Journal C'est à dire 291 - Février 2023

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Pays de Maîche “Allô Kangourou”, le nouveau service de transport sur le territoire La recyclerie “Rebon” et la Communauté de Communes du Pays de Maîche viennent de nouer un partenariat “gagnant-gagnant” au service de la population.

Rolex va recruter 2 000 personnes en Suisse Horlogerie

Selon les médias suisses, le groupe horloger prévoir de créer 2 000 emplois et investir 1 milliard de francs dans sa future usine de Bulle (canton de Fribourg). B ulle pourrait accueillir un gros projet industriel impliquant Rolex. Selon une information de la R.T.S., le groupe horloger gene vois Rolex compte créer 2 000 emplois et investir 1 milliard de francs dans la deuxième ville du canton de Fribourg. L’information a été confirmée par Olivier Curty, le pré sident du Conseil d’État fribourgeois. “Un projet d’une rare ampleur est sur

les rails à Bulle avec la prestigieuse entre prise Rolex” , a-t-il indiqué. Après Genève et Bienne, Rolex souhaite donc s’installer à Bulle, le chef-lieu grué rien à la démographie dynamique. Le géant mondial de l’horlogerie aurait choisi la ville pour y construire un nou veau site de production. Rolex compterait y créer 2 000 emplois à terme, dans la

C e projet était dans les tuyaux depuis 2019. “Lors d’une enquête publique, un vrai problème de mobilité s’était fait jour au sein de notre pays rural et montagneux de 43 communes” , déclare Franck Villemain, président de la C.C.P.M. “Depuis mon arrivée à la présidence de la collectivité, j’ai toujours prôné l’équité au sein du ter ritoire, qu’il soit de Maîche,Montancy, Les Terres-de-Chaux ou Rosureux, chacun doit trouver le même accès aux services” , poursuit-il. “La colla boration avec Rebon était naturelle car elle apportait une double utilité sociale à ce service de transport en milieu rural” , ajoute Jean-Marc Lerat, le président de la recyclerie. D’abord, recréer du lien social après ces années Covid était devenu une nécessité. Mais c’est bien souvent la mobilité qui bloquait les gens. On ne peut pas toujours solliciter son voisin pour un déplacement. “Germaine de Courtefontaine était aux anges quand pour la première fois nous avons pu l’amener à son cours de yoga rencontrer ses copines. C’était vraiment énorme

zone industrielle de Bulle, le long de l’autorouteA 12. Cette future usine devrait être inau gurée en 2029, sur deux par celles de 100 000 m 2 au total. La firme à la couronne dorée

“J’aime partager avec les gens.”

aurait été notamment séduite par la position centrale de Bulle et du canton de Fribourg, entre Berne et l’Arc léma nique. n

Franck Villemain (président de la C.C.P.M.), Jean-Marc Lerat (président de Rebon) et Josepha Giuseppa, conductrice d’Allô Kangourou.

Le service fonctionne pour l’instant du mardi au jeudi de 9 heures à 17 heures sauf jours fériés. Il suffit de réserver la veille de son déplace ment, du lundi au vendredi de 9 heures à 12 heures, au 09 70 66 79 92. Il est évident que les trajets pourront grouper plusieurs passagers et que les horaires seront définis pour optimiser les transports. Le tarif unique est de 0,30 euro du kilomètre avec un maximum de per ception de 4 euros par trajet et par personne. “C’est la concrétisation d’un beau projet et Jean-Marc et moi sou haitons remercier Éloïse et Céline pour leur implication totale dans Allô Kangourou” , conclut Franck Ville main. n Ph.D.

conduite, du contact avec le public, mais aussi tenue du standard télé phonique, gestion des plannings d’in tervention et organisation des dépla cements dans un souci de limiter l’impact environnemental” , précise Céline Renaud, directrice de Rebon. “Une commission de travail mixte a été chargée de définir les contours de ce nouveau service. Les idées bouillon

naient, il y avait un vrai partage” , note M. Lerat. “Nous avons obtenu le sou tien du Plan Avenir Mon tagne financé par le Plan

pour elle” , se souvient Eloïse Grassi, responsable du C.I.A.S. (Centre Intercom munal d’Action Sociale). D’autre part, Rebon emploie

“Un projet d’une rare ampleur.”

de Relance et porté par l’Agence Natio nale de Cohésion des Territoires. L’achat du premier véhicule a bénéficié du financement de laMutualité Sociale Agricole” , complète M. Villemain.

