Journal C'est à dire 271 - Mars 2021

V A L D E M O R T E A U

Avec la crise, le C.C.A.S. adapte ses missions Morteau

Parmi les actions nouvelles, un groupe

de parole qui se réunit une fois par mois. Ici, un café connecté qui a eu lieu le 18 mars.

“L a crise sanitaire a entraîné une crise sociale qui risque d’entraîner elle- même une crise économique. Nous devons nous adapter et trouver des solutions pérennes” constate Marie Bonnet, conseil- lère déléguée aux affaires sociales à la Ville de Morteau et chargée notamment du C.C.A.S. “On sent en effet depuis la fin de l’année dernière surtout, de nouvelles demandes, de nou- veaux publics” confirme Léa Guillaume, la directrice de la structure. Parmi les actions nouvellesmises en place par le C.C.A.S., il y a un groupe de parole créé fin novembre et qui réunit, à raison Les seniors et les étudiants font partie des publics par- ticulièrement touchés par la crise sanitaire et ses consé- quences. Le C.C.A.S. de Morteau tente d’innover pour répondre aux nou- veaux besoins.

Action prévention contre l’excès d’écrans Tablettes, smartphones, ordina- teurs, consoles de jeux, télévi- sion… Les écrans tiennent une place centrale dans nos vies et celles de nos enfants. Ils nous aident dans des tâches du quo- tidien et s’installent également dans les écoles pour réaliser notamment l’objectif zéro papier. “Mais toutes ces avancées ne sont pas sans conséquences en termes de santé publique si leur utilisation n’est pas consciemment gérée” constate le C.C.A.S. les familles aux conséquences et aux risques de la surexposition aux écrans, et créer un événe- ment sur le Val pour favoriser les échanges et la prise de conscience collective” résume le C.C.A.S.

d’une séance par mois, un petit groupe de 8 personnes. “Son but est de parler du mal-être face à la crise et de lutter contre l’iso- lement” résume la directrice. La dernière séance du 11 mars devait être consacrée au thème “Vivre l’instant présent”. Des actions nouvelles, cette fois en direction des lycéens de Mor- teau, ont été engagées. Avec d’abord un autre groupe de parole destiné à recueillir les témoignages et tenter de dissiper le malaise ressenti par certains lycéens et étudiants. “Nous devrions démarrer dès ce prin- temps sous forme de rencontres en extérieur.” Toujours dans cette thématique étudiante, le C.C.A.S. mortuacien met en place et finance un dispositif psychologique en lien avec les infirmières scolaires. “Plusieurs jeunes en ont déjà bénéficié. Nous finançons à hauteur de 45 euros

que les Restos du cœur et le secours catholique déjà présents depuis de nombreuses années à Morteau voient le nombre de demandeurs orienté à la hausse. “Nous travaillons également à la mise en place d’une aide aux devoirs pour les élèves qui ont décroché. Il y en a eu un certain nombre au moment du premier confinement. Ce système pourrait être pérennisé en septembre avec l’aide d’un réseau de bénévoles” ajoute la directrice du C.C.A.S. Les bonnes volontés sont donc les bienvenues pour venir appuyer cette nouvelle mission que se donne le C.C.A.S., une structure plus que jamais indis- pensable dans le contexte actuel. Renseignements et inscriptions aux actions au 03 81 68 56 86. Le prochain de groupe de parole a lieu le 1 er avril de 14 h 30 à 16 heures. n J.-F.H.

une séance chez un psychologue. Le reste à charge pour le jeune n’est que de 5 euros. Ces jeunes sont en général orientés par l’in- firmière scolaire.” Les aides alimentaires fournies par le C.C.A.S. sont elles aussi en augmentation, notamment depuis décembre dernier. “8 per- sonnes supplémentaires en ont bénéficié sur le seul mois de jan- vier. Cela concerne essentielle- ment des travailleurs précaires.” Le montant de ces chèques ali- mentaires va de 30 à 180 euros selon la taille de la famille concernée. “Le C.C.A.S. y consa- cre une enveloppe de 6 000 euros par an” note Marie Bonnet. Des associations partenaires du C.C.A.S. sont également solli- citées davantage depuis l’an der- nier. La Croix Rouge par exem- ple a pris racine àMorteau, pour l’instant dans des locaux provi- soires rue de la Glapiney, tandis

Depuis la rentrée de février, les élèves et leurs parents reçoivent toutes les semaines, de courts messages de sensibilisation sur le sujet via les établissements scolaires. Plus tard, au cours d’une semaine au printemps, tous les élèves du Val de Morteau, de la maternelle à la troisième, seront invités, avec leur famille, à auto- évaluer leur exposition aux écrans à l’aide d’un tableau à compléter diffusé dans les cahiers de cor- respondance. Enfin, un retour de cette enquête et une soirée de sensibilisation sont envisagés en fin d’année, dans le cadre du mois de l’enfance en novembre, auprès du grand public. n

Via le Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance du Val de Morteau, une action de sensibilisation des familles aux questions éducatives liées à l’usage du numérique vient d’être lancée. “Cette action a plu- sieurs objectifs : auto-évaluer son utilisation personnelle des écrans de manière quantitative (temps passé) et qualitative (contenu, utilisation), sensibiliser

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