Journal C'est à dire 287 - Octobre 2022

Le journal gratuit du Haut-Doubs

VALEUR

REFUGE

24 octobre 2022 N° 287

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUB L I C I TÉ - ANNONCE S

LE DÉBAT EST RELANCÉ FIN DE VIE

S O M M A I R E

Le terrain s’affaisse à Villers. Des riverains du hameau des Bassots ont eu la mau vaise surprise de voir le terrain proche de leur maison s’effondrer. Le projet immobilier qui a démarré pourra se poursuivre. (page 4) Le Vieux Châteleu repris. Fermée depuis juin, l’Auberge du Vieux Châteleu, situé vers le nouveau sentier Michel-Hollard, est re prise par un couple qui compte bien conserver l’âme des lieux. (page 13) LafruitièredeCharmauvillersinnove. L’ambitieux chantier de rénovation des caves de la fruitière de Charmauvillers multimédaillée touche à sa fin. Visite. (page 29) Jean-Marie Vivot à l’honneur. L’habitant de Sancey a travaillé toute sa vie au profit des autres. Portrait d’un philanthrope. (page 47)

(Le dossier en pages 21 à 26)

(photo D.R.)

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Au printemps prochain, la passerelle sera opérationnelle

Des accessoires de mode à la place de l’ancien tabac Duc à Morteau

ÉDITORIAL

Fin de vie Le président de la République avait promis dans la dernière campagne pour sa réélec tion de rouvrir le débat autour de la fin de vie. Il tient son engagement et le fera dans les prochaines semaines avec le lancement d’une conférence citoyenne sur la question, suivie au printemps, d’un possible projet de loi modifiant l’actuel système pour le rendre plus souple, en clair : rendre possible en France le suicide assisté, voire l’euthanasie. Cette question éminemment sensible méritera évidem ment un autre sort que la première conven tion citoyenne qu’Emmanuel Macron avait convoquée lors de son premier mandat, une convention consacrée au climat dont le gouvernement au final n’aura quasiment rien retenu des propositions émises, et laissé à ses participants un amer goût d’inachevé et une vraie frustration. Le sujet de la fin de vie fait appel autant à la médecine, qu’à l’éthique, voire à la phi losophie. Il serait d’une part réducteur de ne le confier qu’à un panel de 150 citoyens, fussent-ils représentatifs de la société française, et plus encore dangereux de soumettre cette question à un référen dum. La question de la fin de vie ne peut en effet se résumer à une simpliste ques tion pour ou contre. Elle doit faire appel au contraire aux plus infinies nuances dans son approche et être soumise à un débat aussi serein que possible. Si le référendum est écarté, ce sera donc au Parlement de trancher. On peut alors craindre que le sujet soit récupéré par les différentes composantes de l’Assemblée comme un nouveau motif de clivages et d’invectives stériles. Ce dossier mérite évidemment un examen approfondi, des débats constructifs basés sur l’écoute, des propos nuancés et une écoute atten tive de tous les protagonistes, sans a priori , sans dogmatisme, sans idéologie, sans polémiques. Bref, tout le contraire de ce qui se passe en France ces dernières années. Jamais une loi ne doit être pensée pour régler quelques cas particuliers, mais l’actuelle législation qui concerne la fin de vie laisse encore poindre trop de souf frances individuelles. Des Français se voient contraints de s’exiler en Belgique ou en Suisse pour finir leur vie loin de leur foyer. Le témoignage poignant du mari de l’ex-secrétaire d’État Paulette Guinchard recueilli dans ce numéro les laisse entrevoir. Le Comité consultatif national d’éthique lui-même reconnaît une incomplétude de la législation actuelle. Rouvrir ce débat est sans doute une bonne chose. Le faire dans l’état actuel de frac turation de notre société n’est peut-être pas la plus judicieuse des décisions. n Jean-François Hauser E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Philippe Duprez, Sarah George. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Octobre 2022 Crédits photos : Càd, I.S.S.K.A., Mairie d’Orchamps-Vennes, Studio Pandia - Léonie Obertino, TransN, Ville de Morteau. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80

L e commerce de centre ville continue sa mutation à Morteau. Le tabac presse Duc, un des anciens commerces emblématiques de la Grande rue avait fermé ses portes il y a plus de deux ans. C’est donc une des rares friches commerciales du centre-ville qui s’apprête à rouvrir ses portes. Après avoir été rachetés récem ment par une commerçante déjà installée à Morteau, les murs du 11, Grande rue seront loués à un couple qui ouvrira une boutique baptisée “Man hattan”. Julien Donier-Méroz et sa compagne Jessica seront à la tête de ce nouveaumagasin

