Journal C'est à dire 271 - Mars 2021

É C O N O M I E

Un coup de pouce aux projets émergents Plan de relance agricole

“Ce plan va permettre de conforter les dynamiques collectives

agricoles mises en œuvre dans le département du Doubs”, estime Ludovic Paul, le chef du service d’économie agricole et rurale

Le comité technique départemental de suivi du volet agricole a identifié les projets en cours qui pourraient bénéficier des soutiens du plan France Relance. Plusieurs mesures sont éga- lement susceptibles d’intéresser les agriculteurs du Doubs. Le point sur les principaux dispositifs d’aide.

abattoirs deValdahon et Besan- çon tous deux exploités par Franche-Comté Élevage. On trouve aussi dans la priorité absolue, le Pacte biosécurité, bien-être animal (100 millions d’euros). L’occasion pour les éle- veurs d’améliorer l’ambiance des bâtiments, de limiter les risques de blessures ou sur le volet biosécurité d’éviter les contacts avec la faune sauvage, les intrusions dans les bâti- ments… “Il s’agit d’aides à l’in- vestissement instruites par la D.D.T. sous l’autorité du Conseil régional dans le cadre du second pilier de la P.A.C.” Plusieurs projets émergents dans le Doubs relèvent de la seconde priorité axée sur la tran- sition agroécologique et l’ali- mentation durable. Le pro- gramme “Plantons des haies” a tout lieu de s’appliquer dans le Doubs. “On souhaite porter cette dynamique dans un atelier spé- cifique et mettre en place avec tous les partenaires un observa- toire départemental des haies” ,

à la D.D.T. du Doubs.

L e volet agricole du plan de relance, c’est 1,2mil- liard d’euros injectés en faveur de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt. Il se décline autour de trois prio- rités : reconquérir notre souve- raineté alimentaire, accélérer la transition agro-écologique au

Toujours dans ce second bloc agro-écologique, l’appel à projets France Agrimer sur la conver- sion des agro-équipements (135 millions d’euros) est lui aussi terminé. Le troisième volet centré sur l’adaptation au chan- gement climatique dispose d’une enveloppe globale de 300millions d’euros dont les deux tiers sous forme d’aide à la reconstitution des peuplements forestiers fra- gilisés. Le reste sera versé aux exploitations agricoles qui inves- tissent pour s’adapter aux aléas climatiques, la sécheresse mais aussi le gel ou la grêle. “Pour le Doubs, il s’agit par exemple de s’adapter à la problématique de l’eau sur unmassif calcaire avec les tensions qu’on commence à observer entre l’eau potable et l’eau d’abreuvement.” n

annonce Ludovic Paul. Cet appel à projets est basé sur une enve- loppe nationale de 50 millions d’euros dont 3 millions pour la Bourgogne-Franche-Comté, soit l’équivalent de 50 km de haies à l’échelle du Doubs. “Pour mettre en place cet obser- vatoire, l’idée est d’associer les bases de données de la D.D.T. aux retours des acteurs de terrain qui travaillent sur les haies tels que la Fédération départementale de la chasse, la Chambre d’agri- culture ou encore des associations comme France Nature Environ- nement. Ces croisements de don- nées serviront à cibler les zones où la plantation apparaît prio- ritaire pour structurer le réseau départemental de haies” , décrit Ludovic Paul. Autre ligne d’aide du second bloc

avec l’appel à projets en faveur des Projets Alimentaires Terri- toriaux émergents comme celui engagé récemment sur le secteur de Pontarlier. Sans oublier les P.A.T. du Grand Besançon et du Pays de Montbéliard-Territoire de Belfort. Ludovic Paul signale le lancement le 8 février dernier de deux autres appels à projets gérés par la D.D.T. “L’un accom- pagne la mise en place des jar- dins partagés. Cela représente une enveloppe de 120 000 euros dans le Doubs. L’autre soutiendra des actions alimentaires locales et solidaires : par exemple créa- tion d’épiceries solidaires, achat de véhicules frigorifiques. 180 000 euros sont mobilisables sur ce volet dans le Doubs. La première vague de sélection se fera d’ici le printemps.”

dispositifs instruits par France Agrimer nécessitent d’être réactifs car les premiers arrivés sont les premiers servis” , précise Ludovic Paul, le chef du service d’écono- mie agricole et rurale à laD.D.T. du Doubs, en évoquant l’appel à projet pour les équipements spécifiques aux cultures pro-

service d’une alimen- tation saine, durable et locale pour tous les Français et accompa- gner l’agriculture et la forêt française dans l’adaptation au chan- gement climatique.

téiques (20millions d’eu- ros) déjà victime de suc- cès. Toujours en référence avec la souveraineté ali- mentaire, le plan de modernisation des abat-

Les premiers arrivés sont les premiers servis.

toirs (130 millions d’euros) inté- resse en premier lieu le Doubs. Ludovic Paul y voit l’opportunité de conforter des projets de restructuration comme à Pon- tarlier ou de modernisation des outils pour ce qui concerne les

L’arborescence se prolonge ensuite pour chaque priorité en divers plans, aides faisant l’objet d’appels à projets instruits notamment par FranceAgrimer ou les D.D.T. concernées. “Les

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