Journal C'est à dire 273 - Juin 2021

R E T O U R S U R I N F O

Maîche rencontre et écoute ses habitants

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La p’tite librairie accessible en ligne

ÉDITORIAL

Déconfinés Inspirer, respirer, souffler…Sansmasque, enfin.Après un an et demi de contraintes, et même si la vigilance doit demeurer intacte pour éviter une quatrième vague à l’automne, le Haut-Doubs peut aborder cet été 2021 avec le sourire (non mas- qué). L’été 2020 avait déjà donné des premiers signes encourageants alors que les touristes français avaient fait de notre destination un de leurs coups de cœur. La crise sanitaire a eu ce grand mérite de faire revenir ici de nombreux touristes (y compris des locaux) qui avaient pris pour habitude d’aller chercher très loin des richesses qui s’étalaient pourtant à leurs pieds, estimant que le dépaysement est proportionnel avec la distance parcourue pour rejoindre son lieu de vacances. Cet été 2021 se pré- sente à en croire les prestataires locaux du tourisme sous d’excellents augures. Quoi de mieux que les grands espaces du Pays Horloger pour tomber lemasque et se déconfiner en respirant à pleins poumons ! Si les chiffres de fréquentation du Haut-Doubs seront certainement excellents, comme a priori toutes les autres régions de la destination France, il ne faut pas pour autant croire que le pari touristique est définitivement gagné. Quand le Covid ne sera plus qu’un loin- tain souvenir, les estivants reprendront certainement leurs habitudes. Mais il restera forcément quelque chose de positif de cette parenthèse si particulière et d’abord, une prise de conscience générale du potentiel énorme qu’a à offrir notre région frontalière en termes d’attractivité touristique. Les prestataires du tourisme comme les élus locaux l’ont sans doute compris et les efforts consen- tis pour améliorer les infrastructures, entretenir les sentiers de randonnée, proposer des animations inédites voire créer de nouvelles activités sont parti- culièrement notables cette année. La crise sanitaire, si on peut espérer qu’elle soit dernière nous, a néanmoins laissé d’autres traces qui seront peut-être plus longues à effacer : la difficulté croissante de trouver des collaborateurs motivés. C’est particulièrement vrai dans la res- tauration où certains ont goûté les joies de soirées tranquilles et des week-ends en famille. C’est aussi le cas dans de nombreux secteurs d’activité où le télé- travail étant devenu la règle, il est parfois compliqué de retrouver la sérénité d’un travail collaboratif en équipe. La reprise globale de l’économie, la bonne santé du toursime cet été, pourraient hélas pâtir d’un effet Covid à long terme. Tous les acteurs de l’économie en sont actuel- lement conscients et le redoutent. n Jean-François Hauser

L es Maîchois ont l’occasion d’améliorer leur qualité de vie au quotidien en partici- pant, selon l’endroit où ils demeu- rent, à l’un des six comités de quartier mis en place par la muni- cipalité. C’est ce qui se nomme la “démocratie participative”. “On peut mettre les mots que l’on veut là derrière, coupe le maire de Maîche Régis Ligier. Au vu des dernières élections, on se rend compte que les personnes se dés- intéressent de la vie politique dans son sens noble. C’est pour cela qu’il faut aller à la rencontre des habitants pour les écouter, évoquer avec eux les projets qui sont en cours ou ceux à développer avec eux. On verra comment cela va réagir. Et si cela ne marche pas, on aura essayé” dit-il. La mairie alloue la somme de 20 000 euros par an pour la mise en œuvre de projets participatifs dans ces comi- tés. LesMaîchois vont discuter ensem- ble des sujets d’intérêt général qui concernent le quartier et proposer également des solutions ou des actions à mener en termes de sen- sibilisation, concertation, étude, E n mars dernier, le journal C’est à dire faisait état de l’appel à projet lancé par le Département et l’Agence régionale de santé (A.R.S.) visant à créer un nouvel établissement d’héber- gement pour personnes âgées dépendantes sur le territoire de la communauté de communes des Portes du Haut-Doubs. Le choix du site a été officialisé en juin dernier par une commission. Cette dernière a retenu Valdahon comme lieu d’implantation. Le site sera installé sur le secteur des Gouttottes, à proximité des services et commerces. En héber- gement permanent, 46 places pour les personnes dépendantes sont prévues, 10 pour les per- sonnes handicapées vieillissantes, 14 pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. En

