Journal C'est à dire 289 - Décembre 2022

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RecRutement : le casse-tête des employeuRs du Haut-doubs

Plus de 2 000 embauches étaient prévues cette année Une entreprise sur quatre avait l’intention d’embaucher cette année Depuis quelques mois, il n’y a pas une devanture d’entreprise ou un véhicule professionnel sur lequel n’est pas affichée une offre d’emploi. La bonne santé économique du Haut-Doubs jusqu’à maintenant a permis de retrouver un niveau de chômage historiquement bas sur le bassin d’emploi de Morteau, inférieur à 5 %. Soit quasiment le plein-emploi. Résultat, le recrutement est de plus en plus compliqué et les candidats se font rares. Analyse d’un inquiétant phénomène qui pourrait être plus profond que simplement conjoncturel… Prévisions

dans le bassin d’emploi de Morteau. Mais toutes n’ont pas pu le faire. Quels sont les métiers où ça coince le plus ?

L’ année 2021 avait étémarquée par une reprise économique inédite. Les services de l’em ploi ont enregistré l’an dernier, rien que dans le Doubs, près de 387 000 déclarations préalables à l’embauche. “C’est une hausse de 30 % par rapport à la même période un an plus tôt” indique la direction territoriale de Pôle Emploi à Besançon. Du côté des offres d’emploi enregistrées par le service public, la hausse était encore plus mar quée l’an dernier : + 58 % par rapport à la même période l’année précédente. ploi deMorteau avec 2 100 projets selon l’enquête Besoins en main-d’œuvre (B.M.O.) diligentée par Pôle Emploi. “À l’échelle du Doubs, près de 30 % des entreprises que nous avons interrogées souhaitaient embaucher au cours de l’année. Encore plus que l’an dernier où elles étaient 23,6 % à vouloir le faire” note la direction territoriale de Pôle Emploi. Les entreprises du secteur des services sont les plus recruteuses, avec 38 % des embauches annoncées dans le bas sin de Morteau (contre 59 % dans le département). Le deuxième plus gros En cette année 2022, les intentions d’embauche étaient encore trèsmarquées dans le Haut-Doubs, et notamment le bassin d’em

contingent d’embauches prévues concerne les ouvriers des secteurs de l’industrie avec 30 % des projets d’em bauches du bassin mortuacien (qui s’étend jusqu’au plateau de Maîche pour Pôle Emploi). “Avec 320 projets, lemétier d’ouvrier non qualifié du textile et du cuir est le plus recherché dans le bassin” précise le service public de l’em ploi. À l’échelle du département, avec plus de 1 500 projets, le métier d’agent d’en tretien de locaux est le plus recherché dans le département. “Vien nent ensuite les métiers de personnel de l’animation socioculturelle, d’aide-soi gnant, d’aide à domicile, aide ménager, travailleur familial et d’employé de libre-service.” Autant de métiers qui restent peu valo risés. Mais l’année 2022 est marquée surtout par les grandes difficultés qu’ont connues les employeurs, qu’ils soient privés ou publics d’ailleurs, pour recru ter. Toujours selon la direction de Pôle Emploi, “les recrutements sont jugés difficiles par les employeurs pour 61 % des projets dans le Doubs. C’est une hausse de 14 points sur un an.” La même enquête B.M.O. révèle que le plus grand nombre de projets de recrutements jugés difficiles concernent certains métiers en particulier : cou

Les offres d’emploi

Aucun secteur n’est épargné par

sont partout, sans que les candidats soient en face.

les besoins en main-d’œuvre.

de candidats qui revient en premier lieu quand on interroge les employeurs. Cette raison est invoquée par plus de 86%des recruteurs. Ces derniers avan cent un autre argument, à plus de 70%, c’est le profil inadéquat des candidats. Soit qu’ils manquent d’expérience ou d’un diplôme correspondant au poste, soit qu’ils manquent de compétences, de possibilité de se déplacer ou tout simplement de motivation. n J.-F.H.

rencontré des difficultés à recruter. Ce chiffre monte même à 98 % pour les agents qualifiés du traitement des sur faces.Dans notre département, d’autres métiers au recrutement jugés particu lièrement difficile sortent du lot, comme les masseurs-kinésithérapeutes, les bouchers, les conducteurs de transport en commun sur route ou encore les maçons. Si on analyse les causes de ces diffi cultés, c’est naturellement la pénurie

vreurs, charpentiers, menuisiers et ouvriers de l’agencement, plombiers, chauffagistes, chefs de chantiers et conducteurs de travaux pour le domaine du bâtiment et des travaux publics, ainsi que des médecins, spécialistes de l’appareillage médical et aides à domi cile pour la santé et l’action sociale, autre secteur en délicatesse.Ainsi 95 % des employeurs des métiers d’aides à domicile et d’ouvriers qualifiés en élec tricité et en électronique estiment avoir