Journal C'est à dire 282 - Avril 2022
R E T O U R S U R I N F O
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Le Domaine de l’Authentique inauguré
Maison des soignants : les deux premiers internes arrivent
ÉDITORIAL
Éclatement Cette présidentielle une nouvelle fois iné dite aura été marquée par l’effondrement total des deux blocs traditionnels qui avaient marqué les alternances succes sives depuis plus de soixante ans dans l’histoire politique française. La gauche sociale-démocrate représentée par le Parti socialiste a quasiment disparu au profit de la gauche radicale. On n’a jamais donné cher de la peau de sa candidate Anne Hidalgo mais personne n’aurait songé qu’elle sombrerait à ce point à moins de 2 %, faisant passer avec le recul Benoît Hamon et ses 6,36 % des voix de 2017 pour un performeur. Le P.- S. est en état de mort clinique depuis longtemps, cette présidentielle n’a fait que marquer la dernière étape de sa lente agonie. À droite, le tableau est tout aussi noir. La candidate des L.R. Valérie Pécresse, qui n’aura jamais été vérita blement portée par ses pairs, (sans doute aussi sur fond d’une inconsciente miso gynie), a également sombré sous la barre symbolique des 5 %, laissant un parti en état de décomposition. La droite répu blicaine atteint péniblement les 4,8 %, et c’est la droite radicale qui totalise plus de 30 % des suffrages si on additionne les scores de Marine Le Pen à ceux d’Éric Zemmour. La droite républicaine comme la gauche sociale-démocrate n’ont pas su renouveler leur offre politique, propo sant des programmes à l’eau tiède dont on n’a retenu aucunemesure phare propre à embarquer l’adhésion, contrairement aux trois candidats situés aux extrêmes de l’échiquier, les deux précédemment cités et Jean-Luc Mélenchon. Faut-il se réjouir de cet éclatement des blocs tra ditionnels que l’élection de 2017 avait déjà amorcé ? Sans doute pas. Simple ment parce que la disparition de ce clivage entre deux camps soucieux l’un comme l’autre du respect des principes fonda mentaux de notre République laisserait le champ libre à une potentielle et unique alternative entre le macronisme d’un côté, que l’on peine encore à définir cinq ans après sa création, et les extrêmes de l’autre. Si le macronisme version 2022 venait à décevoir, le choix se portera fata lement la prochaine fois sur un des deux extrêmes dans le contexte ce nouveau paysage politique. Cette alternative entre le macronisme et les extrêmes n’est sans doute pas viable. Il est grand temps que les partis dits traditionnels sachent dès ce mois-ci se réinventer, pour le bien de la démocratie. Car ce sont bien les légis latives de juin qui sonneront comme le vrai juge de paix du nouvel équilibre poli tique en France. n Jean-François Hauser
C’ est une réponse prag matique à la tension médicale que connaît le Val de Morteau. La Ville ouvre, début mai, la “Maison des Soignants”, un lieu flam bant neuf situé à 100 mètres de l’hôpital de Morteau et du nouveau cabinet médical éphé mère. C’est une solution de logement simplifiée, dans un cadre agréable et à bas coût, qui est proposée aux étudiants en médecine, aux médecins remplaçants, de garde, aux spécialistes de passage voire aux soignants désirant intégrer l’hôpital de Morteau. “On constate que certains candidats
à des postes à l’hôpital de Mor teau refusent au final l’offre parce qu’ils ne trouvent pas de solution de logements. Nous voulions jouer un rôle de faci litateur en proposant cette solu tion” présente le maire de Mor teau, Cédric Bôle. Coût de l ’ i n v e s t i s s e m e n t : 750 000 euros. Ouverte en mai, la Maison des soignants accueille depuis le 2 mai deux internes en méde cine qui assurent des rempla cements au sein des cabinets de Villers-le-Lac et Morteau. Un troisième est pressenti. Cinq logements sont disponibles, trois en colocation (avec cham
bres et sanitaires individuels) et deux studios. Les réserva tions peuvent se faire pour une nuit, une semaine, un mois, et au maximum un an. Le prix pour une nuit est de 15 euros par nuit pour un étudiant (150 euros par mois), et 18 euros pour un spécialiste (180 euros). Les deux studios sont à 20 euros par nuit (200 euros par mois). Des offres défiant toute concurrence : “On sait que les étudiants paient déjà un logement dans la ville où ils étudient. Il fallait un lieu de vie accessible financière ment” dit la mairie, qui, dans son opération séduction, délivre un “pass découverte” aux loca taires avec entrées gratuites à la piscine, au théâtre, au Saut du Doubs. Les candidats peu vent postuler via le site Internet de la ville de Morteau. Ces arri vées coïncident avec le départ en retraite de deux médecins mortuaciens. n Le maire de Morteau présente la Maison des soignants, une offre de logements pour étudiants en médecine, médecins remplaçants, spécialistes.
