Journal C'est à dire 282 - Avril 2022

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25 avril 2022 N° 282

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUB L I C I TÉ - ANNONCE S

QUALITÉ DES EAUX : L’ENJEU MAJEUR LA SAISON DE PÊCHE EST OUVERTE

S O M M A I R E

Lesréfugiésukrainiens, et lesautres. L’association mortuacienne Accueil réfugiés est sur le pont depuis cinq ans pour accueillir les réfugiés et en tourer leur intégration dans le Val. (page 6) Législatives, l’autre élection. Après l’historique défaite des Républicains à la prési dentielle, comment se positionne la députée Annie Ge nevard qui brigue un troisième mandat ? (page 7) 50 ans au service des éleveurs. L’entreprise Jacoulot Services Plus, spécialiste en équi pements de bâtiments d’élevage aux Fontenelles fête en ce printemps ses 50 ans. Anniversaire. (page 28) Le surendettement des frontaliers. Un groupe de travail spécialisé s’est constitué pour pré venir ce phénomène loin d’être anecdotique. (page 36)

Partie de pêche dans le Dessoubre, une des rares rivières du Doubs où la truite fario ne décline pas.

(Le dossier en pages 19 à 25)

R E T O U R S U R I N F O

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Le Domaine de l’Authentique inauguré

Maison des soignants : les deux premiers internes arrivent

ÉDITORIAL

Éclatement Cette présidentielle une nouvelle fois iné dite aura été marquée par l’effondrement total des deux blocs traditionnels qui avaient marqué les alternances succes sives depuis plus de soixante ans dans l’histoire politique française. La gauche sociale-démocrate représentée par le Parti socialiste a quasiment disparu au profit de la gauche radicale. On n’a jamais donné cher de la peau de sa candidate Anne Hidalgo mais personne n’aurait songé qu’elle sombrerait à ce point à moins de 2 %, faisant passer avec le recul Benoît Hamon et ses 6,36 % des voix de 2017 pour un performeur. Le P.- S. est en état de mort clinique depuis longtemps, cette présidentielle n’a fait que marquer la dernière étape de sa lente agonie. À droite, le tableau est tout aussi noir. La candidate des L.R. Valérie Pécresse, qui n’aura jamais été vérita blement portée par ses pairs, (sans doute aussi sur fond d’une inconsciente miso gynie), a également sombré sous la barre symbolique des 5 %, laissant un parti en état de décomposition. La droite répu blicaine atteint péniblement les 4,8 %, et c’est la droite radicale qui totalise plus de 30 % des suffrages si on additionne les scores de Marine Le Pen à ceux d’Éric Zemmour. La droite républicaine comme la gauche sociale-démocrate n’ont pas su renouveler leur offre politique, propo sant des programmes à l’eau tiède dont on n’a retenu aucunemesure phare propre à embarquer l’adhésion, contrairement aux trois candidats situés aux extrêmes de l’échiquier, les deux précédemment cités et Jean-Luc Mélenchon. Faut-il se réjouir de cet éclatement des blocs tra ditionnels que l’élection de 2017 avait déjà amorcé ? Sans doute pas. Simple ment parce que la disparition de ce clivage entre deux camps soucieux l’un comme l’autre du respect des principes fonda mentaux de notre République laisserait le champ libre à une potentielle et unique alternative entre le macronisme d’un côté, que l’on peine encore à définir cinq ans après sa création, et les extrêmes de l’autre. Si le macronisme version 2022 venait à décevoir, le choix se portera fata lement la prochaine fois sur un des deux extrêmes dans le contexte ce nouveau paysage politique. Cette alternative entre le macronisme et les extrêmes n’est sans doute pas viable. Il est grand temps que les partis dits traditionnels sachent dès ce mois-ci se réinventer, pour le bien de la démocratie. Car ce sont bien les légis latives de juin qui sonneront comme le vrai juge de paix du nouvel équilibre poli tique en France. n Jean-François Hauser

C’ est une réponse prag matique à la tension médicale que connaît le Val de Morteau. La Ville ouvre, début mai, la “Maison des Soignants”, un lieu flam bant neuf situé à 100 mètres de l’hôpital de Morteau et du nouveau cabinet médical éphé mère. C’est une solution de logement simplifiée, dans un cadre agréable et à bas coût, qui est proposée aux étudiants en médecine, aux médecins remplaçants, de garde, aux spécialistes de passage voire aux soignants désirant intégrer l’hôpital de Morteau. “On constate que certains candidats

