Journal C'est à dire 276 - Octobre 2021

M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

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Montbenoît

Sur les traces du général Morand L’arrière-arrière-arrière petit-fils du général napoléonien, le comte Charles-Antoine Morand est venu visiter différents sites qui portent encore les traces de la famille Morand. Émotion.

m’a appelé cet été. La commune de Mont- benoît m’a également sollicité à peu près en même temps pour m’informer qu’une restauration du mausolée Morand s’im- posait. Soit deux bonnes raisons de venir voir ces traces de l’histoire familiale qui correspond aussi à l’histoire d’un pays” , explique le descendant en ligne directe du général Morand. Une filiation éton- namment bien préservée, ce qui est plu- tôt rare aux dires de Gérard Tissot- Robbe. S’il n’a pas embrassé une carrière mili- taire comme nombre de ses aïeux, le comte Charles-Antoine Morand qui sou- tient les entreprises innovantes, est aussi le père de trois garçons. De quoi garantir une nouvelle branche à l’arbre familial. Après l’étape bisontine, cap sur le Haut-Doubs en cette matinée du 8 octobre. C’est à l’hôpital de Pontarlier que se rend le comte Morand pour décou- vrir dans l’ancienne apothicairerie un tableau du colonel Colin qui a épousé

A ussi prestigieux soit-il, tout patrimoine bâti nécessite avec le temps quelques travaux d’entretien. Féru d’histoire napoléonienne, l’historien local Gérard

Tissot-Robbe soucieux de la dégradation de l’une des trois tombes Morand du cimetière des Chaprais à Besançon ne manque pas de contacter l’un des repré- sentants de cette illustre famille. “Il

“Je découvre que l’histoire de notre famille est intimement liée avec celle du Haut-Doubs”, note le comte Charles-Antoine Morand.

sionnaire, comte d’Empire, pair de France et président du Conseil général du Doubs a commencé sa carrière mili- taire au bataillon de Pontarlier. “Si le Premier Empire ne s’était pas effondré, il aurait sans doute été nommé maréchal d’Empire. C’est le seul personnage du Haut-Doubs dont le nom figure sur l’une des colonnes de l’Arc de Triomphe” , resi- tue Gérard Tissot-Robbe. Le périple se termine assez logiquement sur la terre natale du général, à Mont- benoît devant le Mausolée Morand. “On reste très attaché au pays du Haut-Doubs où nous avons d’ailleurs prévu de venir passer les prochaines fêtes de Noël avec toute la famille.” n F.C.

La présence de ce tableau à l’hôpital s’explique car la fille du couple Colin, épouse Willemot fut la fondatrice de l’asile pour la vieillesse de Pontarlier. Comme en témoigne l’inscription gravée au fronton de la chapelle de l’hôpital.

Son mari Jean-Louis Eugène Willemot fit également don au musée de Pontarlier d’une collection de 200 pièces de faïences toujours visibles. De l’hôpital au musée, le trait d’union est vite franchi pour

en 1 00 Anne-Marie Morand, quatrième sœur du général Morand. “Ils étaient très liés. Quand sa sœur était en couche, elle restait chez son frère” , note le comte Morand qui puise cette anecdote de

Un des meilleurs généraux selon

Napoléon lui-même.

découvrir le portrait de jeunesse du général Morand réalisé en 1813 par le peintre Charles-Édouard Elmerich. L’oc- casion de rappeler que le général Charles-Antoine Morand, général divi-

la lecture des nombreuses correspon- dances militaires et privées de son glo- rieux ancêtre, considéré par Napoléon lui-même, comme l’un de ses meilleurs généraux.

Cinq générations séparent le comte Charles-Antoine Morand de son glorieux ancêtre, héros des guerres napoléoniennes.

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