17 salariés en insertion et c’était l’oc casion rêvée pour leur apporter de nouvelles compétences essentielles pour la suite de leur parcours profes sionnel. “Il y aura bien sûr de la

Le célébrissime groupe horloger poursuit son expansion.

Une bonne santé économique en trompe-l’œil ? Tribunal de commerce Le tribunal de commerce de Besançon a tenu son audience solennelle de rentrée. La juridiction constate un faible nombre de procédures collectives, mais qui cache sans doute une autre réalité…

En bref…

l Distillerie L’office de tourisme du Pays du Haut-Doubs organise le 27 février de 10 h 30 à 12 heures, sa dernière matinée d’accueil des vacances à la dis tillerie Bourgeois à Arçon. Visite de la distillerie et diffusion d’un diaporama sur les sites à visiter, les commerçants partenaires et les animations hivernales. Entrée libre. Plus d’infos au 03 81 38 10 32. l Abbaye Venez découvrir le mercredi 22 février de 17 h 30 à 19 heures, l’abbaye de Mont benoît en soirée : l’église avec son chœur Renaissance, le cloî tre médiéval du XII ème siècle et le cachot. Visite du nouveau musée de la République du Sau geais avant de se retrouver dans l’ancienne cuisine des moines pour une collation aux saveurs locales. Réservation obligatoire. Plus d’infos au 03 81 38 10 32 ou sur http://www.tourisme-loue saugeais.fr

L es différentes crises - Covid, pénurie de matériaux, guerre en Ukraine, énergie… - ont-elles mis à mal les entre prises du Doubs en 2022 ? Para doxalement, les chiffres com muniqués par le président du tribunal de commerce Pierre André Dubreuil lors de l’au dience solennelle de rentrée du 27 janvier sont rassurants : “Le nombre de procédures collectives (redressements, liquidations judiciaires…) est demeuré faible en 2022 : 160, contre 224 en 2019 et 343 en 2013” indique

le président de la juridiction. Ces bons chiffres semblent cependant cacher une autre réalité : “L’année qui s’ouvre risque d’être particulièrement difficile” estime le magistrat bénévole. Un chiffre pour illus trer cette prédiction : le nombre d’injonctions de payer ordon nées par le tribunal est passé de 337 en 2021 à 612 en 2022. Un signe sans doute annoncia teur d’assez nombreuses faillites des entreprises les plus fra giles. Ce constat - 30 % de procédures collectives en moins - aurait pu

Le procureur de la République Étienne Manteaux estime que le non-paiement des charges sociales par de nombreuses entreprises est “une bombe à retardement.”

nant de fait son rôle de “lanceur d’alerte” sur la situation des entreprises. “Le paiement des charges aurait dû reprendre en 2022. Or, il y a encore de nom breuses entreprises qui n’ont toujours pas repris le paiement de leurs charges sociales et l’Urs saf ne les a pas assignées au tribunal. J’estime que c’est une

bombe à retardement en plus de constituer une sorte de rup ture d’égalité entre les entre prises qui paient leurs charges et celles qui ne le font pas.” Le procureur confirme lui aussi clairement que le réveil risque d’être douloureux cette année pour l’économie locale. n J.-F.H.

réjouir le procureur de la Répu blique Étienne Manteaux dans son réquisitoire. Au contraire. Ce dernier explique qu’en 2020 et 2021, avec la crise Covid, l’Urssaf qui d’habitude assignait des entreprises qui tardaient à payer leurs charges sociales, ne le fait plus au nom du “quoiqu’il en coûte”, abandon

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