“qui doit ouvrir ses portes avant la fin du mois de novembre, le temps que nous terminions les travaux d’aménagement” note M. Donier-Méroz. Avec sa com pagne, ils sont déjà à la tête d’un premier magasin Manhat tan rue de la République à Pon tarlier, qui a ouvert ses portes il y a un an. Le créneau de ce nouveau magasin : les acces soires de mode. “Bijoux fan taisie, accessoires pour les che veux, un peu de maroquinerie, des accessoires pour téléphone (coques…), des foulards, écharpes… Nous ferons éga lement des accessoires pour hommes (bagues, bracelets, montres…)” détaille le respon

sable qui cherche “un vendeur ou une vendeuse en C.D.I. à temps plein. ” Le succès de leur magasin pontissalien a donné de l’élan au couple pour ouvrir cette seconde boutique à Morteau. Pendant près de dix ans, ces commerçants avaient tenu un kiosque à bijoux dans la galerie commerciale de Châteaufarine à Besançon. La boutiqueManhattan proposera également un service piercing oreilles et nez ! Autre ouverture prochaine au centre-ville de Morteau : une boutique de mode à l’enseigne Tally Weijl dans les anciens locaux de Bobby Sport rue de la Gare. n

Cette passerelle métallique sera également accessible aux personnes à mobilité réduite (image D.R.). Le chantier aura pris neuf mois de retard.

C omme d’autres projets d’in vestissement, la passerelle piétonne qui doit être construite dans le secteur de la gare pour relier le centre-ville à la salle L’escale et à la plaine des loisirs au bord du Doubs en enjam bant les voies de chemin de fer ne sera pas livrée dans les délais ini tialement prévus. Ce retard est lié aux difficultés d’approvisionnement en matières premières aggravées par la crise internationale depuis le printemps dernier. Initialement, cette passerelle aurait dû être opération nelle fin août dernier. Le chantier aura au moins neuf mois de retard. Les précisions dumaire deMorteau : “Les travaux pourront être entrepris cet hiver et la pose de la passerelle intervenir au printemps. La mise en accès au public est programmée nale de l’équivalent masculin des Miss France. En quête d’un titre et en pied de nez au canon de beauté. Sa participation à Mister France, il la voit un peu comme une revanche prise sur la vie. “Une façon de se challenger et de se dépasser” mais aussi de briller aux yeux des autres et de ses proches. Car Romain Mariel ne s’en cache pas, derrière le vernis de ces concours de beauté se trouve sou vent un besoin de reconnaissance. Lui y voit un nouveau cap après une jeunesse chahutée par les moqueries. L’ex-enfant en surpoids qu’il était, passé par un régime drastique avec des conséquences sur sa santé et par une opération pour en finir avec son complexe d’oreilles décollées, sait à quel point les discriminations peuvent faire mal. La finale régionale qu’il a remportée en septembre dernier à Poligny, face à 9 autres candidats, a été pour lui un premier pas. Il espère aujourd’hui transformer l’es sai, en décrochant le titre national dans quelques mois à Poissy. Tout en gardant à l’esprit que “c’est bien d’avoir un physique, mais si l’on n’a que ça, c’est un peu navrant.” Le jeune homme dit s’accomplir pleinement dans son nouveau

en mai prochain” indique Cédric Bôle.Cette passerelle métallique dotée d’un accès par ascenseur aux personnes à mobilité réduite représente un investissement global d’1,1million d’euros avec des aides de la Région, de l’État et du réseau de transport neuchâtelois qui devrait faire baisser de 50% l’addition pour la Ville de Morteau. La philosophie de ce projet est bien de “reconnecter la ville à la plaine des sports et des loisirs, permettre une connexion directe entre la gare et les parkings de l’Escale et des travailleurs pen dulaires, et plus largement associer cette passerelle au réseau multi modal de transport et à la future voie douce qui reliera Morteau et Montlebon et qui sera finalisée à l’automne prochain” ajoute lemaire de Morteau. n

Un magasin d’accessoires de mode ouvrira mi-novembre à la place de l’ancien tabac-presse de la Grande rue.

Romain Mariel sera peut-être le prochain Mister France L e jeune de 23 ans habitant Villers-le-Lac participera en mars prochain à la finale natio

Dans le civil, le jeune homme travaille dans l’horlogerie en Suisse.

S : 0803 N° ORIA

métier dans lemilieu de l’horlogerie. “Je travaille sur la colorisation des cadrans de montre dans une entre prise suisse. Je dessine énormé ment par ailleurs, donc cela me plaît bien.” Les 6 à 8 heures de sport qu’il effectue, chaque semaine, en salle de sport ou sur les pistes de ski l’hiver, l’amènent aussi à envisager sereinement les défilés en petite tenue. De cette médiatisation ouverte par Mister France, pourrait aussi naître de nouvelles opportunités, espère t-il, “comme la rencontre avec une maison d’édition, pour publier une B.D. sur laquelle je travaille depuis mes 10 ans.” Parmi d’autres projets, il envisage aussi d’animer une émis sion sur une radio associative locale autour de toutes les formes de dis crimination. n

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Un affaissement de terrain sans doute lié aux désordres climatiques Villers-le-Lac Un terrain sur lequel un projet immobilier démarrait s’est affaissé dans le hameau des Bassots, obligeant la mairie à prendre un arrêté provisoire de péril pour une maison voisine. Le projet immobilier prendre quelques semaines de retard.

