Journal C'est à dire 271 - Mars 2021
V A L D E M O R T E A U
La désertification menace les voisins du Locle et de La Chaux-de-Fonds Villers-le-Lac Les communes des montagnes neuchâteloises perdent chaque année des habitants au profit du “bas”. Un phénomène inquiétant pour les autorités. Une des causes : le manque d’emploi pour les Suisses !
L es Montagnes neuchâ- teloises vivent l’effet inverse duHaut-Doubs. “Chez nous”, les com- munes battent des records régio- naux en matière de développe- ment de population, Villers-le-Lac la première avec 410 nouveaux habitants arrivés entre 2013 et 2018 portant à 5 090 le nombre de Villériers.
Franchir le Col-des-Roches, c’est observer l’effet inverse ! Comme le fait remarquer avec humour un ancien conseiller communal des Brenets, en Suisse, il devient moins cher de se loger aux Bre- nets qu’àVillers-le-Lac ou àMor- teau ! En clair, ils accueillent à bras ouverts les frontaliers. La vacance locative grandit : + 205 logements vides à La Chaux-de-
Fonds entre 2018 et 2019, selon le canton de Neuchâtel. La rai- son : la fuite, pas énorme mais continue, des habitants vers le “bas” et notamment la région du littoral neuchâtelois.
Année après année, les villes des Montagnes neuchâteloises se dépeuplent : La Chaux-de- Fonds est passée de 44 000 à 37 500 habitants, alors que Le Locle, - qui a compté plus de
Le Locle perd des habitants…
C’est dire que les rentrées fiscales sont modestes. Par ailleurs, compte tenu de leur altitude, elles doivent faire face à des dépenses importantes (déneige- ment par exemple) qui sont épar- gnées au littoral. Le canton reçoit
sûr, il y a les bouchons aux heures de pointe avec 25 000 véhicules par jourmais on attend beaucoup de la déviation du Locle.” Pour tenter d’enrayer cette éro- sion, les communes cherchent des leviers.Au Locle, une conseil- lère communale demande qu’une prime de 1 000 francs suisses soit versée aux salariés employés par la commune qui résident ou choisissent de résider au Locle. Selon le responsable des finances Claude Dubois, cet argument aurait peu d’effets car près 75 % des agents résident déjà au Locle. Les Montagnes neuchâteloises n’attirent plus les “vrais” Suisses qui s’éloignent peu à peu de la frontière. Pour fuir les pendu- laires ? n E.Ch.
15 000 habitants en 1968 -, est passé sous la barre des 10 000 habitants. Comment l’expliquer ? “Nous avons une grosse baisse de population en 2020 liée aux postes de travail, répond Claude
Dubois, conseiller com- munal au Locle. Les gens n’ont pas de tra- vail chez nous donc ils vont plutôt sur le litto- ral de Neuchâtel. Il y a bien des retours à l’étranger de quelques
chaque année plus de 20 millions de francs à titre de compensation des charges excessives dues à la part de la population résidante permanente habitant à plus de 800mètres d’al-
Le Locle est passé sous la barre des 10 000 habitants.
…Contraire- ment à Villers- le-Lac qui a gagné plus de 400 habitants entre 2013 et 2018.
titude et n’en distribue qu’une infime partie aux communes concernées d’où l’agacement des communes du “haut”. “Pourtant, on vit bien ici ! On a tout : des équipements sportifs de qualité, des théâtres, des commerces. Bien
Suisses qui sont notamment par- tis en France, mais c’est margi- nal ” poursuit l’élu loclois chargé des finances. Plus de la moitié des emplois de ces villes sont occupés par des pendulaires et des frontaliers.