à des postes à l’hôpital de Mor teau refusent au final l’offre parce qu’ils ne trouvent pas de solution de logements. Nous voulions jouer un rôle de faci litateur en proposant cette solu tion” présente le maire de Mor teau, Cédric Bôle. Coût de l ’ i n v e s t i s s e m e n t : 750 000 euros. Ouverte en mai, la Maison des soignants accueille depuis le 2 mai deux internes en méde cine qui assurent des rempla cements au sein des cabinets de Villers-le-Lac et Morteau. Un troisième est pressenti. Cinq logements sont disponibles, trois en colocation (avec cham

bres et sanitaires individuels) et deux studios. Les réserva tions peuvent se faire pour une nuit, une semaine, un mois, et au maximum un an. Le prix pour une nuit est de 15 euros par nuit pour un étudiant (150 euros par mois), et 18 euros pour un spécialiste (180 euros). Les deux studios sont à 20 euros par nuit (200 euros par mois). Des offres défiant toute concurrence : “On sait que les étudiants paient déjà un logement dans la ville où ils étudient. Il fallait un lieu de vie accessible financière ment” dit la mairie, qui, dans son opération séduction, délivre un “pass découverte” aux loca taires avec entrées gratuites à la piscine, au théâtre, au Saut du Doubs. Les candidats peu vent postuler via le site Internet de la ville de Morteau. Ces arri vées coïncident avec le départ en retraite de deux médecins mortuaciens. n Le maire de Morteau présente la Maison des soignants, une offre de logements pour étudiants en médecine, médecins remplaçants, spécialistes.

Les élus Franck Villemain, Roland Martin et Pierre-Jean Wycart

entourent la respon sable du Domaine Céline Pagnot.

L es trois nouvelles cabanes de luxe créées par Céline Pagnot, responsable du “Domaine de l’Authentique” à Fournet-Blancheroche ont été inaugurées le 2 avril dernier. Un tardif retour de l’hiver n’a pas découragé les nombreux visiteurs, professionnels du tourisme, amis et élus locaux lors de cette mani festation conviviale. “Tout est prêt et nous étions déjà quasiment complets pour les vacances de Pâques” , déclarait Céline Pagnot, soulagée après cette longue période de travaux. Le site Internet permet aux touristes de réserver I l l’a fait. Jean-Charles Gigon, 50 ans, a couru 24 heures en mémoire de son fils, Hugo, décédé dix ans plus tôt en bas âge d’une maladie, et pour sou tenir Léony, un jeune Mortuacien qui combat une maladie, l’amyo trophie spinale. Les 2 et 3 avril derniers, accompagné de plu sieurs centaines de personnes qui se sont relayées ou qui ont participé d’une manière ou d’une autre à ce défi sportif et solidaire, Jean-Christophe a parcouru au total 144,27 km entre le samedi 15 h 06 et le dimanche 15 h 06. Il a brûlé 12 420 kilocalories et récolté 7 500 euros au profit de l’association “Léony tout court”. Au-delà du défi physique, de la fatigue, Jean-Charles retient “l’im mense élan de solidarité” dit-il. La générosité, elle, a été au ren

et de pré-payer leur séjour. Beau coup de locaux fréquentent déjà les lieux. Mais la clientèle vient également de toutes les régions françaises, de Belgique et des Pays-Bas. “C’est un bel événe ment pour notre petit village qui peut s’enorgueillir d’un potentiel d’hébergement important” , sou ligne Pierre-Jean Wycart, le maire de la commune. Le développe ment touristique de notre région passe par une augmentation de l’offre d’hébergement. “Le Domaine de l’Authentique” apporte en plus luxe, originalité et supplément d’âme. n dez-vous. À son départ devant la salle l’Es cale à Morteau jusqu’à son arrivée, des dizaines de personnes sont venues l’encourager, marcher ou courir avec lui, à l’image des mem bres de son club d’athlétisme, le Doubs Sud Athlétisme. Des cyclistes encadrés par Stéphane Rollet ont rejoint l’aventure et par couru en V.T.T. 189 km en 9 h 16. Louisa Bailly, marraine de Léony, retient la formidable mobilisation : “Jean-Charles a apporté beaucoup de monde et on le remercie. On retient l’ambiance, la solidarité et l’aide de bénévoles qui ont assuré la vente des tee-shirts grâce à Charline, Anaïs, Andréa, Kévin (les enfants de Jean-Charles), Manon et Nina (les enfants de Louisa), les thermos préparés par Henry Cruypenynck…” n

Il a couru 24 heures pour Hugo et Léony

Léony, entouré par Jean Charles (à gauche) et Cédric Bôle, maire de Morteau, au départ des 24 heures.

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Philippe Duprez. édité par Publipresse Médias - 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. : 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Avril 2022 Crédits photos : Càd, B. Bianchi Artfolio, G. Moerschel, M. Prêtre, P.N.R. du Doubs Horloger, Studio 2021. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

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Marais de la Tanche : une restauration prévue, mais il y a tant à faire ! Morteau

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E n novembre 2020, le journal C’est à dire avait révélé une pollution acci dentelle aux métaux lourds dans le marais de la Tanche, un cours d’eau déjà bien malade. L'origine de l’incident - mis au jour par des bénévoles de l’association du Marais de laTanche - avait rapi Un ambitieux projet de res tauration est lancé dans ce cours d’eau en mauvais état écologique et morpholo gique. Vient d’être mis au jour un déversement d’eaux usées.