L e 28 septembre dernier, quelle ne fut pas la sur prise d’Éric Faivre et de son épouse Christine de voir une partie du terrain joux tant leur maison se dérober presque sous leurs pieds. Situé dans le hameau des Bassots à Villers-le-Lac, ce terrain a subi ce qu’on appelle dans le jargon

Aménagement qui se sont rendus sur les lieux pour sécuriser le terrain dès le lendemain matin. Depuis cet épisode malheureux, le couple Faivre est hébergé chez un voisin. Ils attendaient la levée de l’arrêté de péril imminent pris par la mairie de Villers-le-Lac. Cet arrêté devrait courir aumoins jusqu’au 22 octobre.

technique une “loupe d’arrache ment”.Ce n’est pas à proprement parler un glissement de terrain, plutôt un écroulement d’une par tie de ce terrain sans doute fra gilisé par la dernière période de sécheresse suivie des pluies abon dantes de l’automne.C’est la pre mière conclusion des experts et des techniciens de la société Roc

Un arrêté de péril imminent avec périmètre de sécurité a été décidé immédiatement.

Dominique Mollier, maire de la commune, déplore évidemment cette situation : “Heureusement, il n’y a pas eu de drame humain, mais pour M. et M me Faivre, c’est forcément traumatisant. C’est à eux que je pense en premier. Pour la suite, c’est une bataille d’experts

Le terrain en question est un ancien terrain agricole qui avait été classé en zone à urbaniser il y a déjà de nombreuses années. “Plusieurs promoteurs avaient tenté de monter un projet, mais sans succès. La promotrice actuelle, Peggy Gindraux, a ficelé un projet qui était sans doute plus mesuré que les précédents, conforme au P.L.U., fait dans les règles de l’art avec tous les services concernés, et pourtant… Main tenant, tout estmis enœuvre pour consolider ce terrain” ajoute M me Mollier. Certains habitants des Bassots installés depuis toujours dans ce hameau qui abrite une chapelle classée ont évoqué l’existence de sources et d’un éboulement qui aurait déjà eu lieu aumilieu des années quarante.Ceux qui défen dent le hameau ne sont pas for cément enclins à la voir changer. Mais le dynamisme démogra phique de cette commune fron talière appelle évidemment à trouver de nouvelles solutions pour satisfaire la demande en matière immobilière. Le projet actuel desBassots est d’implanter huit maisons sur des parcelles allant de 670 à 1 000m² chacune. Ce projet immobilier devrait pou voir se poursuivre avec quelques semaines de retard sur le calen drier initial. n J.-F.H.

qui déterminera la cause et les responsabilités. Le permis de construire que j’ai signé, ainsi que le permis d’aménagement sont bien conformes à la régle mentation. Et ce n’était pas un terrain classé à risques” assure Dominique Mollier.

La promotrice se veut rassurante La société immobilière 323 Immo dirigée par Peggy Gindraux démarrait un lotissement de 8 maisons. Après la consolidation du terrain, les travaux pourront reprendre.

C’est à dire : Comment expliquer ce phénomène ? Peggy Gindraux : C’est ce qu’on appelle en géologie une “loupe d’arrachement”. Ce n’est pas un glissement de terrain mais un affaissement de terrain qui est dû d’après les expertises aux épisodes récurrents de sécheresse, aux désordres climatiques. La dernière sécheresse de cet été n’a pas arrangé les choses, je pense que si on avait fait les travaux l’an dernier il n’y aurait eu aucun souci. Càd : Comment avez-vous réagi face à ce phénomène ? P.G. : Notre priorité a été de sécuriser les lieux. En moins de 12 heures, la société Roc Aménagement était sur place pour

conforter le terrain par la pose de pieux de 12 mètres subhorizontaux et subver ticaux. Càd : Quel impact aura cet épisode sur votre projet immobilier ? P.G. : La viabilisation de ce terrain était déjà bien avancée. Six des huit parcelles sont déjà vendues. Avec les délais admi nistratifs et l’hiver qui approche, la construc tion des premières maisons n’aurait de toute façon pas pu démarrer avant le prin temps prochain. Les projets devraient être décalés de quelques semaines seulement. Càd : Est-ce une zone à risque réper toriée ? P.G. : Non, nous avons acheté un terrain

Les travaux de terrassement doivent reprendre après la consolidation totale du terrain.

constructible qui n’est en aucun cas classé dans une zone à risque, tout cela est certifié par les actes notariés. Des études de sol avaient été menées et même des études complémentaires avaient été faites par précaution car c’est un assez grand lotis sement avec 1 628 m² de voirie. Le permis de construire et le permis d’aménagement

ont été également délivrés sur ces bases réglementaires. Nous avons affaire là, hélas, à un aléa climatique exceptionnel. On espère que l’arrêté de péril pris par les autorités soit levé le plus rapidement pos sible et que les riverains puissent rapide ment regagner leur maison. n Recueilli par J.-F.H.