En bref…
Suivez La Trace, le magasin déménage ! Morteau Le magasin La Trace quitte son adresse de la rue de la Gare pour s’installer au cœur du centre-ville de Morteau au 5 bis, Grande rue. Avec les mêmes gammes de produits, les mêmes prestations, et toujours le sourire.
l Vaccination La campagne de vaccination à l’E.H.PA.D. de Morteau s’est bien déroulée. “La très grande majorité des résidents sont déjà vaccinés 1 ère et 2 ème dose” note l’hôpital. Pour quelques résidents seulement, en raison d’un Covid de moins de 6 mois, la vaccination a été décalée et leur deuxième dose inter- viendra début avril. Et tous les nouveaux entrants sont vac- cinés au fur et à mesure. vac- ciner au fur et à mesure les entrées. Pas d’effets indésira- bles majeurs à signaler. l Affaire Daval La réaction de Claude Rom- mevaux dans notre précédente édition, qui réagissait aux demandes de dédommage- ments formulées par les parents d’Alexia Daval dont le meurtre a défrayé la chronique, a beaucoup fait réagir dans le sens des propos de M. Rom- mevaux. Ce dernier tenait à signaler en complément que son épouse Josiane s’associait totalement aux propos tenus par son mari dans nos colonnes. Les deux Mortua- ciens avaient eu le malheur de perdre leur fille, assassinée il y a tout juste trente ans.
A près trois ans d’exis- tence, le magasin La Trace, spécialisé dans les sports outdoor , quitte ses locaux d’origine pour s’installer au milieu de la Grande rue à Morteau, au cœur du centre-ville commerçant. “Nous avions un loyer beaucoup trop élevé rue de la Gare, excessif par rapport au marché local. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de nous ins-
“Entre-temps, nous avons conti- nué la vente et la location de matériel pour nos clients sur rendez-vous” précisent Marie et Ludovic. Il n’y aura donc pas eu d’interruption pour les deux associés qui ouvrent une nou- velle page de leur aventure com- merciale. En trois années d’existence, La Trace a su s’imposer comme le magasin de sport technique par excellence dans le Haut-Doubs.
Marie Garnache et Ludovic Bart accueillent les clients au 5 bis, Grande rue à Morteau à partir du 31 mars.
“Nous sommes le seul magasin spécialiste de la course à pied, de la randonnée et de l’es- calade du Haut-Doubs Horloger, avec des
taller Grande rue dans des locaux char- gés d’histoire (N.D.L.R. pour les anciens Mortuaciens : ces mêmes locaux ont
La Trace a su fidéliser sa clientèle.
mètres carrés, ainsi qu’un sous- sol qui abritera les réserves et l’atelier technique. “Nous conti- nuons à proposer les mêmes marques, les mêmes gammes de produits, et bien sûr la location de matériel.” Malgré les mois compliqués liés aux confinements successifs, La Trace a su fidéliser sa clientèle. L’engouement récent pour les activités nordiques a boosté son activité. “Les gens ont semblé redécouvrir les activités de pleine nature, le ski de fond, la raquette,
“Nous tenons aussi à remercier la Ville de Morteau et l’associa- tion Morteau Votre Ville qui ont soutenu le commerce local pen- dant les mois difficiles que nous avons tous traversés” tiennent à ajouter les deux associés qui ouvrent un nouveau chapitre pour La Trace. Le magasin ne change pas ses horaires. Il ouvre ses portes le lundi après-midi de 14 heures à 19 heures et tous les autres jours de la semaine de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 19 heures. n
la randonnée nordique et alpine. Nous avons aussi bénéficié cet hiver d’un enneigement excep- tionnel, et donc malgré l’inter- diction du ski alpin, les produits techniques que nous proposons ont très bien marché.” Cet enthousiasme pour les activités outdoor semble ne pas retomber à l’approche du printemps. Les accessoires pour le camping, le bivouac et la randonnée démar- rent déjà très fort alors que la saison d’été n’amême pas encore commencé.
marques que les clients ne trou- veront pas ailleurs” ajoutent Marie et Ludovic. Le ski (alpin et nordique) restant une des spécialités historiques dumaga- sin, ainsi que les vêtements de sport techniques et qualitatifs. LaTrace propose aussi une large gamme de prêt-à-porter. Le nouveau magasin propose une surface de vente de 110
abrité autrefois la librairie et imprimerie Genre) où nous pour- rons accueillir nos clients dans d’excellentes conditions” expli- quent Marie Garnache et Ludo- vic Bart, les deux associés de La Trace. Les deux entrepreneurs ont quitté la rue de la Gare le 20mars et ouvrent leur nouveau magasin ce mercredi 31 mars.
Made with FlippingBook Online newsletter