Journal C'est à dire 271 - Mars 2021

M O N T B E N O I T E T L E S A U G E A I S

Une nouvelle phase de travaux à la maison médicale Gilley À l’initiative des professionnels de santé de Gilley, la maison médicale s’apprête à accueillir de nouveaux arrivants. L’exemple réussi d’une implantation durable dans ce qu’on appelle aujourd’hui les “déserts médicaux”.

L e Docteur François Wattelier, installé à Gil- ley depuis 2012, a pro- fité du départ récent des deux kinésithérapeutes qui se sont installés en face, et du déménagement de l’A.D.M.R. dans les locaux de l’ancienne boulangerie au centre du village, pour reprendre et entièrement rénover plus de 150m 2 de locaux dans la maison médicale de Gil- ley. “Nous étions deux médecins, le Docteur Christophe Podevin

lement devenu impossible avant l’arrivée du D r Feillet-Rochette. “La population du secteur aug- mente régulièrement, il était devenu nécessaire de renforcer l’offre médicale et donc les équi- pements qui vont avec. Dans les futurs locaux qui seront opéra- tionnels au plus tard mi-mai, nous créons quatre bureaux médicaux et paramédicaux et nous agrandissons également le secrétariat. Cet agrandisse- ment nous permettra aussi de

et moi-même, nous sommes dés- ormais trois avec l’arrivée récente du Docteur Pauline Feil- let-Rochette qui deviendra bien- tôt notre associée. Il nous fallait plus de place. Ces travaux nous permettront de créer de nouvelles salles de consultation notam- ment” résume François Watte- lier. Grâce à ce réaménagement, la maison médicale de Gilley aura la possibilité d’accepter de nou- veaux patients, ce qui était éga-

Le Docteur François Wattelier au milieu du chantier qui doit être terminé fin avril ou début mai. La vaccination se poursuit La campagne de vaccination en cabinet médical a démarré début mars “avec entre 30 et 60 patients vaccinés chaque semaine” note le Dr Wattelier. Jusqu’à la fin du mois, cette vaccination en cabinet était réservée aux plus de 75 ans sans souci de santé majeur, et aux plus de 50 ans présentant un facteur de co-morbidité n

La maison médicale de Gilley est l’illustration parfaite d’une politique de santé adaptée aux territoires ruraux. “Il est clair que sans l’existence de cette mai- son médicale, l’arrivée d’une troisième praticienne n’aurait sans doute pas été possible” ajoute le porteur de projet. Plus

travailler avec des assistantes médicales. Nous travaillons éga- lement avec une infirmière de santé publique du réseau “Asa- lée”. C’est elle notamment qui gère la mise en place de la vac- cination et des tests anti- géniques. Ces travaux permettent vraiment de compléter l’offre de

santé locale” se féli- cite le D r Wattelier. Dans ce projet, la mairie de Gilley a “joué un rôle de faci- litateur très appré- ciable.”

de 150 personnes passent chaque jour la porte de l’espace médical de la rue des Fauvettes. La maison médicale de Gilley est

Une politique de santé adaptée aux territoires ruraux.

devenue le centre névralgique des soins pour tout le Saugeais. Sa modernisation est d’autant plus importante que le secteur, avec le Val de Morteau, a été officiellement classé “désert médical” par les autorités de santé il y a quelques mois. n J.-F.H. .

Outre les trois cabinets médi- caux, la maison médicale sau- gette abrite également un ortho- phoniste, une dentiste et deux infirmières. La pharmacie est accolée au bâtiment et un pro- thésiste dentaire officie égale- ment sur place.

La maison médicale de Gilley est adossée à la pharmacie du village.

L’ex-pro, devenu entraîneur, au repos forcé Gilley Il fut défenseur de l’A.J. Auxerre et du P.S.G. dans les années quatre-vingt-dix. Recruté en novembre dernier pour diriger l’équipe première d’Entreroches, Stéphane Mahé n’a quasiment jamais pu entraîner ses joueurs…

Stéphane Mahé, l’entraîneur d’Entre- roches, est actuellement en chômage partiel.

S téphane Mahé pensait avoir définitivement tourné la page du foot- ball. Il a fallu un coup de fil, celui du président d’En- treroches, pour reprendre le che- min des pelouses, comme entraî- neur cette fois. Après une riche carrière de défenseur au sein de l’A.J.Auxerre (1989-1995) dirigée par un certainGuy Roux, à Paris

joueurs. Neuf années durant les- quelles il a dirigé des “petits” clubs comme Saint-Père-de-Retz (Loire-Atlantique), Saint- Nazaire, puis Vesoul jusqu’en 2017.À chacun de ses passages, Stéphane a gravi les échelons avec l’équipe qu’il dirigeait. Déçu par son expérience vésulienne, le coach décide d’arrêter, de tout plaquer. “Je n’avais plus la flamme” dit-il.

équipe de niveau national.Avec 300 licenciés, samission est d’ai- der à la structuration et à la for- mation. “J’essaie d’être honnête avec les joueurs, de les respecter pour qu’ils se fassent plaisir à l’entraînement après leur journée de travail, et en match” souligne Stéphane. Il se souvient d’une anecdote à son arrivée, quand les équipes pouvaient encore s’affronter. Entreroches venait de perdre sur sa pelouse… ce qui n’avait pas empêché les

joueurs d’entamer la troisième mi-temps au club avec quelques verres de Pont’. Ici, ce n’est pas Paris, mais c’est le Saugeais. L’ex-professionnel a compris que la cohésion comptait plus que tout. C’est encore plus vrai durant cette période où la question pour tous les clubs est de préserver le lien avec ses adhérents pour espérer les revoir au coup de sif- flet. n E.Ch.

çoisNicolet, le président de l’E.S. Saugette Entreroches. “Jean- François a trouvé les mots et nous sommes tombés d’accord pour que j’entraîne l’équipe pre- mière pour une saison…” raconte Stéphane, assis dans le clubV.I.P. de l’E.S. Saugette, àGilley.Arrivé en novembre 2019, Stéphane n’a finalement pas le temps de trou- ver sesmarques : “Après quelques matches, on arrive à mars 2020 : le confinement et la relégation. Ce fut une grosse frustration. Je

n’avais pas relevé d’une certaine manière le défi et je ne voulais pas partir comme cela” raconte- t-il. Embauché par le club dont l’équipe au niveau district (1 ère division), le coach est aujourd’hui au chômage partiel. Quand reprendront les entraînements ? Les matches ? Personne ne peut le dire. Bien sûr, l’ex-défenseur qui a joué une Coupe d’Europe avec les Auxerrois n’est pas là pour faire d’Entreroches une

où il n’a pas gardé d’im- périssables souvenirs (1995-1996) sous la houlette de Luis Fer- nandez, au Stade Ren- nais puis en Écosse au

Dirigé par Guy Roux, Luis Fernandez.

Arrivé dans la région de Pontarlier où il suit son épouse pour raison professionnelle, il retrouve une ancienne

Celtic Glasgow où il a terminé sa vie de footballeur profession- nel en 2003, Stéphane Mahé s’est reconverti entraîneur comme beaucoup d’autres

connaissance : Jean-Luc Courtet, l’entraîneur du C.A. Pontarlier. Pour Stéphane Mahé, c’est clair, le foot est derrière lui… jusqu’à ce fameux appel de Jean-Fran-

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