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Montlebon Du cani-kart pour

les personnes à mobilité réduite… et les autres

L e traîneau est rangé mais les chiens, eux, reprennent du service. Pour leur plus grand bonheur. Lauréate du prix Ini tiative Association lancé par la Banque Populaire, l’association Passion Nordique basée à Mon tlebon a obtenu une aide de 1 000 euros pour investir dans un cani-kart. Cet engin va lui permettre, dès le début de l’été, de développer les activités à la belle saison notamment en direction des per sonnes à mobilité réduite ou handicapées. C’est une première. Les huskys vont tracter cet engin sur les chemins blancs duGardot L’association Passion nor dique va proposer dès juin des balades via un kart tracté par ses chiens de traîneau. Une nouveauté.

et des environs, ce qui va leur permettre de garder la condition physique et de donner du bon heur, à d’autres : “Nous avons beaucoup de contact pour conduire des personnes handi capées ou à mobilité réduite l’hi ver. Or, ce n’est pas simple avec un traîneau. Avec cet engin, ce sera plus facile. Et il nous per mettra de développer une nou velle activité tout l’été, en plus du cani-run, sur le site du Gar dot” témoigne Manon Locatelli, de Passion nordique. Ce service sera également pro posé aux valides. Une dizaine de chiens est nécessaire pour déplacer ce type d’engin. Les sensations sont là : “C’est une impression de vitesse, d’être sur un grand vélo” estime un testeur. Cette nouvelle activité concourt au dynamisme du Gardot l’été. Le kart pourra servir en cas d’hi ver sans neige. n

dement été identi fiée. Il s’agissait d’un rejet de nickel, de chrome et de cuivre, en provenance d’une entreprise indus

Peu ou pas de poissons.

La question du coût de la dépollution Pour remettre le ruisseau dans son lit originel, l’E.P.A.G.E. doit acquérir des terrains cultivés par des agriculteurs et leur proposer d’autres espaces en compen sation. Les négociations ont débuté. Pour la partie amont, en direction des Fins, la plupart des freins semblent levés si bien que le dossier pourrait rapide ment être engagé. Qu’est-ce qui pourrait planter le projet aval ? La nature des sols. Des suspi cions de pollutions aux métaux lourds planent sur cette zone. La terre du marais a-t-elle pu stocker ces polluants ? Des ana lyses sont en cours. En cas de pollution, le coût de traitement serait alors exorbitant puisqu’un mètre cube de terre dépollué avoisine les 500 euros. Dans cette hypothèse, l’enveloppe financière ne serait pas tenable.

Les premiers travaux de restauration du marais de La Tanche doivent concerner la partie amont. Il est question de reméandrer le ruisseau.

trielle qui avait, dans la foulée, stoppé sa production. Depuis, cette dernière a annoncé un important investissement dans sa station d’épuration. Une bonne nouvelle pour cet espace. L’établissement public pour l’aménagement et de la gestion

ce marais un chantier de res taurationmorphologique et éco logique. Le constat est sans appel : il n’y a quasiment plus de poissons ici. Seulement 5 truites ont été capturées puis relâchées dans le cadre d’un suivi scientifique, en amont du marais, réputé en meilleur état. À la confluence du Doubs, l’état n’est pas meil leur. L’objectif de cette restau ration est de redonner au cours d’eau samorphologie, qu’il capte l’eau, e t l’auto-épure. Pas plus tard que le 13 avril dernier, c’est une autre source de pollution qui a été découverte en aval du marais : un rejet d’égouts, dénoncé depuis au moins huit ans par l’association du Marais de la Tanche. L’ori gine de cette pollution est due à un collecteur fissuré. Dom mage qu’il ait fallu autant de temps pour la détecter. Il n’est finalement jamais trop tard... n

de l’eau (E.P.A.G.E.) du Haut Doubs et de la Haute-Loue a réuni autour de lui tous les acteurs que sont les agriculteurs, associations de pêche, Dépar tement, communes de Morteau et des Fins…, pour engager sur

Trois personnes, et un

musher, peuvent prendre

place sur le kart tracté

par les huskys.

La partie moyenne et basse du marais est celle où la densité de poissons est la plus faible, pour ne pas dire absente.

Renseignements : www.passionnordique.com

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L’association Accueil réfugiés toujours sur le pont Morteau

“La responsabilité des Politique Après l’échec cuisant de la droite républicaine à la présidentielle, Annie Genevard part en campagne pour les législatives. Elle reste fidèle à son camp, tout en plaidant pour un éventuel gouvernement d’union nationale en fonction des résultats du scrutin de juin. Interview.

Pour contacter l’associa tion, pour devenir béné vole ou pour aider finan cièrement : accueil.refugies@laposte.net ou 07 82 55 66 95

S’ ils n’ont pas trop goûté le fait que la mairie de Morteau n’ait pas fait appel à eux quand est brutalement survenu le drame ukrainien et ses milliers de malheureux poussés à l’exil il y a quelques semaines, ils ne veulent pas pour autant entre tenir une polémique stérile à ce sujet. Comme ils le font depuis leur création en 2017, ils se sont tenus prêts, en lien avec le C.C.A.S. deMorteau et des asso ciations avec lesquelles ils tra vaillent depuis plusieurs années (Emmaüs, Secours catholique, La guerre en Ukraine remet au cœur de l’actualité la question de l’accueil des réfugiés. Les bénévoles de l’association soutiennent depuis plusieurs années déjà d’autres familles venues de Syrie. Ils cherchent de nouveaux bénévoles.