Les élus Franck Villemain, Roland Martin et Pierre-Jean Wycart
entourent la respon sable du Domaine Céline Pagnot.
L es trois nouvelles cabanes de luxe créées par Céline Pagnot, responsable du “Domaine de l’Authentique” à Fournet-Blancheroche ont été inaugurées le 2 avril dernier. Un tardif retour de l’hiver n’a pas découragé les nombreux visiteurs, professionnels du tourisme, amis et élus locaux lors de cette mani festation conviviale. “Tout est prêt et nous étions déjà quasiment complets pour les vacances de Pâques” , déclarait Céline Pagnot, soulagée après cette longue période de travaux. Le site Internet permet aux touristes de réserver I l l’a fait. Jean-Charles Gigon, 50 ans, a couru 24 heures en mémoire de son fils, Hugo, décédé dix ans plus tôt en bas âge d’une maladie, et pour sou tenir Léony, un jeune Mortuacien qui combat une maladie, l’amyo trophie spinale. Les 2 et 3 avril derniers, accompagné de plu sieurs centaines de personnes qui se sont relayées ou qui ont participé d’une manière ou d’une autre à ce défi sportif et solidaire, Jean-Christophe a parcouru au total 144,27 km entre le samedi 15 h 06 et le dimanche 15 h 06. Il a brûlé 12 420 kilocalories et récolté 7 500 euros au profit de l’association “Léony tout court”. Au-delà du défi physique, de la fatigue, Jean-Charles retient “l’im mense élan de solidarité” dit-il. La générosité, elle, a été au ren
et de pré-payer leur séjour. Beau coup de locaux fréquentent déjà les lieux. Mais la clientèle vient également de toutes les régions françaises, de Belgique et des Pays-Bas. “C’est un bel événe ment pour notre petit village qui peut s’enorgueillir d’un potentiel d’hébergement important” , sou ligne Pierre-Jean Wycart, le maire de la commune. Le développe ment touristique de notre région passe par une augmentation de l’offre d’hébergement. “Le Domaine de l’Authentique” apporte en plus luxe, originalité et supplément d’âme. n dez-vous. À son départ devant la salle l’Es cale à Morteau jusqu’à son arrivée, des dizaines de personnes sont venues l’encourager, marcher ou courir avec lui, à l’image des mem bres de son club d’athlétisme, le Doubs Sud Athlétisme. Des cyclistes encadrés par Stéphane Rollet ont rejoint l’aventure et par couru en V.T.T. 189 km en 9 h 16. Louisa Bailly, marraine de Léony, retient la formidable mobilisation : “Jean-Charles a apporté beaucoup de monde et on le remercie. On retient l’ambiance, la solidarité et l’aide de bénévoles qui ont assuré la vente des tee-shirts grâce à Charline, Anaïs, Andréa, Kévin (les enfants de Jean-Charles), Manon et Nina (les enfants de Louisa), les thermos préparés par Henry Cruypenynck…” n
Il a couru 24 heures pour Hugo et Léony
Léony, entouré par Jean Charles (à gauche) et Cédric Bôle, maire de Morteau, au départ des 24 heures.
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