Acouphènes Jean Paul Fournier, audioprothésiste DE et Roseline Perrot-Min not, technicienne spécialisée proposent des solutions pour toutes personnes souffrant d’acouphènes, ce qui est fréquent car près de 15% de la population est touchée par ce phénomène parfois très pénible. JEAN PAUL FOURNIER, QU’EST-CE QU’UN ACOUPHÈNE ? Les acouphènes sont ces bruits entendus dans « l’oreille » ou « dans la tête », de manière temporaire ou continue, sans source sonore extérieure. Ces bruits peuvent varier, allant du sifflement au bourdonnement en passant par le gré sillement. Ils constituent un réel handicap pour ceux qui en souffrent. QUE FAUT-IL FAIRE LORSQUE L’ON SOUFFRE D’ACOUPHÈNES ? Une consultation auprès de votre médecin généraliste ou d’un O.R.L. est d’abord indispensable. Un bilan médical est nécessaire pour s’assurer qu’ils ne sont pas la manifestation d’un syndrome plus complexe. QUELLE PEUT EN ÊTRE L’ORIGINE ? Dans 90% des cas les acouphènes proviennent d’une perte auditive même légère et sont la résultante d’un conflit entre l’oreille et le cerveau. Il ne faut pas attendre que cette dissension s’installe durablement mais l’apaiser en faisant en sorte d’adresser au cerveau des sons de meilleures qualités. Non, des solutions existent et plus on agit vite, plus efficaces elles seront. Le port d’aides auditives suffit souvent à apaiser les acouphènes. En rétablissant une bonne audition, ces bruits parasites vont être masqués et cela favorisera une véritable réorganisation du cerveau en réactivant les zones auditives au paravant peu sollicitées. FAUT-IL SE RÉSIGNER ?

Un fléau qui gâc Pourtant des sol

RAUX PERSONNES SOUFFRANT D’ACOUPHÈNES ? r un temps d’écoute et d’explications. Puis nous allons 7 DXGLWLRQ SRXU LGHQWLÀHU OD IUpTXHQFH GH O·DFRXSKqQH UqV . e pr e à l’origine J opose ensuite DQW GHV PRGXOHV GH WKpUDSLHV VRQRUHV VOUS ? D H TXH OD P MRULWp GHV DFRXSKpQLTXHV VRQW VRXODJpV SDU OH D V 6L OD SHUVRQQH QH UHVVHQW SDV G·DPpOLRU WLRQ DSUqV XQ I VHUD ULHQ DFWXUp 3UHQH] UHQGH] YRXV HW SDUORQV HQ he la vie de nombreux Français. utions existent !

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Le terrain de sport restera un espace vert Morteau

C e rectangle vert est désormais accolé au futur magasin But en cours de construction.Mais lamairie deMorteau l’assure : Désormais collé à la zone com merciale de Morteau, le terrain de sport de la rue du Bief est en cours de sécurisation par la mairie. Les riverains se plaignaient de son insécurité. “C’est un terrain que nous souhaitons garder absolument car il sert aux jeunes des habitations de la rue du Bief et du quartier des Vinottes” affirme Cédric Bôle le maire de Morteau. La pression foncière liée au développement régulier de la zone commerciale ne devrait donc

appelé à la mairie au début de l’été. Une riveraine avait été reçue à la fin du conseil municipal du 4 juillet dernier pour exposer les motifs de leurs craintes : absence de filet dans les cages de buts, pas (encore) de protection entre le terrain et la rue, absence d’informa tion sur la proximité des enfants, ce terrain présentait aussi selon cesmêmes riverains des problèmes de propreté et salubrité, tant vis-à-vis du jet de déchets divers dont ceux du fast-food proche que des déjections canines. “Les rive rains ont alerté plusieurs fois la com mune sur cette situation, par courrier ou lors des réunions de quartier” confirme le maire qui a donc engagé les premiers travaux de sécurisation. Des poubelles ont été installées, et des messages de prévention contre les déjec

tions canines sont en prépa ration, lamairie semble avoir pris la mesure du problème. “Nous faisons également appel au bon sens des pro priétaires de chiens et des passants en général pour res

pas avoir raison de cet espace engazonné dédié à la pra tique des sports (basket et football notamment). LaVille vient d’ailleurs de rénover le grillage qui sépare ce ter rain de la rue du Bief qui

“Les riverains ont alerté plusieurs fois la commune.”

pecter cet espace de détente. Les déjec tions, les mégots, les déchets font partie des incivilités contre lesquelles nous avons accentué la lutte et la prévention” assure lemaire. Suffisant pour rassurer les riverains ? Réponse dans les pro chaines semaines. n J.-F.H.

voit passer tous les jours près de 4 000 véhicules, souvent des conducteurs de transit et des frontaliers qui passent par là pour éviter de traverser le cen tre-ville. Les risques d’insécurité, c’est d’ailleurs le motif de préoccupation de certains riverains de la rue duBief qui en avaient

Des barrières de protection sont en cours d’installation pour sécuriser ce terrain situé au bord d’une rue très passante.