C’ est à dire : Les L.R. ont la gueule de bois après un score historique ment bas à la présidentielle. Restez-vous pour autant fidèle à votre famille politique ? Annie Genevard : Valérie Pécresse n’a pas réussi malgré ses compétences et un programme solide, sa rencontre avec les Fran çais. Cette nouvelle défaite montre aussi à mon sens les limites du système des primaires. La défaite

étant sévère, la droite n’est pas pour autant résignée, et il faudra bien la reconstruire.Avoir un parti central unique entre deux extrêmes forts, ce n’est pas ma conception de la démocratie. Pour ma part, je reste fidèle aux L.R. Càd :Même dans leHaut-Doubs la droite a été largement dés avouée. Comment l’expliquez vous ? A.G. : Il y a eu comme dans beau

Zoom Législatives, l’autre élection Les prochaines élections législatives ont lieu les dimanches 12 et 19 juin prochains afin d’élire les 577 députés de la XVI ème législature de la V ème République. Annie Genevard est candidate pour un troisième mandat consécutif. La liste définitive des candidatures sera connue après le vendredi 20 mai à 18 heures, date limite officielle.

le temps d’organiser leur nouvelle vie dans le Haut-Doubs. Raison pour laquelle les bénévoles de l’association lancent un appel. “Nous avons besoin de renforts notamment pour soulager les référents et prendre leur relais sur certaines missions. L’asso ciation accepte également les dons” note Xavier Faivre-Pierret, autre bénévole. Avant cette inattendue vague de réfugiés venus d’Ukraine, l’as sociation Accueil réfugiés avait démarré ses actions dès 2017, avec l’accueil dans un logement des Fins d’une première famille en provenance de Syrie, les Idriss. Après trois ans passés dans le Haut-Doubs, cette famille est repartie s’installer à Besançon. Une deuxième famille syrienne fuyant le régime d’Assad est arrivée à Morteau en août der nier, en provenance de Paris, après un rocambolesque périple qui a mené ses quatre membres de la Syrie au Brésil, en passant par le Liban et laTurquie, avant de gagner la métropole après un passage par la Guyane fran çaise… “On a trouvé des pro priétaires de logements très com préhensifs à Morteau, qui ont mis à disposition leurs appar tements à des conditions très sympathiques” note Marc Kar biche, qui joue également le rôle d’interprète arabe-français au sein de l’association. Les mem bres de cette famille désormais bien installée àMorteau suivent des cours de français en lien avec le G.R.E.T.A. et la F.R.A.T.E., deux organismes de formation (voir plus bas). Pour ceux qui souhaiteraient venir gonfler les rangs de l’as sociation, cette dernière se réunit tous les deuxièmes mercredis du mois à partir de 18 heures dans les locaux du Secours catho lique (à côté de la chapelle de Morteau).Avis aux futurs béné voles. n J.-F.H.

lamairie, une autre a été accueil lie chez un particulier et encore une autre dans une famille de Montlebon. On s’occupe de ces familles notamment pour les

Christine Roule, Claude Faivre, Marc Karbiche et Xavier Faivre-Pierret comptent parmi les béné voles actifs de l’association.

paroisse,Croix Rouge, C.F.D.T. retraités…) pour venir en soutien des actions mises en place par les pouvoirs publics pour accueillir des familles ukrai

cours de français, on les a également aidées financièrement pour démarrer” résume Christine Roule, la présidente de l’asso ciation Accueil réfu

“On a trouvé des propriétaires de logements très compréhensifs.”

giés. Après l’accueil d’urgence est donc venu pour ces exilés ukrainiens

niennes. “Trois familles ont été accueillies à Morteau dans des logements mis à disposition par

La nouvelle vie de la famille Abou Shaahada Dans leur sourire, il y a toute la reconnaissance envers les bénévoles de l’association Accueil réfugiés, et également envers la France. “Nous remercions infiniment la France de nous avoir accueilli ici” témoigne dans un français encore hésitant Samar, la mère de famille qui avec son mari ont obtenu un titre de séjour pour quatre ans déjà. Elle, l’ancienne journaliste et historienne, sait qu’elle ne reverra sans doute pas son pays de sitôt. “Ce serait trop dangereux de revenir en Syrie où nous sommes menacés par le régime parce que je suis journaliste” explique-t-elle. Son mari Rabee, 46 ans, était chauffeur de camion puis mécanicien auto dans son pays. Un mal de dos persistant l’oblige à se réorienter, et c’est à la M.F.R. d’Orchamps-Vennes qu’il est actuellement en formation “stage découverte métiers”. Les enfants, Majd, 21 ans et Mansour, 19 ans, ont tous les deux suivi une formation de coiffure en Syrie. En France, ils y voient un nouveau champ des possibles. Tous les deux espèrent entrer un jour à l’université. Madj, lui, rêve de “devenir pilote d’avion ou médecin” dit-il dans un grand sourire. n

