Journal C'est à dire 271 - Mars 2021
L A P A G E D U F R O N T A L I E R
Le canton de Neuchâtel “nous fait passer pour des cochons” Villers-le-Lac Le canton refuse aux Brenets d’acheminer ses eaux usées dans la station d’épuration de Villers-le-Lac appelée à être rénovée par la communauté de communes. Motif : des normes qui ne seraient pas assez élevées chez nous. La maire de Villers apprécie “moyennement” le ton péremptoire helvète.
T out ne coule pas de source entre France et Suisse. Ce qui devait être un projet de bon sens, un signe de la bonne entente entre voisins, certes séparés par une frontière et une rivière, se solde par un échec. Le Suisse Philippe Rouault, ancien syndic des Brenets et moteur depuis des années dans ce projet ne cache pas son amer- tume : “Je ne comprends pas que le canton de Neuchâtel, sollicité au début des études, nous refuse aujourd’hui le projet d’envoyer nos eaux usées des Brenets à la station d’épuration de Villers- le-Lac” dit l’ancien conseiller
communal (Verts). Pour lui, c’est une claque d’autant que la com- mune suisse doit rapidement trouver des solutions pour ses rejets (lire par ailleurs). Dominique Mollier, maire de Villers-le-Lac, apprécie moyen- nement les arguments du canton
la station lancé par la commu- nauté de communes du Val de Morteau, compétente en matière d’assainissement.” Cette annonce venue de Suisse est d’autant plus incompréhen- sible qu’un projet similaire avait pu être mené au Saut du Doubs
précipitations. La C.C.V.M. ne ferme toutefois pas la porte : “Si la nouvelle commune (Locle-Bre- nets) souhaite poursuivre le pro- jet avec la France, il sera possible de prendre en compte les normes helvétiques dans les études” annonce Élodie Journot, direc- trice des services techniques de la C.C.V.M. De quelles normes s’agit-il ? Il s’agit des rejets dans le milieu naturel comme les matières en suspension, la demande biochi- mique en oxygène pendant cinq jours, la demande chimique en oxygène, le phosphore…Au-delà de ce sujet “franco-suisse”, c’est évidemment l’état sanitaire du Doubs dont il est question. n E.Ch.
La station de Villers-Le-Lac sera modernisée par la commu- nauté de communes. Les Brenets ne vont pas se raccorder. Zoom Pour l’abattage des bois dans les gorges du Doubs, les Suisses ont fait moins de cas Lorsqu’il a fallu couper les arbres des falaises surplombant les bassins du Doubs en 2018, les Français ont pris d’immenses pré- cautions pour engager le chantier, lequel est remonté jusqu’au ministère de l’Environnement à Paris. Il ne fallait par exemple pas faire tomber les arbres dans l’eau, car l’essence des sapins pouvait nuire à la qualité de l’eau et à la reproduction des poissons lors de la fraie. Il était aussi question des enjeux de nidification pour les oiseaux. Les Suisses ne se sont pas posé ces questions : ils ont coupé les arbres… qui sont tombés dans l’eau du Doubs. C’est ce qui s’appelle une frontière administrative. n
de Neuchâtel et la méthode : “J’ai trouvé cette réponse préten- tieuse ! En clair, ils disent qu’ils sont meil- leurs que nous et nous
où les eaux usées de Suisse rejoignent la sta- tion en France. Le can- ton répond. Annonce d’autant plus para- doxale que le journal
La difficulté de comparer les normes.
C’est à dire a consacré de nom- breux sujets sur les dysfonction- nements répétés des stations d’épuration du Locle et de La Chaux-de-Fonds lors des fortes
font passer pour des cochons alors qu’il ne semble pas si sim- ple de comparer toutes les normes. Cette décision ne change rien au projet de rénovation de
“Économiquement et environnementalement, aucun intérêt à se regrouper” La réponse du Canton
LE SUV ULTRA COMPACT
C’ est à dire : Rappe- lez-nous les raisons qui ne permettent pas la connexion à la station d’épuration deVillers-le-Lac. Yves Lehmann (Chef de ser- vice au Département du développement territorial et de l’environnement) : Les avantages économiques et envi- ronnementaux liés aux diffé- rences dans les normes fran- çaises et suisses n’ont pas pu être mis en avant. Les horizons de réalisation entre les attentes des Brenets et de Villers-le-Lac ne sont pas les mêmes. De plus, la mise en place d’une organi- sation transfrontalière pour le traitement des eaux pourrait faire perdre beaucoup de temps à ce projet. Càd : Pourtant, il existe des exemples de collaboration, par exemple pour le Saut du Doubs et Les Verrières. Y.L. : Le Saut du Doubs Le canton de Neuchâtel estime que la “mise en place d’une organisation transfrontalière ferait per- dre du temps.”
native pour Les Brenets ? Y.L. : Une étude plus approfon- die aux Brenets doit être effec- tuée maintenant. De ce fait, la réhabilitation n’est pas encore bien définie. Ce sera soit une rénovation, soit une reconstruc- tion. Càd : En France, on a l’im- pression que la Suisse donne des leçons d’autant que vos stations de La Chaux-de- Fonds et du Locle ne sont pas exsangues de reproches. Y.L. : Tout comme celle deVillers-le-Lac. Par ailleurs, les indi- cateurs français et suisses ne sont pas les mêmes. Càd : Existe-t-il encore des défaillances en Suisse ? Y.L. : Aucune station d’épura- tion n’arrive à traiter l’entier des eaux en cas de fortes pré- cipitations. Il faut noter que celle du Locle sera entièrement rénovée. Comme celle de La Chaux-de-Fonds dont les tra- vaux sont en cours et qui sera équipée du traitement des micropolluants. n Propos recueillis par E.Ch.
concerne sept habitants ! Pour les Verrières (environ 784 habi- tants raccordés), cela correspond environ au même bassin de population (Les Brenets, 820 habitants raccordés). Indépen- damment des stations de trai- tement, nous sommes actuel- lement en pourparlers avec les instances françaises afin de par- tager les capacités d’un système de refoulement pour acheminer les eaux usées des Verrières-
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PRIME À LA CONVERSION DÉDUITE
de-Joux vers le réseau gravitaire de Mijoux. Càd : La commune des Brenets dit avoir associé le
Les stations du Locle et Chaux-de-Fonds en travaux.
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canton dès le début de la réflexion. Ce qui semblait possible en 2018 ne l'est plus. Pourquoi ? Y.L. : L’étude du cabinet man- daté (Verdi) souligne des hori- zons de réalisations différents, des travaux plus importants à Villers-le-Lac que ce que les ini- tiateurs de l’étude imaginaient. Aucuns avantages d’un regrou- pement du point de vue écono- mique et environnemental ne ressortent de cette étude.
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Càd : Quelle solution alter-
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