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Sous l’objectif du photographe, la guérison de l’âme et du corps Villers-le-Lac

Souffrant d’un cancer du sein, actuellement en radiothérapie, Christelle a réussi à se réapproprier son corps, changé par la maladie, grâce à une séance photo réalisée par Studio Pandia. Aujourd’hui, elle témoigne pour que ce type de démarches soit inclus dans le parcours de soins.

jours avec, des jours sans. Malgré des proches très présents, mais qui ne peu vent pas répondre à tout, je me suis sentie seule” , admet Christelle qui aurait aimé rencontrer d’autres malades et partager des expériences. Souffrant de microcalcification, rare ment cancéreux mais qui peut l’être, Christelle insiste sur l’importance de la mammographie, en plus de la pal pation. “Moi, je ne sentais rien, lesmicro calcifications ne donnent pas de boules.” La maladie de Christelle aurait déjà pu être opérée deux ans plus tôt, si les cellules pré-cancéreuses avaient été relevées lors de la précédente mam mographie. Malgré tout, d’un point de vue médical, elle a été formidablement accompagnée : à la clinique Saint-Vin cent, au centre de sénologie à Besançon, entre autres. Après deux opérations, elle a entamé une radiothérapie, à raison de 33 séances. Tous les jours, elle se rend sur Besançon grâce aux Ambulancesmortuaciennes. “Les ambu lanciers font un bien fou, ils sont ma visite de la journée” , souligne-t-elle. Christelle tient à remercier toutes ces personnes du corps médical qui ont su lui tenir la main lorsqu’il le fallait. Aujourd’hui, si laVillérière appréhende l’après, la reprise du travail avec le rythme et les horaires, grâce aux photos, elle se sent mieux dans son corps et dans sa tête pour continuer le combat. n L.P.

L a douceur, l’élégance et la beauté transparaissent sur le cliché. Dans le reflet dumiroir, la cicatrice se détache délica tement. Le miroir, un accessoire chargé de sens et nécessaire à la prise de conscience de Christelle. “On a lamala die dans le miroir. Quand on se regarde dedans, on ne voit que la cicatrice”, explique sobrement laVillérière, diag nostiquée d’un cancer du sein à 46 ans. Celle qui n’avait jamais montré sa cica trice, souvenir laissé par deux opérations qui ont enlevé des cellules cancéreuses, s’est dévoilée sous l’objectif de Léonie Obertino, du Studio Pandia. “Cela m’a pris d’un coup, avec lamaladie, je n’étais pas bien, mon corps a changé, j’ai pris du poids. Je cherchais une façon d’ap préhender ce nouveau corps” , raconte t-elle. La rencontre avec LéonieObertino du Studio Pandia a été déterminante. “Je n’avais jamais fait ce genre de travail auparavant, relève la photographe pro fessionnelle. Je voulais être sûre qu’on était sur la même longueur d’onde.” Plus habituée à immortaliser des évé nements familiaux heureux, Léonie a longuement travaillé avec Christelle autour de voilages, du miroir, de diffé

rentes poses pour que les clichés soient parlants. Sur 70 photos, 6 ont été sélec tionnées, la douceur étant le fil rouge. “Je suis une femme, une maman, je trouve ça hyper important de parler de la maladie. En général, on ne parle pas trop de la féminité, encore moins des maladies.” “Quand j’ai vu les photos, il y a dumieux moralement, çam’a ouvert les yeux pour une reprise enmain, reprend Christelle, qui remercie de tout cœur Léonie, sans qui elle n’y serait pas arrivée. Dans la maladie, il n’y a pas que les soins. On ne se regarde plus, on s’oublie. Depuis des mois, je n’ai pas refait les magasins parce que je n’en vois pas l’utilité.Depuis le début, on dit qu’il faut s’occuper de soi mais on s’occupe de la maladie, pas de la personne.” Intimement convaincue de la nécessité d’inclure des séances photos dans le parcours de soins, Christelle regrette le manque d’aide psychologique. Son premier rendez-vous avec un psycho logue a été fixé mi-octobre. Sa maladie a été diagnostiquée en avril après une mammographie de contrôle. “Tout s’ef fondre, on s’écroule, on voit la mort au bout. On pleure beaucoup, il y a des

Pour Christelle, la séance photo a été une thérapie nécessaire afin d’ap préhender et apprécier son nouveau corps, changé par la maladie

(photo Studio Pandia - Léonie Obertino).

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Les Horlogers, à la bonne heure ! Morteau Fin octobre, un nouveau restaurant ouvre ses portes au cœur de Morteau. Le bistrot Les Horlogers remplace le Jacques Alexandre, fermé en 2019. Axé sur la bistronomie et un très large choix de vins, il mixe cuisine raffinée, convivialité et ouverture toute la journée.