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En bref… l Montécheroux Le 28 ème Printemps des Arts organisé par l’association “Musons et Créons” a lieu à Montécheroux le 1 er mai. Le Musée de la Pince, véritable attraction touristique du village sera à cette occasion en entrée libre. Une cinquantaine d’expo sants feront revivre les métiers et savoir-faire d’antan. Le concert d’ouverture se tiendra au temple et accueillera la cho rale “Vox Romana”. Diverses animations seront assurées par les écoliers du village et le chef étoilé de Chamesol y servira des miches forgeronnes à base de produits du terroir. Une belle occasion de découvrir ou redé couvrir la charmante commune de Montécheroux, chargée d’his toire et fière de son passé.

politiques, c’est de rassembler”

tion comme c’est par exemple le cas enAllemagne, je l’ai plus entendu prendre telle ou telle personnalité pour essayer de rééquilibrer sur sa gauche,mais ce n’est en aucun cas une démarche d’union nationale. Ceci dit, je pense qu’au lende main des législatives, il faudra voir les forces en présence et seulement alors s’il y a matière à former une coalition. Si L.R. est puissant au lendemain du 19 juin et si Emmanuel Macron n’a pas la majorité absolue, des discussions devront forcément s’ouvrir sur d’autres bases. Les circonstances politiques seront donc sans doute différentes à l’issue de ces législatives pour lesquelles je ferai donc cam pagne de manière particuliè rement active, en visitant notamment toutes les com munes de cette circonscrip tion. n

ses valeurs et il est indispen sable que les électeurs aient le choix. Ces élections ont une dimension locale très impor tante, il ne faut pas l’oublier. Je vais continuer à privilégier cette dimension de proximité durant cette campagne de deux mois, et évidemment si je suis réélue.Avec mes deux premiers mandats, je pense pouvoir dire que je suis reconnue par mon travail, je vais le poursuivre au plus près des préoccupations des habitants. Càd : Souhaitez-vous que le président, au vu du contexte, élargisse et compose un gou vernement d’union natio nale. Dans ce cas, seriez vous prête à le rejoindre ? A.G. : Premièrement, quel que soit son positionnement poli tique, il y a une boussole abso lue : l’intérêt de notre pays. C’est la raison pour laquelle il m’est arrivé de voter en toute conscience certains textes du gouvernement. Ensuite, je n’ai jamais entendu le président parler d’une quelconque coali

coup d’autres régions un bloc Macron et un bloc nationaliste. Mais je sais que chaque scrutin a sa propre logique. Et je pense qu’il est exagéré de dire qu’on vit une révolution électorale dans leHaut-Doubs. Le résultat de la présidentielle est à rela

tiviser pour la suite. On a déjà vu plusieurs fois par le passé une présidentielle rempor tée par la gauche et des élections sui vantes où la droite est largement majori

“Voir les forces en présence et pourquoi pas former une coalition.”

taire. Ce qui m’interroge plus, c’est que 56 % des électeurs ici se sont portés sur Jean-Luc Mélenchon ou sur Marine Le Pen ou Éric Zemmour. Il y a deux France qui semblent oppo sées, fracturées, et je réaffirme que la responsabilité des poli tiques c’est au contraire de ras sembler. Càd : Vous comptez le faire à l’approche de ces législa tives de juin ? A.G. : Après cette présidentielle perdue, les législatives redou blent chez moi le sens de la res ponsabilité. Je crois utile que la droite se présente avec toutes

Propos recueillis par J.-F.H.

Annie Genevard repart en campagne dans le Haut-Doubs pour un troisième mandat de députée.

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Les terres à comté ne sont pas reconnues en Suisse Montlebon

La ferme de Denis et Marie Billod au Gardot a 40 % de son parcellaire en Suisse, soit 24 hectares qui échappent à l’octroi des primes P.A.C. et des 4 600 litres par hectare du cahier de charges du comté. Des droits à produire en moins qui mettent en péril la viabilité de cette petite exploitation.

Q uand on a grandi au Gardot, difficile d’en partir. Habitué à sui vre son père au cul des vaches depuis qu’il est en âge de marcher, Denis Billod ne se voyait pas vivre ailleurs et encore moins exercer un autre métier. “Cet endroit, j’y tiens.Mon grand père est venu s’installer ici en 1938. Moi, j’ai repris derrière mon père en avril 2007. Mon épouse Marie m’a rejoint plus tard. Elle est aujourd’hui conjointe collaboratrice.” Avec 110 000 litres de référence, la ferme du Gardot est sans doute l’une des plus petites de la filière comté où la taille moyenne des exploitations avoi sine 250 000 litres de lait. Pas plus gênant que cela pour ce couple plutôt versé dans la sobriété agricole sans courir après le profit. “ On a 110 000 litres de lait de référence sur un parcellaire qui englobe 24 hec tares de pâturages boisés et 38 hectares de terres dont 24 situés en Suisse juste devant la ferme,

