Journal C'est à dire 290 - Janvier 2023
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L’horLogerie française à L’heure du renouveau ?
9h - 16h Samedi 11 mars 16h - 19h edi 10 mars endr 23 OUVERTES 20 PORTES V
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Une grande étude sur l’avenir de l’horlogerie française Avec le jouet, le textile, le vélo et la chaussure, la montre est un des cinq objets du quotidien ciblés par le ministère de l’Industrie dans un ambitieux plan de relocalisation et de développement. Industrie C’est le ministre de l’industrie lui-même, Roland Lescure, qui a annoncé en fin d’année dernière le lancement d’une étude sur le secteur de l’horlogerie française dans le département du Doubs. Relayée par le préfet du Doubs, cette initiative du gouvernement s’inscrit dans l’objectif de relocalisation en France de cinq objets du quotidien, dont la montre fait partie. Cette étude ambitieuse doit porter sur les perspectives et les ambitions en matière d’innovation, dans une optique de relocalisation de la chaîne de valeur de la filière. Cette étude de terrain qui doit se dérouler jusqu’à fin mars portera également sur l’écosystème départemental de formation, de recherche et innovation au profit de la filière horlogère. Pour notre territoire adossé à la frontière suisse si fortement imprégné par l’industrie horlogère, quel impact peut avoir cette (énième) étude officielle ? Signera-t-elle le renouveau de la filière horlogère française par rapport à un voisin suisse qui génère à lui seul plus de 50 % du marché horloger mondial en valeur, et qui ne laisse que des miettes à ses concurrents français ou allemand : plus de 95 % des montres vendues plus de 1 000 francs suisses sont produites chez notre puissant voisin.
Le préfet du Doubs a présenté cette étude sur l’horlogerie en fin d’année dernière, en compagnie de Jean-Baptiste Guesquin, directeur du programme Territoire
L e lancement officiel d’une “étude sur le secteur de l’hor logerie française dans le dépar tement du Doubs” a été annoncé en fin d’année dernière par le préfet du Doubs Jean-François Colombet. Cette étude lancée par le ministère de l’Industrie s’inscrit dans un objectif de relocalisation en France de cinq objets du quotidien dont la montre fait partie. Pour le représentant de l’État, “l’horlogerie a été un fleuron de l’économie locale, nous avons gardé sur le territoire des atouts qui continuent à s’exprimer dans le tissu économique local, et ce plan est justement destiné à cibler toutes les perspectives de déve loppement qui peuvent exister sur le territoire départemental en matière d’horlogerie.”
Zoom La Suisse domine toujours largement L’horlogerie dans le Doubs emploie près de 3 000 salariés. Côté suisse, ce secteur d’activité emploie plus de 15 000 Dou biens. Entre 2019 et 2022, les effectifs de frontaliers progressent de + 2,5 % chaque année. Et ce n’est pas fini. Le risque d’hémorragie des emplois français vers la Suisse n’a jamais été aussi criant du fait de la baisse de la démographie suisse : le préfet du Doubs estime à “près de 35 000” le nombre de postes qui vont se libérer en Suisse dans les prochaines années. “La relocalisation de l’horlogerie en France est donc un sujet crucial si on ne veut pas que notre territoire se transforme en une réserve de résidences” ajoute le représentant de l’État. n
d’industrie à l’Agence nationale
de la cohésion des territoires.
méthode ? Le cabinet EY sera concrè tement mobilisé à hauteur de 126 jours sur le territoire, Suisse voisine comprise, pour aller à la rencontre des acteurs économiques et institutionnels du sec teur horloger, y compris l’écosystème local de formation. Cette étude se déroulera jusqu’enmars. Le préfet promet un rendu détaillé des résultats de cette étude et des axes de développement de la filière horlogère locale à la fin du mois de mars. n J.-F.H.
quelque 300 millions d’euros de valeur ajoutée. Sachant que 90 % des unités qui composent la filière horlogère du Doubs sont des co-traitants qui fabri quent des composants, essentiellement
taine d’années en contribuant à relo caliser dans notre département une part plus importante de la production.” Ambitieux ? Sans doute. Utopique ? Sans doute aussi affirmeront des acteurs de la filière.Mais pour l’Agence nationale de la cohésion des territoires qui pilote cette nouvelle étude, “cette grande étude doit servir à capter toutes les opportunités que nous pourrons saisir pour aider la filière horlogère française à se développer davantage.” Au-delà des mots, quelle sera la
Le Doubs représente à l’échelle nationale 63 % de l’emploi horloger français. “On est clairement le vaisseau ami ral” se félicite le préfet,
pour les marques suisses. Cette nouvelle étude intégra lement financée par le minis tère de l’Industrie et confiée au cabinet privé EY (ex-Ernst
Un rendu détaillé de cette étude fin mars.
andYoung) doit, toujours selon le préfet du Doubs “aider cette filière à retrouver la place qu’elle avait il y a une quaran
conscient toutefois que l’horlogerie ne représente plus que 0,3 % de l’emploi du département, même s’il génère
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