Journal C'est à dire 282 - Avril 2022

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Des pêcheurs inquiets mais toujours motivés Bien placée pour observer la dégradation des milieux piscicoles, l’A.A.P.P.M.A. de la Rêverotte milite toujours pour la promotion de la pêche et privilégie le dialogue avec les collectivités et le monde agricole pour trouver des solutions au maintien de la qualité des eaux. Dessoubre

“On recommande de gracier tous les poissons faisant entre 35 et 40 cm”, souligne Jean-Pierre Lelon en compagnie d’Hervé Lhomme.

“O n a organisé le 8 avril dernier à Pierrefontaine, une séance d’initiation de montage de mouches qui a réuni une dizaine de personnes. Cette action s’inscrit dans un pro gramme École de pêche qui comprend huit séances autour de la pêche au coup, du lancer, de la pêche à la mouche. La prochaine aura lieu le 7 mai, toujours à la mairie de Pierrefontaine. On inter

rivières avec un linéaire de 13 km sur la Rêverotte et 8 km sur le haut Des soubre. “L’autre mission d’une asso ciation de pêche concerne la protection des milieux aquatiques. L’A.A.P.P.M.A. de la Rêverotte participe avec d’autres partenaires à la réhabilitation du site de Consolation. Le projet est géré aujourd’hui au sein de la Société coo pérative d’intérêt collectif Val, Parc, Monastère de Consolation.”

quelques années, notamment des jeunes agriculteurs.Au niveau de la Commis sion locale de l’eau, on discute, par exem ple, des taux les plus acceptables au niveau du phosphore et de l’azote. Pour autant, on ne laissera pas passer un cas de pollution délibéré même si, je le rappelle, le garde particulier a juste le droit d’exercer la police de la pêche” , rappelle Jean-Pierre Belon. n F.C. Rando à Consolation L’A.A.P.P.M.A. La Rêverotte organise une journée randonnée au départ de Consolation le 15 mai à partir de 9 heures. “On propose deux parcours balisés sur 5 et 12 km. Ils permettent de découvrir la reculée de Consolation” , précise Jean-Pierre Belon. n

il fait l’objet d'évolutions assez signi ficatives.Autrefois composée essentiel lement de locaux, cette A.A.P.P.M.A. attire aujourd’hui des pêcheurs francs comtois, alsaciens, savoyards. Deux générations avec des visions fort dif férentes cohabitant au sein de l’effectif. “ On trouve les anciens qui prélevaient sans compter et des gens plus axés sur la pêche sportive et qui relâchent leurs prises. La saison débute généralement par la pêche au leurre puis la pêche à la mouche à partir de mai.” Les gardes-pêches particuliers ont plu sieurs missions. Ils veillent à faire res pecter la réglementation et s’efforcent également d’avoir une fonction éduca tive allant dans le sens de la protection dumilieu aquatique. “On n’est pas dans l’agri-bashing vis-à-vis dumonde agri cole. On privilégie le dialogue. On constate une prise de conscience depuis

Comme son président, lui aussi est étonné par la capacité de résilience du milieu aquatique tout en déplorant cette diminution notable de la densité halieutique. même si la tête de bassin du Dessoubre reste relativement pré servée. En ayant dans son linéaire le haut Des soubre, la société n’est pas la plus mal lotie. “On a la chance d’avoir une tête de bassin préservée avec des truites sau vages.À cet endroit, la taille des truites est limitée à 25 cmpar arrêté préfectoral. Nous, on recommande de gracier tous les poissons faisant entre 35 et 40 cm. Pourquoi ? Car une truite de cette taille pond 20 à 30 fois plus d’œufs qu’un spécimen de 20 cm. On est parfaitement conscient que ces mesures ne régleront pas les causes de pollution.Notre champ d’action est limité.” Si l’effectif de la Rêverotte semaintient,

Tous les pêcheurs du Doubs dénoncent la diminution des peuplements de truites et sur tout d’ombre. “On pourrait espérer avoir entre 400 et 450 kg de poissons à l’hectare

vient également dans les écoles. Au-delà de la pratique de la pêche, c’est aussi l’opportunité de sensibiliser les enfants aux milieux aquatiques, au cycle de l’eau, à l’environnement.

À peine 200 kg de poissons à l’hectare.

et dans le meilleur des cas, on atteint à peine 200 kg à l’hectare. Les prélève ments effectués par la Fédération de pêche au Moulin de Belvoir montrent qu'il y a 150 kg de truite à l’hectare et 60 kg d’ombre. On craint même que cette espèce finisse par disparaître des rivières comtoises” , analyse Hervé Lhomme, l’un des trois gardes-pêches de l’A.A.P.P.M.A. la Rêverotte. Un qua trième devrait bientôt les rejoindre.

En septembre dernier, on avait monté un stand pêche lors de la fête de la Rêverotte” , explique Jean-Pierre Belon qui a été élu le 1er avril dernier pré sident de l’A.A.P.P.M.A. de la Rêve rotte. Cette société de pêche réunit 140 adhé rents avec un effectif relativement sta ble contrairement à l’effritement de 3 % par an constaté à l’échelle natio nale. Cette association pêche sur deux

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