Journal C'est à dire 291 - Février 2023

R E T O U R S U R I N F O

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Un tableau de Slash pour Slash

Passage de témoin au Téléthon du Val de Morteau

ÉDITORIAL

Résilience L’hiver, et ses caprices. Mais aussi ses cadeaux. Si la neige a fait cruellement défaut pour les vacances de Noël, elle est tombée comme une offrande à partir du 20 janvier sur notre massif. Ces pré cipitations, suivies d’un temps froid et ensoleillé dans l’ensemble, ont offert aux vacanciers de notre zone, et offrent encore à ceux qui ont la chance d’être en séjour dans le Haut-Doubs, des conditions de pratique des sports d’hiver idylliques. La glace a même permis aux visiteurs de découvrir les charmes de certains plans d’eau du secteur et de s’adonner aux joies du patin ou du hockey. Vue sous cet angle, la carte postale du Haut-Doubs est belle. Mais derrière ce décor parfait, personne ne peut cacher les inquiétudes des acteurs du tourisme face aux bouleversements climatiques qui touchent en premier lieu sans doute nos régions de moyenne montagne. Les saisons hivernales où le ski alpin fonctionnait plus de 100 jours par hiver et où la saison du nor dique s’étalait en continu de novembre à fin mars, tout cela fait sans doute partie d’un passé, proche, mais révolu. Pour autant, faut-il renoncer à proposer une offre touristique hivernale ? Sans doute pas. Les collectivités locales, comme la communauté de communes du Val de Morteau, dans un esprit de résilience sans doute pétri de bon sens paysan, continue à mettre tout enœuvre pour proposer aux vacanciers une offre neige dès que l’or blanc fait son appa rition. Grâce à un travail dans la dentelle de ses équipes, et à du matériel inno vant, les pistes peuvent être damées dès que les premières chutes de neige sont suffisantes. La souplesse et la réactivité sont devenues les maîtres mots en matière de politique touristique hivernale. Et preuve que cette sorte de realpolitik fonctionne, c’est que de nou veaux acteurs du cru, jeunes pour la plupart, continuent à s’investir dans cet écosystème hivernal, fût-il éphémère certaines années, en proposant des animations de plus en plus variées aux touristes désormais demandeurs “d’ex périences” plus que d’activités. Certaines stations de moyenne montagne ont annoncé la couleur, à l’image de Méta bief qui a clairement programmé la fin du ski alpin après 2030. Ici, dans nos petites stations à caractère familial, on s’adapte, simplement, à ce que la nature voudra bien nous donner. Et tant qu’il y aura de la neige, il y aura du plaisir ! Bonnes vacances à ceux ont la chance d’y être encore. n Jean-François Hauser

L es bénévoles du Téléthon se sont réunis le 9 février dernier à la salle des fêtes de Villers-le-Lac pour tirer le traditionnel bilan de la précé dente édition. Après plusieurs annulations, le challenge était d’abord de remobiliser les troupes. Sur ce point, le prési dent du comité d’organisation PatriceMollier peut se dire satis fait. “L’édition 2022 s’est bien déroulée, malgré quelques temps morts pendant le week end. Mais la dynamique est bien là, le Téléthon est relancé à l’échelle du Val de Morteau et

sur ce point, c’est une vraie réussite” commente le président sortant. Sur le plan financier, l’association organisatrice a pu signer un chèque de 20 200 euros au profit de l’As sociation française contre les myopathies (A.F.M.). “Nous leur avions annoncé qu’on essaierait de leur verser 15 000 euros, c’est donc mieux que prévu” ajoute M. Mollier. Cette réunion du 9 février servait de bilan, mais a aussi permis de tracer l’avenir de la mani festation dans le Haut-Doubs. Patrice Mollier a transmis le

flambeau à une nouvelle équipe d’organisation, rajeunie, qui pilo tera l’édition 2023. L’association organisatrice est pour la pre mière fois présidée par une femme, Jennifer Rognon. “Avec ce nouveau comité, l’avenir du Téléthon dans le Val de Morteau est assuré, c’est une grande satisfaction pour moi” ajoute Patrice Mollier qui sera toujours là pour donner un coup de main aux nouveaux pilotes d la mani festation. Le prochain Téléthon aura lieu à la salle des fêtes de Villers-le-Lac les 8 et 9 décem bre prochains. n

