Journal C'est à dire 280 - Février 2022

P L A T E A U D E M A Î C H E

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La Maison de la Santé de Maîche face à son devenir Maîche

Fruit d’une volonté de travailler ensemble des professionnels de santé et de la détermination des élus locaux, le lieu s’est installé de manière pérenne dans le paysage du plateau.

L a liste est longue des professionnels de santé qui se sont regroupés à la Rasse depuis 2013. e point d’orgue est bien sûr le cabinet de cinq docteurs et d’un médecin adjoint. S’ajoutent, trois kinésithérapeutes, une ortho- phoniste, une psychologue, une infirmière éducatrice thérapeu- tique, deux podologues, le C.S.I. mière libérale. Des services médico-sociaux tiennent égale- ment des permanences sur place. “À l’origine, nous avions tous plus ou moins le même âge et le travail pluridisciplinaire nous semblait essentiel au suivi du patient”, déclare Éric Guignard, un des porteurs de la Maison de la Santé. “La communication est simple, on pousse une porte et l C.H.U. Comme l’endométriose, la ves- tibulodynie est à la fois difficile à supporter et encore trop peu diagnostiquée. Cette pathologie concerne pourtant environ une femme sur dix. Le service de dermatologie du C.H.U. de Besançon a mis au point et testé un traitement à base d’injection de toxine botulique dont il a pu mesurer l’efficacité. Plus de ren- seignements au 03 81 21 86 26. l Entreprises “C Ma Créa” est une formation de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Bourgogne- Franche-Comté qui s’adresse à tous les porteurs de projet de création ou reprise d’entreprise en Bourgogne-Franche-Comté (tout public). Prochaines sessions de formation à Besançon du 2 mars au 12 avril. Plus d’infos Ses organisateurs confirment : le Pop’cornes festival revient pour une deuxième édition au Russey du 3 au 5 juin prochains. Parmi les têtes d’affiche annon- cées, les groupes Lofofora et Superbus, ainsi que Christophe Maé. Les Mortauciens de Min- Deed seront également de la fête. PLus d’infos sur www.pop- cornes-festival.fr En bref… sur artisanat-bfc.fr l Pop’cornes (centre de soins infir- miers) et le S.S.I.A.D. (Service de Soins Infir- miers à Domicile) de la fédérationA.D.M.R. du Doubs et une infir-

on peut échanger avec nos col- lègues sur le cas d’un malade” , poursuit Morgane Biajoux, podo- logue. La mutualisation des moyens et des connaissances permet aux médecins d’assurer gardes et visites. Ils gèrent aussi une salle d’urgence essentielle aux habi- tants du plateau, si éloignés des structures hospitalières. “Nous

Morgane Biajoux (podologue), Florence Clausel (infirmière thérapeu- tique) et Éric

pouvons ainsi nous per- mettre d’offrir un secré- tariat médical physique, ce qui est devenu rare dans nos professions” , complète Éric Guignard.

“La place manque cruellement.”

Guignard (médecin).

La formation est aussi au cœur de leurs préoccupations. Les internes et stagiaires (infirmières ou aides-soignantes) sont accueil- lies au cabinet et au S.S.I.A.D. par leurs maîtres de stage. Ils ont même de la possibilité de loger dans un des deux studios disponibles sur place. “Mais depuis plusieurs années, la place manque cruellement et on com-

de la Maison de Santé a été débattu lors d’un récent conseil municipal. Aucune décision n’a pour l’heure été prise. Reste en suspens le délicat problème de l’équilibre financier d’une telle structure qui décidera en grande partie de son avenir. n Ph.D. grand projet de la mandature est le réaménagement de la place de l’Hôtel de Ville et du centre- bourg. “Nous sommes situés au carrefour de trois départemen- tales au trafic intense : la D 437 (Morteau-Maîche), la D 414 qui conduit à Charquemont et en moindre mesure la D 242 (Grand’Combe-des-Bois)” , constateMadame lemaire. “Nous avonsmesuré récemment le trafic sur la D 437 qui s’élève à 9 222 véhicules par jour en moyenne, créant au centre du village des bouchons aux heures de pointe” , ajoute-t-elle.Un bureau d’études et les services de l’État ont été mandatés pour une étude de fai- sabilité. “Nous voulons fluidifier la circulation tout en permettant aux piétons et cyclistes de se déplacer parallèlement à ces axes en toute sécurité” , ajouteMadame Rambaud. L’idée est également de végétaliser ce centre du village et de revoir la politique du par- king pour améliorer l’accès aux commerces et aux services. Rien n’est encore décidé des moyens techniques qui seront utilisés (carrefour giratoire, feux trico- lores ou autre solution). Une consultation publique sera orga- nisée dès réception des pre- mières esquisses fournies par le bureau d’études.Mais au Rus- sey, les projets sont en marche. “Ces deux chantiers seront portés pendant notre mandature. Nous travaillons dans le sens de l’in- térêt général au service de la population” , conclut Manuela Rambaud. n Ph.D.

une extension avait été envisagée sur le terrain acquis en consé- quence. Il avait également été question d’une cession à terme de la structure aux médecins qui sont pour l’instant locataires. “Nous sentons que la commune souhaite s’alléger de la Maison de la Santé et de son extension

devenue nécessaire. Une propo- sition d’acquisition nous a été faite dans ce sens et nous atten- dons une valorisation de laD.I.E. (Direction Immobilière de l’État)” , poursuit Éric Guignard. La rumeur d’une cession à un investisseur enfle ces derniers temps et le dossier sur l’avenir

mence à saturer au détriment du patient” , concède Morgane Biajoux. Récemment, une orthophoniste a quitté la maison médicale par manque d’espace pour exercer et les demandes de nouveaux professionnels ne peuvent plus aboutir. Bien sûr, dès l’origine

Nouveau groupe scolaire et aménagement du centre-bourg au programme Le Russey

Manuela Rambaud, maire du Ryssey, dévoile les deux grands projets de l’équipe municipale destinés à ren- forcer l’attractivité de la commune.

I mmense plan du village au mur, Manuela Rambaud explique d’une manière détaillée les tenants et les aboutissants de ces deux projets. La nouvelle école lui tient à cœur.

tine, école et périscolaire sont pour l’instant éclatés sur trois sites. La commune compte 287 élèves, dont une centaine fré- quente la cantine.Cette situation génère des déplacements inutiles pour les parents et pour la com- mune. “Le terrain prévu est ori- ginellement destiné à un lotisse- ment privé et nous n’en utiliserions qu’une petite partie, valorisant ainsi les prochaines constructions de maisons qui deviendraient proches de l’école” , ajoute Manuela Rambaud. Ce bâtiment pourrait également bénéficier de la chaufferie bois déjà en activité dans ce secteur. Elle ne cache pas que les négo- ciations et les contingences admi- nistratives prennent du temps et sont complexes. Elle sait aussi que la population du village est en hausse régulière (presque 2 500 habitants à ce jour). Les familles récemment installées (50 nouvelles maisons dans le quartier de “La Patûrotte” et 32 nouvelles constructions à venir dans d’autres lotissements) attendent de leurs élus les meil- leures conditions de vie pour leur progéniture. L’attractivité d’un village ne se mesure pas qu’aux facilités admi- nistratives, commerciales et médicales qui nemanquent d’ail- leurs pas au Russey. L’autre

“L’idée est d’acquérir le terrain contigu au gymnase et de créer cette nouvelle école dans un espace entièrement dévolu à l’appren- tissage, au confort et là sécurité des enfants” , déclare-t-elle. Can-

Manuela Rambaud, maire du Russey.

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