Journal C'est à dire 284 - Juin 2022
V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E
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Rendre l’âme du Val de Consolation, un pari en passe d’être relevé À LA (RE)DÉCOUVERTE DE Val de Consolation
de déconnexion du quotidien et du ressourcement. Le monastère datant du XVII ème siècle subit actuellement des tra vaux de rénovation et de remise aux normes. Il accueillera à terme en 2023 des hébergements, de la restauration et des salles de réu nion. Montant des travaux : près de d’1,6 million d’euros (H.T.) financé par la com’comdes Portes duHaut-Doubs, l’État et le Dépar tement, entre autres. “La redyna misation repose sur le fait qu’il y a de plus en plus d’animations” , constate Gilles Robert. Program mation culturelle estivale,marchés de producteurs, salons du bien être, fête de la nature, trail… les activités sont ouvertes à tous. La mise en valeur des ressources locales est primordiale. Produits locaux mais aussi partenariats entre autres avec des établisse ments scolaires des Fins et des Fontenelles permettent auVal de Consolation de devenir un lieu d’échanges pour promouvoir le territoire. “Endeux ans, nous avons déjà eu pas mal de retombées sur le territoire” , note avec satisfaction Joffrey Ferrari, qui envisage le développement d’un tiers lieu. Si le cœur de “Conso” bat à nou veau en rythme avec les habitants et les visiteurs, il reste un chantier à terminer et non des moindres : reconstruire l’image du site auprès du public, largement ternie ces dernières années. Car l’objectif affiché de la S.C.I.C. est de faire de Val de Consolation un lieu phare du tourisme régional ces prochaines années. Les jalons sont posés, le reste est à suivre. Le Val de Consolation est loin d’avoir rendu l’âme. n L.P.
Depuis deux ans, un collectif d’acteurs publics et privés s’est associé pour faire renaître le Val de Consolation des cendres laissées par les anciens gestionnaires. Avec 10 000 visiteurs en mai, et un été qui s’annonce florissant, le pari est en passe d’être réussi. Le cœur de Consolation bat toujours.
Qu’est-ce qu’une S.C.I.C. ? Une Société coopérative d’intérêt collectif est une société anonyme à capital variable. Pour devenir sociétaire, il suffit de souscrire au minimum à une part sociale. Celle du S.C.I.C. Val, Parc et Monastère est fixée à 50 euros. Actuellement, la S.C.I.C. Val, Parc Monastère, regroupe 110 sociétaires, dont 50 % public, 50 % privés. Parmi eux, il faut compter 30 personnes morales, 90 personnes physiques pour un capital social de près de 105 000 euros. “Ce montant per met de survivre les deux-trois pre mières années, estime le directeur du site, Joffrey Ferrari. Ensuite, les retombées des hébergements, restauration, etc., devraient suf fire.” Gilles Robert, sociétaire privé et entre autres vice-président du Parc naturel du Doubs Horloger dont fait partie le site du Val de Consolation, a été élu président de la S.C.I.C., fonction qu’il remplit bénévolement. Aux sociétaires s’ajoutent égale ment une centaine de partenaires - touristiques, culturelles, éduca tifs… - ainsi que les nombreux bénévoles. n
D ans l’enceinte du parc, le chant des oiseaux accompagne lamélodie des arbres et des ruis seaux.Même les travaux de réno vation du monastère paraissent étrangement silencieux. La quié tude est à peine troublée par le joyeux brouhaha d’un groupe d’amis en train de déjeuner sous le préau. Ici se dessine l’essence du Val de Consolation : convivia lité, apaisement, tranquillité et la nature, reine du lieu. Depuis deux ans, l’âme de “Conso” bouillonne à nouveau sous l’im pulsion de la nouvelle structure collective, la S.C.I.C. Val, Parc et Monastère. Cette société coopé rative d’intérêt collectif regroupe 110 sociétaires locaux publics et privés ayant pour objectif la redy namisation et le développement touristique duVal de Consolation. Au vu du nombre de visiteurs en mai, 10 000 dont 2 800 pour la fête du Printemps, le succès pointe le bout de son nez. Et l’objectif des 100 000 visiteurs à l’année se confirme. “Nous avons de très bons échos. Nous étions conscients de la difficulté de la tâche alors nous sommes très très satisfaits”, sou ligne Gilles Robert, président de
la S.C.I.C. Joffrey Ferrari, directeur du site, abonde : “Les gens sont ravis que “Conso” revive.” Il faut dire que la situation en 2018 laissait peu d’espoir aux amoureux du lieu de le voir rebon dir. Pendant les dix ans de gestion du centre spirituel et culturel par l’association Artisans de Paix, le Val de Consolation s’était quelque peu fermé au grand public, le site accueillant un public spécifique tourné vers la spiritualité. Le lien affectif entre “Conso” et les habi tants s’était considérablement distendu. Les soupçons de dérives sectaires n’avaient pas arrangé les choses. Le Val de Consolation, son parc de 200 hectares, ses 80 kmde sen tiers de randonnée, ses cascades et son histoire auraient pu défi nitivement rester clos si la com munauté de communes des Portes du Haut-Doubs n’avait porté et financé en partie le projet touris tique, en lien avec la fondation du Val de Consolation. D’emblée, la reconstruction de “Conso” se veut collective et tourne autour du développement de quatre axes : la nature, la culture, le sport et le bien-être, reposant sur le concept de slow tourisme, soit la notion
Les parkings, point noir au milieu du vert de Consolation Si l’objectif des 100 000 visiteurs n’est pas une utopie - “on pourrait même monter à 300 000 ou 400 000 sans perdre l’esprit de Consolation” , estime Joffrey Ferrari, se pose la question de la gestion des flux et du stationnement. “Le parking est un vrai problème, reconnaît le directeur du site, mais nous n’avons pas de solutions pour l’instant.” En cohérence avec le concept de slow tourisme, le Val de Consolation pourrait mettre en place des mobilités douces, ou encore des parkings déportés avec un système de navettes. “Possible mais difficilement réalisable financièrement pour l’instant” , regrette Joffrey Ferrari. Dans la même veine, le Val de Consolation envisage de moins en moins d’ouvrir la tyrolienne, pas franchement en cohérence avec une vision de tranquillité et d’immersion dans la nature. n
Le stationnement reste problématique notamment lors d’événements qui rassemblent plusieurs
Site naturel exceptionnel, le Val de Consolation mise sur le slow tourisme, invitant les visiteurs à la déconnexion.
milliers de personnes.
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