Journal C'est à dire 277 - Novembre 2021
V A L D E M O R T E A U
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Grand’Combe-Chateleu
Cyrielle et Manue, les gazelles du Haut-Doubs Les deux copines préparent leur départ pour l’exigeant Rallye des Gazelles qui se déroule dans le désert marocain au printemps. D’ici là, elles espèrent boucler rapidement leur budget.
C’ est au sein des sapeurs- pompiers de Morteau qu’en tant que volontaires, Cyrielle Létoublon et Emmanuelle Vuillet se sont connues. L’une est devenue infirmière, l’autre a intégré le corps des sapeurs-pompiers professionnels du Doubs et leur amitié est restée intacte depuis 20 ans qu’elles se connaissent. Fonceuses, optimistes et passionnées toutes les deux, elles ont fait les 400 coups ensemble. L’une a quitté le Val de Morteau, l’autre y habite encore mais jamais elles ne se sont perdues de vue. “On a gardé notre
notamment en suivant un stage de conduite et un autre de navigation. “Moi qui arrive tout juste à retrouver ma voiture sur un parking, ça risque d’être bien utile !” rit Cyrielle. À ce jour, les deux aventurières n’ont pas encore réuni la totalité du budget. Mais leur pêche aux sponsors a déjà été plutôt fructueuse. “L’Arbre à cha- peau à Grand’Combe nous aide, ainsi que la Scierie Mougin à Villers. Nous les remercions beaucoup. Nous sommes également à la recherche de matériel comme des tentes, des lampes frontales, des pantalons en toile…” glisse Cyrielle Létoublon. Afin de trouver d’autres soutiens, Cyrielle et Manue organisent un événement le 4 décembre prochain à la salle des fêtes de Grand’Combe- Chateleu dès 14 heures : une journée familiale et conviviale avec des manœu- vres de pompiers, des activités sportives (nordic propulsing, yoga du rire, mas- sages, etc.), suivies d’une soiréemusicale avec groupe de rock, D.J. et couscous géant. Cette journée des gazelles est ouverte à tous. Renseignements et ins- criptions au 06 89 29 20 54. Rendez- vous également sur Facebook et Ins- tagram avec le mot-clé “Cymagazelles”. n J.-F.H.
précise Cyrielle.Au-delà de l’aventure, cette course revêt également une forte dimension solidaire avec l’association Cœur de Gazelles qui développe des actions sur place dans le médical, le développement durable et l’environ- nement, la réinsertion professionnelle et l’assistance à la vie quotidienne des habitants du Sud marocain. Seulement, pour réaliser leur rêve, elles doivent réunir un budget de 30 000 euros, dont une bonne partie concerne le véhicule. Débrouillardes, les deux amies ont déjà franchi ce pre- mier obstacle : “Nous avons fait la
demande auprès du S.D.I.S. 25 pour qu’il nous donne un camion-incendie de réforme. Ce qui nous a été accordé ! On part donc faire le rallye en camion de pompier” se réjouit Cyrielle. Manue sera
401 ème coup dans un petit coin de nos têtes. Cela fait longtemps qu’on en rêve et là, ça y est, on se lance pour nos 40 ans qu’on fêtera toutes les deux l’année prochaine !” se réjouit Cyrielle Létoublon.
“Moi qui arrive tout juste à retrouver ma voiture sur un parking !”
pilote, elle navigatrice. Toutes deux ajouteront à cette aventure une autre dimension solidaire puisqu’à leur retour, elles revendront le camion et verseront l’intégralité de la somme récoltée à l’œuvre des Pupilles des sapeurs-pom- piers. Avant le départ de Nice via Tanger par bateau, les deux copines devront se préparer aux joies de la navigation,
Toutes les deux s’apprêtent donc à vivre la grande aventure du Rallye des Gazelles, au Maroc, du 18 mars au 2 avril prochain. 160 équipages sur la ligne de départ, 60 nationalités repré- sentées, ce rallye-raid 100 % féminin se déroule dans le Sud du désert maro- cain : uniquement en hors-piste avec navigation à l’ancienne, “c’est-à-dire sans G.P.S. et avec carte et boussoles”
Cyrielle et Manue, les deux gazelles sont prêtes pour la grande aventure.
