Journal C'est à dire 277 - Novembre 2021

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

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La route des Microtechniques ne sera pas doublée par l’axe Poligny-Vallorbe Transports

Alors que le Jura bataille pour ressortir des cartons le vieux projet de 2 x 2 voies entre Poligny et Vallorbe, la Région coupe court aux discussions. Elle ne mettra pas un centime. Ce qui peut rassurer l’axe Besançon- Morteau et les défenseurs de l’environnement.

deau, et Claude Carrey, deux Francs-Comtois d’origine ins- tallés l’un à Paris, l’autre dans la Manche. Ils avaient rédigé cet été une lettre ouverte qui a recueilli plus d’une centaine de signatures. Pour Claude Carrey, originaire de Champagnole où il possède un pied à terre, et Jean-Claude Blondeau, qui possède des attaches familiales à Pierre- fontaine-les-Varans, ce projet est une hérésie. “1 milliard d’euros pour si peu de temps gagné, on a envie de dire “arrêtez tout !” Imagine-t-on les consé- quences irréversibles d’un tel projet sur l’environnement sur notre massif jurassien ? Les élus n’ont dans ce dossier qu’une vision mercantile : à savoir récu- pérer la clientèle suisse” nous expose par téléphone Claude Carrey.

L e 5 février dernier, le Conseil départemental du Jura réuni en séance plénière a érigé en “priorité absolue” le projet de construction d’une voie rapide 2 x 2 voies.

Évitement de La Chaux-de-Fonds : votation cantonale le 28 novembre et des divisions C onstruire des routes n’est plus à la mode. Est-ce un projet du passé ou un pro-

L’idée était de connecter la sortie autoroutière de l’A 39 à Lausanne en passant par Poligny.

une “nécessité” pour désencla- ver le Jura et proposer une liai- son rapide pour gagner Lau- sanne, mais aussi desservir les stations de ski du massif.

Du côté de Pontar- lier, mais aussi de Morteau, l’inquié- tude du monde éco- nomique et politique est d’être contourné. Il n’en sera rien. La

la saturation du réseau en ville, la pollution, le rayonnement des Montagnes neuchâteloises. Créer un contournement chas- serait les voitures du centre et permettrait de favoriser les mobi- lités douces. Les “anti” jugent ce projet obsolète. La solution, selon eux, serait de combiner des incitations à moins utiliser les voitures et développer les transports publics. À noter qu’au Locle, les travaux préparatoires à l’évitement de la ville ont débuté au Col-des- Roches (côté suisse). n

Pas de financement au Contrat de Plan état-Région.

Leur combat s’arrête là. La pré- sidente de Région Marie-Guite Dufay leur a écrit que ce projet n’est pas inscrit dans le Contrat de Plan État-Région, le seul capable de mobiliser autant de fonds. Du côté du Haut-Doubs, les élus du Val de Morteau ne perdent pas espoir. Ils espèrent engager la route des Microtech- niques vers Le Locle, un “vieux” dossier, qu’ils aimeraient voir réactivé. Les voisins suisses lancent en effet l’évitement du Locle avec la création de tun- nels. n E.Ch.

Pour les élus juras- siens, appuyés par leurs parlemen- taires, ressortir ce

jet d’avenir, est-ce une amélio- ration de la mobilité ou un projet inefficace à 186 millions de francs ? À ces questions, nos voisins neuchâtelois devront y répondre le 28 novembre dans le cadre d’une votation canto- nale. Ils sont appelés aux urnes pour savoir s’il faut non construire le projet de contournement dit H 18 de la métropole horlogère de La Chaux-de-Fonds. Du côté des “oui”, on insiste sur

région Bourgogne-Franche- Comté a indiqué il y a quelques semaines ne pas vouloir finan- cer ce projet dans un courrier adressé à Jean-Claude Blon-

dossier qui jadis avait été enterré par Dominique Voynet (Les Verts) lors de sa nomina- tion au ministère de l’Environ- nement par Lionel Jospin, est

Jusqu’au 31 décembre 202

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Les dompteurs du froid venu du Jura Journaliste et photographe animalier installé en Suisse, Alain Prêtre édite un livre qui témoigne de l’adaptabilité et de la vulnérabilité des animaux du massif jurassien en hiver. Nature

F roid aux yeux, jamais. Alain Prêtre, journaliste retraité et photographe animalier originaire de Rosureux, dans la vallée du Des- soubre, a passé des centaines d’heures dans le froid du massif jurassien pour témoigner de la richesse faunistique de notre territoiremais aussi de sa grande vulnérabilité. Il publie “Jura, les dompteurs du froid” aux éditions Omnis- cience. L’ouvrage qui sera dis- ponible en décembre dans les librairies est illustré de magni-

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Le bouquetin du Creux-du-Van, en Suisse.

fiques images. “J’ai fait le choix dans cet ouvrage de m’immerger dans le froid et la neige pour vivre et raconter le quotidien de mammifères et d’oiseaux confron- tés à des conditions climatiques extrêmes, raconte Alain Prêtre. Le bonheur puisé au contact de ce peuple du froid, pris dans les serres de l’hiver, m’a encouragé

à poursuivre cette coexistence pacifique avec la faune durant la belle saison.” Le photographe avoue que cette démarche natu- raliste et photographique a ren- forcé l’amour qu’il porte à cette nature commune à la France et à la Suisse. La rencontre avec la Chevêchette d’Europe, le Lynx boréal ou le Grand Tétras se mérite. Avec ce livre, il espère impliquer encore plus de personnes à la sauvegarde de la biodiversité de la nature jurassienne. Buse, mulot, chamois, chevreuil, bou- quetin, geai des chênes, hermine, se dévoilent dans ce bel ouvrage. n “Jura, les dompteurs du froid”, aux éditions Omniscience, collection Nunataks

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L’hermine semble jouer avec le froid.