Journal C'est à dire 273 - Juin 2021

D O S S I E R

AU FIL DE L’EAU

Embarquement pour l’aventure dans les bassins du Doubs Villers-le-Lac

Depuis la base nautique de Chaillexon, invitation à découvrir en canoë ou en kayak les méandres des bassins du Doubs avec possibilité d’aller sur une demi-journée jusqu’au débarcadère du Saut du Doubs.

“On loue ces embarcations à l’heure, à la demi-journée ou à la journée”, explique Maxime Faivre, le responsable de la base de Chaillexon.

L’ été venu, le lac de Chaillexon vit au rythme des bateaux- mouches des deux com- pagnies de navigation françaises qui transportent les touristes de l’embarcadère de Villers-le- Lac jusqu’au site du Saut du Doubs. Conséquence de l’ébou- lement qui a donné naissance à l’impétueuse cascade, ce petit plan d’eau long de 3,5 km ne manque pas d’authenticité. Il se transforme rapidement en profond canyon offrant un cadre idyllique aux vacanciers à la recherche d’activités rafraîchis- santes. La base nautique de Chaillexon gère une location de canoës, kayaks et paddles. “On loue ces embarcations à l’heure, à la demi- journée ou à la journée” , explique

de partir de Chaillexon jusqu’au débarcadère du Saut du Doubs d’où il est possible d’aller admirer la célèbre chute haute de 27 m qui a parfois tendance à se tarir avec les sécheresses qui sévissent de façon récurrente chaque été. Avec ou sans eau, le Saut du Doubs mérite toujours le coup d’œil. La crise du Covid, en redonnant aux Français l’envie de redécouvrir leur pays, a remis au goût de jour certaines desti- nations. “Après le confinement, on n’a jamais eu autant de demandes de location. Aujourd’hui, ce qui nous pénalise le plus, c’est le niveau d’eau. On est parfois contraint de suspendre toutes nos activités quand il des- cend trop bas.” De ce fait, Maxime Faivre communique moins sur les produits descente

La découverte des bassins du Doubs en kayak ou en canoë reste toujours une aventure.

de rivière encore plus tributaires du niveau d’eau. La descente des bassins ne réclame pas de com- pétence spécifique. La base fournit lematériel

Maxime Faivre, le res- ponsable de la base où interviennent cinq moniteurs diplômés. Cette base sert aussi de support d’activités pour les centres de

BASE NAUTIQUE DE CHAILLEXON 2, chemin du Port de Chaillexon 25130 Villers-le-Lac Tél. : 07 70 61 25 34

La frontière naturelle entre la France et la Suisse.

d’identifier le Rocher de la cas- quette qui affleure en surface. Au cœur des gorges, le rocher de l’Écho porte les marques des principales crues de la rivière. Il fait face à la grotte du Roi de Prusse appelée aussi la Toffière où l’on a retrouvé des ossements d’ours polaires. L’occasion de rappeler qu’au plus froid de l’hi- ver, il arrive parfois que la glace prenne possession des lieux, offrant la plus grande patinoire d’Europe. D’autres rochers comme celui de la Vierge ou du Sphinx baptisé aussi Tête de Calvin par les Suisses se déta- chent des falaises. La profondeur des bassins varie

vacances. “On encadre des stages à destination des enfants de 8 à 16 ans. L’offre est assez diversifiée et s’articule autour des activités nautiques combinées ou pas avec de l’outdoor comme l’escalade. On fonctionne à la journée ou à la semaine avec des sorties sur la Loue, Goumois, le Val de Mor- teau et bien sûr le lac de Chail- lexon” , poursuit le responsable de la base. Le must pour les touristes, c’est

et les gilets de sauvetage. N’ou- bliez pas le pique-nique. Depuis le lac de Chaillexon, le Doubs sert de frontière naturelle entre la France et la Suisse. Plusieurs rochers par leurs formes ou dimensions attirent l’attention. Exemple avec la table d’Hercule où l’abbé Simon, le curé volant, venait effectuer ses célèbres plongeons dans les années cin- quante. Un peu plus loin, tou- jours en rive gauche, facile

de 30 à 40 m. Cette amplitude s’explique par des pertes natu- relles qui attirent des géologues du monde entier. Entre crues et étiages, le niveau d’eau varie de près de 20m. L’arrivée au débar- cadère ne pose aucune difficulté. Un parfum de vacances embaume les lieux avec les ven- deurs de souvenirs et les ter- rasses avenantes. De là, il reste 400 m pour rejoindre les belvé- dères qui dominent la cascade. n F.C. L a base de Chaillexon a investi depuis six ans dans plusieurs stand-up paddles mis à disposition du public. Ori- ginaire de Polynésie, cette planche ancêtre du surf offre l’avantage de se tenir debout, ce qui facilitait par exemple la sur- veillance des baigneurs et bai- gneuses. Tombé dans l’oubli, le stand-up paddle est aujourd’hui en plein essor. Le secret de cette réussite repose sur l’accessibilité de cette disci- pline. Peu importe la forme phy- sique, le sexe, l’âge ou l’objectif de la pratique, tout un chacun peut s’y mettre. “On loue une dizaine de paddles dont un géant

Comme une envie de paddle

qui peut accueillir près de dix rameurs.” À chacun son paddle. Le choix d’une planche prend en compte le poids du rameur. S’il peut être

utilisé pour randonner, le stand- up paddle est aussi apprécié pour son côté ludique. “Il se loue davan- tage à l’heure” , explique Maxime Faivre. n

Très ludique, le paddle permet de se déplacer autrement sur l’eau.

La base de Chaillexon loue des canoës, des kayaks et des paddles.

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