Du gros son, sans gêner les voisins Morteau
En bref… l Peste porcine Maladie virale mortelle pour les porcs et les sangliers, mais sans danger pour l’Homme, la peste porcine africaine connaît depuis plus de trois ans une dynamique de développement inquiétante. Cette menace per- manente pèse sur les popula- tions de sangliers et de porcs, ainsi que sur les filières éco- nomiques comme celle du porc de Franche-Comté et bien évi- demment de la saucisse de Morteau. Information : /agricul- ture.gouv.fr/peste-porcine-afri- caine. l Montagne Le Préfet de région a réuni le 18 novembre les acteurs de la montagne pour signer une convention qui prévoit par exemple le financement, par l’État, sur une base forfaitaire de 60 000 euros par an pen- dant deux ans, d’un chef de projet dédié au programme par territoire sélectionné, pour accompagner la conception, la mise en œuvre et le suivi du projet de développement vers un tourisme plus durable. D’au- tres leviers sont également engagés. Le P.N.R. du Parc Horloger fait partie de la démarche.
U n jeudi soir, au studio de répé- tition de l’Escale. Ils sont trois copains, Gaby, Youri et Cyril. Le premier à la guitare, le deuxième à la basse et, les baguettes à la main, Cyril, assis devant sa batterie. Un regard échangé et les premières notes résonnent dans le petit studio de 25 m 2 . Pour les trois copains, ce lieu est comme leur deuxième maison. Ils s’y retrouvent toutes les semaines pour répéter.Arrivés avec leur matériel, ils n’ont plus qu’à brancher les guitares, tout l’équipement sonore est à leur disposition. Bienvenue au studio de répétition de L’Escale. Ce lieu culturel a été créé par la Ville de Morteau en même temps que la salle de spectacle qu’elle abrite. “C’est génial d’avoir ce studio de répétition à notre disposition.Avant, il fallait aller àMont- Le studio de répétition de L’Escale est mis à la disposition des groupes locaux par la mairie de Morteau. Une dizaine de groupes le fréquen- tent déjà assidûment.
Le groupe Blue Fox en répétition. En compagnie de Karine Romand, adjointe à la culture et Stéphane Bulle, le régisseur du studio.
projets. “L’Escale a ouvert ses portes juste avant le Covid, on n’a pas encore eu l’oc- casion de vraiment la faire connaître” ajoute Karine Romand qui espère que la fréquentation de la saison culturelle mortuacienne sera à nouveau à la hau- teur des espérances. Tandis que la nuit tombe, les sons rock du groupe Blue Fox continuent de réson- ner dans le petit studio. Bientôt, les trois potes auront le plaisir de sortir du studio pour jouer, cette fois, sur la vraie scène de L’Escale. C’est prévu le 22 avril pro- chain en première partie de la chanteuse blues Ana Popovic. n C.G. avec J.-F.H.
poser ce genre d’équipement municipal dans le Doubs. “L’idée, c’est de les accom- pagner sur une période plus ou moins longue et aussi de les préparer à la scène” note Stéphane Bulle. “Je les aide à opti- miser les répétitions que ce soit d’un point de vue technique que sur le placement des sources ou sur le réglage du volume. Et sur l’aspect plus artistique, comment mieux répéter, comment ne pas perdre notre temps, etc.” ajoute Stéphane Bulle, qui a également l’idée de créer des stages de chant avec un intervenant, ou encore des ateliers techniques, de batterie…La crise sanitaire n’a fait que retarder ces
pour eux” , résume Karine Romand, l’ad- jointe mortuacienne chargée des affaires culturelles. Une douzaine de groupes, soit une cin-
quantaine de musiciens fré- quentent les lieux à raison de deux ou trois heures par semaine, à des tarifs plutôt avantageux : 50 euros par mois, 80 euros par trimestre ou 250 euros à l’année. Ils peu-
béliard ou à Besançon pour répé- ter, ça nous change la vie” notent les trois musiciens originaires du Haut-Doubs, entre Maîche et Morteau. Le studio est com- plètement équipé et insonorisé, il est sous la responsabilité de
Bientôt, les trois potes joueront sur la vraie scène de L’Escale.
vent aussi profiter des locaux et dumaté- riel mis à disposition (ampli, batterie, sonorisation, etc.). La Ville de Morteau est l’une des seules (voir la seule), à pro-
Stéphane Bulle, régisseur des lieux. “Un grand nombre de musiciens et de groupes sur le Val de Morteau n’avaient pas de locaux pour répéter. Ce studio est fait
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