Journal C'est à dire 281 - Mars 2022
P L A T E A U D E M A Î C H E
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Bienvenue aux Journées Européennes des Métiers d’Art Charquemont Du 31 mars au 3 avril, quinze artisans d’art présenteront leur travail. François Jacquot, y participera en tant que marqueteur et organisateur.
C ommune de Charque- mont, Chambre des Métiers et P.N.R. du DoubsHorloger en sont les co-organisateurs. “Cette année, en avant-première, nous mettons l’accent sur la découverte par les jeunes de nos métiers d’art. Plus de 500 élèves du secteur sont attendus les 31 mars et 1 er avril au cœur de ce patrimoine vivant” , note François Jacquot. Le salon sera alors inauguré le 1 er avril à 19 h 30 par un débat sur le thème “Artisanat d’art, un métier d’avenir” avec la partici- pation de Francis Ghilardini, M.O.F. enmarqueterie (Meilleur Ouvrier de France). Différentes distinctions seront remises à cette occasion, dont celle du P.N.R. récompensant lameilleure œuvre inspirée par la naissance du Parc. Les écoliers et collégiens remet- tront également leur prix“Spécial Jeunesses” et les élus de Char- quemont le “Prix de la Com- mune”. L’exposition sera ouverte au public les 2 et 3 avril à la salle des fêtes. Lamarqueterie d’art, pratiquée par François Jacquot est une technique ancestrale. Elle
Grand tableau animalier réalisé par l’artiste.
demandées. Un grand tableau animalier encadré et vernis au tampon peut lui prendre entre 20 et 25 heures de travail. “On compte les heures sans vraiment les compter, c’est un métier de passion” , souligne l’artisan. L’objectif des Journées Euro- péennes des Métiers d’Art est bien sûr d’exposer et de vendre des œuvres. “Mais tous nos arti- sans d’art profitent de ces jour- nées pour faire des démonstra- tions, montrer au public toutes les facettes de leurs savoir-faire et pourquoi pas susciter des voca- tions” , conclut François Jac- quot. n Ph.D.
l’origine des objets et veulent du Made in France” , constate Fran- çois Jacquot. Il avoue que les dernières années ont été difficiles pour les artisans d’art. Beaucoup d’entre eux ont dû se résoudre à une réorien- tation complète ou partielle de leur activité. “Le public com- mence à comprendre que derrière un prix, il y a des heures de tra- vail et un savoir-faire qu’il ne retrouvera jamais dans des pro- duits importés” , se réjouit-il. Il travaille sur commande ou se laisse guider par l’inspiration de son terroir. Faune, flore locale et fermes comtoises sont particulièrement
consiste à réaliser des décors avec des placages de bois et d’au- tres matières découpées suivant un dessin puis collés sur un sup- port (meuble, tableau, boîtes… ). “Ma ligne de conduite est claire : sauver les savoir-faire d’antan et faire découvrir mon métier à la jeunesse pour qu’il perdure dans l’avenir” , déclare l’artisan. Il fabrique lui-même une partie de ses colles et vernis dans son atelier de Charque- mont. “J’ai constaté depuis quelques mois et surtout au der- nier marché de Noël de Mont- béliard un regain d’intérêt du public sur des valeurs anciennes et locales. Les gens demandent
François Jacquot dans son atelier de marqueterie de Charquemont.
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