Journal C'est à dire 275 - Septembre 2021
P L A T E A U D E M A Î C H E
Recyclerie “Re Bon” : une belle action pédagogique Maîche Dans le cadre du Festival des Solutions Écologiques, une large place a été consacrée aux enfants de l’école Louis-Pasteur de Maîche.
L es salariés en insertion et les bénévoles de la structure ont offert de nombreuses manifesta- tions pendant l’événement orga- nisé par la région Bourgogne Franche-Comté du 10 au 12 sep- tembre dernier. L’objectif global était de faire découvrir à tous les publics mais surtout aux enfants les coulisses de “Re Bon”. “Les élèves du cycle 3 (CM1, CM2 et 6 ème ) sont sensibilisés au tri, au recyclage et la réduction des déchets durant leurs cours” , déclare Sandra Tournoux de l’école Louis-Pasteur. “Les res- ponsables de la recyclerie nous ont proposé d’amener trois classes pour concrétiser leurs connais- sances en recyclage et réemploi étapes du cycle des produits. Un quiz ludique leur offrait l’occasion de mettre en pratique les diffé- rentes phases de la visite. Un bénévole animait le premier ate- lier de réception des objets appor- tés par les habitants du plateau. “Nous, à la maison, on trie les bouteilles en verre, le plastique et le papier” affirmeMaram.Mais que faire du reste ? “ Il faut d’abord savoir ce que l’on garde” , affirme Lino en triant des C.D. pas tous en bon état. “Tu vois, il faut garder ses jouets et les emme- ner ici quand on ne s’en sert plus d’objets encore en état” , ajoute-t-elle.Un carnet de découverte permet- tait aux enfants de sui- vre les différentes
de faire des enfants des acteurs de la planète, a bien fonctionné. “Nous plantons la petite graine qui va pousser et faire changer le monde” , déclare Jean-Marc Lerat, président de la recyclerie citoyenne en conclusion de ces journées. n Ph.D.
pour les passer à d’autres enfants” , complète Élissa. “On peut faire une belle décoration de table pour unmariage” , anti- cipe Jeanne devant le stock d’ob- jets en faïence et en verre. Puis, venait le moment sur la conception vertueuse de la recy- clerie et les enfants s’en faisaient des avocats convaincants. “Ils ont utilisé du bois abîmé (scolyté) pour construire le bâtiment. Et les meubles du magasin, ils les ont récupérés ailleurs” , se rappelle Nolan. “Il y a des panneaux solaires sur le toit pour faire de l’électricité” , complète Élissa. Ambre quant à elle s’extasiait sur la cabine d’essayage du magasin. “Elle est bien, c’est tout fait avec des choses recyclées”, note la petite fille. Ils apprenaient à fabriquer des tawachis avec des bénévoles de la recyclerie. “C’est une éponge japonaise pour faire la vaisselle” , explique Méline. “On utilise des chaussettes et des t-shirts lavés qu’on coupe en bandelettes et qu’on assemble” , poursuit la petite fille, intarissable sur le sujet. Pour en savoir plus sur le tawachi et la méthode de fabrication, il suffit de chercher les tutoriels sur Internet. Cette initiative ambitieuse des responsables de la recyclerie et des enseignants, Dans la salle de réu- nion prenait place un atelier fréquenté par une douzaine d’élèves.
Jean-Marc Lerat, président de la recyclerie, et les élèves maîchois.
Maîche
La première pierre posée au “Cercle scolaire La Franche Montagne”
“Des acteurs de la planète.”
Ce projet inclusif lancé en 2015 est entré en phase de construction pour une mise en service à la rentrée 2023.
E n cette radieuse jour- née du 4 septembre, une affluence nom- breuse s’était dépla- cée pour l’événement. “Le Cer- cle fait bien entendu référence à la construction, mais aussi à l’appartenance à un groupe de personnes ayant un intérêt commun, celui de l’éducation. D’autre part, la Franche Mon- tagne est l’appellation histo- rique de notre territoire” ,
déclare Régis Ligier, maire de Maîche. Le groupe se composera de 6 classes maternelles, 10 classes élémentaires et 2 classes I.M.E. (Institut médico-éducatif) pour un effectif de 400 enfants enca- drés par une trentaine d’adultes. Le périscolaire offrira 90 places par service pour la restauration ainsi qu’un accueil pour 30 enfants matin et soir. L’inclusion des enfants en
Régis Ligier, Denis Sommer, Christine Bouquin, Jean-François Colombet et Jacques Grosperrin.
soulignait également le sup- plément d’âme qui découlerait de la diversité des enfants fré- quentant l’établissement. Jacques Grosperrin, sénateur du Doubs résumait sa pensée par une citation de Saint-Exu- péry : “Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente.” Qui dit projet, dit investisse- ment. Le coût total se monte à 10 500 000 euros avec un niveau de subvention actuel de 3 000 000 euros. Le maire espère d’ailleurs un geste com- plémentaire de certains mune” , détaille Régis Ligier. “Je suis heureux de réaffirmer que la Ville pourra assumer cet investissement tout en limitant la pression fiscale” , précise-t- il. “L’effort de réduction de l’en- dettement de la commune lors du mandat précédent a porté ses fruits. Ainsi, au terme de ce projet il ne devrait pas ou peu dépasser le niveau maxi- mum de dettes qu’a connu la commune par le passé” , conclut Régis Ligier. n Ph.D. acteurs. “Avec la récu- pération partielle de la T.V.A., il restera 5 700 000 euros à charge de la com-
situation de handicap était le maître-mot de cette journée. “Vous, Monsieur le Maire, vous êtes passé à l’acte et pratiquez depuis 4 ans l’inclusion sco- laire. Avec ce projet novateur, vous allez encore plus loin : vous accueillez tous les enfants de l’A.D.A.P.E.I. au milieu des autres, mais vous abritez éga- lement les professionnels spé- cialisés” , se félicite José Gomes, président de l’association du Doubs. Régis Ligier tenait à remercier tous les élus et les institutions delà du plateau de Maîche”, constate Christine Bouquin, présidente du Département. “Il va se passer quelque chose d’important à Maîche avec cette école solidaire. Intégrer le han- dicap dans la ville, c’est aller dans le sens de l’histoire” , esti- mait pour sa part le député Denis Sommer. “Face à une société qui devient violente, une nouvelle école, c’est un moment fort” , ajoutait Jean- François Colombet, préfet du Doubs récemment nommé. Il fortement impliquées dans la réussite de ce projet. “Il fallait allier toutes les forces vives du terrain bien au-
“Intégrer le handicap. dans la ville.”
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