Journal C'est à dire 280 - Février 2022
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P L A T E A U D E M A Î C H E
Coup de projecteur sur le Défenseur des Droits Services publics Paul Coizet en est le délégué sur notre territoire. Il tient à la maison des services à Maîche des permanences régulières pour rencontrer les citoyens en difficulté.
En bref…
l Théâtre “Allosaurus”, pièce de théâ- tre à voir mardi 15 mars à L’Escale à 20 heures. Lou, Tadz et Had ne se connais- sent pas. Marginaux sans port d’attache, ils se croisent parfois le soir autour de cette cabine téléphonique qui leur sert d’asile. Dans cette cabine, les trois person- nages nous donnent accès à leur vie secrète et leurs histoires qui se croisent et s’entremêlent parfois furti- vement. Par la compagnie Fouic Théâtre. Billetterie sur place ou réservations au 03 81 67 18 53. l Cheval La troupe équestre Les Comtois en folie présentent leur dernier spectacle “Inside”. À voir les 25, 26 et 27 février de 15 heures à 16 h 30 au lieu-dit Sur les routes à Maîche. Au pro- gramme, visite des écuries, spectacle et baptême de vol- tige. Espace couvert. Tarif unique : 12 euros par per- sonne, entrée gratuite pour les moins de 4 ans. Réser- vations indispensables au 06 73 09 65 03.
L e rôle du Défenseur des Droits est encore méconnu. On se sou- vient bien sûr des coups de gueule de Jacques Toubon sur les droits des demandeurs d’asile. Il a cédé sa place le 22 juil- let 2020 à Claire Hédon, ancienne présidente d’A.T.D.- Quart Monde. Fruit de la fusion de quatre structures en 2011, les deux missions du Défenseur sont de veiller au respect et à la protection des droits et libertés et de pro- mouvoir l’égalité et l’accès aux droits. L’institution républi- caine et indépen- dante est inscrite dans la Consti- tution. “250 personnes, principalement des juristes, tra- vaillent au siège à Paris. Nous sommes 540 délégués bénévoles, présents sur l’ensemble du ter- ritoire (environ 750 points d’ac- cueil)” , déclare Paul Coizet. “J’ai exercé des mandats publics pen- dant 40 ans et depuis ma retraite professionnelle je souhaitais
continuer à être utile àmes conci- toyens” , ajoute-t-il. Il dispose de 5 grands domaines de compétences : défense des droits des usagers dans leurs relations avec les services publics, défense des droits et promotion de l’intérêt supérieur des enfants, lutte contre les dis- criminations et pour l’égalité, respect de la déontologie des forces de sécurité et orientation et protection des lanceurs
d’alerte. “Vous l’aurez compris, nous ne trai- tons pas les litiges de voisinage ou familiaux (sauf si les droits d’un enfant sont en cause),
“L’écoute est primordiale” dit Paul Coizet.
Paul Coizet, délégué du secteur.
grande partie des demandes. Dès qu’il s’agit de dossiers de discrimination, de droit des femmes ou des enfants, les plai- gnants sont orientés vers des structures plus spécialisées. Paul Coizet est joignable à la Maison des Services à Maîche (03 81 64 04 85 ou 03 81 64 17 06) ou par e-mail (paul.coizet@desfenseurdes- droits.fr). n Ph.D.