Un malheur n’arrivant jamais seul, ces terres helvétiques ne sont également pas éligibles aux aides versées dans le cadre de la P.A.C. La Suisse ne faisant pas partie de l’Union euro péenne. La double peine pour Denis et Marie Billod qui ont eu l’occasion d’expliquer leur situa tion à tous les services adéquats que ce soit au niveau de l’État comme du C.I.G.C. En vain. Et l’exploitation ayant son siège en France, ils n’ont pas droit aux aides suisses auxquelles tout exploitant suisse peut prétendre. “Aujourd’hui, on est en équilibre précaire. Et on espère pouvoir renouveler en 2024 le contrat qui nous lie avec la fruitière de Mon tlebon où nous livrons le lait. On est avant tout dans un problème économique. On voudrait juste vivre de notre métier de paysan.” Denis Billod rappelle qu’il est installé sur une ferme dont le parcellaire était situé en partie sur la commune de Cerneux Péquignot jadis rattaché auVal de Morteau puis cédé à la prin

sur la commune du Cerneux Péquignot.” C’est là où l’affaire se complique car le périmètre A.O.P. comté et son cahier des charges ne débor dent pas sur Suisse. Impossible donc d’appliquer la règle des droits à produire plafonnés à 4 600 litres par hectare sur la partie helvétique de la ferme Billod. “Notre référence laitière est calculée à partir de cette base. On perd 110 000 litres de lait et cela suffirait pour asseoir la via bilité économique de la ferme. Ces droits à produire du lait à comté ne s’appliquent pas non plus aux pâturages boisés, du moins plus depuis 2018. Il y a quatre ou cinq ans, on avait pu déclarer une partie de ces sur faces en pâture et cela nous avait permis de bénéficier de 4 800 litres de lait supplémentaires. Puis l’Agence des Services de Paiement a contesté le principe de calcul différenciant les bois des pâturages pour finalement nous retirer cette cagnotte en 2019” , déplore Denis Billod.

Fier d’exploiter la ferme dans le giron familial depuis trois générations, Denis Billod espère trouver une solution pour que soit reconnu son parcellaire situé en Suisse.

nité de fabriquer des glaces à la ferme mais ont fait marche arrière face aux coûts d’inves tissement induits. Àdeux pas de la Suisse, pourquoi ne pas céder aux sirènes du tra vail frontalier ne serait-ce qu’à temps partiel ? “Bien sûr, c’est possible mais ce n’est pas le but. Mon épouse est paysanne tout comme moi. Elle se lève enmême temps quemoi lematin pour s’oc cuper des vaches, des chevaux, des chèvres, bientôt des poules. On veut vivre les deux du revenu

de la ferme.” Sans être rétrograde, le jeune couple travaille dans le respect des bêtes et de la terre. Vaches à corne, pratiques culturales pro grammées en fonction du cycle de la lune, aucun engrais…Leur ferme représente assez bien la carte postale vertueuse du comté. Tout un symbole. “On a contacté Karine Le Marchand de M6 qui prépare une émission sur les agri culteurs. On attend une réponse” , annonce Marie Billod. n F.C.

cipauté de Neuchâtel au terme du traité de Paris du 30mai 1814. “On a étudié diverses solutions dont celle d’acquérir du foncier enFrancemais c’est très très com pliqué et horriblement cher sur la bande frontalière et en zone A.O.P. comté.” Denis et Marie Billod ont songé à passer en bio sachant qu’ils sont déjà dans cette pratique sauf qu’il n’y a aucune coopérative bio à moins de 25 km, la plus proche étant celle de La Chaux-de-Gilley. Ils ont également étudié l’opportu

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La recyclerie créative : une touche déco utile, durable et inclusive Les Fins Ouvert dans les locaux de la M.F.R. des Fins, ce chantier d’insertion utilise le support du recyclage créatif pour remettre en selle des publics éloignés de l’emploi.

La première promotion de la recycle rie créative avec, de gauche à droite, Dalila, Christelle et Maria autour d’une table de nuit joliment up-cyclée.

U n sapin de Noël en bois articulé, une table de nuit reconfigurée en girafemeuble d’en fant, des petits lapins chantour nés et assemblés sur un support en bois. Maria, Dalila et Chris telle, les trois salariées recrutées

en contrat à durée déterminée d’insertion s’affairent à donner une seconde vie aux objets et auxmeubles récupérés la plupart du temps dans les ressourceries de Vercel et Baume-les-Dames. “Le principe d’une recyclerie créa tive est d’apporter une plus-value

créative à l’objet. Cette distinction est le fruit d’une concertation, d’une réflexion au sein de l’équipe. Ce qui n’empêche pas d’apporter sa touche personnelle. Le but, c’est de douter, de confronter nos avis” , expliqueMartine Flahaut, l’encadrante technique de cette recyclerie créative qui fonctionne depuis l’automne dernier. Une nouvelle pièce au pôle Ini tiatives solidaires duDoubs. “Cet ensemble est organisé en trois entités :A.D.S., E.P.P.I. et la Res sourcerie dont dépend cette recy clerie créative” , situe Laila Fikri en charge de la coordination. Mise en place il y a onze ans à Vercel, la ressourcerie s’inscrit dans le périmètre de la com’com des Portes du Haut-Doubs. Le concept se développe en 2014 avec l’ouverture d’un second magasin à Baume-les-Dames à l’échelle de la com’comdu Doubs