aménagement, fleurissement… La commune a été découpée en six quartiers, chacun ayant son comité. Deux élus, Sandrine Lepeme, adjointe déléguée à ce dossier, et un conseiller municipal, sont représentés et deux habitants référents du quartier. Six réunions de présentation se sont déroulées du 29 au 30 juin avec pour objectif de cibler les citoyens qui deviendront référents. Toute la population peut contribuer à sa façon en apportant ses idées ou des coups de main. n

F aute d’avoir pu trouver un local où installer sa librairie solidaire, Annick Dornier a fina- lement créé un site de vente où elle présente tous les livres, disques vinyles, C.D., D.V.D. qu’elle a reçus en dons. “J’ai tout construit de A à Z” , explique cette passionnée de lecture qui gère seule son site. Retour vers le passé. Bénévole à la Banque Alimentaire, Annick Dornier découvre que certains magasins n’hésitent pas à donner des livres et des fournitures scolaires. D’où l’idée d’offrir une seconde vie à ces produits non alimentaires. Elle se rapproche alors des librairies, maisons d’édition, des auteurs pour essayer de sauver du pilon les invendus. La démarche s’étend aussi aux particuliers et donne naissance à l’association “À la p’tite librairie”. Le bouche-à-oreille fait des merveilles. Les livres et autres supports culturels affluent de partout. “Ce n’est plus le souci de collecter” , reconnaît Annick Dornier qui espérait pouvoir exercer son activité solidaire dans un local accessible au public. La démarche n’a pas abouti, du moins pas encore. Le site “À la p’tite librairie” contient aujourd’hui près de 2 000 références. “Tout est vendu à des prix sacrifiés à l’exception de quelques pièces de collection.” Les recettes sont reversées à deux associations : la S.P.A. de Pontarlier et à l’association Ensemble pour des Loisirs Adaptés de pleine Nature ou E.L.A.N. “Si l’activité fonc-

tionne bien, je n’écarte pas l’idée de soutenir d’autres associations” , poursuit celle qui en plus des livraisons et des envois annonce l’ouverture d’un point de retrait à partir du 7 septembre au café littéraire de l’Esperluète situé rue Vannolles au centre-ville de Pontarlier. Confiante sur l’avenir de son projet, Annick Dornier apprécie déjà le chemin parcouru. “Cela me permet de concilier le plaisir des livres avec le sentiment d’être utile.” n Faute d’avoir pu trouver un local, Annick Dornier stocke les livres chez elle et les vend en ligne sur https://libsoli- daire.wixsite.com/librairie

Maîche lance la démocratie participative. Selon l’endroit où vous habitez, vous pouvez rejoindre l’un des six comités de quartier.

Le nouvel E.H.P.A.D. sera construit à Valdahon

hébergement temporaire, 3 places sont réservées aux personnes âgées dépendantes, 5 en accom- pagnement “hors les murs”. Une résidence autonomie va proposer 20 places pour les personnes âgées, 10 pour les personnes han- dicapées vieillissantes. Neuf can- didats, privés ou associatifs, ont présenté un projet. Le prestataire, choisi par le Département et l’A.R.S., est la Fondation Partage & Vie. De l’avis de la commune de Valdahon, “ce projet est une excellente nouvelle pour Valdahon et notre plateau, car il va permettre aux Valdahonnais et aux habitants du secteur de vieillir près de chez eux et de leurs familles.” Ce futur E.H.P.A.D. s’ajoute à celui de Flan- gebouche et Vercel, et à la M.A.R.P.A. de Pierrefontaine-les- Varans. n

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E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Philippe Duprez. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Juin 2021 Crédits photos : Càd, R. Barbotte, L. Cheviet, T. Duquet, L. Maumary, C. Nardin, O.T.P.H., Rième Boissons, Ville de La Chaux-de-Fonds, N. Waltefaugle. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

Le futur établissement pour personnes âgées dépendantes sera construit aux Gouttottes à Valdahon, non loin des services et commerces.

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