuses au Concours National de la Confédération Française de Danse et les filles ont obtenu une médaille d’or, deux en argent, trois en bronze et un accessit pour Gabrielle” , ajoute la professeure. Originaire de Cracovie, Barbara Pra blowska a suivi son mari depuis déjà pense toujours que la danse classique est compliquée et nécessite des qualités physiques hors du commun. “Mais la philosophie anglaise est tout autre. C’est le plaisir de la danse pour tous et pour tous les âges” , poursuit Bar bara. Ne maîtrisant pas la langue française, elle avoue avoir eu des difficultés à s’intégrer. Mais, déterminée, elle fran chit ces obstacles et se dit que la meil leure façon de progresser, c’est de tra vailler. “Grâce à Roland Martin, le 7 ans. “J’ai commencé à pra tiquer en Pologne et je suis par tie trois ans à Londres pour y apprendre la méthode anglaise” , explique-t-elle. On
maire de Charquemont, j’ai vite trouvé ma place. Il m’a permis de démarrer mon activité à la Maison des Services” , se souvient-elle. Ses 17 premiers élèves deviennent 35 en fin d’année et presque 100 avant la crise sanitaire. Les locaux s’avéraient trop exigus et au printemps 2020, elle investit le local au 15, rue de la Vierge à Charquemont. Mauvais timing qui ne la démonte pas. Barbara poursuit ses cours en ligne même si elle avoue que pour une acti vité sociale comme la danse ce n’était pas idéal. “Septembre 2022 constitue le vrai redémarrage malgré beaucoup danse acrobatique de sa collègue Petya Garbowska. “Avant le Covid, j’avais trois garçons mais plus aucun aujourd’hui. J’espère toujours que l’exemple de Germain Louvet, danseur étoile de l’Opéra de Paris qui a des racines familiales locales, suscitera de nouvelles vocations” , s’étonne Barbara. Son groupe participera à la fête de la musique en juin prochain et donne également rendez-vous pour un pique nique le 24 juin. n Ph.D. de doutes sur l’avenir, vite effa cés” , avoue-t-elle. 80 élèves régulières fréquentent son cours. Elle accueille également dans son studio les cours de
“Le plaisir de la danse pour tous.”
Gabrielle, Solène, Inès et Barbara Prablowska, leur professeure.
En bref… l Gym-poussette Deux nouveaux cycles gym poussette (activité physique adaptée aux jeunes mamans d’enfant jusqu’à 12 mois) seront proposés aux jeunes parents du territoire le jeudi de 9 heures à 11 heures à la mairie de Mon tlebon (salle mise à disposition gratuitement par la municipalité). Chaque cycle compte 5 séances : le premier débute le 27 avril, le second le 8 juin. La séance est animée par un ensei gnant en Activité Physique Adaptée. Participation gratuite, financée par l’association C.P.T.S. du Pays Horloger, sur inscription à contact@cpts-pays horloger.fr ou au 07 89 09 82 31. Le tapis de gym, un tapis de change et un chauffe-biberon sont mis à disposition. Ouvert au second parent. l Plastivaloire Du mouvement à la société Plastivaloire de Morteau (ex Fabi). La direction a présenté fin mars aux représentants du personnel un projet d’arrêt de son unité de chromage (rue du Maréchal Leclerc) et de déve loppement de ses activités d’in jection et de montage.
L’association “Revis”, recyclerie militante Liebvillers Au cœur du village de Liebvillers, 190 habitants, Manon Silvant et une poignée de bénévoles font vivre un projet citoyen, pédagogique et largement ouvert sur l’extérieur.
L’ association a été créée en 2015 par deux amies, Manon Silvant, la présidente actuelle, et Sybille Dayer qui depuis a quitté la région. “Deux facteurs nous ont poussés à agir: les déchetteries sauvages dans le secteur de Saint-Hippolyte où l’on ne trouvait malheureusement pas que du végétal, et les encom brants au bord du trottoir qui
vide du Fort du Lomont, mais il s’agissait d’une solution tempo raire” , poursuit-elle. Des maires ont été sollicités pour ce beau projet, sans succès. Un local libre de 120 m² à Liebvillers s’est libéré et “Revis” a saisi l’oppor tunité. “Nous n’avions pas de budget, aucune subvention, peu de soutien des collectivités, mais un engagement total avec nos six bénévoles actifs” , se rappelle Manon. réguliers. Le deuxième samedi du mois, une cinquantaine de personnes viennent de Sancey, Belfort, Pont-de-Roide, Saint Hippolyte et du plateau de Maîche pour y apporter des objets (sauf meubles et matelas) ou en acheter. “Le prix est libre, chacun donne ce qu’il veut selon ses moyens, ce qui permet à des L’association fonctionne avec une cotisation annuelle modique à par tir de 5 euros pour sa centaine d’adhérents
pouvaient encore être uti lisés” , déclare Manon. Il faut avouer que les habi tants du secteur sont éloignés de la déchetterie de Maîche ou des asso
Yolande Raucaz, Manon Silvant (présidente), Guillaume Cottez, Hervé et Michelle Roger (de gauche à droite).
“Chacun donne selon ses moyens.”
en pleine nature à travers la démarche créative de plusieurs artistes. Ces deux expositions ont déjà été plébiscitées à Belfort, Giromagny, Morteau, Maîche, Montbéliard, Pierrefontaine… En attendant, Manon Silvant et son équipe donnent un prochain rendez-vous à Liebvillers le samedi 13 mai. Information: “Revis” au 06 86 25 55 01. n Ph.D.
sition nous place dans la peau d’un enquêteur et nous donne des astuces pour économiser de l’argent tout en protégeant la planète” poursuit Manon Sil vant. La seconde, “Revis ou la vie sau vage des décharges”, veut sen sibiliser aux causes et aux consé quences des décharges sauvages. Elle vise également à redonner de la valeur aux déchets jetés
foyers modestes de trouver des articles qu’ils n’auraient pas les moyens de s’offrir” , constate la présidente. Parallèlement, “Revis” a conçu et réalisé deux expositions didac tiques qui peuvent être louées. La première s’intitule “Qui a tué la poubelle ?” “À travers des pièces emblématiques de la maison et des événements particulièrement propices au gaspillage, cette expo
ciations récupérant des objets pour leur donner une seconde vie (Le Russey ou Montbéliard). C’est lors d’une visite des recy cleries de Quingey et de Baume les-Dames que leur projet s’est précisé. “Nous ramassions quan tités d’objets et remplissions nos garages. L’occasion s’est présentée d’en stocker dans un bâtiment
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