central. “En 2017, on a ouvert Valorist au pôle d’économie cir culaire basé dans le bâtiment de laBelleVie àHoutaud.On y recy cle toutes sortes de matériaux : pneus, livres, cartouches,menui series, huisseries.” Le dernier chapitre de l’histoire correspond à l’ouverture de cette recyclerie créative. “On est provisoirement accueilli dans l’ancien atelier de laM.F.R. des Fins.Cette recyclerie s’inscrit dans le projet de la nou velle déchetterie où il est prévu que nous occupions un local de 150 m 2 ” , annonce Laila Fikri. En attendant cette perspective,

plein. “L’objectif est quasiment atteint” , se réjouit Martine Fla haut. La recyclerie créative étoffe peu à peu son parcmatériel avec l’ac quisition récente d’une sableuse gonflable, donc mobile, et d’une chantourneuse. “Deux après-midi parmois, on va animer un atelier petit bricolage à la résidence senior des Fins. On aide les per sonnes âgées à fabriquer des petits objets comme des cabanes à insectes ou des nichoirs” annonce Maria, ravie de ces échanges. Donner et recevoir. n F.C.

le chantier d’insertion prend ses marques. Il concerne une équipe de quatre salariés et une enca drante. “Il pourrait y avoir six salariésmais le local de laM.F.R. des Fins ne remplirait pas les conditions de sécurité pour deux salariés supplémentaires” , pré vient Martine Flahaut. La nou velle déchetterie ne sera pas opé rationnelle avant 2024. D’ici là, Laila Fikri souhaiterait ouvrir l’atelier des Fins au grand public. “On espère le faire d’ici la fin de l’année.” L’équipe de 4 salariées a déjà perduun élément qui a trouvé un C.D.D. à temps

Morteau, capitale régionale du potentiel solaire ! Développement durable

Deux fois par semaine, l’équipe se rend à la résidence senior des Fins pour animerdes ateliers de petits bricolages.

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La société NamR qui produit des données géolocalisées au service de la transition écologique vient d’établir le classement des villes de Bourgogne-Franche-Comté qui exploitent au mieux le potentiel de l’énergie solaire.

Classement 1 Top 3 des villes ayant le ratio le plus important de panneaux solaires par rapport à la surface

totale des bâtiments l Morteau 3,8 ‰ l Genlis 3,6‰ l Beaucourt 3,5‰ Classement 2

O n connaissait Morteau pour sa célèbre sau cisse ou son histoire horlogère. Va-t-elle accroître sa réputation grâce à la capacité de ses habitants à exploiter au mieux la première des énergies renouvelables, à savoir l’énergie solaire ? D’après les calculs effectués par cette société innovante, Morteau arrive en tête des villes de plus de 5 000 habitants en Bour gogne-Franche-Comté ayant le ratio le plus important de pan neaux solaires par rapport à la surface totale des bâtiments. Le second classement confirme aussi cette dynamique en pla

çant la cité horlogère en second rang des villes régionales ayant le pourcentage le plus élevé de bâtiments avec aumoins un pan neau solaire. “Ces données ne prennent en compte que les bâti ments résidentiels et non les sur faces commerciales, industrielles voire agricoles” , précise Nathalie Cruz, chef de projet data à NamR. “Ces informations tra duisent une dynamique citoyenne” , complète Annelise Castres Saint-Martin, respon sable des partenariats à NamR. Basée à Paris, NamR a déve loppé une technologie permet tant dans un premier temps de géolocaliser tous les bâtiments

et de reconnaître les panneaux solaires, photovoltaïques et ther miques installés sur les pans de toit. La méthode tient compte de différents critères : pente et orientation du toit, obstacles éventuels, potentiel solaire… En se basant sur des images aériennes et des algorithmes de calcul poussés, NamR est ainsi en mesure de fournir une esti mation des surfaces installées avec une grande précision. “Ces données sont commercialisées à destination d’une clientèle publique et privée : collectivités, banque de territoire, compagnie d’assurances, banques, particu liers” , précise Annelise Castres Saint-Martin. n Top 3 des villes de Bourgogne Franche-Comté ayant le pour centage le plus élevé de bâti ments avec panneau solaire l Pontarlier 5,10 % l Morteau 4,68 % l Champagnole 4,44 %

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“Ce territoire abrite de vraies pépites industrielles” Morteau

