Journal C'est à dire 273 - Juin 2021

D O S S I E R

À PIED

Le Val de Morteau à la reconquête de ses sentiers Grand’Combe-Chateleu La communauté de communes du Val de Morteau a lancé un plan de redynamisation de son tourisme dit “4 saisons”. La réhabilitation de sa centaine de kilomètres de sentiers de randonnée est un des volets de ce programme.

Yvan Binot, responsable de l’entretien des sentiers de randonnée à la com- munauté de communes du Val de Morteau, au belvédère de la Roche au Corbeau.

V oici une petite randon- née facile, accessible à tous ou presque, qui offre un des points de vue les plus charmants sur le Val de Morteau. Pourtant, elle reste sans doute méconnue de nombreux habitants du secteur. Dominant le Val à hauteur de Grand’Combe-Chateleu, le bel- védère de la Roche au Corbeau se laisse admirer après une petite demi-heure de marche depuis les bords duDoubs à hau- teur du hameau des Bois du Fourg et ses typiques fermes comtoises à tuyé. Une petite grimpette amène le marcheur à 860 m d’altitude sur ce pro-

montoire rocheux qui offre une vue en enfilade sur tout le Val, jusqu’aux Fins et à la Suisse voi- sine. Le chemin redescend ensuite au centre du village, après une boucle de 4 km, facile. Notre guide ce jour-là est Yvan Binot, salarié de la communauté de communes duVal deMorteau arrivé en décembre dernier et dont une des missions estivales, épaulé par un second agent, est l’entretien, le balisage et l’amé- lioration de la quinzaine de sen- tiers de randonnées que compte le Val de Morteau, de la plus modeste boucle de quelques kilo- mètres à celle plus exigeante de 14 km. Une carte, disponible à

l’office de tourisme, décrit le détail de tous ces parcours avec leurs principaux points d’intérêt. “Nous sommes en train de tra- vailler à l’homogénéisation de la signalétique, explique Yvan Binot. Cela fait partie des petites faiblesses à corriger car les pan- neaux datent de plusieurs

saires” ajoute le technicien, accompagnateur en moyenne montagne de formation. D’autres projets sont en cours de validation au sein de la com- munauté de communes comme la création au départ du Gardot de nouveaux sentiers de V.T.T. destinés à la pratique familiale.

“Dans nos secteurs de moyenne mon- tagne, la clientèle est devenue plus fami- liale” confirmeYvan Binot. La centaine de kilo- mètres de sentiers

époques et ne sont pas toujours cohé- rents et clairs.Ce tra- vail fait partie de mes missions.” L’im- minence de la créa- tion du Parc naturel régional du Doubs

“Des journées “trappeur

débrouillardise” à destination des plus jeunes.”

Horloger (dont le dossier est sur le point d’aboutir) sera l’occasion pour les équipes de revoir com- plètement le balisage de ces sen- tiers. D’autres travaux d’amé- lioration sont programmés comme le changement des petits ponts de bois délimitant cer- taines parcelles par des passages métalliques, plus résistants au temps. “Nous sommes bien conscients que la fréquentation des sentiers de randonnées est en augmentation et qu’il faut répondre aux exigences des tou- ristes. Ces travaux se feront pro- gressivement mais ils sont néces-

de randonnées qui sillonnent les huit communes du Val de Morteau a récemment été com- plétée par des parcours de marche nordique, balisés par l’association locale Nordic Val Walking. Cinq parcours - deux au départ de Morteau et trois du Gardot - ont reçu l’an dernier le label officiel Nordic Walk. Le Val de Morteau a rejoint ainsi les 11 stations françaises déjà labellisées. L’offre randonnée du Val de Morteau s’enrichit et s’améliore. Tout comme volet animation : cet été, la com’com propose plu-

Le Val de Morteau, ce sont 15 sentiers balisés pour un total de 100 km de randonnée.

sieurs randonnées à thème au départ duGardot : “Sur les traces de la Fée verte” le 23 juillet ou “Sur les chemins de la contre- bande” le 20 août par exemple. “Nous proposons aussi des jour- nées “trappeur débrouillardise” à destination des plus jeunes” ajoute Yvan Binot. Tout le pro- gramme est à retrouver sur www.pays-horloger.com n J.-F.H.

Accès : Tous les circuits pédestres du Val de Morteau sont

disponibles dans les offices de tourisme Ils sont aussi

téléchargeables sur le site www.pays-horloger.com

La signalétique n’est pas toujours homogène, elle sera changée progressivement.

Frambouhans

Balade au cœur d’une tourbière

Îlot de paysage nordique en terre jurassienne, les tourbières fascinent les hommes qui avoir les avoir exploitées voire dégradées investissent désormais dans la préservation de ces biotopes exceptionnels. Exemple aux Seignes.

Accès :

exploitée sur trois hectares. Les tra- vaux ont débuté en 2003 dans le cadre du programme Régional d’Action en faveur des Tourbières. Il s’agissait alors d’évacuer tous les aménagements artificiels, de rendre à la tourbière son prendre la première route sur la droite et se garer sur le parking devant le panneau signalétique. La tourbière se situe à 20 minutes de marche Depuis Le Russey, prendre la D 414 en direction de Charquemont. Après le hameau des Charniers,

L es tourbières abritent une flore et une faune très spéci- fique qui à l’exemple des plantes carnivores comme les droséras, ont déve- loppé des capacités d’adap- tation à ces milieux plutôt hostiles à la vie. Avant de songer à les préserver, L’homme n’a eu de cesse de vouloir les assécher ou en tirer profit. Pendant longtemps, on en extrayait de la tourbe, charbon du pau- vre, qui apportait un peu de chaleur

dans les foyers. La tourbe est aussi une matière organique très prisée en jardinerie car elle améliore la structure

du sol et la rétention d’eau. De quoi justifier pourquoi certaines tourbières ont fait l’objet d’une exploitation industrielle comme ce fut le cas aux Seignes de 1968 à 1984. Si cette course à l’as- sèchement semble révolue,

La tourbière retrouve peu à peu son biotope originel.

Un platelage permet d’accéder au cœur de la tourbière où sont maintenant installés des panneaux explicatifs.

fonctionnement hydraulique naturel, d’accompagner la revégétalisation des zones les plus dégradées par l’action de l’homme. La tourbière “Sur les Seignes” retrouve peu à peu son biotope originel. Un pla-

telage guide aujourd’hui le visiteur en son centre où plusieurs panneaux didactiques ont été installés pour expli- quer l’histoire du site, la genèse des tourbières, leur intérêt écologique... n

il faut aussi réparer les erreurs d’hier. En 1997, un plan de gestion a été mis en place en vue de réhabiliter la zone

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