Emmanuel Stortz a repris le restaurant en face de la mairie, anciennement

A u bistrot Les Horlo gers, il n’y a pas d’heure pour se régaler. Du petit noir dès 7 heures du matin, au digestif de fin de soirée en passant par une douceur dans l’après-midi, sans oublier de savoureux plats à déguster midi et soir, ce nou veau restaurant mise sur une ouverture en continu. “On peut venir manger à n’importe quelle

également un espace vinothèque. “On a une section vin assez déve loppée, il y a un peu de vin à emporter et un œnologue a été embauché pour guider les clients” , reprend Emmanuel Stortz. À cet espace dédié aux vins s’ajoute, à l’étage du bas, un caveau de 80m 2 ainsi qu’un salon de dégustation.À côté, une salle de séminaire peut accueillir une trentaine de places.

de l’horlogerie franc-comtoise. “On tenait à rester local” , souligne le patron. Les produits locaux revisités trouvent ainsi leur place dans la carte qui ne sera jamais figée. “La carte va beaucoup bou ger, tous les mois environ avec les suggestions du chef, onmonte un peu en gamme” , explique Emmanuel Stortz. Le menu du marché, élaboré avec des produits frais, est environ à 20 euros. Enfant du pays de Maîche, Emmanuel Stortz a 20 ans de restauration derrière lui et deux affaires montées dans le Haut Doubs. Il lorgnait depuis quelque temps sur ce lieu emblématique de Morteau, qu’il a toujours connu. “Je ne suis pas cuisinier mais j’aime les gens. Je suis un challenger, on part d’une feuille blanche, on a tout à faire.” Avec l’envie d’aiguiller chacun à prendre du bon temps, se retrouver et se faire plaisir, le bistrot Les Horlogers a de belles heures devant lui. n L.P. “Nous avions testé le concept pen dant le confinement. Il avait beau coup plu. Les gens peuvent nous appeler, nous leur apportons un choix de produits qu’ils prennent le temps d’essayer tran quillement chez eux. C’est un service que nous proposons à la carte, gratuitement, sur tout le Val de Morteau” ajoute la commerçante. Une autre façon de fidéliser la clientèle. La troisième innovation que lance La Trace, c’est la vente de produits de seconde main. Une tendance que suivent de nom breuses enseignes nationales, mais encore rare dans le petit commerce. “Nous invitons les clients à nous rapporter leurs vêtements de sport ou matériel (skis, chaussures…) en bon état. Nous faisons une expertise de ces équipements et nous leur rache tons contre des bons d’achat au magasin.Ces produits de seconde main sont ensuite revenus au magasin à des prix super-com pétitifs. Ce service lancé récem ment commence à bienmarcher” se féliciteMarie Garnache.Avec Ludovic le gérant et leur vendeur expert Florian, les trois commer çants de La Trace tracent leur sillon dans le commerce local. Le succès dumagasin les motive pour continuer à innover. Plus d’infos sur www.latrace morteau.com n

le Jacques Alexandre,

lieu très apprécié des habitants du Val.

Instagram : bistrot_leshorlogers / Facebook : Bistrot Les Horlogers_Morteau 34, Grande rue. De 7 heures à minuit

La décoration, à la fois chaleureuse et élégante, mêle tables hautes, ban quettes et fauteuils en velours. Le bois associé à un bleu profond aux

heure, on veut retrouver une convivialité. Outre les menus à la carte, il y aura beaucoup de choses à partager le soir. Le but est de proposer

Le bistrot sera ouvert en continu.

Céleste et le jardin fabuleux d’Anne Aubert Morteau

un endroit où se retrouver” , explique Emmanuel Stortz, le “maître horloger” du bistrot. Pour assurer ce service en continu, le patron s’est entouré d’une équipe d’une douzaine de personnes. Pour la renforcer, Emmanuel Stortz est toujours à la recherche de deux personnes au service. Pouvant accueillir jusqu’à 150 couverts, le restaurant propose

murs, donne une ambiance cosy et lounge au lieu. Emmanuel Stortz a souhaité jouer la trans parence en ré-ouvrant par le biais d’une vitre la cuisine sur la salle, comme à l’époque du Jacques Alexandre. Référence au bassin des micro techniques du Pays Horloger, le bistrot Les Horlogers distille des clins d’œil à certains fondateurs

F éerique, écologique et optimiste, voilà en quelques mots ce que l’on pourrait retenir à la lecture de ce livre qui raconte Pharmacienne de formation, Anne Aubert a choisi de se reconvertir en réalisant les textes et les illustrations de son premier livre de jeu nesse. Elle relève le défi de sensibiliser les enfants aux conséquences du change ment climatique.

tres enfants de sa classe, elle récupérait les masques de Car naval pour les recycler. À partir de là, je me suis lancée dans ce projet” , explique Anne Aubert. Pharmacienne, elle a exercé cette profession pendant treize ans avant de donner un autre sens à sa vie. “Je ne me retrou vais plus dans l’évolution de ce métier. Comme j’ai toujours aimé dessiner, j’ai donc décidé d’écrire cette histoire avec les illustra tions. L’objectif est de faire passer un message écologique tout en restant un livre de jeunesse très accessible et poétique.” Au fil des pages, on accompagne