En bref…

l Pompiers 188 332 appels d’urgence sont arrivés chez les pompiers du Doubs, en 2021, soit 516 appels par jour (+ 5,6 % par rapport à 2020). Parmi ces appels, 38 172 ont donné lieu à des interven tions, soit une intervention toutes les 14 minutes. 82 % des inter ventions l’ont été pour des secours à victimes, 7 % pour des incendies, 5 % des acci dents sur la voie publique, 5 % pour des opérations diverses et 1 % pour des risques tech nologiques. 32 878 victimes ont Du 1er au 22 mai, la photo graphe Angélique Perret expose aux Fermes-musée à Grand’Combe-Chateleu. Son travail plonge le visiteur dans l’univers de l’urbex, une pratique qui consiste à partir à la décou verte de lieux abandonnés par les hommes, des friches où la vie s’est arrêtée. Les clichés d’Angélique Perret donnent un contour à des histoires laissant à chacun le soin d’en imaginer le contenu face à la photo qu’il regarde. Le samedi de 15h à 18h et le dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h. pu être sauvées. l Exposition

Élue de la communauté de communes du Val de Morteau en charge de l’économie, de l’artisanat et de l’emploi, Christelle Vuillemin présente les journées de l’industrie, une opération séduction destinée à promouvoir les entreprises locales.

C’ es t à dire : Comment est née cette initia tive d’organiser une semaine de l’industrie àMor teau ? Christelle Vuillemin : Tout est parti d’un appel à projets lancé par la Région Bourgogne

Franche-Comté auquel la com munauté de communes du Val de Morteau a répondu et pour lequel nous avons été lauréats, avec un financement à la clé. Ce projet partait d’un constat : on a beaucoup d’entreprises indus trielles sur notre territoire, une

Des entreprises comme Plastivaloire participent à cette opération des 19 et 20 mai.

Christelle Vuillemin est l’élue en charge de l’économie et de l’emploi à la communauté de communes du Val de Morteau.

taux de chômage très bas, à 5,5% seulement, mais il reste encore quelques freins à lever. Nous avons pourtant mis en place des actions qui fonctionnent. Càd : Lesquelles ? C.V. : Par exemple les formations polissage que nous avons mises sur pied en partenariat avec le G.R.E.T.A. et les entreprises locales qui ont des besoins spé cifiques de main-d’œuvre. Cha cune de ces formations fait le plein à chaque fois et tous les participants trouvent un emploi à al sortie. Nous faisons le même type de formation avec laM.F.R. et le G.R.E.T.A. pour les services à la personne. Quand nous tra vaillons en lien direct avec les besoins des entreprises locales, ça marche. Enmatière d’emploi, nous essayons de faire du sur mesure, et ça fonctionne. n Propos receuillis par J.-F.H.

peints au sol, et qui permettra aux personnes intéressées de cheminer d’une entreprise par tenaire de l’opération à une autre, jusqu’à la salle l’Escale où des entreprises seront éga lement présentes pour montrer leurs différents savoir-faire. Càd : L’idée de ces journées de l’industrie est bien de démystifier le monde de l’in dustrie ? C.V. : Exactement. Nous avons sur notre territoire de vraies pépites industrielles qui fabri quent des produits qui sont exportés dans le monde entier, mais elles sont insuffisamment connues. C’est tout l’objectif de cette opération qui est bien de promouvoir et mettre en lumière nos entreprises, les savoir-faire locaux et de tenter de lever les freins à l’embauche. Nous avons sur notre bassin d’emploi un

soixantaine, mais il y a encore de trop nombreux freins à l’em ploi. Ce qui nous a amenés à réfléchir à trois axes : lamobilité, en lien avec la Mission locale à qui nous mettrons à disposition un bus pour acheminer les jeunes ou les stagiaires dans les entreprises. L’hébergement ensuite, avec un projet mené en partenariat avec l’organisme logeur Soliha en vue de créer une offre de logements accessi bles aux jeunes travailleurs. Et enfin, troisième axe, les compé tences.Dans le cadre de ce projet, nous réaliserons des vidéos dans certaines entreprises du Val de Morteau afin de montrer la réa lité des métiers. Car les jeunes ont encore trop souvent une image faussée de l’industrie qui offre pourtant une palette de métiers passionnants et diver sifiés. Dans le cadre de ce projet, nous préparons aussi les jour nées de l’industrie. Càd : De quoi s’agit-il ? C.V. : Elles auront lieu les 19 et 20 mai à Morteau, sous une forme assez originale. Il y aura d’abord la présence du camion des métiers proposé par l’U.I.M.M. (le syndicat des métiers de la métallurgie). Ce camion sera stationné devant l’Escale et accueillera pendant deux jours les scolaires, les demandeurs d’emploi et égale ment le grand public, les familles. L’autre originalité, c’est la conception d’un parcours piéton dans Morteau qui sera matéria lisé par des petits engrenages

Zoom Les journées de l’industrie à Morteau Elles auront donc lieu les jeudi 19 et vendredi 20 mai de 9h à 17h. l Visite d’entreprises industrielles (sur réservations) et d’ateliers de formation. l Présence du camion de l’U.I.M.M. , unité mobile de formation et de sensibilisation à l’industrie de demain (sur réservations). l Organisation à l’Escale d’une présentation des formations indus trielles présentent sur le Val de Morteau. l Stands de présentations des entreprises industrielles du Val, et des partenaires de l’emploi. Pour s’inscrire à la visite des ateliers de Plastivaloire, et/ou découvrir le camion de formation U.I.M.M., et pour toutes infos : journees-industrie@valdemorteau.fr