Journal C'est à dire 292 - Mars 2023

PLATEAU DE MAÎCHE

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Un espace de télé-travail dans l’ancienne école primaire Communauté de Communes du Pays de Sancey-Belleherbe

Zoom L’épidémie de coronavirus a boosté le télé-travail E n novembre 2019, 7,2 % de Français pratiquaient le travail à la maison. Lors des confinements, ce chiffre a bondi à 30 % et s’est depuis stabilisé autour de 20 %. C’est une véritable révolution cultu relle à laquelle entreprises et salariés ont dû faire face. Il n’a pas été facile pour les particu liers de s’aménager un espace de travail au domicile et de s’adapter à une nouvelle routine conjuguant vie professionnelle et familiale sous le même toit. Les employeurs ont été contraints de revoir leurs méthodes de management et de mettre en place les logiciels adaptés pour tirer parti de cette nouvelle donne. Un cadre juri dique clair existe et les entre prises disposent d’une charte adaptée à ce nouveau mode de collaboration (régulier ou occasionnel). Toujours est-il que le télétravail s’impose dans notre économie bien qu’il se limite à certaines professions. n

des nouveaux modes d’organi sation du travail” , poursuit-elle. “En 2018, c’est à la suite d’une discussion avec des entrepreneurs locaux que les élus de la C.C.P.S.B. ont lancé ce projet de tiers-lieu, qui devient un des pre miers de la région en zone rurale” ajoute Frédéric Cartier, vice-pré sident de l’institution en charge du développement économique. Après une étude de marché réa lisée par “Relais d’entreprise”, une société spécialisée dans les bureaux dédiés au co-working, la collectivité a décidé de réha biliter l’ancienne école des filles plus grande souplesse des sala riés en télé-travail, à l’heure, à la journée ou à la semaine” , pour suit M. Cartier. “Cet espace s’adresse aux actifs en leur offrant une alternative au déplacement et au télé-travail à domicile. Il participe également à l’attracti vité du territoire en favorisant l’installation de familles et de jeunes salariés” , précise M me Bar rand. Mais il séduira des entre preneurs indépendants souhai tant dissocier vie privée et professionnelle, et recevoir des de Sancey. “Ces locaux, trois bureaux, un open space et une salle de réu nion équipée d’un sys tème de vision-conférence, pour ront accueillir avec la

relations d’affaires dans un cadre valorisant. Véritable lieu d’échanges et de culture, la salle de conférences sera accessible aux associations et entreprises ou organismes extérieurs pour l’organisation de formation, conférences, expo sitions… “Cette réalisation d’un montant avoisinant les 270 000 euros, cofinancée à 80 %, par l’État, la Région au travers la commune de Sancey, le Dépar tement et le S.Y.D.E.D. (Syndicat d’Énergies du Doubs), laisse à la charge de la communauté de communes un peu moins de collectivité se veut, comme pour les zones d’activités de Sancey et Vellerot-lès-Belvoir, ou les pépi nières d’entreprises de Sancey et bientôt Belleherbe, être un faci litateur de nos entrepreneurs et de ceux qui souhaitent rejoindre notre secteur rural et dynamique à la qualité de vie sans équiva lent” , plaide Frédéric Cartier. “Le soutien à l’économie, véritable poumon de notre territoire, reste notre priorité absolue” , conclut il. n Ph.D. 50 000 euros” , se féli cite le vice-président. C’est donc en mai pro chain que ces locaux de 180 m² seront ouverts à la location. “Ainsi, par ce projet, la

rurales comptant moins de 350 habitants” , constate Marie Bar rand, directrice générale des ser vices de la C.C.P.S.B. Deux actifs sur trois travaillent hors du territoire et cet éloigne ment est synonyme de distance et de temps de plus en plus important pour se rendre au tra vail. “L’enjeu est d’apporter des réponses novatrices et opération nelles, en lien avec les évolutions

La Communauté de Communes du Pays de Sancey-Bel leherbe (C.C.P.S.B.) souhaite apporter aux entrepreneurs et aux habitants du territoire une solution permettant d’améliorer leur qualité de travail et de vie.

L’ idée de base de ce nou vel espace est de déve lopper le secteur en rapprochant l’emploi de l’habitat. “Notre communauté de communes compte 5 801 habi

tants répartis sur 27 villages. Nous sommes éloignés des pôles urbains et notre territoire, à l’ex ception de Sancey (1 304 admi nistrés) et Belleherbe (604 rési dents), est composé de communes

Un atout pour

l’attractivité du territoire.