Le commerce de proximité sait se réinventer Morteau

I nnover et se réinventer, c’est le credo de nombreuxmaga sins de détail qui ont bien compris que le commerce était en pleine mutation à cause des achats en ligne qui se géné ralisent.Dans cet esprit, lemaga sin LaTrace, spécialisé dans les sports de pleine nature (randon nées, ski, escalade…) vient de lancer plusieurs innovations Rendez-vous privés, livrai sons, articles de seconde main…Le commerce local s’adapte aux nouvelles habi tudes de consommation. Exemple au magasin de sport La Trace, Grande rue à Morteau.

Céleste et le jardin fabuleux, d’Anne Aubert, est disponible à la F.N.A.C., à la librairie

pour s’adapter à ces mutations. Et même si ce magasin de sport a su trouver un beau rythme de croisière depuis son implantation dans la Grande rue il y a un en

Les Trois Souhaits et sur commande sur le site maïa.com.

et demi, il continue à innover.Avec trois nou veautés notamment. “Pour les clients qui m’ont pas le temps, ou les commerçants qui travaillent en journée,

siteYo éditions qui est spécialisée dans l’édition de livres pour enfants. J’ai beaucoup appris en voyant d’autres histoires.” Ce livre est publié aux Éditions Maïa qui font appel au crowd funding (financement partici patif) pour financer des projets livresques. Céleste vivra-t-elle d’autres aventures ? Anne Aubert y pense très fort mais se laisse le temps de la réflexion. n

“Le temps d’essayer tranquille ment chez eux.”

Céleste, la jeune héroïne dans ce jardin merveil leuxmais confronté à l’in vasion de petits monstres ou parasites consé quences directes du

comment Céleste, une petite fille de huit ans, va découvrir le monde fabuleux du jardin de sa mamie grâce à un coffret mystérieux. Elle rencon

“J’ai toujours aimé dessiner.”

nous proposons d’ouvrir notre magasin sur rendez-vous lemidi. Nous privatisons les lieux pour un service 100 % personnalisé” présente Marie Garnache, co responsable de La Trace. La deuxième nouveauté, c’est la livraison au domicile des clients.

réchauffement climatique. “Ce projet s’est étalé sur une année. Elle a fait l’objet de plusieurs ébauches. J’ai eu l’opportunité d’être lectrice pour le compte du

trera des nymphes aux pouvoirs extraordinaires qui l’aideront à régler bien des problèmes… “C’est ma fille Sybille qui m’a inspiré cette histoire. Avec d’au

Anne Aubert sort son premier livre de jeu nesse aux Éditions Maïa.

Marie Garnache du magasin de sport La Trace devant un rayon “seconde main”.

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Dans les pas du résistant Michel Hollard Montlebon Mi-octobre, un chemin de randonnée baptisé Michel Hollard a été inauguré. Créateur du réseau résistant Agir, Michel Hollard a traversé 98 fois la frontière suisse pendant la Seconde Guerre mondiale pour délivrer des renseignements. Ce chemin rend hommage à l’homme mais également à tous les résistants et passeurs francs-comtois qui l’ont aidé.

Si Paul Cuenot, le fidèle ami et passeur est décédé prématuré ment en 1951, Michel Hollard est resté lié à la famille. Après guerre, il était revenu réguliè rement rendre visite à ses frères et sœurs d’armes et à leur famille. Le résistant est décédé en 1993 à 95 ans. Quelques jours avant sa mort, il était d’ailleurs présent àMorteau, terre à jamais liée à son histoire. Aujourd’hui, le territoire et ses habitants lui rendent hommage enmarchant dans ses pas le long de la randonnéeMichel-Hollard. L’histoire continue son chemin. n L.P. Côté France, il est possible de démarrer la randonnée par Louadey, le hameau de Der rière-le-Mont et l’auberge du Vieux Châteleu. Cette dernière est la ferme de Paul Cuenot, le passeur de Michel Hollard, situé au pied de la frontière, étroitement surveillée lors de la Seconde Guerre mondiale. Côté Suisse, le départ se fait depuis La Brévine et le lac des Taillères, d’où l’on rejoint le poste de l’ancienne douane, l’un des points du parcours. 12 pupitres relatant l’histoire du réseauAgir jalonnent le par cours. Une stèle aux passeurs est érigée au point culminant de la randonnée, à 1 200 mètres d’altitude. Puis la des cente s’amorce vers l’ancien poste de douane suisse, les paysages de la vallée de la Bré vine s’offrant au regard. L’ouverture au grand public de cet itinéraire de randonnée est programmée au printemps pro chain. n Une randonnée franco-suisse de 6,8 km Entre France et Suisse, le che min Michel-Hollard serpente sur 6,8 km dans des paysages magnifiques, du Val de Morteau à la vallée de la Brévine. Il existe quatre points d’entrée de ce parcours facile, proposant un dénivelé de 400 mètres.