Ngoc Thanh LE a peint

dans le reflet des lunettes de Slash, le visage de Meegan Hodges, la compagne du guitariste (photo Yvon Joubay).

L es célébrités du monde de la musique et du cinéma sont une source d’inspiration pour Ngoc Thanh LE, artiste peintre ins tallé au Bélieu. C’est en s’intéres sant à des visages connus, aux quels il donne une expression singulière, qui se détache sur un fond wildstyle graffiti , que Thanh se fait connaître. Après avoir convo qué sur ses toiles Gainsbourg, Bri gitte Bardot, Marlon Brando, Robert De Niro, John Travolta, Prince, Al Pacino, Freddie Mercury, David Bowie, Clint Eastwood, ou Bruce Lee, il a peint pour la première fois Slash, l’emblématique guitariste

des Guns n’ Roses. Ce tableau très rock est une com mande pour Slash lui-même ! “Une personne qui connaît Slash est venue vers moi. Elle avait vu mon travail et elle m’a demandé de faire son portrait. Elle voulait profiter du passage du groupe à Munich cet été pour lui offrir le tableau” raconte Thanh. Ce fut fait. L'œuvre est désormais en Californie, à Los Angeles, là où vit le charismatique guitariste des Guns n’ Roses. “C’est une fierté pour moi. J’ai du mal à me rendre compte” confie Thanh dont les tableaux commen cent à s’exporter. n

Patrice Mollier

a passé le flambeau à un nouveau comité d’or ganisation.

Les buralistes se sentent soutenus

En tant que président de la fédération départemen tale, Frédéric Roland repré sente les 210 buralistes du Doubs (photo archive Càd).

L e gouvernement a officialisé le mois dernier un vaste plan de soutien aux buralistes. À l’échelle nationale, c’est une enve loppe de 290 millions d’euros sur 5 ans qui est débloquée au profit de la profession, dans la continuité d’un premier plan de soutien qui couvrait les années 2018-2022 et qui avait aidé les buralistes àmoder niser leurs points de vente. Ce nou veau plan prévoir notamment une enveloppe de 20 millions d’euros par an pour financer les travaux de sécurisation des bureaux de tabac souvent la cible des cambrioleurs dans un contexte où le prix d’un paquet de cigarettes dépasse actuellement les 10 euros. Des dis positifs de lutte contre le trafic illicite de tabac seront également financés par ce plan, notamment des scan ners et autres lecteurs de plaques d’immatriculation. Enfin, la com mission que touchent les buralistes sur la vente du tabac et des ciga rettes a elle aussi été revue à la

hausse : elle passera de 8,1 aujourd’hui à 8,35 % d’ici 2025, dans un contexte où la contrebande de cigarettes (et donc la baisse des ventes chez les buralistes) n’a jamais été aussi forte. Pour les aides financières à la modernisation, les plus petits com merces seront les plus aidés, ils toucheront 50 % de subvention s’ils engagent des travaux de sécu risation. “Nous ne pouvons que nous féliciter de la signature de ce plan. Nous sommes reconnus à juste titre comme des commerces d’utilité locale avec toutes les pres tations que l’on propose mainte nant : paiement des impôts, tim bres-amendes, délivrance de cartes grises…C’est aussi le résultat d’un gros travail de fond mené par notre fédération à l’échelle nationale” se félicite Frédéric Roland, le patron du Celtic Café aux Fins, à la tête de la fédération des buralistes du Doubs qui regroupe 210 profes sionnels. n

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