Un tiers-lieu en zone rurale dans l’ancienne école des filles de Sancey.

En bref… l Pierrefontaine-les-Varans Un nouvel espace France services a ouvert ses portes à Pierrefontaine les-Varans. Cet espace accompagne désormais les usagers dans la réa lisation de leurs démarches numé riques. Ce nouvel espace France Services complète le maillage ter ritorial des 28 structures déjà exis tantes. Chaque espace France ser vices dispose au minimum de deux agents formés pour accueillir et accompagner les usagers dans leurs démarches. l Anniversaire La coopération intercommunale dans le Val de Morteau fête son 50ème anniversaire cette année. C’est en 1973, sous l’impulsion notamment de Christian Genevard, que le district du canton de Morteau est né. C’était alors le deuxième district de France. Cette coopération a permis aux élus de l’époque de réaliser ensemble ce que séparément ils n’auraient pas eu les moyens de construire : le collège Jean-Claude Bouquet et le lycée Edgar Faure, le théâtre de Morteau, le réseau d’assainissement du territoire et les premières stations d’épuration, le centre nautique, etc. Cet anniversaire sera célébré par les élus actuels les 17 et 18 novem bre prochains.

“Alamo” reste fidèle au rock des 70’s et 80’s Le Russey

Les cinq musiciens du groupe se produiront dès ce prin temps sur les événements festifs et touristiques de la région. Du beau et du gros son en perspective !

L a formation doit son nom au titre éponyme des “Shadows”. Ce groupe britannique de rock fondé en 1958 demeure une référence en guitare élec trique. Hank Marvin est d’ail leurs considéré comme le musi cien le plus influent du XX ème siècle par Mark Knopfler ou David Gilmour. frère à la guitare, Delphine Hou zer-Boudon leur nièce aux cla viers, Jean-Luc Chavot à la basse et Bernard Pavy au chant et nombreux instruments à vent). Plusieurs d’entre eux jouaient déjà dans d’autres groupes régionaux comme “Mus tang” ou “Amazone”. “J’ai tou jours baigné dans la musique avec mon père que j’accompa gnais à l’accordéon pour les noces et événements familiaux” , se souvient Gaby. Il a d’ailleurs effectué son service militaire Réunis au sein d’une association, les musi ciens d’Alamo fêtent leurs dix ans d’existence (Gaby Dromard à la batterie, Thierry son

dans la musique du 35 ème R.I. de Belfort. Puis vient la belle époque des soupers dansants et des bals. L’arrivée des Disc Jockeys dans les soirées festives met alors à mal tous ces groupes du samedi soir. “J’aime bien ces musiques qui traversent les âges. Les années 50 et 60 ont jeté les bases

du rock et les années 70 et 80 ont laissé des traces jusqu’à aujourd’hui” , se félicite Thierry. Les titres des “Sha dows” bien sûr, mais

Une musique qui a traversé trois générations.

aussi de “Pink Floyd”, des “Rol ling Stones” ou de “Dire Straits” ont influencé trois générations et constituent l’essentiel de leur répertoire. “On n’a pas inventé grand-chose musicalement depuis ces années-là. Et je ne suis pas sûr que dans les années 2050 on jouera toujours la musique des années 2020” , constate Gaby, un brin provo cateur. Pour préparer cette nouvelle saison 2023, ils se retrouvent régulièrement pour répéter les

En concert au Russey en juin 2022 : Delphine Houzer-Boudon, Gaby Dromard, Thierry Dromard, Jean-Luc Chavot et Bernard Pavy.

D’ores et déjà, de nombreuses dates sont programmées. On pourra écouter le groupe et ses titres dansants lors de plusieurs marchés nocturnes (le 24 juin au Russey, le 30 juin à Conso lation et le 4 août à Belvoir).

titres qu’ils vont offrir à leurs fans. “Après deux ans de vaches maigres, beaucoup d’événements festifs ont été programmés l’été dernier, permettant à des groupes comme le nôtre de retrouver leur public” , constate Delphine.

“D’autres dates viendront s’ajou ter. Le public a pris l’habitude d’écouter les groupes locaux et apprécie l’ambiance festive et bon enfant de ces manifesta tions” , conclut-elle. n Ph.D.

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