C’ est une histoire importante duVal de Morteau, trop sou vent méconnue, que reconstitue le chemin de ran donnée Michel-Hollard, récem ment inauguré. Celle de Michel Hollard,mais aussi de Paul Cue not, Joseph Brocard, Yvonne Rognon, Roger Cuenot, Joseph et Marie Paccot, Alix et Denis Poncet, Louis André, Georges Beuret, et tant d’autres. Tous venaient de Montlebon, La Che nalotte, Pontarlier, les Fins,Mor teau…Tous faisaient partie du réseau résistant indépendant Agir, créé par Michel Hollard. Tous ont contribué d’une façon

ou d’une autre aux 98 passages réussis de la frontière parMichel Hollard. Ce dernier, sans être du pays, a mis sur pied ce projet fou de passer des renseigne ments aux Alliés par la Suisse. Ces hommes et femmes ont accompli l’un des plus hauts faits de renseignement de la Seconde Guerre mondiale : la découverte des bases de lancement des mis siles V-1, la redoutable arme secrète des Allemands pour détruire Londres. Faits historiques importants et glorieux… et pourtant en passe d’être oubliés. Face à ce constat, Agnès Hollard, petite-fille de Michel, décide, comme son grand

Une stèle aux passeurs érigée par le Souvenir français a été inaugurée à 1 200 m d’altitude.

de La Brévine, l’associationVal lée de La Brévine, et le Souvenir Français du Val de Morteau et du Saugeais emboîtent le pas. Ces deux sections du Souvenir Français ont œuvré à la création d’un mémorial, une stèle aux passeurs érigée sur le point cul minant de la randonnée, à 1 200 mètres d’altitude. Elle est dédiée aux passeurs francs-comtois dont neuf ont été assassinés en camp de concentration pour avoir fait passer des familles juives ou transmis des renseignements militaires. Le parcours est jalonné de balises ornées de dessins d’Emmanuel Guibert, auteur de bandes dessinées. L’ar tiste a réalisé 98 dessins en hommage aux 98 traversées, que l’on peut admirer sur les plaques apposées à la gare de Morteau, à la mairie de La Brévine et sur un panneau vers l’Auberge duVieux Châteleu. Des pupitres historiques, écrits par Agnès Hollard en collabo ration avec Bernard Vuillet racontent l’histoire du réseau Agir. Des Q.R. Codes permettent d’accéder à des témoignages sonores des protagonistes et témoins de l’époque. Enfin, sur le point culminant de la randonnée, à 1 200 mètres d’altitude, une stèle aux passeurs est érigée pour honorer la mémoire des passeurs-résistants du Val de Morteau, la plupart morts ou déportés très jeunes.

ses actions. En 2016,Agnès Hollard revient sur les pas de son grand-père en Franche-Comté et cherche à retrouver la trace de ses actions. “Le réseauAgir n’a jamais vrai ment cessé d’exister du vivant de mon grand-père. Il revenait régulièrement dans la région. C’est dans la continuité des liens fraternels qui avaient été tissés que j’ai été accueillie et soutenue dans mes recherches.” Au gré des rencontres, l’idée d’un parcours de randonnée fait son chemin. Pascale Régnier, gérante à l’époque de l’Auberge du Châ teleu, Robert Cerf, un enfant du

père en son temps, d’agir. “Mon grand-père parlait assez peu de la guerre et pourtant elle était omniprésente. S’il racontait volontiers certains épisodes, il gardait pour lui une part intrans missible liée à la déportation et à la perte de vingt de ses cama rades du réseau, tombés dans leur mission. C’est après sa mort que j’ai compris l’urgence de ras sembler les traces de son his toire.” En 2016,Agnès Hollard revient donc sur les pas de son grand père en Franche-Comté et cherche à retrouver la trace de

pays, Bernard Vuillet, natif de la région lui aussi et historien, com binent leurs efforts pour retrouver notamment des témoins de chaque côté de la frontière. “À la croisée des généra tions, nous étions

Des pupitres historiques écrits par Agnès Hollard et Bernard Vuillet.

L E S

HY B R ID J O U R S S U Z U K I J U S Q U ’A U O C TO B R E

E S

conscients de l’urgence d’écouter les témoins, de sauvegarder la mémoire et la trace de cette période restée secrète,même après guerre. La rencontre de Gilberte Cuenot, la fille de Paul, dont les souvenirs sont intacts, reste un moment ineffaçable.Cette histoire a marqué à jamais nos familles, et nous-mêmes” , relate Agnès Hollard. Jean-Marie Binétruy, alors pré sident de la communauté de communes, met en marche la randonnée mémorielle qui emprunte le chemin parcouru parMichel Hollard. La commune

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Une photo rare fournie par Agnès Hollard, la petite-fille de Michel.

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