Journal C'est à dire 270 - Février 2021

V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

Ils en font des tonnes pour aider les enfants malades Les bénévoles de l’association “Respirer, c’est grandir” ont dépassé la barre symbolique des 1 000 tonnes de papiers récupérés, soit 87 000 euros reversés au profit de l’hôpital Trousseau à Paris qui soigne un enfant de Belleherbe ! Belleherbe

I ls en sont fiers et ils peuvent l’être. “Disons que l’on s’occupe à faire quelque chose de bien, c’est tout” dit humblement Jean-Marie Jouillerot, l’un des coor- dinateurs de “Respirer, c’est gran- dir”, une association née en 2008 à Belleherbe pour soutenir le service des maladies respiratoires de l’hô- pital Trousseau de Paris. Pourquoi ce service ? Parce que Camille, enfant du village, y a été soigné dès 2007, quelques mois après sa naissance. Âgé de 14 ans, il va mieux mais la solidarité ne s’est pas essoufflée. Ses parents, Céline et Dominique Binet, poursuivent leur mobilisation, ce qui donne l’en- vie aux bénévoles de les suivre. Chaque vendredi depuis treize ans, neuf bénévoles - tous retraités - se retrouvent à Belleherbe dans un garage situé sous la mairie pour

Jean-Marie et Denis découpent des livres donnés pour ensuite les empiler.

Pas de randonnée certes, mais tou- jours cet objectif d’arriver au point final : vaincre la maladie. Depuis la première marche gusta- tive, “Respirer c’est grandir” s’as- socie à Oncodoubs et “Pour Louis Mille “foie”merci” en reversant une partie des bénéfices. “Le Professeur Clément de l’hôpital Trousseau est toujours surpris par notre mobili- sation. Comme je le dis, c’est du bonheur - malgré le contexte actuel - de pouvoir aider les autres” com- mente Dominique, le papa de Camille. Ils méritent tous un coup de chapeau ! n E.Ch. avec O.D.

tonne : 87 euros, “d’où ce calcul simple de 87 000 euros car nous venons de dépasser les 1 000 tonnes !” annonce Jean-Marie, aidé de Patrice, Denis, Dédé, Christian, Jean, Hervé. Des petits papiers pour un gros chèque, voilà leur recette.

empiler des papiers. Ce lieu est ouvert sept jours sur sept à tous les habi- tants qui viennent y dépo- ser publicités, annuaires, catalogues, magazines…

1 000 tonnes pour 87 000 euros récoltés.

Cette aide est d’autant plus importante en ce moment que les manifes- tations ne peuvent plus

se dérouler. La traditionnelle marche gustative (le dernier dimanche d’avril) n’aura pas lieu, crise sanitaire oblige. 1 500 mar- cheurs y participaient enmoyenne.

Ces papiers sont conditionnés sur palettes et revendus à l’entreprise Armstrong de Pontarlier qui fabrique des plafonds et cloisons de bureau. Prix de vente de la

Isabelle, de Laviron, dépose des papiers. Un geste “solidaire”.

Vercel

Les nouveaux projets vercellois L’ex-chef-lieu de canton désormais dirigé par Christian Vermot-Desroches fait de la sécurité et de la transition environnementale ses priorités. Rencontre.

D e son chapeau, Vercel a sorti des élus cha- rismatiques, Georges Gruillot le premier (1977-2001), Albert Grosperrin ensuite (2001-2020). Le troisième qui leur a succédé en 2020, certes pas aussi connu, semble de la même veine. ChristianVermot- Desroches, 55 ans, chef d’entre- prise dans le domaine du trans- à qui ce soit, je lui dirai en face. J’aime que ce soit clair et équi- table” lâche-t-il, quitte à brusquer les codes quand il demande par exemple aux trois établissements scolaires du village (M.F.R., école privée, école publique) de par- ticiper financièrement à l’achat des panneaux de basket. Selon lui, pas question de “tout demander” à lamairie sans pren- dre ses responsabilités. Le trans- porteur de métier sait où il va et sait d’où il vient : “Albert Gros- perrinm’a bien formé. C’est grâce à lui que j’ai décidé de me pré- senter car il a fait confiance à ses adjoints lors des derniers port n’est pas du genre à se laisser intimider. Il le dit lui- même : “Si j’ai quelque chose à dire,

de La Poste acheté par un fleu- riste, de la bibliothèque vendue à une société vercelloise. Un der- nier bâtiment communal au cen- tre du village vient de trouver acquéreur. Le nouveau maire est épaulé par des adjoints expé- rimentés car déjà aux affaires : Pascale Droz (57 ans), Hervé Letoublon (64 ans), Daniel Fleury (63 ans). Ce dernier est vice-président de la communauté de communes des Portes du Haut-Doubs, en charge notam- ment du P.L.U.I. Comme la plupart des “nou- velles” municipalités, celle de Vercel a géré la crise sanitaire. Elle a tout de même lancé des projets inscrits dans son docu- ment de campagne à l’instar de l’aménagement et la sécurisation des rues de Jésus et des Fourches. Une piste cyclable et des trottoirs pour les piétons doivent être créés dans les mois à venir avec enfouissement sou- terrain des réseaux. Un city- park avec accès aux personnes à mobilité réduite ainsi que la réfection des vestiaires et une sécurisation des abords du gym- nase sont prévus. Quant à la transition environnementale,

mandats en nous laissant tra- vailler” expose le nouveaumaire qui connaît bien la boutique. Un message en forme de remercie- ment alors que la première ren- contre entre Grosperrin et Ver- mot-Desroches avait mal débuté. Le maire actuel s’en souvient : “C’était en 2008. Je n’étais alors que conseillermunicipal et j’avais dit Albert que je ne serai pas un perrin lui propose à la surprise générale le poste. ChristianVer- mot-Desroches accepte et fait ses preuves. “C’est un travailleur, quelqu’un qui a franc-parler” dit de lui Albert Grosperrin désor- mais retiré de ses mandats, qui concède “avoir transmis le flam- beau en toute sérénité” à cette équipe. Ancien comptable de métier, Christian Vermot-Desroches a notamment évalué le coût de chaque bâtiment communal, 90 euros par jour par exemple pour le gymnase. Cela débouche sur la vente du presbytère trans- formé en habitation, du bâtiment pot de fleur venu écouter des décisions déjà prises.” À la démission d’un adjoint,Albert Gros-

Vers la création d’un nouvel E.H.P.A.D.

Le maire de Vercel, Christian Vermot-Desroches.

couvrir les charges.Auparavant, le prix était progressif en fonction du nombre de réservations, ce qui pouvait limiter le nombre de manifestations des associa- tions. Enfin, les élus vercellois vont se mobiliser pour leur E.H.P.A.D.,

de 24 lits. Une réflexion menée par le Département et l’Agence régionale de santé pour créer une nouvelle structure à l’échelle de la communauté de communes. Vercel se sent légitime pour l’ac- cueillir. n E.Ch.

un investissement pour changer toutes les ampoules du gymnase par des leds est lancé. Le toit du bâtiment pourrait accueillir des panneaux photovoltaïques. L’au- tre décision, assumée, est le prix de location de salles aux asso- ciations, fixé à 90 euros pour

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online