fert du cas à Paris. Plus de 160 cas sont passés entre les mains de Paul Coizet l’an dernier. “Beaucoup de personnes, principalement âgées, sont mal à l’aise avec la numérisation de nombreux services et incapables de joindre une plateforme capable de les écouter” , constate-t-il. Pro- blèmes de logement, de minima sociaux, de taxe foncière, de fac- tures d’E.H.P.A.D. ou de permis de construire constituent une
les étapes pour gérer un dossier. Nous avons un devoir d’infor- mation et d’orientation dans cette société complexe pour l’usager” , précise le délégué. Le but premier est la médiation et bien souvent les problèmes se résolvent directement avec les institutions ou administra- tions concernées. Quand les situations s’avèrent plus sensi- bles, un recours aux juristes du siège est envisagé, voire un trans-
ni les litiges de consommation, de banques ou assurance (sauf discrimination) et les litiges du travail (sauf discrimination)” , complète M. Coizet. Tout citoyen peut saisir le délé- gué et ses interventions sont gratuites. En fonction du dossier, un contact téléphonique ou phy- sique est pris. “L’écoute est pri- mordiale et nous permet d’établir
Saint-Julien-lès-Russey
Le Jardin des Saveurs, un maraîcher 100 % bio
Fabrice Étignard entame sa cinquième année de reconversion et se confie sur son engagement militant pour une meilleure consommation.
mat de nos régions ne facilite pas la tâche. Au début, c’était difficile de faire accepter des prix un peu plus élevés” , constate le maraîcher. Pour contrer cette difficulté, il mise sur une grande diversité de produits : légumes anciens, salades (10 variétés), tomates (8 espèces), carottes de toutes les couleurs, plantes aromatiques et propose même en petites quantités fraises et melons en saison. “Je sélectionne mes pro- duits en fonction du goût, pas de la productivité” , argumente- t-il. Ses graines sont achetées auprès de producteurs bio. Il met par contre un point d’hon- neur à travailler avec l’associa- tion “Kokobelli” qui donne accès à une incroyable variété de
M écanicien dans l’ar- mée pendant 8 ans puis dans les tra- vaux publics les 15 années suivantes, il plaque tout en 2018 pour s’installer à Saint- Julien-lès-Russey. “J’en avais assez de voir des cerises du Mexique ou de la viande bovine
d’Uruguay sur les étals de la grande distribution. Pourquoi ne pas se remettre à consommer localement ?” , s’étonne Fabrice Étignard. Son exploitation d’1 hectare sera bio et écolo avec unemécanisationminimale pour certains légumes. “Bien sûr la production est moindre et le cli-
Fabrice Étignard, le maraîcher de Saint-Julien.
site ou par S.M.S. “Je peux aussi fournir des paniers assortis heb- domadaires à 20 ou 45 euros, mais la demande est plus rare” , constate le maraîcher. Pour le reste de sa production, il ali- mente les points de vente Loca- vor de Damprichard, Morteau et Valdahon et l’épicerie “Lulu l’Alouette” à Bonnétage. Une visite s’impose car Fabrice est un vrai passionné (06 41 39 14 53 ou www.lejar- dindessaveurs.net). n Ph.D.
des légumes peu répandus dans nos contrées (bardane, salsifis ou chou komatsuna). “Pour per-
me procure de la trésorerie à un moment creux” , note Fabrice. Puis début avril la verdure arrive (salades, chou chinois, carottes fines et radis). La pleine saison démarre mi-juin et les derniers potirons seront accessibles jusqu’à fin décembre. Il travaille majoritairement en vente directe. De début mars à fin octobre son potager est ouvert et les clients peuvent venir récupérer en fin de journée leurs commandes préalablement passées sur le
graines fertiles dispa- rues des catalogues des industriels. “Je faismoi- même mes graines pour les acclimater à nos conditions du Haut-
mettre àmes clients d’en apprécier le goût inha- bituel, je propose sur mon site des recettes déjà testées” , précise-t- il.
“Se remettre à consommer localement.”
Son année de production démarre en mars par la com- mercialisation de plants qui seront livrés enmai. “Les clients apprécient d’avoir des tomates déjà acclimatées et cette activité
Doubs. C’est déjà le cas pour les tomates, melons et pastèques et cette année je fais des essais pour trouver les bonnes variétés de poivron et de concombre” , pour- suit Fabrice. Il expérimente aussi
Son exploitation maraîchère s’étend sur 1 hectare.
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