Journal C'est à dire 291 - Février 2023

V A L D E M O R T E A U

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Les anges gardiens de l’église de Derrière-le-Mont Montlebon

l’église de Derrière-le-Mont construite en 1764 témoigne d’un entretien régulier et minutieux. Unmois sur deux,Maxime Jac quot et sa femme Jeannette se relaient avec Bernadette Sauge afin d’ouvrir et fermer tous les jours le lieu de culte. “Si on n’est pas là, personne ne le fait…” , résume simplementMaxime Jac quot. À 89 ans, l’ancien horloger a la mémoire aussi précise qu’une pendule. L’entendre raconter anecdotes et histoires sur le hameau qui l’a vu naître et où il a vécu toute sa vie, c’est remon ter le temps où tout prend vie. De sa maison familiale où se tenait un restaurant qui faisait office de boulangerie, d’épicerie et où le téléphone a été installé en 1909 en passant par l’histoire des deux écoles, et bien sûr celle de l’église, Maxime Jacquot se souvient des moindres détails. “L’église a été construite en deux fois. Le clocher a été ajouté en 1878” , retrace l’alerte octogénaire qui ajoute les yeux riants à ce souvenir. “On a changé le coq en 1967, l’abbé Ferreux l’a béni et j’étais là, au-dessus de l’échafau

Depuis quelque temps, le clocher de l’église de Der rière-le-Mont souffre de l’humidité. Si l’édifice est sécurisé, la commune tente de trouver des financements pour des travaux de restauration. En attendant, trois habitants du hameau se relaient afin d’entretenir ce patrimoine.

Maxime Jacquot, avec sa femme Jeannette et Bernadette Sauge, veille sur l’église de Derrière-le Mont.

D ans l’église paroissiale de Saint Jean-Bap tiste, les missels sont sagement rangés

devant les bancs impeccablement alignés. Quelques fleurs ornent les autels. Bien que très peu de messes s’y tiennent encore,

églises, il est difficile pour la commune de 2 000 habitants de financer des travaux sur ce patri moine. “On ne néglige pas pour autant nos églises. On réfléchit à une sorte de mécénat ou de souscription” , souligne l’élue s’ap puyant sur l’exemple de l’asso ciation desAmis de Fontenottes, créée pour refaire l’église de ce hameau. “Ce qu’on veut, c’est que notre patrimoine soit entretenu” , précise-t-elle tout en saluant chaleureusement le travail dévoué et bénévole d’habitants, à l’image deMaxime et Jeannette Jacquot, et Bernadette Sauge, les anges gardiens de Saint Jean Baptiste. n L.P.

la vie des habitants, sonnant à 7 heures, midi et 19 heures. Si une panne survient, il prévient immédiatement lamaisonPrêtre de Mamirolle, campaniste de métier.Vigilant, il a fait débran cher l’orgue pour prévenir tout risque d’incendie. dité. “On le surveille mais il n’y a pas de danger immédiat, ras sure lamaire Catherine Rognon. On a fait venir une entreprise qui a sécurisé l’endroit. On ne prend pas les choses à la légère, il va falloir un jour le restaurer.” Montlebon possédant trois Malgré tous ces bons soins, l’église accuse le temps. Le clocher subit les assauts de l’humi

dage.” S’appuyant sur sa canne, il contemple les deux immenses peintures murales disposées sur les collatéraux. “Elles ont été peintes en 1949 et 1950 directe ment sur place par Viebert, un peintre originaire de Morteau, replace cente de croix. L’autre figure la Vierge Marie. En arrière-plan, on distingue la vierge duRondot. Dans les gens représentés, on reconnaît ceux du village. J’ai connu tout ce monde-là.” L’homme reste attentif au bon état des cloches, qui rythment Maxime Jacquot. L’une présente l’église de Der rière-le-Mont avec la des

L’église a été construite il y a 259 ans.

Le clocher de l’église, construit dans un second temps en 1878, souffre aujourd’hui de suintements d’humidité. Photo d’archives tirée du livre de Bernard Vuillet et Georges Caille “Le Val de Morteau et les Brenets en 1900”.

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